1er débat de la campagne européenne : que des femmes

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Initié par la chaîne tv, soit disant la plus réactionnaire du paf (cnews), ce premier débat de la campagne électorale n’a regroupé que des candidats et journalistes femmes. Peut-être une autre de ces premières (dernières) dont se gargarise notre oxcident ? En tout cas, la forme n’a pas fait débat. La parité est le faux nez de l’avènement des femmes à la direction des affaires. L’élimination professionnelle des hommes n’est pas perçue ni vécue comme une véritable menace pour le pays, ni comme la conséquence de notre décadence. Au contraire, est-elle investie du pouvoir symbolique de renouveler notre civilisation à la peine. Les hommes forts sont condamnés à disparaître pour avoir réussi. Eux-mêmes se sont fatigués de leur abnégation. Et la nature a horreur du vide. 

En dehors de ce réseau « réactionnaire », il est facile d’imaginer combien cette forme inédite a été perçue comme une non nouvelle. La femme politique, la journaliste politique, font tellement partie de notre imaginaire collectif, que leur présence ne prête plus à scepticisme, et encore moins à moquerie, ni à analyse d’ailleurs. Je suis donc le dernier à m’infliger cette grille de lecture que je trouve signifiante.

« M’infliger », pour le coup, je ne suis pas le seul à le ressentir comme tel. Sans le dire, le public adhère à mon sentiment, même s’il ne se l’avouera jamais. Comme d’une réponse qui lui serait personnelle, il a boudé ce débat. Sur internet, la vidéo a été très peu visionnée, un peu plus de 200 000 personnes à l’heure où j’écris, ce qui est véritablement anecdotique, même pour une vidéo politique sur youtube. Si ce débat a pu intéresser en direct, il a vite lassé les auditeurs « sérieux » qui voulaient s’informer et se faire une idée politique sur cette élection, en dehors de la possibilité de clash en direct. Cette communication de bonne tenue, lasse. Elle ressemble à tous les débats dans notre société qui prennent de plus en plus des atours de discours de sous-préfecture.

L’introduction des femmes dans le débat politique n’a pas été empêchée par les hommes ou par la réaction. Chez nous, au contraire, ce sont les partis de la réaction qui l’ont promue les premiers (M Le Pen et sa fille), pour capter un auditoire plus large, preuve s’il en était, que ces partis ont aussi concouru à la destruction de notre pays. Loin de freiner le mouvement de féminisation, ils ont voulu en profiter, espérant gagner les élections en se montrant plus progressistes que les progressistes, alimentant le problème de perte de souveraineté qu’ils dénonçaient par ailleurs. Chez les Le Pen, la tentation tribale a été plus forte que le retour à la civilisation. 

De nos jours, la vraie réaction, pas celle de cnews ni du rassemblement national, est portée par l’immigration, qui a été encouragée par les progressistes, comme d’une névrose. Ce sont les femmes, et les hommes, même autochtones, ralliés à cette religion importée qu’est l’islam, qui veulent en revenir à une civilisation plus traditionnelle. Pour eux et elles, plus que pour tout autre, ce débat ne les concerne pas. Il est celui d’une fin de civilisation qu’ils ont conscience de devoir renouveler. Pour eux, ce débat est même la preuve évidente de la faillite de notre pays, et ils auraient honte de devoir s’y intéresser plus d’une seconde au hasard de la lecture d’un fil d’actualité sur internet. Plus que les autochtones, ils ne se le sont pas « infligés ».

Personne n’y croit plus, mais personne n’ose le dire, personne n’ose affronter le problème. La souveraineté est évoquée, à la marge, comme d’une vague solution. Elle est défendue par des bisexuels. La communication et les éléments de langage permettent de faire comme si. Les analyses réellement politiques, comme la mienne, en ce moment sur ce blog, n’ont pas de place dans le débat. Pourquoi dès lors les lire ou les transmettre ?

Doucement, une sorte de cynisme s’est installé, très lié à la féminisation totalitaire de notre société. L’homme compétent ne sert à rien, la compétence est oubliée, reste les débats oiseux entre communautés d’intérêts.

Voilà un autre effet du matérialisme ambiant qui a tué la politique. L’idée politique ne sert plus à rien, puisque chacun, chaque discours, chaque action, défend un intérêt de classe. Dès lors, à quoi cela servirait de discuter ? Chacun évalue plutôt sa position dans la société et vote en conséquence, au lieu d’envisager, ô gros mot masculin, le débat philosophique.

Du coup, le niveau du débat est celui de techniciens s’affrontant sur des points de détail : des faits divers dans nos rues mis bout à bout, les mesures agricoles qui sauveront nos agriculteurs, la manière d’aider au mieux l’ukraine en guerre contre la russie tout en préservant les intérêts français, ou comment organiser l’immigration ou bien la lutte contre l’immigration illégale.

Chaque intervenant doit se montrer compétent dans la « connaissance des dossiers ». La pragmatique induit le philosophique. Elle le surdétermine. « A quoi sert de faire ceci ou cela ? » semble être la seule question qui intéresse notre société idéologiquement matérialiste. L’utilité règne. D’ailleurs les citoyens qui votent, majoritairement femmes, ont-elles, même une vague idée, de ce qui pourrait échapper à l’utile ? Ce débat de notre élite féminine montre que non. Du coup, le spectateur est sommé de penser en technocrate. Et cela l’ennuie comme je l’ai déjà écrit. Car personne ne veut s’infliger ce qu’il subit déjà au quotidien. 

Ce débat ennuie même les gens sérieux et intéressés par la politique. Régler l’insécurité en demandant à l’état d’intervenir plus (réaction typiquement féminine), lui qui est déjà partout, ce n’est pas très bandant. Discerner quelle mesure pourrait sauver nos agriculteurs, ou notre agriculture, les termes du débat ne sont pas bien posés, n’induit aucun questionnement anthropologique dans un domaine pourtant si symbolique (la fabrication de nourriture). Déléguer notre souveraineté à l’otan ou à l’europe, ne va pas nous rendre très responsables des guerres que nous voulons mener. Régler la question identitaire par la gestion des flux d’immigrés, une aporie.

Pourtant, cette faillite politique est très bien emballée. Ces femmes parlent bien. Elles sont sympathiques, et tout spectateur honnête a envie de les croire. Il lui est difficile de s’apercevoir qu’il est trompé, en dehors du sentiment de lassitude qu’il éprouve. Le rapport à la pornographie n’est pas loin. En votant pour la blonde ou la brune, il choisit son chat privé, celle à qui il va vouloir donner des ronds/son vote pour la prostituer. Qui est le plus bête dans ce rapport, le téléspectateur ou l’actrice ? Difficile de le dire. Seulement, en matière de pornographie et de salons privés, un débat sur cnews fait pâle figure à côté de ce qui est déjà accessible sur internet. D’où le lancinant désintérêt.

Ce rapport à la politique n’est d’ailleurs pas l’apanage des femmes. Les hommes peuvent se prostituer aussi, surtout s’il s’agit de se faire élire par une majorité de femmes. Interdisez le vote féminin et vous verrez combien les débats politiques changeront du jour au lendemain, combien ils gagneront en intérêt et en implication, en outrance aussi, combien nous ferons d’erreurs avant de nous ajuster. Là, nous sombrons mollement.

Et du coup, l’image de Donald Trump, de l’homme viril, intervient comme d’un repoussoir dans ce débat entre femmes. « N’êtes vous pas coupable de vouloir nous asservir au mâle alpha » semble interroger Valérie Hayer en direction de Marion Maréchal. Si Marion Maréchal fait l’erreur de rentrer dans ce débat, elle sera marquée du signe de la bête, comme d’une représentante de ce patriarcat à la Poutine avec lequel tous les féminisés de france se font peur : « Je veux bien me faire prendre par l’administration américaine, mais certainement pas par un homme, qui aurait tout pouvoir pour me soumettre corps et âme. Oh non, pas ça ! »

Le fantasme de viol n’est pas loin. Cependant, le viol exige de passer par dessus les élections. Et là, le 09 juin, il va falloir voter. Pas l’ombre d’un pénis à l’horizon. La voie est libre pour un gang bang lesbien à 4 sur ce plateau télé. Ca va s’astiquer l’abricot sans pénétration. Garanti sur facture. Le mâle qui bande encore appartient à l’étranger. C’est un Poutine, un Trump, un Xi Jinping (moins sûr), un Bolsonaro, un Viktor Orban, un maghrébin irascible, un nègre avec une queue énorme rencontré au coin d’une rue. Jean-Marie est arrivé trop tôt.

Mais Marion Maréchal ne commettra pas « l’erreur » de défendre le bilan de Donald Trump, quand bien même elle serait toujours attachée à cette image d’homme fort que lui a transmis son grand-père. Ces deux femmes savent très bien que la vérité n’intéresse aucun Français féminisé, majoritaires, et qu’en défendant le « monstre mâle », l’image d’indécrottable réactionnaire lui collerait à la peau. La femme france ne peut pas être représentée en ces jours par un homme viril. Cela ferait tache. Ni même une femme qui défendrait l’un de ceux-là. Surtout s’ils doivent être aussi trompeurs et féminisés, qu’un Nicolas Sarkozy. 

Laurence Ferrari : « On ne comprend rien si vous parlez l’une sur l’autre ». Tout un programme.

Bien entendu, et comment le leur reprocher pour des femmes, en dehors des éléments de langage et des techniques de gestion, beaucoup est vu sous le prisme du personnel et de l’émotionnel surtout par celle qui gouverne. Il faut transmettre ses condoléances aux familles de victimes. Il faut que les enfants et les enseignants harcelés puissent parler, parler, surtout pour ne rien dire, est la grande marotte des féminisés en politique. Il faut répondre à la détresse de nos agriculteurs, de Mila. V Poutine menacerait l’europe, rien que ça, et il ne comprendrait que le rapport de force (méconnaissance du fonctionnement masculin, projection du comportement féminin dans les rapports politiques). Les Ukrainiens nous remercieraient d’être entrés dans le rapport de force avec V Poutine : nous pouvons mener une guerre mondiale. Et puis cette insécurité dans les rues que l’état devrait régler alors qu’il en est à l’origine… Où sont les hommes ! Les hommes doivent répondre aux attentes des femmes alors que des femmes décident pour eux.

En début de débat, l’erreur de Laurence Ferrari n’est pas anecdotique. Elle invite « tous et toutes à un débat intelligible ». La phrase est sortie mécaniquement et elle voudrait bien pouvoir l’étouffer. Trop tard. Les formes de l’inclusion, du respect des personnes, se sont imposées à elle, en dehors de toute réalité : il n’y a que des femmes sur le plateau. Reproduisant aussi, à son corps défendant, l’affaire des gants de boxe de Paul Amar avec JM Le Pen et Bernard Tapie, elle surjoue son rôle d’arbitre. Ces femmes policées ne vont pas oser se crêper le chignon. Même si elles en ont la tentation, cette caricature de femme leur porterait tort, à elles et à toutes les femmes. Alors qu’il a été licencié à l’époque, elles savent surtout que Paul Amar a fini par gagner : plus personne ne veut voir les personnalités politiques se battre sur un plateau tv. Et Laurence Ferrari fait surtout semblant de vouloir prévenir tout incident. Notre époque est une caricature de celle qui l’a précédée. La société s’étant féminisée, les débats n’ont plus d’enjeu.  

 

Marion Maréchal : « Parlons de l’italie, c’est un sujet que je connais bien » (jusqu’au bout des seins).

 

L’habillement est sobre sauf pour Laurence Ferrari qui tente un rouge aguicheur plutôt osé en de telles circonstances. Débardeur pour la droite. Chemisier pour la gauche. La poitrine est-elle plus généreuse à droite ? Question de principes. Vestes et pantalons sombres. Des bas blancs pour la blonde et noirs pour la brune : par rapport à la couleur de cheveux certainement. Même chaussures à talons hauts noires. La féminité doit transparaître, mais ne pas définir toute la femme politique : la politique est encore attachée à l’image de l’homme. La femme politique est un homme politique sans cravate et dominatrice, du haut de ses chaussures, non asservie à la société. Il faut dire qu’en réalité, elle est société. Elle parle pour elle, même si elle n’a aucun recul. 

Valérie Hayer sur l’insécurité entre adolescents : « C’est pas facile d’agir. » (C’est surtout pas facile de parler aux votants comme à des adultes). 

 

En conclusion Valérie Hayer défendra l’idée de voir l’immigration comme d’un simple problème de gestion de flux, validera l’idée que le changement climatique est au centre des problèmes agricoles, exprimera son désir de ne surtout pas être isolée en europe ou dans le monde (peur des féminisés de vivre en dehors du groupe, instinct grégaire), et désirera souligner l’importance de telles élections. Marion Maréchal sortira ses premiers éléments de langage en se faisant la représentante des anti Ursula Von Der Leyen, et en invitant les citoyens à voter pour elle pour changer l’union européenne. Nous ne l’avions jamais entendu !  

Ce débat inintéressant, nous donne à voir ce qu’est devenue notre france actuelle : un gynécée qui se pose la question de savoir vers qui devra se porter sa soumission. Union européenne pour l’une, otan pour l’autre. Nous avons perdu tous les avantages du droit de vote tout en en conservant les inconvénients : nous ne sommes plus souverains, mais nous ne pouvons pas participer aux élections américaines. L’exercice du pouvoir européen nous échappe aussi. Il est noyé au milieu d’une foultitude de peuples aux intérêts opposés, pouvoir laissé à une oligarchie qui seule possède les moyens de manoeuvrer un tel mastodonte par le lobbying et la subornation. La compromission et la corruption sont partout parce qu’elles sont l’essence de l’exercice d’un pouvoir féminisé qui se pique de choisir ses allégeances entre quelques imbéciles dont la seule qualité est d’avoir gagné un peu d’argent. S’il doit y avoir une guerre, nous serons couverts, ou couchés si vous préférez, implorant que le vainqueur relâche la bride pour un temps, mais en sécurité. 

 


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