Les morts se relèveront. Les figures du passé se feront connaître. Les courageux enterrés là sortiront une main de terre. Leur corps entier se soulèvera puis se dirigera vers le champ de bataille. La terre tremblera.
300 garçons marcheront à travers les brumes. Venus de partout, ne se connaissant pas, ils se rassembleront en un point donné, à une heure fixée par leur chef. Inébranlables et silencieux. Le passage sera interdit. La frontière à nouveau gardée. Et face à leur irrésolution, la confiance de l’ennemi sera brisée. Leur présence, leur calme apparent, leurs certitudes enfouies, cela seul suffira.
Pour se reconnaître, ils arboreront un bandeau noir noué autour du bras. Ce sera un signe de deuil. Ils se remémoreront ainsi leurs ancêtres bafoués, leurs pères dénigrés, leur pays saccagé. Et rien ni personne ne pourra les arrêter.
300 suffiront à renverser des décennies d’oppression. A 300, ils feront plier le genoux à des millions.
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