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(Roman) La grande libération #6 : Un papa parfait

Après deux années de mariage, le corps de Donald avait commencé sa mue. Caroline l’avait bien nourri. Et puis, elle le câlinait en se serrant contre lui, lui passant la main dans les cheveux, ce qui le détendait plus que tout. Donald se blottissait contre elle et se laissait aller à la rêverie, une rêverie toute enfantine, pleine de sucre et de miel. La fécondation était régulière et leurs hormones les rappelaient à la tâche. Mécaniquement ils se mettaient en branle, variant les positions au gré de leurs envies. Caroline veillait toutefois à maintenir l’interdit. La ruche lui avait appris qu’elle ne devrait jamais tout donner à Donald pour qu’il conserve un niveau d’excitation optimum. Et Donald, toujours moins imaginatif, se donnait toujours plus à sa belle. Elle le vidait avec minutie après qu’il eût atteint le niveau d’érection optimal.

Une fois sur deux, elle l’arrêtait alors qu’il partait pour le sport : « Mon amour, il faudrait vérifier le circuit de refroidissement » ou « installe moi la nouvelle tringle hologrammique s’il te plaît ». Donald acquiesçait. Il fallait reporter l’effort à plus tard, pour sa belle et unique femme, sa petite chérie. Alors il renonçait pour le bien commun. Mollement, il se dirigeait qui vers une tringle, qui vers un circuit de refroidissement, qui vers le canapé, puis partait de moins en moins loin dans ses courses, ralentissait, parce que son nouveau corps.

Convaincu de son importance, de devoir assumer de nouvelles responsabilités, il se donnait du courage en se disant : « mon rôle d’homme me l’impose ». Cette devise lui avait fait oublier chaque millimètre de gras gagné autour du ventre, et lorsqu’au bout de 2 ans, il s’était arrêté devant une glace, presque surpris de ne pas se reconnaître, son nouvel embonpoint se confondit avec son ancien sens de l’honneur et il se félicita d’être devenu quelqu’un de respectable.

Et puis le quotidien, et puis les pauses, et puis l’envie de s’arrêter, de profiter, avaient mis un terme à ces petits travaux qu’ils accomplissaient dans les débuts. La ruche les rémunérait suffisamment pour qu’ils se laissent aller un peu, surtout depuis qu’ils étaient maris et femmes avec projet d’enfant, la noble institution considérant qu’il fallait offrir à ce type de profil, les meilleures chances de réussite. Ils étaient donc partis loin en vacances, très loin, à l’autre bout de la ruche, sur des îles plus paradisiaques les unes que les autres. Ca favoriserait la fécondation paraît-il. Sur les réseaux sociaux, ils avaient posté les photos. Leurs doigts de pieds en éventail devant une grande plage comme une injure faite au monde. Et le monde regardait ces excroissances avec envie, la même envie d’y être, d’en faire partie, de bénéficier des avantages de la ruche parce qu’intégrés. Sur le réseau, devant ces images, les yeux des plus jeunes brillaient. Les plus vieux envisageaient une surenchère pour leur prochain départ. Tous finissant par poster les mêmes photos de cocktails, de sable fin et beige, de soleil en bout de course, sous la bienveillante surveillance de la grande intelligence.

Donald avait beau se tenir droit et minimiser l’étendue de ses nouvelles rondeurs, le changement crevait les yeux, et Caroline jubilait. Elle passait sa fine main sur sa chair dodue et tripotait le gras qu’elle s’interdisait d’ingurgiter, avec une délectation de fin gourmet. Au passage en profitait-elle pour le culpabiliser un peu, elle, qui avait fait des pieds et des mains pour en arriver là : « Mon chéri, tu n’aurais pas un peu grossi ces derniers temps ? » « Mon chéri, tu as pris un peu de ventre, il va falloir faire des efforts ! ». Poussant encore le jeu plus loin, elle s’amusait à lui faire faire de l’exercice, à remodeler son corps, espérant surtout qu’il échoue et qu’elle puisse étendre encore son emprise sur lui. Et invariablement, Donald échouait, comme s’il connaissait le désir profond de sa femme. Il s’était fait à ses remarques, goûtant le plaisir indépassable d’être aimé pour lui-même et non parce qu’il avait franchi tous les obstacles que la ruche avait semé sur son chemin. Caroline devenait cette mère qu’il avait dû abandonner trop tôt, son unique repère maternel dans la vie.

Et enfin, ce qu’ils attendaient le plus au monde arriva. La grossesse de Caroline les avait surpris alors qu’ils ne s’y attendaient plus. Dès lors l’attention de Donald pour sa femme ne connut plus de limites. Il se mit à précéder tous ses désirs, et à la prendre en charge de la même manière qu’il avait été pris en charge les mois précédents. A genoux, chevalier servant de sa dame, Donald avait comme grandi, presque physiquement. Le monde avait changé pour lui. Les couleurs n’étaient plus les mêmes. Il allait avoir la responsabilité infinie d’être père, de soutenir sa bien aimée. Et plus que de le sentir de son propre chef, il l’avait compris à travers sa belle. Avec délectation et envie, il lui passait la main sur son ventre devenu plus dodu que le sien et elle s’amusait à frémir sous ses caresses. Comblée d’aise, elle s’autorisait à manger « pour l’enfant ». La mue de Caroline le surprenait chaque jour, excitait ses appétits et le faisait jubiler. 

Lors de l’accouchement, il eut un haut le coeur involontaire. La ruche exigeait des pères, une assistance de chaque instant. Il se devait de tenir son rôle auprès de l’abeille féconde. Alors il y était allé malgré lui, gêné mais convaincu.

Si la majorité des naissances n’étaient plus exactement naturelles, à 80 % du temps par incubation pour être précis, et si l’accouchement naturel était perçu comme un archaïsme, une partie notable des femmes de la ruche insistait pour maintenir ce lien avec l’enfant, surtout les plus ambitieuses, l’expérience du tout incubateur s’étant révélée désastreuse.

Comme avec l’élimination du genre masculin, l’utopie avait été poussée à fond, jusqu’à manquer de faire disparaître l’humanité. Toute une génération de monstres froids était née, sortes de zombis incapables de sentiments et spécialement d’empathie. Ceux-là avaient fait régresser le niveau intellectuel de la population de 40 bon pourcent. Il avait fallu en éliminer un nombre conséquent et les remplacer au plus vite pour éviter l’implosion de la ruche. Par la suite, un optimum avait été trouvé. D’abord, les abeilles de niveau inférieur avaient été incitées à utiliser les incubateurs puisque le coût bénéfice-risque était favorable en ce qui les concernait. Cette mesure avait été présentée comme un acte de loyauté envers les reines, qui ne manqueraient pas de faire pareil. Du coup, la pratique était bien remboursé. L’expérience malheureuse du passé avait été minorée. Les morts oubliés. Chacune des abeilles percevait cette pratique comme une chance pour la société de progresser et se répétait à l’envie « Avançons tout en étant mesurées », « Attention à l’extrémisme » . Grâce à cette attitude positive, cet ajustement de doctrine était passé comme une lettre à la poste. Les incubateurs avaient été réutilisés au bout de 3 ans. La ruche y était revenue prudemment, en aménageant ce genre de naissance de multiples « béquilles », résolvant des problèmes qui avaient été créés de toute pièce, au coup par coup.

En tête de ces « aménagements », trônaient les produits chimiques. Les médicaments étaient utilisés à souhait pour éviter les infections que le placenta d’antan empêchait. En guise d’affection, des robots reproduisant les mouvements de balancier d’une mère et la voix chantée du père, plongeait l’enfant dans un univers rassurant. Trop rassurant d’ailleurs. Il avait fallu aménager des moments de rupture pour permettre au petit de connaître les premiers affres du monde réel. L’odeur de la mère inondait les incubateurs dès la 25ème semaine, jusqu’après l’âge théorique de la naissance. Le robot à caresses s’était lui-aussi imposé pour soulager les mères actives d’un temps précieux avec tout un tas d’autres dispositifs techniques qu’il me serait difficile de décrire. Sachez toutefois que les classes inférieures avaient été à la pointe de cette avancée.

La recherche progressant à grands pas grâce à elles, une majorité de femmes des autres classes en était venue à adopter l’incubateur, au moins partiellement. Elles laissaient l’enfant dans leur ventre durant 3 mois, parce que petit, il n’avait pas le pouvoir de les déformer. En sus, elles bénéficiaient par la suite d’un regain de force, leur corps préparant une grossesse qui n’aurait pas lieu. Puis, devenu viable pour la société, l’enfant était extrait du ventre maternel, et placé en incubateur avec tout un tas de dispositifs de sécurité. La sécurité, elles n’avaient que cela à la bouche. Il fallait voir ça. Du coup, seule une extrême minorité de demeurées incubait encore leurs enfants de bout en bout. Une grande majorité considérait l’incubation de 3 mois comme « équilibrée ». Enfin Donald et Caroline appartenait à ces quelques 20 % qui passait outre les dispositifs d’incubation sans toutefois renoncer à la sacro-sainte sécurité.

Donald avait eu beau suivre Caroline sur ce chemin de grossesse naturelle, son empathie ne l’avait pas empêché d’avoir la nausée dans la salle d’accouchement. Il avait comme réagi involontairement à l’aseptisation violente des lieux. Les ultra-violets avaient créé une atmosphère à ce point neutre que son corps s’était contracté et sa respiration était devenue courte. Accompagnant sa femme à côté du fauteuil mobile, il se faisait violence pour garder son naturel. Et pourtant était-il devenu tout rouge. Caroline, embarquée à plein dans son aventure, concentrée sur elle-même, ne prêtait guère attention à son pauvre mari. En vérité avait-elle d’autres préoccupations plus urgentes à satisfaire. Car l’enfant voulait sortir, elle le sentait. Les contractions avaient été soulagées à hauteur de 70 % pour qu’elle garde toutes les sensations de l’enfantement sans toutefois en souffrir. La matrice universelle lui ayant administré les produits aux premiers signes avant coureur, Caroline ne s’appartenait plus. Des flots de liquide sanguinolent jaillirent sans qu’elle n’y prête la moindre attention. Pendant ce temps, mon Donald tournait de l’oeil. Les odeurs puissantes, la vue d’un rouge tout maternel, les poils humides, la gesticulation glissante, toute cette vie, en excès, l’avait vaincu. La réalité lui avait sauté au visage comme autant de ces ombres agressives qu’il refusait de voir, cherchant une échappatoire en direction de la fenêtre hologrammique qui projetait les photos de plage de leur dernier voyage. Tout juste eut-il le temps de jeter un dernier regard vers la mer azurée avant de s’effondrer lamentablement sur le sol dur.

En guise d’aide supplémentaire à la mère, l’hôpital venait de gagner un nouveau patient. Une lumière rouge clignota sur l’un des bras du robot accoucheur et très vite, un vigile passa la glissière de la salle pour l’aider à se relever. « Enfin un humain » se prit-il à penser.

Caroline dut finir son travail seule, ce qui l’affecta moins qu’elle ne l’aurait imaginé. Presque fière de traverser cette difficulté en solitaire, n’éprouvant aucune douleur, elle restait toute à son objectif de perpétuer la race, et elle enfanta dans la gloire, sereine, presque surprise que l’enfant soit sorti si vite. Le robot sectionna le cordon puisque Donald n’était plus là, cautérisa le nombril avec une soudeuse à épiderme désinfectante. Un léger nuage de fumée s’éleva et le bébé lui apparut pour la première fois à travers les brumes. Habilement, un des 5 bras du robot étendit un linge sur son ventre de mère et deux autres de ses bras y déposèrent l’enfant. Caroline le serra contre elle, dans une sorte de geste primordial. Alors des paillettes fleurirent l’écran hologrammique tandis que la chevauchée des walkyries entamait sa marche à volume réduit, morceau choisi spécialement par Caroline pour fêter la venue de l’enfant.

C’était une fille. Ils n’avaient pas voulu le savoir avant et quand Donald pu revenir rasséréné dans la salle d’accouchement, il fut aux anges. Une fille bon sang, une fille ! Une future reine de la ruche, pensez donc ! Si gaïa existait, elle les avait comblés. Ainsi l’espèce serait perpétuée, ainsi pourrait-il influencer la vie de la ruche, lui qui n’était qu’un homme. Ainsi l’avenir était assuré. Il la chérirait cette petite fille, il la cajolerait, il lui transmettrait tout ce qu’il savait, l’importance de la ruche à qui ils devaient tous la vie, l’instruction aussi, et enfin la nécessité d’être libre et indépendante pour une femme. Tout ce qu’un père de la ruche pouvait vouloir pour sa fille. Il saurait lui dire comment elle devrait contrôler les hommes, les diriger pour qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes à la ruche. Et plus important encore, il la protégerait de tous les monstres, ces hommes aux aguets, prêts à la violer, à la déchiqueter, à abuser de leur pouvoir patriarcal sur elle. Oui, il serait le papa parfait protecteur et charismatique, qui vivrait à travers son regard, la plaçant au-dessus de lui comme d’un accomplissement personnel. Elle irait plus loin en son nom et à sa place. Il pouvait enfin respirer. Son bonheur serait éternel.

Dès les premiers jours, il sut se montrer un papa modèle, la câlinant, changeant ses langes, la transportant sur son torse grâce à l’harnachement électronique prévu par la ruche. Il n’était pas question que sa Caroline se fatigue tandis qu’il était là, lui, si brave, si fort, l’enveloppant de ses bras musculeux masculins, petit flocon de neige entouré par une immense montagne d’attention.

Alors dès que les appareils de surveillance émettaient un signal, que la température de la petite atteignait une côte d’alerte par exemple, Donald vérifiait avec empressement l’évolution des indicateurs de santé, jetant des regards soucieux en direction de sa fille, se levant de bonne grâce durant la nuit, précédant même sa Caroline, persuadé de gagner en légitimité ainsi. Il est vrai que le petit bout de choux lui offrait des regards à faire craquer n’importe quel papa, n’importe quel humain pensait-il. Qui sur la terre pouvait rester insensible à un tel phénomène vivant ? Il aurait fallu être de marbre. Et lui Donald, supérieur en humanité aux autres hommes, presque femme, doué d’une sensibilité à fleur de peau qui le distinguait et le distinguerait à jamais de la masse, combien ressentait-il chaque mouvement de la petite. Oh si un autre homme avait osé s’approcher d’elle, il lui aurait montré à celui-là.

Au parc de jeu où il l’emmenait déjà en prévision de sa future émancipation, la présence d’autres hommes maternant leur enfant, le laissait perplexe. Il aimait se sentir comme normal au milieu de personnes de son sexe. Mais il était aussi jaloux de leurs regards, de leur simple présence parce qu’ils étaient altérité concurrente à ses yeux. Il aurait voulu se réjouir seul de la beauté de l’enfant, être seul à répondre à ses regards et sourires, être tout pour elle.

Caroline le regardait d’un œil amusé, content de son implication, espérant ainsi que sa progéniture devienne reine un jour. Le biberon l’avait libérée. Certes, elle avait voulu mettre bas l’enfant, mais le nourrir, voilà qui requérait un comportement au-dessus de ses forces. Durant quelques semaines, elle s’y était bien essayée, mais décidément la surcharge de travail était trop grande. Lascive et en toute bonne conscience devant l’attitude de Donald, elle avait laissé le bébé au père. Et lui, heureux de ce surcroît de responsabilités avait sauté sur l’occasion de bien faire. Il donnait le biberon et avait repris à son compte le congé allaitement donné indifféremment aux père et aux mères durant 6 mois pour celui qui voulait l’exercer. Du coup, plus de travail au laboratoire, plus de soucis d’échantillonnage, plus de travail répétitif et bureaucratique tandis que Caroline s’éclatait dans le sien, à un poste proche de celui de Donald. Elle avait pu retrouver ses collègues, discuter de son enfant, de l’implication de son mari, revivre au sein de la ruche.

Les journées avaient d’abord été un peu longues pour Donald à l’attendre, mais il s’y était fait. Il avait pris son rythme et il avait même ses moments d’extase quand pour faire dormir l’enfant ou la rassurer, au lieu de lui mettre une tétine dans la bouche, il lui enfonçait l’auriculaire entre ses mandibules édentées et que la petite tétait tout de go l’immense doigt. Jamais ne se sentait-il avec autant de pouvoir qu’à ce moment là.

Une fois, durant la promenade de la petite, il était repassé devant le magasin qui cuisinait de la viande organique. Se rappelant sa visite, il haussa les épaules en se remémorant ses aspirations anciennes. Pourtant n’avait-il pas oublié l’odeur, ni le goût, et de la salive emplit sa bouche. Mais gaïa que ce temps était loin ! Devenu père, devenu homme, ses doutes lui semblaient si étrangers désormais. Le regard que toute la ruche portait sur lui l’avait élevé à un tel niveau de responsabilité qu’il ne comprenait même plus comment avait-il pu douter d’elle. Père, dans le regard des autres, il se sentait grand et ils l’avaient grandi. Cette nouvelle stature, l’avait habillé d’une armure protectrice contre les doutes de toute une vie. Dans sa situation, avec de telles responsabilités, il n’avait plus le droit de défaillir. Il était devenu quelqu‘un, un monsieur. Alors il passa sa main sur sa tempe droite, recouverte d’un pansement peau, et effaça de son esprit la révolte adolescente passée. La puce resterait là, sous sa protection artificielle, comme d’un stigmate en provenance d’un monde englouti. D’ailleurs le restaurant n’avait-il pas fait faillite, disparu par manque de clients, ou parce que le patron s’était lassé de lutter contre une évidence, la supériorité des reines ? Sa devanture abandonnée en témoignait. La ruche avait raison et rien ne pouvait s’y opposer. Ce cuisinier original qui avait tenté de maintenir vivante une tradition antique avait échoué. Lui et tous les autres de son espèce étaient dans leur tort. Ils nous faisaient perdre du temps. Il fallait maintenant porter son regard vers l’avenir, et se mettre en marche, quitte à essuyer quelques nécessaires déconvenues. Le monde de demain ne se payerait pas d’une nostalgie à jamais surannée.

Caroline, sentant combien elle avait réussi dans la vie, songeait désormais à prendre un amant. L’enfant était là, et Donald n’avait plus à s’inquiéter d’une paternité dévoyée. Il ne pourrait lui faire reproche de son désir charnel. Il accepterait sa décision avec complaisance, se concentrant d’autant plus sur la petite. Elle en était certaine. Elle avait déjà quelques vues sur un de ses collègues, lui-aussi marié, et au pire il y aurait Fiammetta qui ne demandait qu’à la caresser de temps en temps. Un peu de volupté ne lui ferait pas de mal et elles pourraient en rire avec ses copines, en évoquant leurs ébats réciproques.

 

****************

 

Chapitre 1 : Le mariage de Caroline

Chapitre 2 : Donald arrive chez Caroline

Chapitre 3 : La cérémonie de mariage

Chapitre 4 : La cuisine et le suicide

Chapitre 5 : la grand messe hologrammique

Léonidas Durandal

Antiféministe français, j'étudie les rapports hommes femmes à travers l'actualité et l'histoire de notre civilisation.

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  • M. Durandal,

    Voici un long reportage de la RTS sur notre ancien roi d'Iran, Mohammad Reza Pahlavi, un vrai père de la nation (avant d'être renversé en 1979 par la Révolution islamique) : Le Shah d'Iran - L'héritier de Cyrus (1978) - YouTube

    Un homme et un monarque, absolu de droit divin par ailleurs, pour lequel j'ai la plus grande affection et le plus grand respect. Il est une de mes plus grandes inspirations politiques.

    Voyez, M. Durandal, de quoi à quoi nous les Iraniens et l'Iran sommes passés.

    Ç'aurait été le plus grand honneur de ma vie que de diriger l'Iran en tant que roi. Être parmi les miens. Dans mon pays.

    Cordialement,

    Cyrus

    • M Cyrus,

      Quelle langue française précise dans sa bouche, sans aucun accent. Il est clair qu'il a une vision juste pour son pays. Dommage que dans le reportage, il ne soit pas possible de déceler ce qui allait arriver par la suite. Comme s'il manquait quelque chose.

      Comme "reproche", je note toutefois qu'il n'a pas voulu apprendre à son fils la politique avant qu'il soit assez grand. Il n'est jamais trop tôt pour former un esprit. Et puis il s'était laissé happé par cette vision marxisante des rapports internationaux : les pays occidentaux auraient vendu trop cher leurs produits et exploité ainsi les pays du tiers monde. L'histoire a montré que cela n'a pas empêché nombre de pays du tiers monde de se développer. Au contraire, si les prix sont élevés, cela favorise la production nationale. A vouloir être trop proche du peuple... Sur ce dernier point, se couronner soi-même, me rappelle l'horrible Napoléon. En France, le roi était couronné par l'Eglise, ce qui relativisait son pouvoir. Ici, il se couronne lui-même car il veut se confondre avec le peuple. C'est quelque chose que je ne comprends pas.
      Comme chez nous en 1968, il a été balayé par une jeunesse houleuse qui formait la majorité de la population. Cette jeunesse a pris le pouvoir pour notre malheur chez nous, mais comment aurait-il pu en être autrement, puisque la jeunesse est l'avenir d'un pays ? Au moment où il a réussi, il a été éjecté du pouvoir. Cela arrive souvent dans l'histoire pour plein de raisons. Il n'y a jamais tant de revendications que lorsque les gens ont la bouche pleine. Couplé à cela une génération montante qui connaît sa force... L'histoire politique mondiale est très bizarre. La jalousie et le mimétisme gouverne les rapports humains, plus que les intérêts. A quelques années près, nous suivons des mouvements politiques identiques. Certains sont à l'avant du mouvement, d'autres un peu en retard. Mais rien n'y fait, nous semblons seulement capables d'accompagner ces mouvements, pas de les empêcher. Le Shah d'Iran a été pris par l'un de ceux-là j'imagine.

      Cordialement.

      M.D

  • Bonjour M. Durandal,

    Ce que vous dîtes est cruellement, sinistrement, vrai. J'imagine que le dernier chapitre portera sur le suicide de Donald et possiblement soit le départ pour le djihad de la petite ou le fait qu'elle perpétue la ruche. Je me doute bien que le fait de devenir une soeur religieuse ne lui effleurera même pas l'esprit.

    C'est le destin, triste et médiocre, de la plupart des hommes en France. Je ne suis guère étonné que la France ne fasse plus envie et que les minorités à problèmes veuillent casser '' du Français ''. Ils n'inspirent ni le respect ni la crainte ni l'admiration. 

    Je ne vois pour l'instant aucune volonté de sortie de ce marasme qui soit organisée.

    Cordialement,

    Cyrus

    • Bonsoir M Cyrus,

      Vous m'offrez des perspectives inattendue ! Cela me fait penser aux scénarios élaborés par le public, fin des années 80 début des années 90 à la télé. Sachez seulement que j'écris en suivant mon inspiration. Donald, sa fille et sa femme, la ruche même ont leur autonomie. Je ne peux pas en faire ce que je veux. C'est un exercice très différent par rapport aux articles, exercice romanesque que je maîtrise peut-être moins bien. Mais j'ai de l'espoir pour Donald. Je ne vais pas le lâcher comme cela. Tous ceux qui baissent les bras m'horripilent en ce moment. Je ne crois pas en l'inévitable chute mais au relèvement. Je ne veux pas suivre 1984 de Georges Orwell. Je suis catholique.

      M.D

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Léonidas Durandal

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