Les féministes se suivent et se ressemblent à la tête du gouvernement comme d’une vague qui progresserait sur des terres vierges pour tout emporter.
Bouche en coeur, air frais et mutin, Marlène Schiappa marche sur les pas de son clone, Najat Vallaud. Inconnue jusque-là, promue pour son image, son âge, son sexe, et son adhésion à l’idéologie égalitariste maçonnique (sic), changement de gouvernement ou pas, de gauche ou de droite, personne ne le sait, la nouvelle laborieuse poursuit l’interminable ascension du rocher de sisyphe féministe jusqu’à l’avènement d’un monde nouveau. Les morts sur ce chemin ne se comptent plus. Le petit peuple et les élites s’en moquent car ils peuvent continuer à rêver d’une histoire commune dont nous serions les maîtres et serviteurs. Seigneur pardonnez-leur, elles ne savent pas ce qu’elles font.
Seulement, en l’occurrence, si elles ne voient pas qui elles sont en train de tuer, ni en quelles quantités, avec leur conscience immaculée, elles continuent d’avancer. Preuve en est la vigueur avec laquelle notre nouvelle ministre a été projetée sur le devant de la scène médiatique. La nature a horreur du vide. E Macron hésite encore. Les féministes, elles, ne sont pas de ce bois-là. Elles ont la ferveur des bourreaux qui se croient opprimés. C’est une évidence pour Marlène Schiappa. La loi Taubira est passée. Pourquoi la PMA sans père ne passerait pas ? Pourquoi faudrait-il mentir au petit peuple ? Ce n’est pas démocratique ça. Et elles, elles sont la démocratie. Le petit peuple sera forcément d’accord. Maintenant qu’il a mis le doigt dans l’engrenage abortif, il n’est plus temps de reculer de toutes les manières. Il lui faudra aller jusqu’au bout de sa démarche.
Les féministes manquent terriblement de pédagogie. Les hommes du gouvernement ont donc dû rappeler à Marlène Schiappa qu’il fallait faire au moins semblant de respecter le libre-arbitre des gens. Faire preuve de tact pour éviter de soulever la taupe idéologique, c’était un minimum, que Marlène Schiappa aussi féministe soit-elle, a compris. Cela ne l’empêche pas d’être sur plusieurs fronts à la fois, et de poursuivre le travail de ses prédécesseurs.trices.sœurs.e.s avec une administration toujours plus frustrée et qui la soutient en ce sens.
Même s’il faudra patienter, la PMA sans père est programmée pour l’année prochaine, la grammaire sans histoire ni logique continue de faire tous les jours de nouveaux adeptes jusqu’à l’université, et désormais les mauvaises manières des hommes sont criminalisées.A cette longue liste, il faudra encore rajouter un « tour de l’égalité » programmé d’octobre 2017 à mars 2018, dispositif qui manque encore de visibilité à cause de la chasse aux hommes qui l’a précédé. Pour le moins un véritable festival.
Sur ce dernier point, il ne faut pas s’y tromper. La loi viendra entériner un renforcement de la mise sous tutelle des hommes d’autant plus que la curée médiatique aura été forte. L’absence de débat, le brouhaha des journaux, ou la fuite, ne nous permettront pas d’y échapper. Au contraire, ils justifieront d’autant plus la loi scélérate qui s’imposera dans une absence de contradiction complète Et si cette loi sera probablement inapplicable, comme toutes celles qui l’ont précédée, elle réussira à justifier le renforcement d’un statut de sous-citoyen pour les hommes, galanterie oblige.
En l’occurrence, ce tour de l’égalité légitimera cette ostracisation par une apparente concertation démocratique. D’ailleurs, cette initiative qui se veut locale désire « transformer les mentalités pour faire changer les comportements ». A part les idéologies totalitaires, qui a pour ambition de changer l’humain ?
Pour ce faire, des ateliers sont organisées sur tout le territoire français afin de donner un aspect participatif à une loi qui doit être écrite depuis longtemps. Officiellement, il s’agit de recueillir la parole des femmes et des hommes sur l’égalité et identifier les nouveaux chantiers à ouvrir et les actions à mener. Mais sur la forme, le dispositif a été déployé de manière autocratique : inscriptions filtrées, thèmes définis à l’avance, questions fermées, féministes pour diriger les débats. Et sur le fond, Marlène Schiappa a déjà affirmé qu’elle voulait que des lois contre les violences conjugales et le harcèlement sexuel soient (encore) votées.
Pour réaliser leurs objectifs toujours plus inatteignables, celles-là réclameront des mesures privatives de liberté toujours plus grandes. Il y a bien longtemps que les rouages de cette mécanique injuste sont en mouvement. Déjà, la loi de 2010 sur les violences conjugales ne stigmatisait uniquement que les hommes. Depuis cette logique de victimisation des femmes et de stigmatisation des hommes s’alimente d’elle-même. Dans sa vidéo de présentation de ce « Tour de l’égalité » dans un lycée, le premier ministre félicite d’ailleurs Madame Le Proviseur d’avoir forcé les orientations des filles vers des filières techniques… l’arbre des lois féministes cache surtout une forêt de pratiques sociales d’endoctrinement bien plus perverses que les gesticulations de nos élus. Cependant, il est à noter qu’elles les cautionnent, et que nos représentants démocratiques ont une responsabilité plus lourde qu’ils ne se l’imaginent dans la perte de sens qui nous agite.
Avec un tel cadre animé par une pensée aussi délirante, difficile d’imaginer influencer le cours de ce « Tour pour l’égalité ». Cependant, si le mouvement antiféministe n’est pas assez puissant et structuré pour organiser ne serait-ce qu’une manifestation devant un de ces locaux en réaction à ces séances d’endoctrinement, toujours est-il que des individus isolés peuvent demander à y participer en envoyant un courriel. Si leur inscription est validée, et si la participation générale permet la tenue de telles réunions, ils pourront pour tout acte militant : enregistrer le débat, remettre en cause la thématique féministe, perturber le ronronnement consensuel de cette sanglante pleurnicherie.
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