Les hommes auraient la mainmise sur notre société paraît-il. Pourtant si un de ceux-là tue femme et enfants, il doit bizarrement être poursuivi, arrêté, condamné expressément. Si Xavier Dupont de Ligonnès a exercé une forme de domination patriarcale ultime, notre société féminisée veut lui faire payer, d’une manière ou d’une autre. Et loin de se soumettre à un pouvoir tyrannique masculin, elle est même prête à arrêter un innocent pour assouvir son désir de vengeance. La haine transperce.
Ambiance tribale autour de « l’affaire »
Chacun y va de son invective. Un homme, un père, n’a pas le droit de faire ça ! Les policiers doivent le retrouver. Et même : l’erreur des policiers et des médias est compréhensible dans de telles circonstances, excuses qui cachent mal une volonté de châtier le criminel au-delà des critères habituels de justice. Comme pour les pédékirastes, la peine de mort redevient envisageable auprès du populo.
Bien entendu, le criminel c’est l’autre, fantasmé. Par son acte, il s’est exclu de l’humanité. Tout au moins, voilà comment le quidam l’imagine. Dans la vraie vie, le pédékiraste qui s’attaque aux enfants, fait partie du paysage, il est parfois apprécié. Au quotidien, l’assassin méticuleux possède lui un caractère d’une banalité affligeante. Il tond sa pelouse, dit bonjour, reste discret. C’est le voisin idéal. Quant à l’auteur d’un « féminicide », d’un crime passionnel, il s’avère carrément attachant, gentil, simple.
La réalité colle mal avec les fantasmes et les gens ont souvent autant de courage à dénoncer le crime dans l’absolu qu’à le tolérer dans la réalité, quand ils y sont confrontés. Personnellement, ils sont très empathiques. Socialement, ils seraient prêts à clouer en haut d’une croix n’importe qui.
Le féminisé fabrique l’abus au nom de la protection de la veuve et de l’orphelin; et il en est victime.
Voilà comment le féminisé se reconnaît. Il n’a pas de mesure. Il ne tempère pas ses mouvements. Il n’articule pas expérience personnelle et idéaux. Ses réflexions l’emportent vers des aberrations sociales d’ordre tyrannique, couplé à un laissé aller familial et sentimental total. Dans son environnement proche, l’image de la mère, et donc de la femme qu’il confond avec elle, s’impose et prend toute la place. Il faut protéger la femme, la sauver des méchants hommes, des autres hommes, des Nordhal Lelandais et autres Xavier Dupont de Ligonnès, ces criminels.
L’homme féminisé, il est forcément du bon côté de la barrière. Il chante les louanges des femmes. Et puis un jour, une femme le fait passer de l’autre côté de la barrière. Il est toujours le même mais du jour au lendemain, le voilà rejeté. Et plus il essaie de se défendre en clamant haut et fort son féminisme, plus on l’enfonce. Il est trop tard. Il a participé à la machine à broyer les hommes. Il y participe encore en étant sa victime, et même en s’en défendant. Ce ne peut pas être vrai. Les femmes ne le comprennent pas. Il y a méprise. Du coup, victime du féminisme, il lui arrive encore de le défendre. Il ne peut pas s’identifier au mâle, au mal. Ou alors, il bouleverse les règles du jeu. Il est étiqueté « dangereux ». La justice, ou les médias, ou son entourage, ou tous à la fois, vont se charger de lui rappeler ce qu’il en coûte d’être exclu de la société.
Dans un matriarcat, chaque homme devient suspect. Et tous acceptent cette sentence, s’imaginant différents, meilleurs par rapport aux monstres qui leur sont dépeints, ces Xavier Dupont Ligonnès. Le fier à bras persuadé de son innocence, n’arrive pas se mettre dans la peau d’un homme qui pourrait péter un plomb. Non plus, il n’est pas l’homme qui pourrait devenir fou. Ou encore l’homme qui pourrait céder à l’humiliation quotidienne. Cette fragilité, il ne veut pas l’imaginer chez lui. C’est un homme fort, sinon les femmes de son entourage ne l’auraient pas adoubé. Le serpent d’un ego construit sur le regard des femmes de sa famille, se mord la queue. Le féminisé ne peut y échapper qu’après un long travail que pour l’instant, il n’a ni commencé, ni envie de commencer. La rencontre avec une femme extérieure à sa famille va possiblement lui ouvrir les yeux, sauf si celle-ci entend l’entretenir dans ses illusions par intérêt ou par pitié, quand il ne persiste pas dans son aveuglement.
L’innocent avec un curriculum vitae parfait de criminel
Du côté folie féministe, il faut comprendre l’émotion qu’a suscité l’arrestation de cet innocent au CV pour le moins suspect. Ce pauvre type, Guy Joao, confondu avec le « bourreau », s’était marié avec une Ecossaise. Il avait certainement usurpé la confiance d’une nouvelle épouse pure car étrangère, et coulait donc des jours heureux, à la retraite, loin de cet enfer gaulois où la domination patriarcale règne avec férocité, mais où elle n’en est pas moins combattue avec force et justice. C’était vraiment le coupable idéal dans un imaginaire féministe mordu de jalousie. Il avait tué une femme Française et ses enfants pondus par procuration. Il avait fui le carcan national pour s’installer ailleurs, où l’oppression matriarcale aurait eu moins d’emprise sur lui. Et il prospérait sur l’innocence et le mensonge ! Bien entendu. Hypothétique doigt d’honneur à notre système hystérique, provocation inacceptable. Les cauchemars des jaloux sont sans borne face à l’objet de leur rancoeur.
L’abus féministe protégé par l’idée de domination patriarcale
L’idée de domination patriarcale seule peut justifier, et cacher en même temps, tous les excès matriarcaux. La reconnaissance individuelle des pères qui n’existe pas de nos jours, a très peu existé au cours de l’histoire, seulement dans des périodes de félicité, est devenu un repoussoir pour notre société décadente. Cet épouvantail patriarcal, monté de toute pièce, est surtout là pour justifier la répression exagérée des hommes coupables, et la répression tout court d’innocents.
Xavier Dupont de Ligonnès : un cauchemar fabriqué de toute pièce
Notre inconscient collectif accepte si bien le mensonge de la domination patriarcale que Xavier Dupont de Ligonnès hante beaucoup d’esprits non concernés directement par cette affaire. Il est ce « papillon » qui a fui son bagne pour vivre libre quitte à en mourir.
Si ça se trouve, ce type qui a déclaré être un agent secret américain est complètement fou, si ça se trouve il a vraiment été victime d’un complot, ou il a été pris dans un imbroglio mafieux comme c’est arrivé à d’autres. A ce jour, personne n’en sait rien, mais tout le monde parle de lui comme s’il était forcément coupable.
Qu’importe ses motivations réelles d’ailleurs, ou même ses actes, le scénario qu’il a mis en place réveille trop d’inconscient refoulé, trop de pères tués dans leur famille, trop d’oppression au quotidien de la part de femmes minables et protégées par l’état, pour laisser indifférent. Xavier Dupont de Ligonnès donne l’image d’une personne qui a osé se révolter contre l’ordre féministe en place, l’assumer pleinement, et pire, réussir à le contrer en accomplissant son plan machiavélique sans en subir les conséquences.
Pour bien comprendre à quel point il s’agit de soumettre la psyché masculine, songez seulement combien les femmes qui agissent à l’identique d’un Xavier Dupont de Ligonnès sont traitées, par la justice, par l’opinion publique de manière différente : excusées, innocentées, relâchées au bout de quelques années, quand elles font de la prison. Loin d’être poursuivies avec acharnement, elles peuvent tuer, congeler, avorter, torturer des enfants en série, après leur naissance, bien vite, elles seront libérées. Et personne ne réclamera la peine de mort pour elles. Tout juste seront-elles dénigrées moralement. Mais un homme qui oserait se prévaloir des mêmes droits qu’une femme, sans subir la vindicte, voilà qui constitue en soi un crime et une vraie menace pour la ruche.
Dans l’occurrence où il ne l’aurait vraiment pas fait exprès, il faut reconnaître que Xavier Dupont de Ligonnès a mis le doigt là où ça faisait mal, acte qui relève de plus en plus de l’impensable au fur et à mesure que les années passent, que notre société se féminise. D’ailleurs, aussi fou qu’il ait pu être, je ne peux pas croire qu’il n’ait pas senti le tabou auquel il s’attaquait. Voilà pourquoi, tant qu’il n’aura pas été arrêté, il voyagera dans notre inconscient collectif féminisé comme d’une menace sourde, incontrôlable, une menace de révolte de la gente masculine dans le cadre d’une intimité soumise.
Voilà aussi ce qui alimente l’hystérie autour de cette affaire. S’il n’était qu’un simple justiciable, il aurait été oublié depuis longtemps, voire pardonné. Au contraire, son emprise sur l’imaginaire de notre société a tendance à croître parce que nos soeurs n’ont pas été vengées. Elles attendent avec impatience son arrestation pour atteindre tous les hommes à travers lui en utilisant leur concept de « féminicide », véritable appel au sang.
Pourquoi nos institutions ont-elles commis une telle bourde ?
Les journaux ont fait leur autocritique, ils se sont trompés de coupable, ils ont fait amende honorable. Seulement comment ne pas penser qu’ils ont été emportés dans leur erreur par un sentiment puissant de haine, terrible, prêt à se déverser sur un innocent attrapé au hasard. Une haine du masculin oui. Car si nous ne possédions pas des tests ADN, si nous étions encore à l’époque récente de la peine de mort, nos journaux auraient contribué à faire passer à l’échafaud un innocent.
L’histoires fourmille « d’incidents » de ce genre où un pauvre type a dû payer le crime à la place d’un vrai coupable, des cas où les institutionnels ne se sont pas penchés sur la vérité, mais où ils ont cherché à marquer d’un sceau médiatique la toute puissance de la société. Un policier ne le dit-il pas suite à cette erreur : les empruntes digitales restent plus fiables que la génétique ! Sous-entendu, nous ne sommes pas responsables, et les journalistes ont été trop vite. Ou alors, les policiers écossais ont commis une erreur dans leur communication. En tout état de cause, rassurez-vous bon peuple, la machine sociale fonctionne bien, toujours, et elle ne peut condamner des innocents.
Et pourtant… nos chroniques judiciaires, en tout cas celle que je tiens depuis 4 ans, regorge d’exemples de condamnations sans preuve, et je dirais même, de plus en plus. Les coupables fabriqués sur demande le sont pour des raisons politiques, mais surtout à cause d’une haine et d’une vengeance qui, selon les statistiques de l’observatoire national des prisons, se concentre très majoritairement sur des hommes. Le vernis de la civilisation s’écaille et laisse de plus en plus entrevoir une violence de moins en moins contenue, contre le masculin.
La volonté sacrificatrice n’a pas disparu de notre société
Xavier Dupont de Ligonnès a fait l’objet de 1000 signalements jugés assez crédibles pour être recensés. 1000 personnes , certainement de bonne foi, se sont trompées pour accuser 1000 innocents, dans la rue, aperçus furtivement dans un monastère (évidemment), et ailleurs, personne ne connaît les détails exacts à part les forces de l’ordre chargées de ces affaires.
Cependant, le moins que l’on puisse dire, est qu’il navigue plus encore dans les esprits que dans le monde réel, que la traque se poursuit et j’ai une mauvaise nouvelle à vous annoncer, qu’elle vous concerne. Car l’arrestation de Xavier Dupont de Ligonnès ne satisfera jamais au désir de vengeance qui sourd du comportement de ces Français, des médias et de nos institutions contre les pères.
Lorsqu’autant d’anonymes croient le voir dans le regard d’un inconnu qui lui ressemble de très loin, il est à augurer que ceux-là ne cherchent pas la justice, mais un coupable. Ils ont soif de s’identifier au camp du bien, celui qui ne se trompe jamais, qui ne fait pas d’erreur, et qui rejette ses malheurs sur les autres, sur son prochain. Ils voient en chaque homme croisé, un possible criminel. Et ils veulent sa mort, plus ou moins directement.
La justice politisée est encore plus à craindre que le gouvernement des juges
Autant dire que le travail d’humanisation dans notre société a beaucoup d’avenir si nous espérons entretenir des relations tout juste humaines. En tout cas, il devra se faire en dehors des tribunaux puisque ceux-là sont justement devenus le centre névralgique de la répression des innocents, et de la protection des coupables.
Car quand nos juges impartiaux ne chargent pas de pauvres ères pour de petites infractions commises dans une intimité qui ne les regarde pas, ils accomplissent une oeuvre bassement politique en jugeant selon deux poids et deux mesures ceux chez qui ils détectent une absence ou une présence de politiquement correct.
Juste après la fausse arrestation de Xavier Dupont de Ligonnès, nos croyants gauchistes se réjouissaient de détenir, enfin, le coupable idéal en matière de violences conjugales. Mais comme d’habitude, la vérité a fui à leur approche et leurs mensonges sont devenus visibles.
En creusant, loin des caricatures basées sur des superstitions, la frontière entre innocence et culpabilité devient toujours plus floue. Ici, sous la pression féministe, ces deux états se sont carrément inversés puisque les tenants de la violence légitime, ainsi que le 4ème pouvoir, se sont révélés être de simples excités avides de se payer sur la bête au point de risquer de faire condamner un innocent. Les acteurs de cette farce ont repris à leur propre compte le scénario de féminisation totalitaire de notre société et face au fiasco, ils tentent désormais d’échapper au clair constat de leur échec par force excuses et dénis. Espérons qu’ils n’y arrivent pas.
Laisser un commentaire