4 ans que Mathis a disparu de la circulation. Il avait 8 ans au moment des faits. Son père, converti à l’Islam, et qui ne le voyait qu’une fin de semaine sur deux a décidé de le soustraire à cette société inhumaine. Et il a réussi son coup. Que l’enfant soit en terre mohamétane comme il le sous-entend ou qu’il l’ait tué comme la justice veut le croire, ils ressentent enfin ce qu’ils lui ont fait subir.
Quand je dis « ils », je veux parler du système judiciaire qui l’a déjà condamné sans preuve parce qu’il est homme, mais aussi de son ex-femme qui a été incapable de le nommer comme père de l’enfant dans l’interview que j’ai entendu d’elle aujourd’hui, ou encore de ce système médiatique qui donne toute caution à une folle incestueuse.
Il faut dire que Sylvain Jouanneau a été naïf. Il a voulu former famille recomposée avec une femme « qui n’arrivait déjà pas à gérer ses deux enfants ». Evidemment quand il a voulu faire l’éducation de son fils, celle-ci s’y est opposée de toutes ses forces. Ayant massacré ses deux premiers petits chéris nés d’une précédente union, elle a quand même obtenu la résidence principale après la séparation. Cela en dit long sur ce qu’a dû subir ce père en matière d’injustice. Aujourd’hui, les experts psychiatres décrivent Sylvain comme « psychorigide ». N’aurait-il pas fait un « déni de paternité » plutôt, comme ces mères qui tuent leurs enfants et à qui on excuse de tout ? Ben non, c’est un homme et ce genre de raisons bidons ne siéent pas au sexe masculin quand bien même aucune preuve n’aurait été amassée contre lui. Le système essaye d’ailleurs de le faire craquer en le punissant de manière disproportionnée et en l’insultant par la reprise de cette expression de « psychorigide » relevant de la psychologie de comptoir (bravo le niveau des expertises). Quid de la santé psychologique de la mère, cette pauvre victime qui l’a poussé à de telles extrémités ? Personne n’en saura plus.
A l’inverse, sa famille a été sommée de désavouer la chair de sa chair dans les journaux, ce qu’ils se sont empressés de faire. Les parents de Sylvain Jouanneau se sont même constitués partie civile pour le forcer à avouer. Jolie domination patriarcale où en cas de conflit, tous vos proches vous abandonnent, et où les médias n’y trouvent rien de surprenant. Je vais vous dire, il y a longtemps que la gestation pour autrui a cours dans notre pays. Pas la peine d’aller chercher plus loin les raisons de la marchandisation des êtres humains quand on a fait des hommes de France de simples pourvoyeurs de gamètes depuis des décennies, et qu’en parallèle des vaches humaines sont autorisées à mettre bas des enfants par instinct grégaire. Ironie de l’histoire l’agence de biomédecine lance sa première campagne nationale sur les ondes radios en faveur du don de sperme (1) tandis que le procès d’assisses de Sylvain Jouanneau s’ouvre. Mais entre perdre le restant de sa vie en prison pour obtenir le grade de père et rester au stade d’un portefeuille sur pattes, Sylvain Jouanneau ne s’en est pas laissé compter. Le « psychorigide » est resté droit dans ses bottes. Après 4 ans de prison, il a gardé le secret. Où est Mathis ? Nul ne semble pouvoir le dire. Le père décide, le monde doit se soumettre.
Héros des temps modernes comme dans la chanson de Daniel Balavoine à laquelle il se réfère, ou homme blessé qui n’a pas surmonté sa souffrance, Sylvain Jouanneau vient de nous entraîner dans une démonstration à la « Seven », le film de David Fincher. Il a d’ailleurs minutieusement pensé le déroulement de ce drame. Et en tout état de cause, il a déjà gagné. Les médias en sont restés interloqués, la justice semble impuissante à le convaincre. Tout a été pris à ce père sans que rien ne lui soit enlevé. Notre société est en train de se fracasser à la liberté de conscience d’un homme qu’elle a cherché à soumettre sans pouvoir y parvenir, malgré la torture. Car personne ne peut rien contre l’esprit d’un homme libre.
1 « L’agence de biomédecine lance un appel aux dons de sperme et d’ovocytes », Quotidien du médecin du 01/06/2015.
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