Lorsque cette fameuse épître aux Éphésiens (5,21-28) de saint Paul est lue durant une assemblée dominicale moderniste, des rires sont souvent étouffés et des murmures peuvent résonner dans l’Eglise. « Femmes, soyez soumises à vos maris » ! Le prêtre se contorsionne pour défendre la vérité : hommes et femmes devraient être également soumis par exemple. Ou alors, nous n’aurions pas bien compris l’hébreux, le latin ou je ne sais quelle tournure de phrase. Cette tendance à dévoyer la vérité pour la faire coller à une société qui ne lui correspond plus, m’a toujours hautement agacé. A mon avis, elle est à l’origine de bien des ajouts dans les textes saints. Et bien trop de prêtres actuels poursuivent dans cette tradition délétère. Mais passons. L’objet de mon article de ce jour n’est pas de revenir sur les mécanismes adaptatifs de faux mystiques, mais d’étudier avec sérieux la dichotomie de saint Paul. Car elle est essentielle, et elle est bien plus profonde que toute relativisation ne pourrait le suggérer. L’amour de l’homme et la soumission de la femme forment un équilibre pour le couple et la société, peut-être même en dehors de l’Eglise catholique. De quelle nature est-il ?
Le devoir d’un homme est donc d’aimer. En dehors de toute contrainte à laquelle il devrait se soumettre, n’est-ce pas là son aspiration profonde ? Réaliser ce devoir, c’est réaliser sa nature. L’homme par essence, est né de l’amour d’une mère, qu’il a envie de redonner s’il n’a pas été trop maltraité. Ce devoir d’amour s’entend donc comme un devoir à entretenir dans le temps, l’amour qu’un époux porte à sa femme. Et il ne doit pas le laisser déchoir.
Mais alors, pourquoi la femme n’est pas appelée à aimer son mari ?
A mon avis, parce que la femme n’aime pas. Elle ressent certes, de manière aiguë, mais elle n’aime pas comme le langage poétique l’entend. Une commentatrice du site me l’a fait remarquer un peu sèchement : qu’est-ce que l’amour d’un homme, qu’un sentiment d’exalté ? Tandis que la femme doit assurer un quotidien sur toute une vie pour sa famille par de multiples travaux ? Elle n’avait pas tort, oubliant toutefois de préciser qu’une femme perd toute son énergie si elle ne se sent pas aimée par cette espèce « d’amour masculin ».
La femme n’aime pas. Ce n’est pas son rôle. Elle tisse un réseau de relations qui sécurise sa famille avec laquelle elle se confond. En fait, la femme s’aime, à travers sa famille, et l’amour de son homme. Parfois, elle découvre l’amour à 40 ans quand sa situation familiale est bien installée, mais ceci est une autre histoire.
Le devoir d’une femme est donc d’être soumise à son mari. En se soumettant à lui, elle se soumet à sa famille qu’elle cherche à faire prospérer. Elle se soumet également à son attente profonde de réalisation personnelle à travers l’amour d’un autre, en lui faisant confiance. Confiance/foi, même signification étymologique. Elle doit avoir foi en son mari, pouvoir se reposer en lui.
Là encore, dernièrement, ma façon de penser a dérangé une commentatrice croyante. Sa grand-mère n’ayant pas été payée de la confiance qu’elle croyait avoir prodiguée à son mari, sa petite fille revendiquait le droit, que dis-je le devoir, d’être insoumise au sien. En relief, sans s’en rendre compte, elle affirmait par là qu’elle ne pourrait jamais avoir confiance en lui. Dans une perpétuelle défiance/surveillance, elle pensait avoir réussi ainsi sa vie professionnelle/personnelle avec ses 4 enfants…
C’est un des drames de notre modernité. Pas mal de personnes vivent des relations affectives pauvres. Mais pire encore, elles ne voient même plus leur misère, ni comment elles pourraient s’élever un peu. La stérilité n’est pas un hasard de notre société. Voilà une famille chrétienne qui était en danger, certes faisant un peu mieux que la moyenne avec ses 4 enfants sans divorce, mais par habitus.
Une femme peut-elle avoir confiance en un homme dans notre société ?
Evidemment non. Tout favorise les séparations, et en particulier, cet amour dont les femmes exigent qu’il soit la règle de vie sociale. Certes, les hommes doivent aimer. Mais peut-on les y forcer en multipliant les séparations et les nouvelles unions qui les suivent ? Je ne crois pas. D’ailleurs, il n’est pas possible de les y forcer, pas plus qu’il n’est possible de forcer la soumission des femmes. La soumission des femmes, et l’amour des hommes doit être un contrat social qui nous tire vers le haut, par la volonté de fidélité, en nous rappelant cette vérité immuable : les femmes doivent être soumises à leur mari, et leur mari les aimer. Mais tout à chacun peut choisir de ne pas jouer le jeu, et de s’extraire de cette règle dans la défiance, et de faire son malheur/celui de sa famille.
Qu’est-ce que le malheur ?
Des femmes « indépendantes » surveillent et dominent leur mari/ leur famille, tout en décheyant (désolé pour ce participe passé qui apparemment n’existait pas encore). Car si le manque d’amour d’un homme envers sa femme, le manque de fidélité, le pousse à se disperser dans des relations animales, le manque de soumission d’une femme la condamne à l’enfermement. Cette dernière a beau jeu de se croire évoluée, ou épanouie grâce à un travail salarié, une famille qu’elle domine, elle brise pourtant le contrat social, et ce faisant, déchoit, je le répète. Tout comme l’homme qui se comporte en animal, une femme indépendante, n’est jamais femme. Tout juste peut-elle espérer accéder au statut de tyran accompagnée par un médiocre.
Pour le comprendre imaginez une relation de couple équilibrée. La société masculine exige la soumission de la femme à son mari, et dans l’intimité, le mari est pris par les chaînes de l’amour : « L’amour a été inventé par les femmes pour permettre à ce sexe de dominer, alors qu’il était fait pour obéir » (JJ Rousseau). La soumission sociale de la femme est donc le pendant d’une soumission de l’homme au sentiment amoureux qui le domine. Si maintenant, au nom de la libération sexuelle ou je ne sais quoi, vous encouragez l’insoumission des femmes à leur mari, il ne reste plus que la domination pleine et entière de la femme par le sentiment amoureux, ce qui nous vivons actuellement. Quant aux hommes qui ne sont pas fidèles à leur sentiment premier, ils risquent de devenir inaptes à entretenir une relation longue, passant de femmes en femmes, toujours moins ambitieux à chaque fois, finissant par se replier sur de pauvres attentes sexuelles. Déchéance s’il en est.
La soumission des femmes est-elle un abus patriarcal ?
Hommes et femmes de nos pays « modernes » ont entériné l’idée que la soumission de la femme à son mari était un abus. Qu’ont-ils provoqués ? Un abus féminin. Et les femmes qui ont encouragé ce changement, ne sont pas prêtes à renoncer à leur tyrannie, si les hommes n’ont même pas conscience des conséquences de ce déséquilibre, ou pire, s’ils veulent rester enfants.
Car voilà ce qui a été proposé aux hommes de notre pays : rester d’éternels enfants, tolérés au sein de leur famille avec la caution de leur femme. Ces hommes modernes sont dépourvus de responsabilités, à part celles qui arrangent bien la femme : l’obligation alimentaire par exemple. Cette situation ne peut convenir qu’à des personnalités immatures, médiocres esclaves de leur intimité. Et si seules des personnalités immatures se perpétuent, il se passe ce qu’il se passe actuellement : les énergies s’épuisent, non seulement dans l’intime, mais aussi dans les milieux professionnels féminisés, et la stérilité gagne au seul profit d’une machine faite par et pour les femmes, mais qui les détruit.
Il était véritablement très ridicule de penser, comme toute une génération l’a fait, que la « femme était l’avenir de l’homme ». La femme enfantait déjà le monde. Elle n’avait pas besoin de plus de pouvoir. Désormais, nous payons le prix de notre bêtise passée. Cet aveuglement enfantin nous coûte cher. Nos aïeux ont transmis beaucoup plus d’amour à leurs enfants que nous sommes capables de leur en donner lorsque nous les étouffons par nos attentions abusives. Le bateau est en sécurité dans la rade, mais il n’est pas fait pour y rester. De nos jours, il pourrit sur place, devenant woke, dépressif, incertain sur son identité, malade mentale, sans perspective, par l’incapacité que les hommes ont eu de remettre leurs femmes en place.
Le manque de loyauté des femmes modernes
De nos jours, les femmes veulent bien être aimées. Cela leur rapporte. Mais elles ne veulent pas remplir leur part du contrat et être soumises. Elles jouent les vierges effarouchées, « ma grand-mère a vécu ceci ou cela », tandis que toutes les grands-mères que je connais, sont bien plus fortes psychiquement qu’elles ne le seront jamais.
Si une femme n’a pas été aimée par son mari, la responsabilité en incombe à l’homme, pas à la femme. Il doit alors être puni pour son manque de loyauté. En dehors du cadre social (divorce pour faute suite à une simple aventure, séparation de corps et entretien de la femme), l’épouse éconduite peut le lui faire payer très cher le prix, comme la grand-mère de ma commentatrice qui a transmis la défiance en héritage sur plusieurs générations, en faisant croire à sa petite fille, que si elle avait été insoumise, elle aurait pu garder son mari. Elle n’aurait rien gardé du tout, ni rien amélioré de sa situation affective, surtout qu’elle cultivait une vision erronée de la soumission, basée sur un matérialisme navrant. Il fallait que cette femme là se venge. Et elle l’a fait avec brio. En vérité, elle était déjà insoumise à l’époque, ce que la trahison de son mari n’a fait que révéler, si elle n’est pas à l’origine de leur séparation. Et sa petite fille a pris un chemin exactement identique. En croyant se défier des erreurs de sa grand-mère, elle les a reproduites. En sus, elle doit avoir un enfant pour mari à ses côtés, ce qui n’augure rien de bon. Ou penser que son indépendance financière peut pallier les manques affectifs de son couple, ce qui est encore pire. Voilà la manière dont une femme se venge du manque de loyauté de son mari. Elle n’a pas forcément besoin des lois. Et pire, cette vengeance provoque le désordre sur plusieurs générations, sans répondre au problème de loyauté dont elle avait souffert. Même en cas de manque de loyauté du mari, l »épouse doit lui rester loyale pour ne pas briser la chaîne de la transmission de la vie.
D’ailleurs, de nos jours, les statistiques montrent que le principal problème est bien là. La femme est bien plus déloyale que l’homme en provoquant 80% des séparations. Et si nous avions un premier problème à régler, ce serait celui du manque de loyauté des femmes, avant celui des hommes.
A l’inverse, si une femme est insoumise, ce n’est pas la faute de son mari. Il est donc en droit d’exiger que socialement, cette soumission lui soit imposée, au moins de manière officielle, même s’il ne peut empêcher les vengeances sus citées.
Hommes et femmes sont en droit d’exiger que chacun des sexes remplisse sa part de contrat. Soumission des femmes pour les hommes, et amour des hommes pour les femmes. Un homme doit bénéficier de la soumission de sa femme, tout comme une femme est en droit d’exiger d’être aimée, ce dont elle ne se prive pas quand elle fait remarquer à son mari, qu’elle apprécie les fleurs, les dates anniversaires, ou être soutenue au quotidien, et qu’elle boude quand elle n’obtient pas ces marques d’amour. Ce qu’elle exige également au moment de la séparation, en rappelant au père ses devoirs alimentaires pour des enfants sur lesquels sont autorité est réduite au minimum. Ce qui motive aussi bien souvent son divorce : parce qu’elle n’a pas été aimée ou qu’elle a trouvé l’amour ailleurs. A nous, hommes, d’exiger une réciprocité.
Alors oui, femmes, soyez soumises à vos maris. Arrêtez de vouloir être tout en devenant immanquablement rien. Et hommes, cultivez l’amour de votre femme comme le Christ a aimé son Eglise. Revenons-en à une situation un peu plus équilibrée. De nos jours, les femmes, en grande majorité, ne remplissent plus leur part du contrat. Et c’est inadmissible.
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