Personnellement, j’en suis au stade d’écrire pour ne pas devenir fou. Au nom du respect de l’état, mes concitoyens ont abandonné toute logique. Inutile d’essayer de les faire réfléchir. Réfléchir ce serait redonner latitude aux individus forts de la société et donc être menacé dans la parcelle de pouvoir collectif qu’ils s’arrogent en se réfugiant au beau milieu du troupeau. Seulement, sans ces individus forts, pas de marche sociale possible, sauf dans un retour à un archaïsme dégénéré sacrificiel. Ils en ont si peur de cette responsabilité individuelle… Ils l’assimilent à de l’anarchie, et à de l’oppression, peur qui légitime chez eux, le renoncement à penser. Ils veulent rester des enfants qui recevraient la manne de leur père/mère, je ne sais pas trop, de substitution administratif.
Une sorte d’état qui est père et mère en même temps, est en vérité un état femelle. La disparition du père se traduit par le phénomène de la fille-mère dans les familles, géniteur présent ou pas. Ici, l’état français est devenu une fille-mère géante qui ne vit que pour elle, avec des enfants à gouverner et un enfant qui la gouverne, comme toute bonne cellule familiale primitive.
Les opposants au professeur Raoult mettent son succès parmi les mouvements politiques alternatifs sur le compte d’une image de vieux gaulois, une sorte d’Obélix qui nous serait sympathique. Ces gens sont étonnants d’imaginer que tout puisse se jouer sur l’image. Leurs réflexions en disent plus long sur eux que sur le mouvement de soutien au-dit professeur. Ses détracteurs n’envisagent même pas qu’eux ou nous, pourrions faire fonctionner notre intelligence et trouver ses arguments logiques.
Cette disparition de la logique, j’y reviens encore, est un autre signe de disparition du père. L’homme apporte sa rationalité à la société. Ceci expliquant cela. Non, si nous prêtons l’oreille au professeur Raoult, ce n’est pas par recherche d’une image rassurante, mais bien au contraire, parce que celui-ci nous parle comme à des adultes et qu’il n’écarte pas les risques que nous encourons. Toujours reste-t-il sur son domaine de compétence. Toujours émet-il des arguments appuyés sur des faits. Toujours raisonne-t-il quand l’autre, l’enfant qui nous gouverne, agit sur nos peur, change d’avis au gré de l’asservissement de l’opinion publique, réagit quand le reste du troupeau européen a agi, ou prend des décisions autocratiques sans fondement.
La prochaine fois que j’entends une femme me vanter l’intelligence d’un enfant de son entourage, je la cogne. Combien de fois ai-je entendu ça dans la bouche de féminisés jusqu’à ce que le dit enfant échoue pitoyablement. Le petit Emmanuel a dû être l’un de ceux-là, et il a été élu par toutes celles-là. Nous leur devons cet enfermement protecteur duquel nous sommes empêtrés… Ces femmes, ces hommes femelles, ces incongruités politiques, croient pouvoir éviter la catastrophe par toujours plus de protection. Ils confondent le rôle d’un homme politique avec celui d’une mère.
Il est pourtant vrai que les femmes sont très présentes dans les cortèges de contestations du laissez-passer. Comme elles l’ont été durant le mouvement des gilets jaunes. A cela plusieurs raisons. D’abord leur quotidien commence à être perturbé par les mesures gouvernementales. Appauvrissement socialiste qu’elles ont généré oblige. Et puis, raison la plus importante : elles savent mieux que les hommes en France, le danger de la protection aveugle des hommes. Combien de fois ai-je vu une femme tempérer un homme qui partait dans les tours au nom de sa sauvegarde de femelle. Elles savent leur pouvoir et sentent parfois combien celui-ci peut avoir d’effets négatifs lorsqu’il devient aveugle en des circonstances qui ne leur conviennent plus.
Or les hommes en France ne sont généralement pas/plus des hommes. Ils sont à nouveau de ces enfants, sortes de chevaliers maman que je dénonce, si prompts à trouver un sens à leur existence, uniquement dans le couple. L’exact antinomie d’une définition du masculin qui doit être ouvert sur l’extérieur. Et pour ceux-là, la souffrance de mémère est insupportable. Au nom de cette dernière, ils sont prêts à souscrire à toutes les mesures les plus excessives, quitte à devoir trouver la pitance de leur famille à l’étranger, quand ce système féminisé se sera encore effondré. A l’inverse, pas mal de femmes sont circonspectes quant à cette attitude. Elles savent avoir besoin de limites pour grandir et pressentent le danger d’une protection qui va jusqu’à les priver de relations (tout comme c’est le cas en pays de charia).
Voilà la tenaille terrible qui a déjà broyé la Grèce et l’Espagne, bientôt l’Italie et la France : au moment même où nous devrions agir avec la plus grande des libertés, l’émotivité, l’hystérie de la ménagère ayant contaminé les hommes, et la situation catastrophique même, nous poussent à désirer toujours plus de sécurité. Et la sécurité nous appauvrit, progressivement, augmentant toujours plus le désir de sécurité. A la fin, l’état corrompu n’est même plus légitime, et en a-t-on oublié que nous en sommes arrivés là à cause d’institutions étatiques/européennes vénérées. L’état « tout » provoque l’effondrement, et quand l’effondrement est survenu, il n’est plus rien, dans un extrémisme qui ne dit pas son nom.
Ô que cet extrémisme est désormais le lot de mes concitoyens, jusqu’à cacher la vérité, ne plus la rechercher dans des domaines pourtant scientifiques. Dans l’hôpital près de chez moi, les effets secondaires des vaccins sont volontairement ignorés pour valider le discours ambiant. Partout, des personnes ont accepté une atteinte à l’intégrité de leur corps sous la menace de perdre leur travail. Une immense majorité a fini par céder sur le masque qui ne sert à rien, puis elle a cédé sur tout, si bien que les plus gauchistes qui ont généré cette politique, commencent à avoir peur. Il leur est maintenant demandé de faire la police dans leurs établissements, et là ça coince un peu. Il faut réussir à se regarder encore dans la glace, même en tant que gauchiste, surtout en tant que gauchiste.
Cependant, à coup de subventions distribuées largement, ça passe mieux, alors même que des pénuries se font jour et que les prix commencent leur inexorable hausse. Dans quel engrenage nous avons mis le doigt… Le bras y est passé et la réaction se fait attendre. Selon mes amis convaincus : « nous ne nous en sortirons pas sans obéir ». Je crois qu’ils attendent d’avoir faim pour retrouver sens à leur vie. Ces enfants gâtés ne savent pas changer d’opinion s’ils n’ont pas reçu, au préalable, une bonne fessée. Là encore, tels des enfants, ils cherchent la punition qu’ils n’ont pas reçue dans leur jeunesse.
Dans un monde socialiste, il faut dire que le revenu est décorrélé de l’efficacité. Dès lors, la logique s’efface d’elle-même. Ce n’est pas un des moindres effets de ce système. Pour vivre, vous n’avez pas à travailler, mais à obéir, et surtout, à accepter la tutelle administrative. Pas moyen d’y échapper d’ailleurs sous peine de perdre ses revenus et son insertion sociale, pas moyen de devenir adulte en vérité.
En matière de soins, l’état tente d’étendre son pouvoir alors que ce domaine était une prérogative historique des partenaires sociaux dans notre pays. Et subrepticement se glisse l’idée qu’une institution qui vous rend un tel service, vous lui devez forcément obéissance. Surtout que si vous ne vous vaccinez pas, vous devenez responsable de l’engorgement du système. En conséquence, pouvez-vous être licencié sans coup férir ou violé dans l’intimité de votre corps.
D’ailleurs, les gens qui tiennent ce discours se moquent bien de l’efficacité du vaccin. Ils savent que s’il est efficace, les gens auront intérêt à l’utiliser sinon ils seront victimes de leur choix. Et s’il est inefficace, il n’y a pas de raison de l’utiliser. En somme, l’individu devrait être, théoriquement, laissé libre de se faire vacciner ou pas. Mais ceux-là ne l’entendent pas de cette oreille. Ils voient surtout que si vous tombez malade, vous coûterez à la collectivité à laquelle ils s’identifient. Et je serais d’accord avec ce raisonnement s’il y avait une possibilité en France de sortir du système de sécurité social et d’assurer ses propres dépenses de santé. Or les lois vous obligent à participer pour les autres, et comme la bureaucratie l’entend, au paiement de charges auxquelles vous n’avez pas souscrit. Sans même parler du système de CMU. Dès lors, vous pouvez être privé de l’usage de votre corps au nom de dépenses forcées qu’un état vous oblige légalement à assurer. Je ne le dirais jamais assez : le socialisme est d’un raffinement sans fin en matière d’esclavagisme.
Désormais, nous ne voulons plus vivre par peur de mourir. Emmanuel va nous toucher les écrouelles, et nous serons guéris. Car plus grégaire que notre manière d’ignorer les fins de notre existence, il y a encore la croyance au pouvoir guérisseur de notre président de la république. Terrible de voir un peuple sombrer dans de telles superstitions alors qu’il se croit à la pointe de l’évolution. Il faut dire que pour nous, un bon chef d’état, c’est un Louis XIV ou un Napoléon qui a entraîné son peuple à la suite de sa démesure. Les inévitables châtiments qui ont suivi, n’ont pas été assez forts, apparemment. A voir pour la prochaine fois.
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