Dès la cérémonie d’ouverture, la gauche annonçait la couleur. Elle avait coupé la tête de la réaction et lui ferait chanter « les aristocrates à la lanterne » de manière vulgaire et dissonante, tout en se permettant de cracher à la gueule du reste du monde encore conservateur. Et ô combien elle l’a fait chanter cette droite et combien elle la fera encore chanter tant qu’elle se complaira dans sa médiocrité.
Car quoi, le spectacle de la cérémonie d’ouverture n’avait pas été décidé l’avant veille ? Des années avant donc, ces simples coupeurs de têtes affirmaient qu’une droite déjà morte serait recluse à chanter les louanges de ses ennemis, et de mauvaise grâce. Ce qu’elle devra d’ailleurs faire si elle veut avancer un peu idéologiquement parlant, et ce que je fais ici-même, par obligation. Car s’il faut rendre grâce à la vérité, ces jeux olympiques 2024 ont particulièrement été bien organisés. Tandis que toute la droite prévoyait un énième cataclysme, la gauche se délectait par avance de sa réussite. S’il y a eu marasme, il a bien été à droite.
Je crois que la première explication qu’il faut donner à ce raté de droite, c’est la folie. A droite, nous dénonçons à juste titre, la folie de gauche. Mais nous ne nous apercevons jamais à quel point certaines personnes de notre camp sont complètement maboules. Car comment expliquer autrement, que des personnes qui réclament à corps et à cris, plus de sécurité dans les rues, se soient subitement dédites quand la gauche oeuvrait en ce sens (qr code, barrière de sécurité etc.) ? Il faut vraiment être complètement fou pour reprocher aux autres réussir une entreprise que l’on appelle de tous ces vœux depuis des années.
Vous me direz, la droite veut plutôt régler ce problème par une bonne gestion de l’immigration. Mais n’y-a-t-il pas là aussi une manière puérile de penser ? Je ne m’étendrai pas sur le sujet que j’ai traité ailleurs. Je remarque simplement que la complexité d’une telle solution est rarement envisagée par ceux qui veulent la mettre en œuvre, et que notre droite appelle à de grandes mesures simplistes de lutte contre l’immigration, sans jamais étaler un plan de bataille sérieux concernant une question qu’elle juge elle-même sérieuse (parce que vous comprenez, l’électeur est trop con pour comprendre).
Pour toute explication sur cette contradiction sécuritaire, il faudra encore faire le constat que cette pauvre droite qui ne se conçoit que comme l’ombre de la gauche, ne pouvait tolérer qu’en situation de crise, les pleins pouvoirs soient donnés à un autre qu’elle-même. De Napoléon à Pétain voilà une longue ritournelle jouée par la droite en france. N’ayant pas de vrai projet de société, son seul horizon, c’est de reprendre le pouvoir quand la gauche a échoué, juste le temps de remettre en place son cher ordre, et juste avant que la gauche ne reprenne le pouvoir pour mener le pays là où elle l’entend. Alors cette droite aspire secrètement au désordre, ce qu’elle appelle la guerre civile, pour mieux se légitimer.
Notez d’ailleurs qu’à part de Gaule, et encore, la réponse « ordonnée » de la droite française n’a généré que des centaines de milliers de morts avec Napoléon et une humiliation dont nous n’avons jamais failli nous remettre avec M Pétain. Alors, quoi de plus insupportable pour la droite que de voir la gauche lui enlever le domaine emblématique de son action, son précarré sécuritaire, son cher ordre qu’elle vénère plus que tout ? De la simple jalousie, voilà quel a été le projet intellectuel de la droite avant ces jeux olympiques, finalement pour un événement anecdotique de notre histoire. Alors que penser quand il y aura des décisions importantes à prendre dans un contexte beaucoup plus complexe ? Il est à penser que notre droite française n’est pas prête.
La deuxième explication de l’énième faillite de notre droite française, c’est l’incompétence. A droite, il y a une endogamie qui nous a menés à être dirigés par une fin de race. Notre droite a beau jeu de dénoncer les errements de la gauche en matière de recrutement, alors qu’elle est incapable de renouveler ses cadres. Le summum du ridicule a été atteint dernièrement lorsque notre droite a reproché à un fiché S de gauche d’être devenu député. Cette droite, si emprunte de respect des lois et d’ordre, n’a même pas réussi à intégrer la distinction juridique entre culpabilité avérée et contrôle des populations. 80 % des Français se rangeraient à son avis sur la question. Voilà comment un peuple inculte se laisse mener par le bout du nez par la gauche, en confondant moralité publique, légalité et instinct grégaire.
Pour cette droite ridicule et ce peuple bon enfant, le fiché s serait une sorte de mouton noir qui devrait être mis à l’écart du troupeau, parce qu’il n’aurait pas agi comme le groupe l’entendait. Une véritable réaction grégaire qui ne ferait pas honte à la plus reculée des tribus africaines. Parce que la droite chez nous, c’est le passé. Elle entend nous faire revenir à cette douce france où chacun se surveillait dans le village et chacun était tenu d’agir comme la morale publique l’exigeait. Mais si tout le monde veut de ce contrôle moral pour les autres, il ne le veut surtout pas pour lui-même, surtout dans notre société déchristianisée où le concept de péché a reflué. Enième contradiction qui ne se résout que par la soumission à plus fort que soi : la gauche.
La gauche, au moins, sait faire la distinction entre un coupable et un contrôle des populations, qu’elle a d’ailleurs mis en œuvre et qu’elle appelle de tous ses vœux. Son système possède une cohérence qui s’appelle fichage et poursuites devant la justice en cas de manquement. A cette logique, la droite française n’est capable d’opposer qu’une logique tribale régressive de contrôle des populations par la réputation, ou le recours à la force, confondant ainsi civilité, légalité et tyrannie.
Cette appétence pour l’incompétence à droite va jusqu’à révérer des loosers bien après la fin de leur échec politique. Il n’y a qu’à voir pour un Napoléon et plus récemment pour un Nicolas Sarkozy. Ce dernier nous a privé de souveraineté en nous faisant intégrer le commandement intégré de l’otan, il a permis la submersion migratoire par la libye et enfin, il a creusé le déficit comme jamais aucun président ne l’avait fait avant lui. Et pourtant, il garde une aura certaine à droite. Il a fait tout le contraire de ce pour quoi il avait été élu en tant qu’homme de droite, en matière d’immigration, de gestion des déficits ou de souveraineté, mais c’est le chef, il allait de l’avant, il voulait de l’ordre, et le reste n’est que secondaire. Ou bien « c’est de la faute aux circonstances », excuses de perdants s’il en est. En vérité, son action politique relève d’une forme d’incompétence pure, idolâtrée, parce que la droite française n’a aucune connaissance en matière de compétence. Elle confond compétence et notabilité, notabilité et tyrannie soit disant éclairée, et prend des décisions désastreuses chaque fois que l’occasion lui en est donnée, parce qu’elle est déconnectée de ces « réalités » qui lui sont si chères.
Car en plus du reste, elle confond sa réalité avec la réalité du reste du monde. Du coup, au moment de prendre des décisions, elle n’a aucune compétence réelle pour saisir la complexité des situations qu’elle affronte. Et elle se vautre immanquablement. Pour vous dire, ce mec de droite s’est généralement imaginé que tout le système de contrôle mis en place par la gauche, ne serait pas assez efficace durant les jeux olympiques ! Lorsque ce même type est contrôlé par les services fiscaux, lorsqu’il perd son permis de conduire sur la route, lorsqu’il doit payer pour d’autres, il constate bien l’efficacité du système à ses dépends. Mais il n’imagine pas que ce même système de contrôle très efficace puisse servir durant un petit événement comme les jeux olympiques. Tartuffe à côté de la plaque, il voudrait que le contrôle augmente quand le contrôle est à l’origine de sa difficulté à vivre dans notre pays.
La troisième explication concernant le marasme à droite quant à la critique des jeux olympiques, c’est le manque de culture. La droite se targue de représenter la culture éternelle de la france. Mais lorsqu’un gauchiste lui demande quelle est sa culture actuelle, elle se retrouve incapable de répondre. Je veux dire qu’elle pourrait défendre sa position réactionnaire de bien des manières, avouer que son camp ne cultive rien en ce moment, ou si peu, et qu’il se vautre dans l’édification de personnalités passées, qui n’ont parfois rien de droite, ou dans une branlette intellectuelle qui n’ensemence que ses draps. Mais non, il reste coi, car en vérité, il n’a jamais réfléchi sur le sujet, et il n’a jamais pris la mesure du manque de culture de son camp, voire de la haine que son camp voue à toute forme d’intellectualisme. « Travaille et ça suffira », gimmick esclavagiste qu’il se répète, mais que tout le monde fuit de manière instinctive lorsqu’il a des décisions à prendre pour sa propre vie, principe faux et jamais appliqué par tous ceux qui s’en sortent. Le monde est naturellement injuste. Même en matière de travail. Le travail est l’étalon universel de la réussite chez des personnes infantiles qui n’ont même pas perçu que tout le monde travaillait surtout à y échapper, et que de surcroît, le travail n’était pas garant de compétence, de talent, d’efficacité. Parce qu’il faut le dire à mes lecteurs français qui pour la plupart sont loin de l’imaginer : certains travaillent très peu et font beaucoup d’argent, tandis que d’autres pourraient travailler 18 heures par jour sans gagner de quoi vivre, sauf s’il n’y avait pas une forme de répartition généralisée dans notre pays comme dans toutes les sociétés civilisées. Pas plus que la notabilité, le travail n’est gage de performance, ni surtout de justice. Le droitard français se trompe sur les deux.
Enfin, aucune critique sérieuse de ces jeux olympiques n’a été formulée, parce que la droite est apeurée par l’idée de penser en dehors des clous. Et donc, elle ne pense pas. Pour elle, l’apparence de la respectabilité est plus importante que la respectabilité elle-même. Du coup, point de pensée qui divergerait de ce qui est accepté de tous, et du coup, pas de pensée du tout. Le point faible de la gauche durant ces jeux olympiques, n’était pas son manque d’organisation, loin s’en faut, son incompétence, loin s’en faut, peut-être la gabegie de moyens financiers, et encore cela même se discute. Il est vrai qu’il semble hallucinant d’avoir dépensé 1,4 milliards pour permettre une simple nage dans la seine. Cependant, n’est-ce pas là un résultat tangible et écologique qui nous permettra de retrouver un peu de cette france propre et idéalisée dont nous sommes nostalgiques ? A la vérité, voilà une action qui a été plus conservatrice que jamais et qui a été critiquée… par nos conservateurs de droite.
Pour formuler une vraie critique de ces jeux olympiques, il aurait été possible de se pencher sur l’exclusion de Russes fiers de leur nation. En 1936, les nazis ont pu, non seulement participer au jeux olympiques mais ils les ont organisés. Etait-il vraiment légitime de le refuser à la russie en 2024 ? Or poser la question de l’exclusion, de la trêve pacifique entre les nations durant les jeux olympiques, de la résolution des conflits par le sport, c’était commencer à pointer une vraie incohérence de notre gauche. Et ce n’est qu’un exemple de critique qui aurait pu s’entendre.
Au lieu de cela, nous avons été confinés dans le rôle d’éternels ronchons, si bien que france télévision a même créé un spot publicitaire avant les jeux olympiques, qu’elle a diffusé durant ces même jeux, pour se moquer de nous. On y voit un petit garçon rabat joie, qui ne suit pas le mouvement de foule festif, et qui est rappelé à l’ordre par la petite fille à côté de lui. Entre Marie-Antoinette chantant la carmagnole bis durant la cérémonie d’ouverture et la droite personnifiée par un enfant capricieux à la télévision, le message était on ne peut plus clair : vous êtes complètement à côté de la plaque et vous allez nous rejoindre malgré vous. Mission accomplie. La gauche a travaillé durant 10 ans à ce projet, elle a légitimé ses dépenses pharaoniques, elle a engagé des personnes compétentes pour diriger ces jeux, personnes qui n’étaient pas forcément des notables (Tony Estanguet) et elle s’est payée le luxe de mettre une formidable claque à la droite par anticipation, droite française qui évidemment a pris ses désirs pour des réalités, et est tombée dans le panneau de la critique convenue qui n’apporte rien.
Ces mêmes ronchons me répondront : « les lits en carton, le manque de nourriture en début de compétition, la seine par entièrement lavée, et surtout la cérémonie d’ouverture… » Je répondrai : « Voulu de bout en bout ou détails excusables ». Ce qui nous mènera à la catastrophe, c’est tout autant l’idéologie de gauche que le manque d’opposition lucide et ferme à droite. Le peuple que l’on dit si bête et manipulable ne s’y est pas trompé d’ailleurs. Il en a profité, en attendant les lendemains qui déchantent. Et il a bien eu raison. Ce peuple de france s’est retrouvé autour du pain et des jeux, oui, mais il a surtout montré combien il était plus sain que notre élite, quand bien même celle-ci avait décidé de l’avilir. La masse de amateurs vertueux s’est d’ailleurs imposée à notre élite pour l’occasion, et si nous n’avions pas dû supporter Léa Salamé, ou les exultations de notre cocaïnomane élyséen dans les tribunes, et en faisant exception de la cérémonie d’ouverture putassière, ces jeux organisés par la gauche auraient été parfaits.
La gauche est très compétente, très bien organisée, trop bien organisée, mais elle nous entraîne vers une faillite civilisationnelle. Je n’ai pas vu le spectacle de clôture de ces JO, je me suis seulement arrêté juste avant le spectacle , à la remise des médailles des marathoniennes. Pour moi, cette image symbolise à elle-seule un double suicide civilisationnel contre lequel nous devrions lutter si notre camp était capable d’un peu plus de profondeur, si notre camp était doté d’une paire de couilles.
Tout d’abord, les femmes ont remplacé les hommes. Pourquoi alors que les hommes courent plus vite, n’ont-ils pas été particulièrement mis en avant ? Parce qu’à la notion de victoire a cédé la place à celle de valorisation des minorités. La droite française elle-même défend ce concept contradictoire de féminisme de droite, qui s’entend comme une valorisation des minorités. Après elle ira se plaindre de l’arrivée des trans dans le sport féminin ou d’immigrés sur leurs radeaux… mais passons. Ce remplacement des hommes par des femmes, a donc une signification politique, qui échappe au sport. Et il s’explique, selon moi, par un double suicide civilisationnel.
D’abord, le message adressé à toutes les nations est clair : l’indépendance des femmes est l’avenir chez vous aussi. Qu’importe que cette indépendance des femmes ait abouti à une stérilisation de masse des femmes blanches en occident. Nous voulons étendre notre modèle mortifère à d’autres pays, parce que nous nous considérons encore comme des exemples !
Deuxièmement, ces 3 femmes n’ont pas toute une nationalité extra-européenne. La gagnante, la seule à porter le voile islamique, est néerlandaise. L’organisation ne l’avait pas forcément anticipé (elle ne connaissait pas les gagnantes à l’avance, ni l’habit qu’elles porteraient), cependant elle a réussi à magnifier l’idéologie gauchiste en une seule scène (mieux que la cène d’ouverture, qui n’était qu’un reflet de notre propre décadence). Le remplacement de population en occident est ici personnifié par une femme qui appartient à l’occident sans lui appartenir, parce que le gauchiste s’imagine que le monde va encore tourner autour de valeurs chrétiennes lorsque la chrétienté aura été remplacée. Ce gauchiste a été biberonné de valeurs chrétiennes qu’il ne perçoit même plus, eu égard à son manque de pratique. Et il imagine que des populations mohamétanes adhéreront naturellement à sa croyance chrétienne sans Jésus, et sans rituels. Disons plutôt qu’il nous prépare un monde, où le peuple de base de nos pays sera mohamétan, et dirigé par une élite corrompue. S’il fait aboutir son projet, l’avenir de la france ou de la grande bretagne, ce sera donc plutôt l’algérie ou l’arabie saoudite. Mais ce sera peut-être mieux que ce que nous vivons actuellement.
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