Contrairement à un gauchiste, je n’ai jamais soutenu la pornographie, ni la pédékirastie, ni le divorce, ni les assassinats d’enfants par avortement, mais par pitié, laissez-moi admirer encore un peu, de temps en temps, le postérieur d’une de ces dames. C’est la seule consolation de l’homme chaste que je deviens toujours plus chaque jour : fantasmer au travers d’un tissus la présence de quelque joli cul, derrière un pull-over trop ample de fausse timide soupçonner une poitrine opulente, dévier mon regard sur une cheville des plus fines cachée par quelque robe longue. Pitié, je ne demande que ça. Je bats ma coulpe. Oui, je suis encore pécheur. Oui, je suis encore imparfait et impur. Oui. Mais comme disait Saint François d’Assise : « Laissez manger un peu le loup ». Si vous le privez de nourriture, il va revenir dans le village et devenir fou.
Contrairement à un gauchiste, je ne veux pas tuer les enfants, pas choquer la pudeur des homophobes en les obligeant à voir des duos stériles s’embrasser dans des séries télévisées plus ou moins subventionnées par l’état, pas promouvoir une pornographie cachée qui sert la domination des femmes sur les hommes en les réduisant à l’état d’animal. Je n’ai pas pour ambition de tolérer l’inceste et la zoophilie, comme déviances et provocations ultimes de cette civilisation en fin de cycle. Je veux juste que l’esthétique existe encore, que la plastique ait un sens, que l’érotisme ait encore un peu de place face à la pornographie, que les canons de la beauté soient fermement exaltés dans une société qui meurt de son absolue laideur.
Je suis fatigué de ces combats stériles de ces ligues de vertus gauchistes qui favorisent toujours le crime plutôt qu’elles ne l’endiguent. Après nous avoir tous foutu à poil, le gauchiste est en train de nous recouvrir d’une burka mentale dans un retournement et un excès dont lui seul a le secret. Je suis fatigué de son extrémisme, de son manque de mesure, de son idiotie à croire qu’il arrivera un jour à la cheville de l’Eglise catholique. Combien de temps la charia laïque va-t-elle encore s’étendre ? Celle qui nous dit aujourd’hui que les différences entre hommes et femmes sont des inégalités et des injustices. Celle qui nous dit qu’il faut parler politiquement correct, pas prononcer le terme de nègre, de bougnoule, de niak, ne pas dire que les jaunes sont dangereusement machiavéliques mais furieusement intelligents, que l’Arabe est parfois voleur mais moins qu’un gitan, que le négro est fainéant mais plutôt sympa. Oh et j’allais oublié le youpin et ses youpinades en Israël et sur notre propre territoire le salaud ! Je veux pouvoir dire ce qui me passe par la tête parce que je suis un babtou libre. Je ne suis pas un numéro bordel. En tant que Français, j’aime la terre entière. Je ne lui veux pas de mal. Je suis vide de haine. Je parle ainsi dans un absolu souci d’entente entre les peuples, d’amour des différences, du rire, d’amour des femmes quand elles se comportent et qu’elles ont l’aspect de femmes je veux dire, pas de putains émasculées qui ne respecte pas leur homme/maître sur terre, faut quand même pas charria-er.
Cher censeur aux grands pouvoirs, cher gauchiste, obtenez-moi le pardon, priez pour moi. Je n’ai pas encore totalement adhéré à votre religion comme mon précédent paragraphe pourra vous le faire comprendre. Oui je reluque encore le cul des femmes. Oui, j’ai une attirance coupable envers le beau sexe, moi le mâle hétéro sexuel blanc dominateur patriarche souchien, fils de dominateur, petit fils d’homme sensible aux femmes. Je suis désolé que mon espèce se soit perpétuée jusque là, mais maintenant que j’y suis, j’y reste. Car je suis encore trop faible pour adhérer à tous vos principes, notamment l’euthanasie. Je n’ai pas encore envie de me suicider. Un fond de vie persiste en moi malgré toute votre propagande. Je ne sais pourquoi. Peut-être mes croyances archaïques catholiques. Qui sait ?
Chaque jour je fais des efforts, pour écouter vos propos, lire vos articles de journaux, analyser les commentaires de vos experts, mais je n’y suis pas encore. Ce peu de vie qui résiste en moi, je vous promets de faire un effort pour le réduire à néant. Je vais essayer de ne pas me reproduire pour préserver l’environnement. Je vais arrêter de manger de la viande pour extirper le démon de la protéine qui me taraude. Je ne regarderai plus les femmes. Je n’apprécierai plus leurs formes surtout quand une entreprise privée voudra me vendre des culottes qui ne me vont pas. Je ne boirai plus de bons vins non plus, c’est mauvais pour la santé. Mais je ferai tout cela un peu plus tard, quand votre dieu m’en aura donné la force.
En attendant, ne tapez pas trop fort sur ma tête pour me faire adhérer à vos croyances, ne m’envoyez pas encore vos policiers, ne me mettez pas d’amende pour un regard de travers, parce que mes jambes sont trop écartées dans le métro, parce que j’aurais fait un compliment à une femme il y a 15 ans de cela, et puis je vous en supplie, laissez les gens et les entreprises s’exprimer un peu, juste un peu, même ceux qui ne sont pas très intelligents, car votre grandeur doit s’accompagner d’un peu de mansuétude à notre égard, nous les petits. Vous devez comprendre que nous ne pouvons pas accéder si facilement à la compréhension de toutes vos contradictions. Quel esprit bas le pourrait en un clin d’oeil ? Non, nous sommes trop médiocres, surtout nous, les hommes.
L’instauration d’une nouvelle charia laïque féministe exige un peu de pédagogie de votre part. Car vous comprenez, nous nous sommes habitués à votre discours durant 50 ans, et maintenant, c’est pas facile de penser tout à l’inverse. Et puis il y a toutes ces mauvaises langues qui disent que vous vous rapprochez des islamistes pour assurer la pérennité de votre petit fond de commerce car vous êtes surtout incapables de vous soumettre à la vérité christique. Vous imaginez les horribles fascistes qui ont de tels propos ? Pas facile dans une telle ambiance de garder l’esprit serein et de vous suivre telles de petites brebis. Mais nous le ferons. Nous y arriverons si vous nous laissez le temps. Vous devez croire en l’humanité comme vous l’avez toujours fait.
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