Le moment de l’approche est le plus délicat dans une rencontre. Vous ne savez rien de l’autre, il ne sait rien de vous. Et puis la tension et l’angoisse viennent troubler ce processus. Du coup, le lien avorte, et c’est parfois un grand malheur parce que cette absence de communication sera la même qui handicapera toute relation future avec une autre personne, quelle quelle soit. Bien entendu, jeune encore, vous avez tendance à vous imaginer que cette communication doit être le plus naturel possible. Dès le début, il faudrait qu’une sorte de magie s’exerce et vous porte. Ou une attirance sexuelle forte. Ou que l’homme prenne toutes les initiatives. Mais avec l’expérience, je pense que ce romantisme féminin ou ce détour sexuel, n’est pas forcément un bon calcul. Au contraire, ce sont des obstacles au discernement. Le romantisme vous fait vivre dans un monde faux. Le tout sexuel vous attache malgré vous à une personne avec laquelle vous n’êtes peut-être pas faite. Il y a une autre manière de procéder et de trier les prétendants afin d’entretenir une relation stable.
L’homme veut chasser la femme, en théorie
Dans la pratique, ce n’est pas forcément le cas. Bien des hommes mal assurés dans leur coeur, ne sont pas mécontents qu’une femme prenne les devants. Mais vous le savez, cela implique une forme d’omnipotence qui vous portera tort dans votre futur couple, et beaucoup de femmes sont inquiètes de s’engager dans une voie où elles seront seules à assumer la direction des opérations. Elles n’ont pas tort. Même s’ils y souscrivent, peu d’hommes se réalisent à la suite d’une telle démarche. Ces couples auront des difficultés supplémentaires à affronter. Les femmes devront apprendre à lâcher la barre. Les hommes, à l’assumer un peu plus. Le tout étant de trouver un équilibre.
Les femmes de ces couples espéreront souvent changer leur homme, ce que j’appelle changer les termes du contrat en cours de route, ce qui excédera les dits hommes qui se sentiront trahis par leur partenaire. Ils avaient signé pour rester enfants, et voilà que leur femme exigera d’eux de devenir des hommes, souvent dans l’affrontement (car ces femmes ne leur laisseront pas le pouvoir facilement). Du coup, non seulement la rupture du contrat sera vécue comme une trahison personnelle, mais ils ne comprendront plus comment agir, si la femme leur en laisse les moyens. Ou bien, les femmes de ces couples se concentreront sur les enfants qu’elles ont pondues et qui seront bien plus gratifiants pour elles que leur ancien partenaire. D’où l’augmentation des divorces dans notre société. Car ce genre de couples immatures eusse eut besoin que les rôles fussent bien établis pour survivre tandis qu’ils se sont rencontrés sur un quiproquo égalitaire, voire largement trop avantageux pour la femme qui dominera la relation et la fera échouer.
A l’inverse, pas mal de femmes timides voudraient que l’homme soit entièrement responsable du couple dès le départ. C’est tout aussi risqué que l’inverse. Elles veulent être séduites, vaincues, conquises, pour pouvoir se dire « C’est lui qui l’a voulu » et ainsi pouvoir continuer à vivre telles des enfants, sans responsabilité aucune. Vous anticipez déjà les problèmes qu’ils rencontreront. Si une femme se vit comme irresponsable dans une société féminisée qui lui donne tous les droits, les dégâts sur son couple, pour la société, sur sa famille, seront gigantesques. D’où l’augmentation du nombre de divorce etc.
Pour partir sur de bonnes bases, mieux vaut donc encourager ce que j’appellerais une communication différenciée. L’homme ne sera pas entièrement responsable du début de la relation, pas plus que la femme, mais les deux apprendront à jouer leur rôle.
Les rôles
Un homme ne veut pas être chassé, la plupart du temps. Vous le savez, les plus aventureuses d’entre vous l’ont essayé. Draguer un homme, prendre les devants, et c’est la débandade complète. Il faut suggérer à l’homme la possibilité de conquête. Pour le dire en mots plus humains, la femme doit ouvrir la porte sans laisser entrer n’importe qui. Le rôle d’une femme est de savoir se montrer disponible. Si elle n’est pas capable de se montrer ainsi, c’est qu’elle considère le mâle comme un simple géniteur. En réponse, elle sera considérée comme un coup d’un soir, si elle est jolie, et elle se fera engrosser dans n’importe quelles conditions sinon.
Si le corps d’une femme parle dans une direction d’indisponibilité au mâle, son humanité s’y oppose. Elle sait très bien qu’elle doit laisser place à une forme d’altérité. Une femme qui se montre disponible donne donc le signe à l’homme qu’il y a de la place pour lui dans sa vie. Voilà pourquoi, plus qu’une technique, c’est un état d’esprit auquel les hommes sont très sensibles. Il leur rappelle leur maman, accueillante, chaleureuse etc. et seuls des monstres ne seront pas en émoi devant une telle attitude. Même les pervers la recherche (et c’est bien là un des problèmes à régler pour les femmes).
Cela ne veut pas dire que vous serez sa mère, mais que vous ressemblerez à une femme qui pourra accueillir des enfants, comme lui a été accueilli par la sienne, entre autre. Cette attitude est presque spirituelle. Elle est liée à la féminité et à son pouvoir. Et dîtes vous bien, que cet accueil de l’homme n’a absolument rien à voir avec la beauté. La beauté fait appel à ce que l’homme a de plus animal. Mais l’homme déteste et se déteste de devoir répondre à de tels signes. La femme trophée implique une relation en forme de chose, d’objet qui, richesse ou pas, n’est pas viable et mène au divorce (regardez l’histoire familiale d’un D Trump ou d’un N Sarkozy etc…). Seules les femmes vénèrent en général la beauté de la femme, parce qu’elle est signe de puissance entre elles. Mais les hommes eux, sont prêts à se mettre avec n’importe qui, ou presque, pour peu qu’ils soient accueillis dans la relation. Voilà qui est une question d’attitude plus que de forme. Par là, je veux dire aussi que cette attitude implique un certain habillement, un certain corps. Mais il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs. Il faut être empli de cet esprit d’accueil et de lui, découle une évolution du rapport à son corps, à son habillement etc.
L’habillement est un moyen pour se montrer disponible, le maquillage aussi, l’apprettement en général. Mais il ne conquiert pas l’homme. Généralement, il a pour but de vous rassurer, de vous donner confiance. Mais il peut avoir aussi un effet contre productif chez les hommes : celui de vous montrer dominante dans la relation. Il vaut mieux qu’une jolie fille soit habillée comme un sac que de manquer d’accueil envers l’homme à qui elle veut « ouvrir la porte ».
A ce propos, de plus en plus de filles mal dans leur corps et incapables de gérer leurs relations aux hommes, s’habillent comme des sacs pour éviter d’être abordées. Elles éprouvent une grande gêne au contact d’hommes qu’elles connaissent de moins en moins. Pourtant, elles gardent le désir d’aimer dans l’altérité. Ce n’est pas leur habillement qui réglera le problème.
Tout comme il y a une manière d’être accueillante, il y a une manière de fermer la porte sans provoquer de réactions égotiques. Lorsqu’une femme ferme une porte à un homme, c’est une des épreuves les plus difficiles à supporter pour lui. Elle est celle du rejet. Et elle sera d’autant plus difficile à supporter que cet homme aura cherché à s’impliquer affectivement, et aura donc voulu être « sérieux ». Si la femme qui le repousse est obligée de répondre à cet homme, elle ne doit pas se départir de sa politesse dans ce genre de situation. En dehors du respect dû à tout homme, cela lui évitera également de se faire agresser par un gamin coléreux.
Evidemment, les hommes qui ont de l’expérience, sont habitués à être rejetés. Cela ne veut pas dire qu’ils en sont plus solides contrairement à ce que les femmes imaginent. Ils peuvent être seulement indifférents à vous et vous rendre service un soir de solitude… Quant à dire que ces séducteurs pourraient être des compagnons viables, c’est un autre problème.
D’ailleurs, je sais que nombre d’entre vous se méfient de ces séducteurs pour des relations sur le long terme. Mais il faut voir ce qui se cache derrière ce mot de séducteur. Un homme à l’aise, beau et intelligent n’est pas forcément à la recherche d’un coup d’un soir. Le plupart des pervers sont laids. De toutes les manières ils jouent sur d’autres cordes que celles de leurs qualités. Ils flattent plutôt vos manques. Et lorsque vous rencontrez un homme vous devriez plutôt vous méfier de vos réactions plutôt que des qualités évidentes d’un éventuel prétendant.
Vous voulez que l’homme fasse le premier pas ? Et vous avez raison. Seulement il faut savoir ce que veut dire premier pas. En tant que femme, vous êtes plus perspicace dans la relation que la plupart des hommes, et vous êtes en charge de sélectionner le partenaire et d’autoriser la relation. La nature est faite ainsi. Le viol n’est qu’un fantasme de votre part, qui parle de votre propre désir de dominer. Et en vérité, c’est presque toujours vous qui ferez le premier pas, c’est à dire, vous montrer disponible envers un homme.
Les plus expérimentées d’entre vous le savent. Disponible, ne voudra pas dire conquise et c’est là qu’il faudra aborder la relation avec le plus de naturel possible malgré votre angoisse. L’homme ne va pas vous violer sur place, quand bien même il serait très maladroit ou/et très entreprenant, trop entreprenant. Ce n’est pas parce que vous commencez à discuter avec un homme, que vous êtes engagée. Au contraire, la discussion va vite révéler les incompatibilités. Et comme l’homme doit accepter d’être rejeté, vous avez ce même travail à faire. Si vos personnalités ne concordent pas, ça se verra vite. Encore faudra-y-il apprendre à vous affirmer : dire non par exemple, quand bien même vous trouveriez ce comportement par trop masculin. Car la femme doit être femme, certes, indécise, dans l’entre deux et accueillante. Mais elle doit avoir un repère masculin en elle qui lui sert à dialoguer avec les hommes qu’elle rencontre. Ceux-là attendent d’elle une parole polie mais tranchante. Sinon votre comportement sera assimilé à un encouragement au viol.
Beaucoup de femmes ont aussi ce fantasme que la relation est engagée à partir du moment où elles accepteraient, ou non, de se faire aborder. Or ce n’est pas du tout le cas. Vous avez beau pouvoir jouer sur de nombreux tableaux affectifs, il n’en reste pas moins que la vérité est ailleurs. Elle est autant dans l’attirance que dans le dialogue qui va se nouer. Tromper un homme dès le départ de la relation en jouant un personnage éloigné de ce que vous êtes, pour le rejeter ou l’adouber, au lieu de dialoguer, vous coûtera très cher en termes de ratés. Il vaut mieux jouer franc jeu. Et pour ce faire, vous devez savoir quelle est la nature de votre désir.
Or le féminin n’aime pas se pencher sur ce genre de questions. Il préfère naturellement déléguer la question du désir à l’homme, il préfère se rassurer dans les ébats amoureux, il préfère encore naviguer entre deux eaux sans avoir à trancher. C’est pourtant important de vous connaître et de connaître la nature de votre désir pour savoir à qui vous allez ouvrir la porte. C’est même un préalable à ce que je viens d’exposer auparavant et qui relève du « comment ouvrir la porte ? ».
Les qualités personnelles, la qualité du relationnel
Avec qui donc, voulez vous une relation sérieuse ? Quelle est la nature de la vie que vous voulez transmettre ? Car il s’agit exactement de cela pour une femme : transmettre le beau, le meilleur que vous avez reçu, si possible en mieux. La question est donc : qu’est-ce que vous avez reçu de beau, de votre père, et qu’est-ce que vous voulez reproduire de ce que vous avez reçu de votre enfance ? Des femmes qui ont reçu du laid veulent aussi le transmettre. Or ce très mauvais calcul aboutit toujours à une forme de stérilité, sociale, familiale, voire physique. Je ne m’étendrai pas sur ce problème qui se résout plutôt par une conversion religieuse, que par un simple changement d’état d’esprit.
En ce qui concerne le beau que vous voulez transmettre, vous chercherez donc un partenaire apte à remplir cette mission, et vous le choisirez en conséquence. Souvent il ressemblera à votre père etc. Si vous ne voulez pas reproduire certaines erreurs familiales, veillez surtout à changer de comportement. Nous ne sommes pas vraiment maîtres de nos attirances. Elles sont un donné. Le mieux, c’est d’apprendre à les ordonner en nous améliorant. La relation s’améliore par la prise de conscience de la relation, qui vient grâce à la discussion. C’est aussi un moyen de s’éloigner de nos attirances toxiques car la discussion ouvre le champ des possibles. Elle pourra vous faire passer d’une relation passionnelle, toxique si vous avez eu de mauvais repères dans la vie, à une relation amoureuse construite, qui vous éloignera de vos attirances premières.
L’alchimie entre deux personnes, prises au hasard, est unique, et elle est difficilement modifiable. Vraiment, c’est une immense bêtise de vouloir changer un homme plus tard, parce qu’il correspondrait matériellement à ce que vous attendez. Le civiliser un peu, pourquoi pas, l’ouvrir à votre désir, pourquoi pas, et exiger de lui un comportement en conséquence, pourquoi pas. Mais ça doit s’arrêter là. Laisser le surtout respirer et revenir à vous comme au début de votre relation. Il doit avoir toujours l’impression de chasser, même après 20 ans de mariage. Travaillez à partir de cette alchimie première et unique, qui est l’essence de votre relation. Dès le début, écartez les alchimie par trop explosives ou ternes. Cherchez un homme avec qui vous avez une alchimie équilibrée car vous devrez vous ajuster l’un à l’autre, et il vaut mieux pour cela, avoir quelques cartes en main. Si une personne vous « parle », dès le début, votre rôle consistera à entretenir ce sentiment, ou pour le moment, à l’explorer pour voir si la personne en face à les qualités nécessaires dans la durée pour entretenir la relation.
J’insiste. Deux personnalités prises individuellement, peuvent être vivables. Elles peuvent avoir d’éminentes qualités. Mais mises ensemble, il n’en restera plus rien. Pire, leur relation les tirera vers le bas sans qu’il ne soit possible de revenir dessus. C’est un grand mystère de la vie. La relation amoureuse vit de manière assez autonome par rapport aux individualités. Elle est un tiers à part, comme une troisième personne à qui il faudrait presque s’adresser personnellement. Dieu est d’un grand secours dans cette triangulation parce qu’Il semble autoriser le recul qui manque tant aux amoureux emprunts d’idéalisme.
Les femmes perspicaces sont très fortes pour discerner un homme et savoir ce qu’elles peuvent attendre de lui. Si elles sont très attachées à vivre avec quelqu’un de généreux, elles vont d’abord vérifier que cet homme à qui elles ont ouvert la porte, est généreux. Idem si elles veulent quelqu’un de travailleur (les femmes veulent souvent quelqu’un de travailleur…). J’en reviens donc à cette question centrale : quel est votre désir. Quelle belle qualité chez un homme, vous voulez reproduire en ayant des enfants avec lui ? Dès lors, ce sera plus facile de trouver un tel homme, si vous savez déjà ce que vous voulez. Je vous conjure de ne pas attendre que cela arrive tout seul. Cela n’arrivera pas tout seul, car la reproduction de la vie est essentiellement un acte de volonté et d’engagement, rien que dans la forme physique qu’elle prend. Et vous reproduire en miroir ne vous conduira qu’à accomplir un acte de médiocrité finalement stérile.
La question de l’amour
L’amour c’est plutôt gênant. Les hommes et les femmes sont d’accords sur ce point
Même les pédés allemands de Rammstein sont d’accords :
Voilà que brusquement, vous rencontrez une personne qui vous trouble, et vous ne savez plus comment faire. Au lieu de vous montrer disponible, au contraire, vous vous renfermez pour mettre à l’écart ce sentiment qui vous dérange. Allez un peu de courage. Il est vrai que nous sommes plus souvent victimes de nos propres désirs que des autres, mais justement, le désir, ça s’éduque. Et vous n’allez pas l’éduquer en restant à distance de vos aspirations, mais en les affrontant, en risquant la déception, le mépris, le rejet etc.
Voilà quel est le risque de « l’amour ». Il faut une raison à la fin d’un amour, et ce n’est pas en le mettant à distance que vous saurez pourquoi il n’a pas été possible. Et pire, vous passez certainement à côté d’une vie qui vaut la peine d’être vécue… Il est vrai, les enfants, une famille, ça fait rapidement sens. Surtout avec un homme et une femme équilibrés. Mais peut-être reste-t-il une petite place dans notre monde risqué pour une relation plus incertaine ?
S’il n’y a pas l’attirance mystique, il peut y avoir l’admiration, le respect, l’engagement, le soutien, et tout cela peut naître d’une discussion. Lorsque la porte est ouverte, et que l’homme s’est présenté à la porte, c’est la discussion qui va déterminer si vous pouvez croire en un chemin commun, si votre alter ego n’a pas de défaut rédhibitoire et au contraire s’il a des qualités que vous respecterez.
La question du prédateur
Voilà celui qui coupe les relations entre hommes et femmes, celui qu’il faut mettre à l’écart et même pourchasser. Celui là se sert du mensonge pour arriver à ses fins. Il détourne les désirs à son propre profit. Il raconte aussi les histoires que nous avons envie d’entendre. Il rassure. Jusqu’au jour où… Méfiez vous surtout quand vous êtes rassurée. C’est assez contre intuitif, mais en dehors du coup de foudre au premier regard, il faut des accrocs dès le début de la relation, des incompréhensions, des ralentissements, du grain à moudre. Il doit y avoir une forme d’ajustement. S’il n’y a pas ajustement, il y a faussaire et manipulation. Les accrocs finiront par arriver trop tard avec les pervers, quand ils auront une emprise sur vous et ce sera bien tard. Mais il n’est jamais trop tard pour bien faire contrairement à ce que vous suggérera le pervers.
Je ne dis pas qu’il faut cherchez systématiquement les accrocs. Mais il faut savoir les provoquer en début de relation et observer. Un pervers cherchera à vous manipuler au lieu d’affirmer son ressenti, même maladroitement. Je ne parle pas non plus, pour des personnes vierges au mariage. Elles, évitent souvent ce genre de déconvenues de par le sérieux de leur engagement. Je parle surtout pour les personnes qui ont justement un peu d’expérience, ou qui, apeurées de finir seules, même jeunes, finissent par faire n’importe quoi, s’ouvrent trop vite ou pas assez. Trop vite, elles deviennent des proies idéales. Pas assez, elles s’enferment. Une femme doit dominer ses émotions. Une femme ça s’empêche.
La viabilité d’une relation
En dehors de la maladie mentale ou des relations toxiques, les couples qui échouent sont focalisés sur le matériel, veulent échapper à leur couple, ou bien n’arrivent pas à s’ajuster par le dialogue. Ils veulent encore s’approprier leurs enfants. Ou vivent sur un quiproquo rassurant durant des années, jusqu’à ce que la bulle relationnelle éclate. Et elle finit presque toujours par éclater. Heureusement.
L’important pour un couple, c’est de trouver une complicité, de se focaliser sur elle et de l’entretenir. Tout le reste est inutile. L’ambition, le désir de changer l’autre, « l’organisation », la peur du lendemain, les modèles parfaits, la volonté de dominer, ou d’être dominé, sont des obstacles. Le dialogue est une facilitation. Le couple demande donc une forme d’abandon. C’est une histoire unique. Il faut que cette histoire soit respectable et qu’elle soit respectée, c’est tout. Evidemment, Dieu est une grande aide pour le couple. Il suffit de le voir dans la pratique chez ces couples de catholiques un peu niais et qui sourient tout le temps. Mais ceci est une autre histoire.
La prise en compte de votre environnement
Les femmes prennent ce qu’elles ont sous la main et rien que ça. Les hommes prennent la première qui passe à leur portée. L’environnement est vital pour une femme, moins pour un homme qui a moins d’exigence et qui attend surtout d’une femme, de pouvoir la combler. Pour la femme au contraire, c’est la multiplicité des contacts qui va lui permettre d’améliorer sa sélection première. Les métiers où les femmes ont le plus de contacts sont d’ailleurs ceux où il y a le plus de divorces (infirmières, secrétaires etc…). C’est un travers de ce comportement féminin de sélection : lorsque les contacts sont trop nombreux après le mariage, c’est la tentation d’améliorer son sort en changeant de cheval. Très mauvais calcul en général.
Il faut dire que le nombre de contacts est généralement restreint en société. Pire encore au fur et à mesure que l’âge augmente. Les jeunes étudient ensemble, dansent ensemble. L’entrée sur le marché du travail est corrélé à une diminution drastique du nombre des fréquentations. C’est pourtant le moment où les femmes décident de s’engager. Notre système actuel n’est pas pensé pour la reproduction. Le milieu qui est sensé faire de l’argent est aussi celui qui est dévolu au choix d’un partenaire, ce qui est contradictoire sur bien des plans et qui trouble la société de bien des manières.
Il est certain que sans promiscuité, les hommes et les femmes ont du mal à se rencontrer. C’est cette promiscuité qui devrait être pensée dans notre société et qui ne l’est pas du tout ( pendant un temps, le bal des pompiers accueillait les institutrices; de nos jours, la grande société organise encore des rallyes…). Du coup, il y a le lieu de travail, très restreint; le bar, très incertain, et menteur; les amis des amis, milieu restreint et qui se réduit avec l’âge; les amis de la famille, les mariages : propices aux rencontres avec des personnes qui partagent vos valeurs mais restreint; l’Eglise, la paroisse où il faut avoir compris la nécessité d’être sérieux, tout de suite. Dans une société où vous êtes sommées de vous entendre par amour en trouvant le merle blanc, parce que l’engagement n’est pas protégé, c’est un tâche bien compliquée. Voilà pourquoi les femmes préfèrent habiter en ville, et que les hommes sont moins dérangés par la vie en campagne. A la campagne, l’homme peut construire sa vie, tandis que la femme va manquer de relations sociales, ce qui empêchera ses choix et diminuera son pouvoir.
Ne vous fiez pas aux vendeurs de cauchemar sur internet : la situation matérielle d’un homme ne règle pas tous ses problèmes en matière de relations sexuelles et presque jamais la question d’un engagement durable. Ces bonimenteurs ont leur pendant femelle avec leurs conseils maquillage/vêtement pour attraper n’importe quel homme. Ces profils fragiles tentent de (se) rassurer maladroitement pour aller vers l’autre sexe. En vérité, rien de plus compliqué que la rencontre. Sans désinhibation sociale comme les soirées alcoolisées, l’argent, c’est souvent difficile pour les plus fragiles, et même pour les autres. C’est dire.
Non seulement la rencontre est difficile, mais nous ne côtoyons que très peu de personnes de l’autre sexe. En économie, c’est un marché imparfait. Les consommateurs y sont mal informés, et ne peuvent pas rencontrer tous les producteurs. Il y a dissymétrie de l’information. Pour ces raisons et pour beaucoup d’autres, il n’y a donc pas concurrence pure et parfaite comme ces macsulinistes la décrivent. Hommes et femmes ne jouent pas uniquement le jeu d’une rencontre entre un statut social clair et un patrimoine génétique identifié. Même aux usa où les profils psychologiques vivent plus souvent de ce genre de fantasmes, cela ne fonctionne pas ainsi. Sans parler de tous les angles morts de telles théories comme la psychologie familiale, les déviants/pervers, les personnes mues par une spiritualité, l’inconscient etc.
Les femmes qui vous vendent leurs fesses sur internet procèdent de la même erreur. Elles pensent que le pouvoir, la séduction et la tromperie vont leur permettre d’entretenir une relation viable. Car voilà ce qu’elles cherchent avec tant de maladresse. Certes, elles peuvent tomber sur un partenaire viable, l’engager aussi. De là à dire que cette manière d’agir va leur permettre de s’entendre avec un homme au quotidien, il y a un abysse. Car il est difficile de se départir de l’habitude de la tromperie et du mensonge, ou de la vénalité, surtout si cette modalité a permis à la personne de survivre. Pas mal de parcours de vie de nos jours, ne peuvent se guérir qu’à la suite d’une conversion radicale.
L’internet donne l’illusion de la multiplicité des contacts. En vérité, les contacts de qualité sont plus restreints qu’avant. Vous connaissez beaucoup de personnes sur internet, mais pas en profondeur. Et vous ne pouvez pas compter sur elles. Seule la quantité a augmenté de manière exponentielle. Or la quantité n’avantage que les marchands. Elle est anecdotique dans les relations humaines, voire provoque des effets négatifs. Voilà aussi pourquoi nombre de jeunes se désengagent des applications de rencontre actuellement. Ils sentent que leur avenir ne se joue pas là. Elles leur révèlent leur solitude. Si nous en revenions à des mariages arrangés, ce serait une autre histoire. Mais dans un monde qui ne rêve que d’amour passion…
Le désir encore lui
Les mariages qui réussissent le mieux sont à chercher avec les femmes vierges au moment de leur union, dans les milieux religieux aussi. Puis avec les femmes qui ont eu entre 3 et 10 relations sexuelles avant le mariage. Entre 1 et 2 relations sexuelles, ou à plus de 10 relations sexuelles avant le mariage, le divorce est omniprésent. Votre virginité n’est donc pas un obstacle mais une arme lors d’une rencontre, pour peu que vous y teniez et que vous sachiez la valoriser aux yeux d’un homme, et à vos propres yeux.
N’exigez pas de l’homme qu’il couche avec vous pour vous rassurer. Un homme qui vous aime, attendra. Si un homme ne veut pas attendre, c’est que la relation est vouée à l’échec. Elle n’est que passade. Par contre, il faut aussi que vous vous départissiez de cette volonté de dominer par la relation sexuelle. Les hommes vous ont suivies sur ce chemin depuis 1968. C’était une erreur pour eux, mais aussi pour vous. Beaucoup de femmes pensent désormais que la relation sexuelle est obligatoire assez rapidement après la rencontre. Elles construisent des relations basées sur du sable. L’essentiel est ailleurs. Votre désir n’est pas là. Cependant, là encore, il faut que vous soyez claire avec votre désir. C’est à dire, que beaucoup de femmes comptent sur la sexualité pour s’autoriser la relation. Cela leur sert d’excuse pour éviter la question du sérieux. Elles cèdent aussi au désir de l’homme dont elles jugent que dès lors, il est responsable de la relation. D’ailleurs si elles tombent enceintes après, alors l’homme est rendu entièrement et naturellement responsable de sa grossesse. C’est cultiver là encore une forme d’irresponsabilité. Assumez votre désir de sexe pour ce qu’il est, ce sera toujours mieux que de le maquiller en désir de relation stable. Ne confondez pas l’un avec l’autre lors d’une rencontre, sachant que ce désir de sexe, finira souvent par être votre ennemi dans une relation durable, comme les statistiques le prouvent. Une femme ne peut pas se réaliser ainsi, même si la sexualité est un puissant levier pour elle.
Si vous êtes mal à l’aise avec l’idée de sexe, ou avec le sexe tout court parce que vous l’avez déjà expérimenté dans de mauvaises conditions, dîtes vous bien qu’une relation suivie, vous apportera souvent plus de bonheur en la matière que vous ne l’attendiez. Il est très rare que la mécanique ne fonctionne pas, lorsque la relation affective est entretenue. Les exceptions ne sont que des exceptions, rares, qui concernent le cabinet de psychologie. Tous les animaux sont programmés pour se reproduire, et il est plus facile de se laisser aller à l’animalité que de prendre une distance mesurée d’avec elle. « Se connaître mieux avant le mariage » en cette matière a été vraiment une idée pour pervertir la société et les couples. C’était se tromper sur la nature de la sexualité, qui justement est très naturelle.
Reste la question pour une femme maladroite du timing de la fermeture de la porte. Pas mal de femmes se servent des hommes de leur entourage pour alimenter une usine à attention. Elles leur font miroiter une relation dont elles ne voudront jamais, juste pour voir jusqu’où l’homme ira, pour être flattées, remonter leur confiance en elles, et/ou pour se laisser tenter le cas échéant. Une femme déjà prise doit avoir un voile, pas en tissus, mais un voile impénétrable, qui ne laisse aucune place à l’interprétation chez un homme. La porte doit être fermée. Au contraire, si elle est libre, elle doit être entre-baillée. Fermer la porte brutalement et sans raison, est un geste anti social. Fermer la porte trop tard par faiblesse, c’est faire souffrir inutilement un homme. Fermer la porte sans savoir qui était devant, c’est se condamner au malheur. Voilà quel est l’apprentissage d’une femme : savoir gérer cette ouverture, dans un but sérieux.
Le maître mot : cultiver ses émotions
Si une femme n’est pas émue par un homme, il est inutile pour elle d’aller plus loin. L’admiration d’une femme pour un homme, compense sont omnipotence féminine dans les rapports intimes. L’admiration fait partie de l’émotion, mais pas que. Une fragilité, une force, peuvent vous émouvoir, voilà quel genre d’émotion vous devez rechercher pour vous orienter dans votre désir. Une femme émue est irrésistible pour un homme. Encore faut-il avoir cultivé cette émotion, lui avoir laissé de la place aussi et avoir confiance en elle. Les femmes se disent parfois qu’elles doivent brider leurs émotions. Plus que les brider, elles doivent savoir les faire vivre. C’est idiot de vouloir se priver d’émotion pour dominer la relation, ou par mépris des hommes. C’est être morte. Au contraire, il faut apprendre à composer avec et découvrir l’altérité. Voilà la force des vivantes.
Conclusion
Je sais bien que mes conseils ne sont pas très pratiques, mais je vous conjure de ne jamais chercher des solutions toutes faites en matière de rencontres et ailleurs dans la vie. Cherchez à partir de ce que vous êtes au lieu de plaquer des recettes venues d’autres sur un comportement qui vous est personnel. Laissez vous porter aussi. Mais apprenez très vite de vos erreurs et corrigez vous par la suite. Trop perméable, pas assez perméable, indécise, trop sûre de vous, il y a un équilibre à trouver pour rencontrer et sélectionner l’homme qui vous conviendra et que vous saurez respecter. Puis il y a un chemin d’engagement qui n’est pas à négliger.
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