La société du fantasme déteste toutes les institutions qui pourraient la ramener à la réalité. Elle a progressivement vérolé le sens du baccalauréat, en y introduisant des parts de contrôle continu, en « harmonisant » les notes à la hausse entre correcteurs, en faisant passer des consignes en ce sens, en laissant dériver progressivement des notes à des niveaux qui n’ont plus aucun sens. Alors que des institutions politiques se sont servis de « l’augmentation générale du niveau » pour se faire réélire, maintenant qu’il devient ridicule de rendre cet examen encore plus facile puisqu’il faudra le donner à tout le monde pour faire mieux, il s’agit désormais de faire des économies en période de crise en le supprimant purement et simplement. Là encore nos décideurs politiques se servent de nos institutions, les détruisant une à une, plutôt que de les servir. Mais ils ne peuvent agir ainsi, qu’à la condition expresse qu’ils trouvent des relais idéologiques dans la population.
La confusion générationnelle.
Je me rappelle d’une époque, où l’un de mes professeurs de la vieille école aurait eu honte de donner la moyenne à plus de 4 élèves dans la classe. Il nous ramenait au niveau réel de nos connaissances. Nous l’aimions parce qu’il ne nous mentait pas. Il ne stigmatisait aucun d’entre nous, mais en valorisait seulement 1 ou 2 à chaque épreuve, appliquant en ce sens les principes éducatifs d’Alain. Qui peut se gargariser de réussir avant de longues épreuves ? Et pourtant aujourd’hui, il arrive que la moyenne de certains élèves dépasse 20/20, et que des élèves se mettent à tricher pour obtenir un examen que l’on donne (Après les fraudes : faut-il supprimer le bac ?”, le Monde du 23/06/2011). Notre société aime raconter des histoires à ses enfants, le plus longtemps possible. Certains même devenant adultes croient toujours à ces fadaises, ou bien finissent par les accepter. Dès lors comment s’étonner que tant de personnes entrent en dépression quand on les a obligées à vivre dans le mensonge alors qu’ils voudraient vivre une vie pleine de sens. Aujourd’hui le système scolaire féminisé (“L’école féminisée leur échappe”, 19/09/2012) ne supporte plus qu’on mette les enfants face à la réalité. Elle traite des adultes qu’elle appelle des post adolescents comme de petits de moins de 5 ans. L’épreuve du bac me rappelle l’émission de l’école de fans de Jacques Martin où tous les bouchons se donnaient entre eux un 10/10, et quand ils avaient un peu d’esprit critique, un 9/10. Le système scolaire féminisé ne comprend pas qu’on puisse traiter des enfants autrement qu’à l’image de ses petits chéris pré-œdipiens. Il faut savoir qu’une femme verra souvent ses enfants comme ceux qui sont sortis de son ventre, qu’elle aura les plus grandes peines du monde à les considérer comme des adultes. Ils auront 40 ans, ils seront toujours ses petits. C’est aussi ça la beauté d’être mère. Mais donner aux femmes et aux chevaliers maman l’opportunité de généraliser ce genre d’amour interpersonnel en mode de fonctionnement social est proprement monstrueux. Ces femmes perdent leurs enfants parce que toute la société, et plus aucun homme n’a la force de les mettre face aux réalités.
Des profils psychologiques immatures, une nouvelle classe de domestiques.
D’abord les réalités n’existent plus, puisque l’Etat nous le certifie, les jeunes veulent d’ailleurs devenir fonctionnaires dans leur majorité (RMC du 23/03/2012), et pas pour l’honneur d’exercer tel ou tel métier, mais surtout pour la sécurité. La sécurité est devenu le saint Graal de la société du fantasme. Car le retour à la réalité n’est plus souhaité par des éternels post-adolescents devenus incapables de l’affronter. Seul le secteur privé promeut encore l’idéal d’un amour de la réalité par la poursuite de son propre intérêt, mais il ne faut pas croire qu’il puisse échapper totalement au mirage surtout dans les grosses entreprise. Pour se préserver de l’avenir, il est aussi à noter que les adultes du privé ont créé leurs propres réseaux, où leurs enfants se font embaucher en priorité, ils se cooptent entre eux de manière incestueuse. D’autres font miroiter aux jeunes des évolutions fantasmagoriques, ou les laisse se les imaginer, tandis qu’ils ne récolteront jamais les fruits de leur implication ou si peu. Ce sera surtout le moyen d’obtenir le plus d’eux à moindre frais. Grâce à un système scolaire mensonger, ces profils psychologiques persuadés de leurs capacités incommensurables et forcément de l’avenir qui s’attache à leur destinée, déclareront facilement à leurs collègues qu’ils « montent en puissance » dans l’entreprise parce qu’on aura fini par leur confier quelques responsabilités dérisoires pour un salaire qui ne l’est pas moins, expression à ce point ridicule et immature qu’elle est rattachée à une sorte de mécanique censée les faire réussir, esprit qui les mettra en compétition avec des collègues avec qui ils devraient coopérer. D’autres, cyniques et entretenus par la société du fantasme dès l’enfance, en feront le moins possible, finiront en dépression, à moitié exclus, tandis qu’une dernière catégorie en petite minorité assurera de manière raisonnable et consciencieuse le travail qui doit se faire. Le déni de la réalité mène les gens à leur perte dans le public ou le privé. Elle les rend malheureux sur toute une vie, leur faisant rejeter leurs conditions objectives de vie au lieu de lutter pour les accepter ou les améliorer. Une nouvelle classe large de domestiques au service de quelques puissants s’est créée sous nos yeux depuis quelques années. Ces gens là croient parce qu’on a flatté leur individualisme d’adolescent. Après quelques années, ils marchent la queue entre les jambes et n’osent plus croire en rien.
La suppression du bac, une mesure qui s’attaque directement aux garçons.
Aujourd’hui, on essaie de faire croire à ces nouveaux domestiques, que la suppression du bac permettra à leurs enfants de mieux réussir. L’hypocrisie est de mise dans la société du fantasme. Précédemment, en dévalorisant le baccalauréat, on a fait la promotion des mentions (Gabrielle Cluzel « Passe ton bac (avec mention) d’abord », du 02/07/2013). En le supprimant, on uniformisera encore plus le système en permettant aux gosses de riches de profiter de leurs réseaux, en empêchant les garçons hors norme d’accéder aux études supérieures. Oui, si j’écris cet article c’est aussi pour défendre ceux qu’un système entier s’est attaché à écraser (la guerre contre les garçons partie 2, 10/07/2012) tandis qu’ils ont les plus forts potentiels de QI : les garçons (17/11/2012, l’élite française vérolée par la théorie du genre).
Aujourd’hui un garçon un tant soit peu intelligent et qui veut assumer sa culture, n’a plus qu’un moyen d’échapper à la dévalorisation de tout un système féminisé : l’examen ou le concours. L’examen court-circuite tous les obstacles qui se sont multipliés pour lui au cours de ces dernières années. Grâce à l’examen, le garçon peut espérer échapper aux notes de comportement, mesure scandaleusement sexiste, mais aussi au non exemple des professeuses femmes, ou encore à un savoir qui privilégie la petite fille sage au détriment de l’esprit brillant, ou encore à la mixité qui le trouble, ou encore aux programmes inintéressants servis pas des fonctionnaires féminisés, ou encore aux dénigrements sous-jacents des hommes dans l’histoire, ou encore aux mesures encourageant les filles dans des domaines qui ne leur sont pas privilégiés, ou encore aux quotas, aux discriminations au recrutement dans les sections en sous-effectifs de femmes, à la moindre exigence dans les matières qu’il maîtrise plus facilement (mathématiques).
Vous vous êtes parfois demandé d’où venaient ces garçons qui créaient de grandes entreprises, faisaient aboutir de grands projets, alors qu’ils avaient été précédemment exclus du système scolaire ? Ils sont le petit nombre qui s’en est sorti après avoir été humilié par tout une instruction nationale féminisée parce qu’ils étaient trop fiers pour accepter d’être rabaissés intellectuellement et moralement. Bien entendu, il est facile de dire qu’ils ont leur chance en dehors de l’instruction nationale en montrant les réussites brillantes de quelques uns. Cependant, ces quelques exemples sidérants ne doivent pas nous faire oublier que pour un ou deux génies dévalorisés qui réussiront de manière exceptionnelle malgré ce système castrateur, il y en aura des centaines de milliers qui auront été tant écrasés, que ceux-là ne seront jamais à leur place dans la société, qu’ils ne s’en sortiront peut-être jamais, qu’ils n’auront pas l’instruction à un niveau assez élevé pour pousser leurs projets encore plus loin, qu’ils seront à jamais des « indépendants » tandis qu’ils devraient diriger ces grandes organisations devenues des parasites sans eux. L’exemple sidérant des réussites individuelles d’hommes en dehors de toute instruction nationale est surtout le signe d’une époque décadente, d’une instruction nationale qui échoue à un point qu’elle exclut ses meilleurs éléments par idéologie, parce qu’il faut valoriser ces dames avec leur mentalité d’employées de bureau, envers et contre tout, parfois de pauvres idiotes qui favoriseront leur carrière au détriment de leur famille et qui se réveilleront bien tard, sans le sous et stériles, ou mères intéressées qui plomberont l’entreprise pour qui elles travailleront, ou encore femmes lucides qui ménageront le choux de leur travail et la chèvre de leur famille sans jamais réussir vraiment, ni l’un, ni l’autre. Ainsi tout un système dépense la plus grande énergie possible pour monter au pinacle des femmes qui échoueront systématiquement à devenir des femmes, ou qui singeront des hommes parce qu’on aura voulu leur appliquer des critères de réussite masculin élevé dans leur métier, et qui dans le pire des cas, n’atteignant jamais le niveau d’un homme,elles se mettront en tête d’écraser tous ces rustres du sexe opposé, représentants de la domination patriarcale, l’exemple typique étant la professeuse de sociologie, et parfois même la professeuse tout court.
Des femmes qui doivent être à leur place et non pas prendre toute la place.
Je ne conteste pas qu’il y ait des femmes qui méritent leur place, qui soient intellectuellement brillantes, et qui auront su ménager leur vie de famille et leur vie professionnelle, ou qui sauront s’impliquer avec mesure dans des métiers qui ne demandent que ça. Mais celles-là, bourgeoises infâmes quand elles veulent généraliser leur exemple souvent très particulier, ne doivent pas oublier qu’une très grande majorité de leurs soeurs devront se concentrer sur un domaine unique de réussite pour avoir une chance d’être épanouies : sur les bons soins qu’elles donneront à leurs enfants et à leur mari (tout comme un homme ne doit pas oublier qu’il travaille pour sa famille). Les tromper sur ce point c’est les avoir jeté dans la misère comme il semble que ce soit le cas pour un nombre croissant d’entre elles dans une société qui a fini par ne plus avoir les moyens de sa folie sexiste et matriarcale malgré son immense richesse. C’est aussi avoir jeté de nombreux hommes à la rue en les coupant du sens de leurs efforts, ou en finançant des emplois féminins de bureaucrates tandis que notre économie avait plutôt besoin d’esprits d’initiative masculins pour se développer.
Renforcer le niveau d’exigence au bac.
Loin de devoir être supprimé, il est temps que le bac redevienne un vrai examen, sélectif, voire très sélectif. Il est temps que les quelques dirigeants féminisés prennent conscience du mal qu’ils font à notre société en voulant le supprimer et qu’ils reviennent à la réalité. Nous n’aurons peut-être pas toujours les moyens de soutenir nos fantasmes de féminisation. Quand bien même réussirions-nous à vivre en dehors de toute réalité, et à sacrifier tous nos moyens économiques à cette fin, il nous faudrait revenir à plus de mesure pour retrouver une vie saine et qui ait du sens. L’examen participe à cela. Il est le rituel social qui permet à l’élève de se confronter à l’exigence sociale. Que l’élève échoue à cet examen ne veut pas dire qu’on ne l’intégrera pas socialement. Cela doit seulement vouloir dire qu’il n’est pas apte à exercer des fonctions liées à la culture et à la réflexion. Cette attitude n’a pas besoin de s’accompagner de mépris. Chacun a une place aussi importante dans la société quel que soit les fonctions qu’il exerce. Cependant, tout le monde, ne peut pas exercer toutes les fonctions, surtout de nos jours où la société fait naître des individus instables en brisant les familles. Si aujourd’hui, les dernières personnes à s’exclure de ce système sont celles-là même qui sont plus intelligentes que la moyenne, il faudrait que notre instruction nationale se pose des questions, à savoir si elle n’abaisse pas le niveau scolaire moyen par des exigences toujours plus basses, et ainsi produirait un fantasme de réussite généralisé auprès d’un troupeau de plus en plus médiocre à cause duquel la société ne se réveillera peut-être même pas après un effondrement général.
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