« J‘aurais bien voulu vous voir à leur place », « Ils ont fait du mieux qu’ils pouvaient étant donné la catastrophe sanitaire que nous avons vécue », « Il faut protéger les autres ».
Ces phrases, vous les avez certainement entendues si vous habitez en France. Face à l’épreuve, notre pays semble rempli de personnes pleines de bonnes intentions, de braves gens soucieux du bien collectif. Quelle surprise quand les tenants de la réflexion à droite comme à gauche nous avaient certifié que nous vivions dans une société individualiste !
En ce qui me concerne, d’individus, je n’en vois plus que très peu autour de moi. La plupart des Français obéissent aveuglément au groupe et valident les décisions étatiques sans plus y réfléchir que de dire : « Les scientifiques l’ont dit » ou encore « Je ne suis pas médecin », et quand ils sont médecins : « Je suis d’accord avec le gouvernement parce que vous comprenez, je suis médecin ».
Une des révélations de cette petite épidémie aura été de nous montrer que l’individu est rare dans notre société, aussi rare qu’il l’était en 1940 au moment de la débâcle devant les troupes allemandes. Le capitalisme n’y aura rien fait. Le consommateur ici n’a jamais été un individu. Il continuait à communier avec le groupe à travers la publicité. Il est resté grégaire, tribal, attaché au collectif jusqu’au sacrifice.
De nos jours, le sacrifice est partout, le sacrifice des autres j’entends. Derrière la très fine couche de bonnes intentions, un sadisme bien humain est à la manœuvre. Tout le monde doit être vacciné même quand la balance bénéfice risque est négative pour l’individu et que cela ne sert à rien pour le groupe. Le jeune vacciné est ainsi invité à mettre sa vie en jeu avec un vaccin expérimental sur l’autel du dieu collectiviste. Les contre-indications sont des anomalies qui sont tues. Les personnes âgées sont euthanasiées pour éviter l’engorgement du système de santé, qui soit-disant a été construit pour les plus faibles. Les effets secondaires des injections n’ont pas d’existence médiatique. Les personnes non vaccinées sont interdites de soins à l’hôpital, mais autorisées à prendre le métro. Les soignants doivent travailler sans moyens puis sont obligés de se faire vacciner s’ils veulent travailler. Sans parler de toutes les bêtises scientifiques, sur tous les sujets, qui ont été défendues par ce collectif : le masque inutile parce que nous n’en avions pas, puis le masque comme signe de soumission social, masque en papier utilisé majoritairement et qui ne protège de rien et hors la loi, les tests inutiles puis généralisés, l’absence de mutation d’un virus par nature mutant, les vaccins non dangereux puis retirés progressivement du marché, les vaccins expérimentaux utilisés et à l’inverse les vaccins « traditionnels » interdits parce que venant de pays ennemis etc… la liste des humiliations meurtrières étant sans fin dans notre société où l’individu a délégué sa raison à l’état.
En vérité, nous nous en serions beaucoup mieux sortis individuellement sans les décisions étatiques, ce que révèle toutes les statistiques internationales de mortalité par pays. Plus l’état est intervenu sur le mode -confinement, pass, vaccination obligatoire, refus de soin pour préserver l’administration- plus l’épidémie a été violente. Et quand je dis violente, j’exagère déjà, tant les effets secondaires des vaccins expérimentaux sont en passe de provoquer plus de mort que le dit virus en lui-même (Statistiques sur IDL, statistiques sur H16). A l’inverse, dans les pays où l’état s’est contenté d’informer les gens, ou d’appliquer de simples mesures de bon sens, ou encore folie, de soigner les malades, l’épidémie a été anecdotique.
L’ambiance générale de paranoïa, qui a présidé à la faillite, a été soutenue par la certitude de devoir décider à la place de l’individu pour son propre bien. Les individus de nos sociétés en sont persuadés : l’état est fort, l’individu est faible, et tout repose sur le chef ou les institutions, ce qui revient au même. Quand l’autorité/le papa chef est mauvais, irresponsable, c’est que c’était pas le bon. Quid des mécanismes collectifs de contrôle du chef ? Ils sont considérés autant d’entraves à la toute puissance du chef, entraves à cause desquelles le pays ne pourra pas s’en sortir. Relation parent/enfant s’il en est. Voilà pourquoi toutes les institutions légales ont aussi fini par être dépecées dernièrement. L’état profond, ou les règles institutionnelles (quinquennat en France) convergent vers cette privation de libertés avec l’assentiment d’une population qui cautionne les mesures privatives de liberté ou les mensonges, élections après élections, obéissances après obéissances. Car déçus par des institutions nationales en faillite, les individus se cherchent une autorité qui saurait les redresser, et en oublient ainsi de se pencher sur les conséquences de ce mauvais fonctionnement institutionnel. Or loin d’apporter une solution à nos problèmes collectifs, cette recherche de toute puissance sape le fondement d’institutions qui devraient fonctionner sur le droit et le juste. En sus, cette toute puissance mène automatiquement à l’irresponsabilité généralisée du citoyen obéissant et à l’abus des chefs, alimentant ainsi la croyance d’une résolution du conflit par le haut. Cercle sans fin.
Pourtant l’individu connaît beaucoup mieux son intérêt que l’état. S’il commet des erreurs, il est capable de les corriger bien plus rapidement que l’état. Et en matière scientifique, l’individu qui a choisi de s’informer lui-même a été beaucoup mieux informé que lorsqu’il a écouté les réseaux publics. La faillite du collectif par le collectif est complète. Nous ne souffrons pas d’un manque de collectif dans nos sociétés, mais d’un manque d’individualité. Des individus qui auraient pensé à eux durant cette crise auraient eu des comportements bien plus positifs pour le collectif. Comme d’habitude je dirais. Le collectif quand il est animé de désirs réellement positifs, est une émanation de personnes libres dans leurs réflexions et leurs décisions, et non un dieu chtonien.
Or il s’avère que cette conception archaïque de déification de l’état est encore majoritaire dans notre pays. Grâce au christianisme, nous semblions avoir un peu évolué. Mais les progrès ont été très limités en vérité. La religion abandonnée, les personnes en sont vite revenues à des conceptions arriérées de la société. Le groupe fait alors la loi, une loi aveugle, groupe auquel l’individu abandonne son destin, par peur, ignorance, lâcheté, paresse.
Psychologie de l’aliéné
Celui qui a abandonné toute réflexion à un autre, dans un pays où il décide pourtant de l’avenir du pays par les élections, se comporte en enfant. Les responsabilités lui pèsent. Le droit de vote lui pèse. Alors il désigne celui que les autres lui désignent. Les autres, ce sont les médias, qui lui indiquent ce qui est conforme en société (politiquement correct disent certains). Acculé devant l’imbécillité de son comportement, il vous répondra qu’il vaut mieux changer le système de l’intérieur… en y participant et en ne le remettant jamais en question. Au mieux, celui-là est donc cynique. Plus généralement, il a renoncé à son individualité, et s’est interdit de penser sur bon nombre de sujets. Il applique alors les protocoles, les lois, les règlements, les programmes, en se disant que parce que c’est lui qui les applique, c’est déjà ça. En vient alors l’esprit de soumission qui justifie tous ses abandons, esprit de soumission qui finit par réformer son caractère en profondeur. A force d’obéir pour obéir, il en vient à ne vouloir qu’obéir, à vouloir redevenir l’enfant sage de son père état : « Si tu manges ta soupe, tu grandiras. Il faut écouter les adultes. Il faut respecter les règles, être un bon petit travailleur ». Quand ce genre de comportement soumis au collectif se généralise, l’efficacité n’est plus nulle part. La situation collective se dégrade. Mais comme l’adulte papa maternant, ne peut avoir tort, parce que la société a toujours raison, toutes les exactions de l’état sont justifiées. A ce stade, l’enfant votant, après avoir abandonné son libre-arbitre, abandonne la recherche de vérité puis les notions qu’il se fait du bien et du mal. C’est une phrase que vous avez aussi souvent entendu si vous prêtez l’oreille : « il n’y a pas de vérité » puis « il y a des vérités, chacun à sa vérité ». Et enfin stade final : « la vérité c’est l’état ».
Immanquablement l’état échoue et entraîne derrière lui quelques centaines de milliers de morts. Dans un sadisme qui lui est habituel, plus il échoue, plus il se donne raison, autant que les individus votants le légitiment. En parallèle, ces individus le légitiment désormais totalement, autant qu’ils ont abandonné leur libre arbitre. Ils préservent ainsi leur insertion sociale sur le dos du collectif, et plus encore sur le dos des individus qu’ils ont sous leur coupe. Ce comportement porte un nom : communisme.
De nombreuses personnes dans notre société ont d’autres personnes comme subalternes. Dans certains domaines de leur vie, elles obéissent puis elles doivent diriger. La plupart du temps, elles dirigent beaucoup moins qu’elles n’obéissent. Mais quand vient leur tour, alors peuvent-elles exercer leur pouvoir en se soulageant sur l’administré, l’élève, le contribuable. Dans une société où le collectif règne en maître et où je l’ai déjà suggéré, l’incompétence et la corruption des cœurs se sont généralisées, le décideur qui subit généralement la coupe d’une société déviante, qu’il légitime, va lui-même essayer de contrôler pour contrôler celui qu’il administre. Le sadisme devient pour lui, un mode de fonctionnement normal qu’il voit appliqué dans les plus hautes sphères de l’état. Il peut opprimer autant qu’il est opprimé, et justifier son comportement au nom du « bien collectif », expression que nous n’avons pas arrêté d’entendre ces derniers mois. Que le bouc émissaire soit un non vacciné, n’a pas d’importance. Il peut se promener sans masque, ou bien avoir un comportement réfractaire face à l’administration, le résultat est le même : il s’est désigné à la vindicte populaire en usant de son libre arbitre. Les hyènes sentent l’odeur du sang à des kilomètres tout comme un fonctionnaire zélé sent l’indépendance d’esprit aux mots qu’une personne emploie ou à son attitude générale. Pour l’instant il entend bien pourrir la vie de ceux qu’il considère comme des rebelles indisciplinés. Demain, il les tuera, les mettra en prison ou à la rue, au choix. Pas mal de personnes se sont déjà suicidées au vu de l’ambiance, d’autres ont perdu leur emploi, d’autres encore ne peuvent plus se soigner, et il ne faudrait qu’un petit coup de pouce pour que des centaines de milliers de personnes soient poussées à la rue. Nos petits kapos collectivistes sont prêts.
Les beaux discours sociaux de protection du collectif cachent un désir individuel prononcé de faire mal. Dans notre imaginaire collectif perturbé, l’enfant ne peut pas faire le mal. Il est innocent. L’adulte qui se comporte tel un enfant, croit volontiers que son attitude est bénéfique pour le groupe car pacifique, docile et obéissante, comme on lui a appris dans ses douces années. C’est ignorer l’envers d’une telle attitude. A devoir appliquer des règles sans raison, voire absurdes, le sentiment d’absurdité finit par devenir la norme. L’enfant peut alors se muer en enfant sadique qui persécute le petit animal qu’il a entre les mains, l’autre.
Au-delà de la caution à toutes les décisions politiques qui ont été évidemment meurtrières, les administrations sont en roue libre. La loi n’est plus la loi. Le service public a été oublié et remplacé par une obligation d’obéir pour l’administré, obligation derrière laquelle se réfugie l’employé pour faire régner sa tyrannie, décuplant ainsi la tyrannie sociale présente. Il sait que le pouvoir abuse, dès lors, pourquoi ne se le permettrait-il pas lorsque l’occasion se présente ? Le monde est si compliqué. Laissons faire ceux qui dirigent !
La faillite de toutes nos institutions ne peut s’expliquer autrement. Le gouvernement dirige d’ailleurs le pays par décret, au sein d’un conseil de guerre tandis que nous ne sommes pas en temps de guerre ouverte, avec un comité scientifique dont les délibérations nous sont cachées. Tout est conçu pour opprimer à la tête de l’état. La majorité justifiant ou ayant justifié cette démarche, la mascarade peut continuer. Les institutions s’effondrent une à une tandis que le sadisme se généralise.
Voilà longtemps que cette tendance est à l’oeuvre. Je l’avais déjà dénoncée dans la justice. Notre réaction face à la petite épidémie de covid19 vient de nous révéler que l’effondrement est complet. Rien n’a tenu. Les conseils de l’ordre, les conseils constitutionnels, l’opposition politique, les médias… absolument rien à en tirer, pas même une once de contradiction. Le fruit est entièrement pourri. Reste seulement quelques individus qui en position de faiblesse, ont décidé de ne pas se comporter en enfants, de sauver l’honneur, de maintenir la flamme allumée. Encore une fois, comme en 1940. Ceux-là manifestent en ordre dispersé contre le pass vaccinal. Ils veulent être considérés comme des adultes responsables, attitude ô combien anachronique dans notre monde collectivisé et donc, puérile.
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