La révolution sexuelle a entériné le règne de « l’amour ». Non pas celui de l’Église catholique qui consistait à aider son prochain, mais celui qui exigeait l’assouvissement des pulsions sexuelles. Pour le progressiste, le sexuel devait forcément entraîner l’amour. Le libre épanouissement des désirs individuels amèneraient l’avènement d’une société juste et bienheureuse. Il fallait partir de soi. Or tandis que dans les débuts, cette idéologie avait la prétention d’agir sur des bases scientifiques seules pour nous amener à la vérité, elle est devenue de plus en plus a-scientifique jusqu’à inventer une théorie comme celle du « genre » pour réussir à se perpétuer. Le « tout-scientifique » a eu pour corollaire la superstition, une de ces religions du mensonge.
Chaque jour, de nouvelles découvertes matérialistes nous montrent à quel point le matérialisme est inapte à guider notre monde. La dernière en date concerne la pulsion amoureuse que je qualifierai de « passionnelle », ce moment où nous allons être attiré très fortement et de manière assez irrationnelle vers une autre personne. Depuis que nous avons des outils pour ausculter l’intérieur du cerveau et plus généralement de nos corps, nous pouvons appréhender la vérité de la vie plus profondément. Ainsi, les progrès en matière d’imagerie médicale démontrent chaque jour combien le fœtus est un être vivant, idée seulement ressentie avant, tandis que les progressistes refusent encore d’accepter cette réalité scientifique, même pour mieux défendre leur idéologie. Leur attitude risque d’être identique pour cette nouvelle découverte due à l’IRM et qui contredit leurs théories les plus simiesques : la passion amoureuse serait un archaïsme des plus primitifs qui nous rapprocherait plus du singe que de l’être humain.
D’où vient le sentiment amour passion от Léonidas Durandal на Rutube.
Ainsi, le désir sexuel, ou l’amour tel que le définissent les progressistes, ne serait qu’une pulsion primitive. Voilà ce qui aurait guidé notre société depuis l’avènement féministe ! Dans ce cadre, il est facile d’expliquer la débâcle sociale actuelle en matière de mœurs. La liberté de suivre nos pulsions n’aurait été qu’un retour à la jungle, faisant de nous des êtres mués par le désir de suivre le premier partenaire présent qui nous offrirait notre dose d’hormones du bonheur (endorphines).
Le dealer féministe nous a vendu son paradis artificiel. Aujourd’hui nous nous réveillons plus dépendants que jamais. Vous remarquerez combien beaucoup de gens dans notre société ne peuvent vivre sans l’idée de cette réalisation sexuelle, combien ils en redemandent alors même qu’elle détruit leur vie, par les divorces, les aventures sans lendemain, la honte. Avec l’âge, le jouir devient pourtant de plus en plus pathétique. Car ce qui peut prêter à illusions avec des corps vigoureux, donne bien vite une image d’horreur absolue, quand par exemple une vieille cherche par tous les moyens à user de son vagin comme d’un phallus, pour « prendre son plaisir » ou quand un homme d’expérience se fait plumer par le moindre jupon passant à sa proximité.
Gérer cette pulsion
De nos jours, l’âge du mariage est reculé de plus en plus tard quand ce n’est pas l’âge du premier enfant. Les adolescents sont invités à patienter et à « gagner en expérience ». En attendant un hypothétique engagement qu’ils ont appris à abhorrer, ils sont autorisés à copuler ensemble sous le contrôle incestueux des parents.
Combien « d’adultes » préfèrent que leurs enfants couchent sous leur toit tout en leur fournissant des préservatifs, plutôt que de les voir risquer de vivre leur vie. Ils affirment « mes enfants ne sont pas prêts », reconnaissant ainsi qu’ils ont volontairement reporté leur éducation à plus tard. Ils jugent qu’ils apprendront bien tout seul, l’important étant de ne pas les voir risquer une maternité/paternité précoce avant leur émancipation matérielle, ce qui les obligerait à assumer financièrement l’échec total de l’éducation qu’ils leur ont donné.
Les petits sont alors entraînés dans des histoires sans lendemain qui les cassent affectivement. La sexualité libérée surajoute à la difficulté. Cependant le discours officiel qui leur est tenu est toujours le même qu’avant « Passe ton bac d’abord », les féministes ayant repris à leur compte cette morale ringarde de vieille chouette en la transformant en « La carrière avant la maternité » faisant côtoyer dangereusement l’âge du premier enfant avec celui de la stérilité.
Ce dogme permet d’augmenter la croissance économique grâce aux petites soldatesses du libéralisme, et encore, plutôt à la première génération. Par contre, du côté des familles, c’est net, l’implosion gagne. Loin d’être devenus expérimentés, beaucoup de jeunes sont plus immatures que jamais. Ils ne veulent pas de mariage, ils ne veulent pas d’enfant, un ou deux au pire, ils veulent « profiter de la vie » avant tout. Il faut dire que notre chère idéologie féministe a poussé en ce sens, mettant les hommes entre le marteau de la déconsidération sociale, et l’enclume du juge aux affaires familiales. Les divorces entraînant toujours plus de divorces, la décadence a tracé son chemin, les femmes s’accrochant à des privilèges qui s’étiolent, manipulant d’autant plus des hommes déboussolés par leur mère et le discours ambiant.
La sexualisation à outrance/la « libération » sexuelle ayant contribué à avancer l’âge de la puberté de plusieurs années (la pollution de l’environnement par les hormones n’y étant pas étrangère), l’âge de l’engagement ayant reculé, l’adolescence s’éternise contraignant des adultes formés à ne jamais vivre leur vie jusqu’à avoir la chance de remplir toutes les conditions que la société exige subrepticement d’eux.
Les propositions de l’Église
Alors que la pornographie gagne, que l’entrée en adolescence est toujours plus précoce, que la sortie en est toujours retardée, que la loyauté est en perte de vitesse, et que le système social s’évertue à sanctionner les personnes qui s’engageraient avec honnêteté, l’Église prône l’abstinence jusqu’au mariage, et plus encore la chasteté après, c’est à dire une prise de distance respectueuse de notre partenaire. L’amour passion n’est pas méprisé par l’Église qui demande à ce qu’il soit canalisé à l’intérieur d’une culture humaine. Là comme ailleurs, il est important de prendre en compte notre part animale, naturelle, pour savoir la transcender.
Ce faisant, jamais l’Eglise n’a paru autant éloignée de notre société. Jamais pour autant notre société n’a eu tant besoin des solutions de notre Eglise.
Dès lors, comment résoudre la quadrature du cercle ?
Des revendications catholiques à un niveau politique
Le libéralisme prône un individualisme forcené. Soit. Laissons à manger au loup. Laissons-lui sa société de la pornographie, ses ruptures, ses infidélités, sa morale bourgeoise du détachement et du tout argent. De notre côté, nous pourrions demander un contrat de mariage protecteur, en parallèle aux autres contrats de mariage. Au nom de l’individualisme, il ne serait pas acceptable de nous le refuser. Un contrat de mariage indissoluble avec possibilité de séparation de corps dans les cas extrêmes, et sanctions fermes pour ceux qui ne joueraient pas le jeu en voulant former famille ailleurs. Un contrat de mariage que les parents des mariés devraient signer pour affirmer qu’ils bénissent l’union, qu’ils ne voient pas d’incompatibilité entre les époux, cette signature n’étant pas obligatoire. Ainsi l’avis d’adultes plus expérimentés serait pris en compte.
Une autre initiative et qui appartiendrait cette fois à la société civile, serait d’initier les adolescents à l’amour. Pas à la sexualité. Tout au contraire, il serait très sain d’inviter les enfants à l’abstinence et de les laisser dans le flou et la peur sinon. Personne ne peut intervenir dans la sexualité d’un enfant sans avoir les prérogatives d’un pédophile. Aujourd’hui ce rôle est endossé par l’État qui se pique d’initier (sic) les enfants sur ce sujet pour leur éviter des erreurs, et leur faire relativiser la pornographie, Etat qui échoue en tout.
A l’opposé, des prêtres pourraient parler à des groupes d’enfants de l’engagement, des qualités humaines nécessaires à la réussite du couple, de la différence hommes femmes dans les attentes envers l’autre sexe, et en dernier lieu du préservatif pour ne pas contaminer son partenaire en cas de manquement. Si les enfants ne suivaient pas leurs recommandations, leurs conseils, ils auraient tout de même une idée balisée du chemin à suivre pour réussir leur vie et y revenir devenus plus adultes. Mais les adolescents sont idéalistes, ils écouteraient avec envie des adultes leur parler de grands projets, quand bien même ils feraient semblant de se moquer extérieurement.
A un niveau environnemental, la lutte contre les perturbateurs endocriniens et le tout sexualisation devrait être une priorité. Pourquoi financer des programmes qui pervertissent l’adolescence ? Le secteur privé désire vendre ses merdes ? Dès lors, il ne devrait pas pouvoir profiter des structures étatiques pour relayer sa perversion. Au contraire, l’État devrait même l’entraver et sanctionner gravement ses manquements. De même, si les parents ne peuvent pas tout empêcher chez leurs adolescents, ils devraient leur opposer une parole de bon sens et contrôler dans la mesure de leurs moyens ce à quoi ils sont exposés. Il ne s’agirait pas d’en faire des oies blanches savantes comme dans le film Captain Fantastic. Au contraire, il s’agirait de les entretenir sur les résultats catastrophiques d’un chemin mauvais.
Avant, les enfants étaient protégés de presque tout jusqu’à devoir faire leur choix. Dans notre monde, ce n’est plus possible. Les enfants sont régulièrement agressés par des images et des paroles qui ne sont pas de leur âge. Une éducation plus intelligente consisterait à prendre en compte le monde tel qu’il est et à le relativiser aux yeux de ses enfants quand ces derniers feraient face au mal. Même s’il est vrai qu’il est difficile pour des parents d’agir seuls au milieu d’un environnement perverti, l’avenir appartient pourtant aux petits guerriers du Christ.
Enfin, je pense qu’il ne faudrait pas décourager les enfants à s’engager de manière précoce. Aujourd’hui, ils fricotent jusqu’à 17 ans, puis commencent à envisager une relation sérieuse jusqu’à 24 ans, les filles en particulier. C’est le bon rythme dans notre société. A 24 ans, ils devraient être prêts. Et s’ils le sont avant, tant mieux. Tomber amoureux est aussi une grâce qu’il faut savoir cueillir. Il ne s’agit pas de savoir si nous tomberons ou non amoureux. Il s’agit de savoir si nous serons prêts ce jour là, pour ne pas répéter indéfiniment des histoires sans queue ni tête à un âge ridicule.
La passion dure 3 ans dit le dicton. Après, il reste le cadre légal, et l’éducation.
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