Les féministes ne sont pas contentes. La simplification de la procédure de divorce attaquerait les prérogatives des femmes. Sans juge, ces dernières ne seraient plus défendues. Disparu le concept de domination hétéro patriarcale. Le pouvoir judiciaire et institutionnel serait plutôt là pour assurer un pouvoir féminin et sa disparition entraînerait une perte de contrôle. Pourtant cette nouvelle loi prévoirait toujours un recours au juge en cas de conflit persistant entre les parties. Alors que cachent ces récriminations incohérentes ?
Les contestations féministes ne peuvent se comprendre que dans un cadre de domination sur la troupe des hommes. Si la femme n’est pas déjà au courant, l’avocat, la juge, les travailleurs sociaux vont se charger de lui indiquer tout l’éventail des possibles, pensions alimentaires, prestations compensatoires, huissiers, pression de la CAF. Le passage devant un juge permet de légitimer institutionnellement ce pouvoir totalitaire. La femme n’a pas de question à se poser. C’est légal, c’est moral. Pas besoin de faire référence à un autre cadre qui pourrait interférer avec ce pouvoir et lui donner des cas de conscience. Le divorce sans juge fera donc sortir certaines femmes du sérail. Elles négocieront peut-être un peu plus avec leur compagnon, alors qu’avant, la juge était là pour appliquer brutalement une loi qui leur était favorable.
Si quelques couples pourront bénéficier de cette mesure, par contre, il ne faut pas être naïf, les conflits persistants entre mariés se transformeront inévitablement en procédure judiciaire, à l’avantage de la femme. Les fausses accusations, les mensonges, les enlèvements, les éloignements géographiques, les manipulations auprès des enfants auront toujours lieu. Cette loi ne prévoit pas de les combattre et ils généreront toujours autant de passages devant les institutions familiales alors même que cette mesure n’a qu’un seul but réel : désengorger les tribunaux. Il est aussi ironique de penser que le peu de pouvoir que les femmes devront céder aux hommes l’aura été à cause de la faillite financière d’un système social inique qui était dédié aux mères. Seule l’incompétence de notre société nous aura amené à plus de justice.
En effet, les conflits familiaux représentent la majorité des dossiers devant les tribunaux et après avoir cherché des sous partout, l’État est désormais obligé d’envisager de s’attaquer au nerf du système, à ses poules pondeuses. Et comme d’habitude dans ce cas, les personnes honnêtes seront les premières victimes de son incompétence. Les quelques femmes sous pression psychologique seront moins protégées tandis qu’un grand nombre de hyènes n’hésiteront pas à abuser des procédures pour faire valoir leurs droits, comme avant. Cependant, il est à penser que parmi le peu de personnes qui échappera à cette justice, violentées ou pas, une majorité d’entre elles en tirera d’énormes avantages. Elles gagneront en entente, en argent, en temps, en paix intérieure, en équité ce qu’elles perdront en désir de justice.
Dans l’ensemble, la condition particulière des hommes n’en sera pas améliorée. Peu en bénéficieront tandis qu’ils seront toujours sous le coup d’une menace de passage devant le tribunal, qu’ils subiront toujours un système social en leur totale défaveur. Ils risquent même de perdre en reconnaissance publique. Comme il y a quelques années, les gens diront que leur situation s’est améliorée pour eux sans que cela ne soit vrai, à cause des récriminations féministes. Cette vox populi pourrait même leur reprocher l’absence d’accord amiable le cas échéant et les culpabiliser en ce sens, comme cela se fait déjà lors de séparations qu’ils n’ont pas choisies.
Et puis, ce genre de décision contractuelle favorisera toujours le mensonge de la rupture des engagements passés. Notre société athée devient de plus en plus fragile. Les séparations encouragent des structures matriarcales bancales dans lesquelles les hommes n’ont plus leur place. Après avoir été inenvisageables, puis tolérées, puis favorisées, les familles où l’homme joue le jeu des chaises musicales, se généralisent. Face à cette mesure de divorces sans juge, les hommes seront donc encore pris entre la nécessité de se sortir personnellement de conflits ingérables ou de favoriser une société de la séparation facile. Dans ce cadre de divorce sans juge, ils seront perdants perdants. S’ils obtiennent que la justice ne les brime pas, ils encourageront les comportements immatures. Et inversement.
Le seul point positif de cette affaire aura été de voir les avocates défendre les juges « pacificateurs de conflits », la belle rigolade. Le mensonge étant devenu une telle seconde nature dans leur métier dégénéré, certaines auront été jusqu’à se ridiculiser publiquement pour défendre leurs intérêts financiers. Pour l’occasion, elles en auront oublié de nous rappeler que la justice était là pour éteindre des feux qu’elle allumait bien souvent, et que dans ce théâtre, les avocates jouaient le rôle des principales incendiaires pour gagner de l’argent. Le ballet obscène des professions nuisibles a encore de beaux jours devant lui.
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