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Donald Trump ou le désir de père

Les progressistes accusent Donald Trump d’être clivant. Il l’est, comme toute personne qui assume ses positions. Le refus d’être clivant vous mène à confondre le bien et le mal, et à privilégier le tout émotionnel, la guerre de tous contre tous. Ce dénominatif qui lui est attribué doit donc être étudié pour ce qu’il est, afin d’en révéler sa substance. Donald Trump clive qui et quoi exactement ?

Je ne le connais pas assez pour affirmer avec certitude qu’il est un saint homme. Les réactions qu’il provoque sont d’un tout autre ordre. Ses détracteurs ne lui reprochent pas exactement de déroger aux règles du bien et du mal, comme je pourrais le faire en tant que catholique. Ils dénoncent sa vulgarité, sa misogynie, sa dangerosité, en somme, tous les qualificatifs qui sont attribués aux mâles modernes par les socialistes sous prétexte de lutte contre la « domination patriarcale », les agressions sexuelles et autres « masculinité toxique ». En principal, ils ne critiquent donc pas ce qu’il fait, mais ce qu’il est, son attitude ou  les mots qu’il emploie ou sa manière d’agir qui ne coïncident pas avec leur conception des codes sociaux, de la bonne morale, de l’attitude à avoir au sein du groupe. Le tout, teinté d’une misandrie certaine. 

Cette régression socialiste se réfère à une vision archaïque des peuplades, majoritaire deux milles bonnes années en arrière, du temps où l’individu n’était pas encore né grâce à Jésus, alors que les partisans de Joe Biden se définiraient eux-mêmes comme progressistes

Au nom de ces supposés défauts du président des USA, le parti pris, l’exagération et la fraude durant les élections sont permis. Tout est permis en fait dans ce cas, tout se justifie face à celui qui n’appartient pas à la tribu et qui de ce fait, dérange ses membres. Comme dans les sociétés passées, celui qui n’appartient pas au groupe risque alors d’être sacrifié, ici politiquement, sans compter la menace qui pèse sur lui de procès iniques dès que son mandat électif sera terminé. 

Plus encore, Donald Trump perturbe leur représentation du monde parce qu’il y introduit une altérité possible : oui, nous pouvons encore croire au progrès ; oui, il est bon de prospérer ; oui il y a des différences entre hommes et femmes ; oui encore, les institutions américaines sont bonnes et légitimes. Oui, ce monde est beau, si nous le voulons comme tel et si nous y travaillons pour ce faire, au lieu de vivre terrorisés face à l’angoisse climatique (qui n’est là aussi, qu’un retour à de vieilles peurs archaïques).

Ce discours responsabilisant de Donald Trump, n’appartient pas spécialement au président américain. Il est celui que tout père digne de ce nom transmet à ses enfants pour les introduire au monde : adapte toi et travaille, pour faire prospérer la nation de tes ancêtres, ta famille, et tu seras heureux, ou tout au moins, tu seras un homme.

Face à ce discours paternel, paternaliste diraient ses détracteurs, les socialistes opposent une vision du monde où chaque souffrance personnelle devient l’objet de revendications politiques globales : si les nègres sont malheureux, ce n’est certainement parce qu’une majorité d’entre eux s’accroche à des pratiques tribales vieilles de 400 ans, mais parce que le système américain serait une institution raciste qui les opprimerait. Si les femmes n’ont pas tout ce qu’elles veulent, ce serait à cause du méchant patriarcat. Si les personnes à sexualité déviante se suicident plus que la moyenne, ce serait à cause du regard qui serait porté sur elles.

Chez tous ces progressistes, la personne ne peut rien face au groupe qui peut tout, qui est responsable de tout, entité divinisée. Ils veulent ne faire qu’un avec la société, et qu’importe si leur situation individuelle se dégrade, car ils n’auront plus conscience d’exister dans ce cas. Seul le sentiment doucereux d’appartenir au groupe et d’être pris en charge par lui leur restera, à moins qu’ils ne soient sacrifiés pour assurer sa bonne marche comme dans les temps anciens, parce qu’ils auront été trop différents, trop monstrueux, trop indépendants, trop vivants. L’inconscience n’a pas que des avantages. 

Les croyants de cette religion primitive ne sont pas des individus, au sens qu’ils ne sont pas individués, qu’ils se confondent avec le groupe, avec la tribu. Leur existence ne leur appartient pas, situation confortable au possible, et la résurgence d’une image paternelle comme celle de Donald Trump, leur rappelle qu’ils sont séparés de leur mère, qu’ils doivent faire des efforts pour devenir grands et forts. En même temps, ils voudraient pouvoir s’assumer, en même temps, ils sont bien au chaud dans leur merde. Du coup, exigent-ils du père président un coup de force. Car ils ne veulent pas entendre les arguments, la logique, la cohérence. Ces modes de pensée n’appartiennent pas encore à leur monde enfantin.

Dans leur manière de réfléchir, si le père est si fort et si admirable que ça, doit-il être capable de briser leur volonté et de s’imposer contre toute logique. Or ce père le peut-il sans s’attaquer aux valeurs légitimes qu’il défend, sans détruire l’image du père elle-même ? Triste paradoxe d’enfants dont les mères n’ont pas accrédité le père auprès d’elles. Si leurs mères avaient fait leur travail, même sans père présent à la maison, ces enfants comprendraient Donald Trump. Ils ne se révolteraient pas de manière puérile contre lui, qu’ils soient journalistes, appartenant à la bureaucratie américaine, ou démocrates. Ils lui auraient répondu d’homme à homme, proposant une alternative crédible au projet républicain trumpien, et sans verser dans le misérabilisme, les postures intellectuelles bien pensantes, ou la féodalité mafieuse.

Ces élections américaines illustrent particulièrement bien l’impasse dans laquelle peut se retrouver un homme d’honneur. D’un côté, des tricheurs démocrates qui ont menti, qui ont fraudé même dans leur propre camp, qui agissent en traître, et qui élisent un fantôme féminisé, prélude à une future tyrannie habillée de tolérance et de respect. Et de l’autre, un Donald Trump qui doit s’imposer en misant le plus possible sur ce qu’il reste de sain dans les institution américaines, si la corruption socialiste n’en est pas encore à un stade trop avancé.

Penchons-nous un peu sur la marge de manoeuvre de notre héros face à ses ennemis. Tel un enfant, le démocrate rêve intérieurement d’être brisé par une force supérieure, ce patriarcat qu’il dénonce. Mais l’homme pour rester homme, doit décider de la manière la plus civilisée qui soit, c’est à dire en n’agissant pas tel que des socialistes le feraient, sur des bases affectives. Il doit jouer de virilité et de légitimité à la fois, chemin escarpé.

Sans vouloir se justifier, dans leur sentiment de toute puissance enfantine, les démocrates accusent Donald Trump alternativement d’être mauvais joueur, c’est à dire de refuser la tricherie, ou bien tentent-ils d’ignorer ce qu’ils considèrent être des gesticulation de sa part, faisant fi de son existence même. Face à ce genre de déni suspect, Donald Trump incarne le respect des règles et des personnes, respect qu’ils occultent en l’ignorant, lui et son action.

Donald Trump est ce bon, ce juste et ce beau qu’ils ne connaissent pas, ou dont ils refusent l’influence par peur de l’altérité. Or, face à ces caprices, Donald Trump ne peut se permettre d’agir en tyran ou en affable sans se féminiser, sans se « socialister ». Nos démocrates veulent pourtant voir un roc en lui sur lequel se brisera leur volonté d’enfants rois. Les institutions américaines seront-elles assez solides pour lui donner ce pouvoir de normalisation sans que lui ou un autre ne dusse user violence pour stopper cette crise mimétique quand elle aura pris trop d’ampleur ? Il est à espérer que la civilisation s’impose aux USA en validant l’élection de Donald Trump. 

Je voudrais maintenant relier cette situation politique à tout ce que nous vivons en tant qu’homme dans notre société. Car vous l’aurez remarqué, si vous faites preuve d’un tant soit peu de virilité en France, vous vous affronterez à ce type de comportement, opposition pour le moins touchante, mais implacable, de la part de nombreuses femmes de votre entourage (aux USA comme en France, les femmes sont majoritaires à voter pour le parti socialiste). Par « opposition touchante », j’entends que vous sentirez bien la volonté, surtout de vos interlocuteurs de sexe femelle, de grandir. Mais ce désir s’exprimera de manière si maladroite et violente, qu’il vous mettra gravement en porte à faux. A ce jeu là, avec des hommes français inféodés aux femelles, et des femmes dominant naturellement leur famille, vous vous retrouverez vite en marge socialement ou même par rapport à vos intimes pour avoir exprimé un point de vue masculin. Chaque action virile de votre part appellera une réplique chez elles et chez tous leurs chevaliers-maman, en forme de : « montre-nous que tu as le phallus toi qui assume ta différence, qui nous renvoie à nos complexes de castration mal résolus, à notre mal être, à des règles immuables. Montre-nous qu’il y a un monde en dehors de la mère. »

Il y a bien un monde en dehors de la mère, mais la force d’attraction de cette dernière est si puissante, en particulier dans notre société décadente, que souvent, ces oppositions féminines de principe, s’imposent, et se justifient d’elles-mêmes. Ainsi, combien de pères, brisés par une femme, se sont suicidés, ont sombré dans l’alcool, sont devenus violeurs pour échapper à cette emprise maternelle outrancière, et ainsi, sont devenus les monstres que les femmes de leur entourage avaient voulu qu’ils deviennent. Combien d’hommes mis à la rue suite à une séparation, sont devenus le contre-exemple d’une intégration sociale réussie, prérogative du père s’il en est, se délégitimant aux yeux de leurs enfants. Combien d’hommes infantilisés sont passés de femmes en femmes, et ne sont plus devenus que des banques à sperme pour les femelles qu’ils fécondaient et les enfants qu’ils concevaient. Et désormais : combien d’hommes dérangent les femmes dans leur milieu professionnel, hommes qui préfèrent s’en aller plutôt que d’avoir à s’épuiser dans l’éducation de sales gamines.

Notre société française manque d’hommes, mais elle fait tout pour les éliminer et elle en a les moyens. Les pères ont été pacifiés. Ils apparaissent comme de secondes mères auprès de leurs épouses, et se distinguent mal des femmes qu’ils disent aimer. D’où les séparations en cascade quand ils deviennent complètement fous, dépressifs, ou que leur femme n’a plus besoin d’eux.

Dans le milieu de l’entreprise, l’entrepreneur doit avoir la virilité d’entreprendre, mais il ne lui est plus permis de lorgner sur les femmes qu’il a sous sa direction et qui sont pétries de sentiments ambiguës à son égard. La mixité induit ainsi le concept d’agression sexuelle, pure invention victimaire de femmes prompts à éliminer les hommes des milieux professionnels qu’elles investissent.

Quant à l’homme politique moderne… notre président actuel en est l’archétype : un enfant marié avec sa mère, plein de confiance en lui, complètement incompétent, et qui pourtant s’érige en parangon d’efficacité. Il serait temps d’élire des représentants qui ne soient pas des ambitieux, des fils à maman avides du sein de la mère patrie, ou des notables bien habillés et qui parlent creux. Il serait temps de faire comme le peuple américain, et d’élire un Donald Trump à la française.

Car voilà ce que le peuple américain a fait : en réaction à la décadence ambiante, il s’est trouvé un père légitime, un homme beau et fort, brillant, capable de s’opposer de front aux laisser-aller individuels. Ce père a réussi autant qu’il était possible de le faire face aux épreuves auxquelles il a dû faire face. Mais le socialisme, les tribus, les minorités n’ont jamais accepté d’être remis en question dans leur conception du monde. Ils ont voulu le sacrifier sur l’autel de leur immaturité. Et de quelle manière : en faisant élire un homme sénile haut la main pour diriger la nation, assisté d’une « femme intelligente » !

Haut la main… le bilan de Donald Trump est si positif, que les électeurs se sont mobilisés en masse, jusqu’à mettre en balance les centaines de milliers de bulletins de vote frauduleux démocrates placés à des endroits stratégiques et qui devaient faire la différence. Suite à cette mauvaise pièce de théâtre en mode « élection en république bananière », et pétrie d’appels au « progrès et à la réconciliation », les pompiers pyromanes socialistes prétendent maintenant éteindre le feu communautarise qu’ils ont minutieusement entretenu. Il est à penser qu’ils ont de beaux jour devant eux, tant que les hommes de bien ne se seront pas coalisés pour les mettre au pas. 

Léonidas Durandal

Antiféministe français, j'étudie les rapports hommes femmes à travers l'actualité et l'histoire de notre civilisation.

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