(Exclusivité Aimeles) Agression sexuelle du métro de Lille : « Oui, j’ai laissé faire ».

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sachant que votre site seul serait susceptible de publier mon témoignage en entier.

Témoignage Anonyme reçu suite à l’agression sexuelle du métro de Lille.

« J’ai décidé de prendre la plume parce que je suis outré. J’ai lu de nombreux commentaires dans les journaux. Tout le monde sait, ou tout le monde croit savoir plutôt. Ils voudraient pouvoir se payer une bonne conscience sur notre dos. Nous étions là. Nous n’avons rien fait. Nous sommes des monstres. Je suis un de ceux qui était dans la rame du métro à Lille quand la jeune fille s’est faite agresser sexuellement. Nous ne sommes pas des monstres.

Quand le jeune homme éméché a commencé à avoir une attitude inappropriée, j’ai pensé que cela lui passerait. Et puis je ne sais pas si cela vous l’a déjà fait, mais oser intervenir, c’est risquer l’incident. Personne d’entre nous ne voulait provoquer l’incident. Je pense qu’à cet instant, nous nous sommes tous dit que le plus raisonnable était de nous taire. C’est instinctif. J’ai l’habitude des transports en commun et cela se passe toujours ainsi. Un poivrot entre. Il dit n’importe quoi. Nous, les personnes sociables, nous nous taisons. Nous avons la loi et nos certitudes pour nous. C’est comme si ça n’existait pas. Chacun d’entre nous peut se dire « encore un ». Et chacun prie pour que cela ne se termine pas trop mal. Et à chaque fois, cela ne se termine pas trop mal. On descend en l’entendant brailler. Ou bien il descend. L’affaire est close. Quand je lis les commentaires des internautes, je me demande pourquoi tant de personnes se disent offusquées alors que je n’en ai jamais vu réagir dans la vraie vie.

Personne ne réagit dans la vraie vie, parce que tout le monde est enkysté dans son petit confort personnel. Tout le monde sait bien que la police vous reprochera d’être intervenu. Ou même que la victime se considérera assez forte pour se défendre toute seule. J’en ai connu une qui m’a insulté après que j’ai choisi de la défendre. Depuis j’ai appris à vite ranger ma galanterie. Tout cela est d’un autre âge. Je n’ai jamais aimé avoir des ennuis pour rien.

 

Le jour de l’agression quand le type sous alcool a commencé à observer les filles de la rame, j’ai senti d’instinct qu’il allait finir par se tourner vers elle. Elle avait, comment dire, la tête et le physique. Cette morgue féminine est une pure provocation pour un de ces mâles de banlieue. Imaginez ce pauvre gars, étranger, qui rêvait de venir en France pour s’enrichir. Le voilà arrivé à l’état de déchet. Et on lui dit que c’est lui l’oppresseur patriarcal et toutes ces conneries qu’on entend à la télé et à la radio. Lui, il boit toute la journée. Il n’a pas un rond, pas de femme, pas de famille. Et il voit ce qu’il juge être une petite pute nouvellement intégrée qui rentre du boulot, intéressée uniquement par sa gueule, qui pue le narcissisme. Le grand écart.

 

Pour éviter d’être présents, par réflexe, mes voisins pianotaient sur leur téléphone. Les autres fixaient le vide, peut-être plus intensément que d’habitude. Je sentais qu’ils pensaient tous : « Pourvu que cela ne me retombe pas dessus. En quoi cela me regarde ? ». Très vite, la fille a commencé à protester, mais plus elle avait peur, plus cela excitait le type. Et plus elle s’adressait à la communauté plus nous nous enfermions individuellement. Cependant si j’ai donné l’apparence de l’indifférence, je n’ai pas fui intérieurement. J’étais bien présent. Je dois vous avouer que ce genre de spectacle est jouissif en ce qui me concerne. Tous les jours, je vois au boulot une bande d’hypocrites qui ne pensent qu’à eux et qui voudraient que le monde aille mieux. Ils répètent tout le temps « chacun fait ce qu’il veut chez lui, en quoi ceci ou cela nous regarde ». Et s’ils ne le disent pas, on sent qu’ils le pensent fort. Je ne peux plus les supporter ceux-là. Les mecs qui provoquent des incidents dans le métro bouleversent les règles. Ils obligent tous ces petits cul-terreux à sortir de leur confort intellectuel. C’est le principe de réalité appliqué au métro.

 

Le sale type aviné commence donc à peloter la fille. Elle se dégage, tente de sauver les apparences. Elle aussi ne veut pas sombrer dans la provocation. Elle garde sa petite attitude mièvre. Elle se réfugie près d’un homme qui lui semble plus viril qu’un autre. Mais ils ont le regard aussi bovin l’un que l’autre. L’agresseur sait y faire. Il mélange drague lourde et tentatives de rapprochement. Partout où elle va, il la suit. On pense que cela va se terminer comme ça. Et effectivement. Le petit jeu se poursuit ailleurs. La fille descend de la rame, et le mec la suit. L’incident est clos. Le mec va certainement l’embêter un peu jusqu’au moment où il va voir une voiture de flics, et où ils vont rentrer chacun de leur côté. La fille va embrasser son chat ou engueuler ses enfants. Le type dessaouler en se tirant sur la nouille. Et tout le monde en sera quitte pour raconter son histoire : l’un à ses camarades de beuverie, l’autre à ses amies féministes.

 

Chacun est effectivement rentré chez soi sans que l’incident n’ait été plus grave que ce que j’ai décrit. C’est en lisant les journaux que j’ai compris qu’on avait donné une autre tournure aux événements. Le type a pris 18 mois de prison ferme. Et maintenant, on fait tout un pataquès de ça. Les passagers auraient dû faire ceci ou cela. On va nous rechercher, et tenter de nous poursuivre pour non assistance à personne en danger. Je l’attends de pied ferme celle-là !Il y aurait pu avoir viol nous dit-on. En ce qui me concerne je pense que s’il devait y avoir eu viol, il y aurait eu viol. Cependant il n’y a pas eu viol. Et la société a fait son travail.

 

Par contre, si l’un d’entre nous s’était mis en danger, il y aurait peut-être eu un mort. Et là, il n’y aurait pas eu tant de journaux pour s’offusquer. Alors oui, j’ai laissé faire, en toute conscience. Et je pense que c’était encore la meilleure solution car dans une société policée, on ne demande pas au simple citoyen de faire le gendarme. Dans notre société, si un enfant se fait taper dessus, on lui demande d’aller voir son professeur. Si un bijoutier se fait voler, on lui demande d’appeler la police. Si un homme se fait frapper par un homme ou même par une femme, il doit fuir. Si une personne se permet de répondre physiquement à une agression en général, il est considéré comme un agresseur. Cette société possède ses propres moyens pour se défendre. Seules les forces de l’ordre ont le droit d’user de force virile. On peut le regretter, on peut se demander où sont passés les hommes, c’est ainsi, et personne ne souhaite vraiment le retour d’une autorité masculine ailleurs qu’au sein de l’Etat. Même les forces de l’ordre sont féminisées toujours plus tant on pense que cette force masculine est inutile. Alors demander au simple quidam de faire preuve d’esprit d’initiative, c’est vraiment déplacé et même contradictoire : il n’est pas possible de demander aux hommes de faire preuve exceptionnellement de virilité tandis que dans la vie de tous les jours, ce sont les comportements les plus lâches qui sont valorisés, en particulier dans l’entreprise.

A mon avis, ce genre d’incident sert surtout à légitimer les sanctions sur les hommes, des sanctions toujours plus fortes sur des faits toujours moins graves. Car ce que j’ai vu ne méritait pas une telle punition. Pour moi, la société a peur de voir la situation lui échapper, alors elle tape d’autant plus sur les hommes qui ne sont pas « civilisés ».18 mois ferme pour avoir touché une femme… Demain on nous expliquera peut-être que déranger une de ces dames mérite la peine de mort ?

Si certains s’inquiètent de la montée des incivilités, je m’inquiète plutôt du contrôle social qui augmente toujours plus au fur et à mesure que les promesses de notre société ne sont pas tenues. La dictature est en train de remplacer l’autorité du père. Cette dictature ne réglera rien aux incivilités. Par contre elle dégradera toujours plus nos libertés publiques.

 

Si vous vous demandez comment j’ai pu acquérir une vue d’esprit aussi particulière, sachez que je vous le dois en partie, et que je vous en remercie. De surcroît, ayant été victime du système judiciaire lors de mon divorce, j’ai été sensibilisé à ces sujets d’une autre manière. Ce sont les deux raisons pour lesquelles je lis votre blog et que j’ai voulu témoigner de ce que j’ai vu ce jour-là dans le métro. On m’a retiré mes enfants et je sais que dans quelques années on me reprochera qu’ils n’aient pas été éduqués. Mais puisque la société a voulu s’occuper d’eux, je lui demande désormais d’assumer. Quelle assume aussi pour tous les autres monstres qu’elle contribue à créer en détruisant les familles. De même, je n’ai rien à voir avec cette accusation de mise en danger d’autrui. Si je n’ai pas agi, c’est parce que je sais trop bien quel est le prix à payer quand on veut jouer à l’homme ici. Personne ne nous demande plus de jouer ce rôle, sauf quelques femmes lorsqu’elles se retrouvent en situation délicate, et encore. Je sais d’expérience que ces femmes ne diront même pas merci si on les aide. J’ai été galant, mais je ne veux plus me soumettre à des hypocrites.

 

Je vais vous dire quelque chose qui va vous choquer, et vous pouvez l’enlever si vous décidez de publier mon témoignage : je comprends pourquoi les soldats violent les filles en territoire ennemi. A mon avis, ils se vengent de leurs propres femmes, de tout ce qu’elles leur font subir au quotidien sous couvert d’innocence. Tout ce contrôle social qui monte en épingle des gestes déplacés, c’est le meilleur moyen de frustrer abusivement toute une population d’hommes. Et je comprends ce jeune homme qui a agressé cette fille devant mes yeux. Non seulement je crois qu’il ne fallait pas intervenir pour ne pas que la situation dégénère, mais pour tout vous dire, je n’en avais pas vraiment envie. J’ai regardé avec plaisir cette fille se faire punir pour toutes les mauvaises actions de ses sœurs qui ont fait la promotion de la libération sexuelle sans jamais tenir leurs promesses. En cet instant je pense aussi à ces policiers du Quai d’Orsay (nde : du Quai des Orfèvres en fait) qui ont certainement été accusés de viol à tort parce qu’une fille du Canada n’aura pas supporté la culpabilité d’une soirée trop festive. Eux aussi auront payé cher pour cette folie, et j’espère qu’au moins, ils en auront bien profité.

 

Vous qui croyez en Dieu, vous me condamnez certainement pour mes propos mais je ne peux pas vous dire autre chose que ce que je pense, ma vérité. En attendant, j’espère que vous continuerez à vous battre contre l’hypocrisie et qu’un jour l’on pourra parler des vrais problèmes, sans monter en épingle des dramatisations ridicules qui font reculer les choses. »

 

 

 

412 réponses à “(Exclusivité Aimeles) Agression sexuelle du métro de Lille : « Oui, j’ai laissé faire ».”


  1. Avatar de de Jong
    de Jong

     Avis aux commentateurs : Beaucoup de paroles, beaucoup de belles pensés pour la dignité humaine, mais bien peu ne reste fasse à la réalité des faits. Tout ceci n’est que témoignage de l’immense cacophonie de l’humanité en général.  Vous êtes bien consciencieux de répandre la bonne charité chrétienne, tour à tour crachant sur les uns et les autres, condamnant le manque d’humanité de chacun… Qui êtes vous, pour propager vos jugements de mépris et de discorde ? Mais des hommes bien sur ! Comme tous les autres. Cette article est écrit avec beaucoup de peine et de mauvaise fois, mais du moins, il n’est pas écrit dans l’ignorance.


  2. Avatar de indignée
    indignée

    Bonsoir,Je suis écœurée par vos propos et le mot est bien faible.Vous êtes une sombre m**** (pardonnez l’expression) !C’est à cause de gens comme vous et pense comme vous que le Monde tourne au désastre.Vous avez une sœur? Une petite amie? Et votre maman? Si ça devait leur arriver 1J vous auriez aimé que personne ne bouge??En tout cas une femme a dû vous faire du mal et vous vivez clairement un traumatisme ou si ce n’est pas le cas allez vous faire soigner!!!êtes-vous encore humain pour évoquer de tels propos?Et OUI nous avons le droit de nous habiller comme on veut Bon Dieu! être en mini-jupe ou maquillée outrageusement ne devrait pas donner le droit à un homme de nous violer!Vous dîtes: « Tout ce contrôle social » Mais vous êtes fou! Le viol est un CRIME! Ce n’est pas un contrôle de soi!Une agression quelle qu’elle soit envers un individu est un CRIME!J’espère que vous n’avez pas d’enfants ou que vous n’en aurez pas car si vous pensez comme ça je les plains.Dans votre commentaire c’est vous l’agresseur, petit pervers!!Ce sont les gens comme vous qu’on devrait enfermer avant même de commettre l’irréparable.Un appel à la Police aurait suffit, pendant le reste de sa vie cette femme aura peur!!C’est honteux! Allez au Diable.


  3. Avatar de Clara
    Clara

    Je devrais décider, comme les gens de Lille, comme les gens du métro en général, comme cette personne qui a écrit un « magnifique » texte, de ne pas réagir.
    Ne pas réagir à cette agression faite envers toutes les filles qui, comme moi, ont déjà été agressées sexuellement.
    Je ne pèse pas mes mots lorsque je dis sexuellement.
    Laissez-moi vous raconter le point de vu de la fille, maintenant que nous savons celui de ceux qui ne sont, et ne seront jamais, des super-héros.

    Il était 19h, j’avais passé ma journée dans le train ; je rentrais de colo, je venais d’escorter les dernier enfants chez eux. Bref, j’avais 19ans et je rentrais chez moi.
    Avec ma grosse valise de trois semaines, mon sarouel et mon gros pull (rien de très sexy, une animatrice fatiguée) j’attendais sur le quai le train salvateur qui me ramènerais à la maison pour le plus gros dodo du monde.
    Il est arrivé pour me demander la voie de son train. Il parlait sommairement le français, visiblement immigré depuis peu. Je prenais le même train, je lui répondais donc que la voie n’était pas encore affichée. Il m’a remercié, très cordiale, rien de bien méchant. Notre voie a été annoncée et il m’a vue galérer avec mes valises, il s’est donc galamment proposé de m’aider à les porter dans le train et vous imaginez mon soulagement de dire oui.
    En route pour le quai, nous avons donc échangés quelques mots, qui ont finalement aboutis sur une conversation assez philosophique. En arrivant dans le train donc, nous avons continué de parler, mais j’avais pris le soin de laisser le couloir entre nous.
    Au départ le wagon était plein. Je me pensais donc, de toute façon, préservée d’une mauvaise surprise. De surcroit, mon interlocuteur était très gentil et très naïvement je n’ai pas même pensé que celui-ci pouvait mal penser.
    L’heure et les stations ont avancées et les voyageurs se sont un peu vidés. Au fur et à mesure j’ai essayé de manifester à mon interlocuteur mon besoin de repos, le plus poliment possible, car après une heure de conversation, s’il n’avait pas été le moins du monde incorrecte, je trouvais suspect qu’une personne que je ne connaissais pas me parle ainsi, bien qu’idéalement je sois ravie de cette sociabilité. Cependant il a continué, se montrant sourd à mes appels. J’ai fini par faire mine que j’allais descendre, et là, comme il me suivait pour m’aider, je lui ai avoué très clairement qu’en vérité j’avais juste envie de repos et d’être tranquille. Chose que je lui ai dit, non pas méchamment mais avec la candeur que j’avais encore : celle qui se sent coupable d’éjecter le « gentils garçon ».
    Et là ça s’est un peu corsé, car il ne comprenait pas pourquoi je ne voulais plus parler avec lui. Je lui expliquais mon travail, ma fatigue, puis le fait que nous ne nous connaissions pas voyant que les premiers arguments l’agaçaient. Je prenais soin de me rapprocher des cinq dernières personnes présentes dans le wagon à qui je jetais des œillades inquiètes, présentant que cela risquait de tourner mal. Je commençais à avoir peur, décidais qu’il ne valait mieux pas adopter une attitude brusque histoire de ne pas mettre plus en colère mon interlocuteur.
    C’est quand il a pris mon poignet que j’ai commencé à paniquer. Je n’oublierais jamais cette pression sur celui-ci. Il faut vous dire que je suis petite et très fluette. J’ai essayé de retirer ma main, sans succès. Il a commencé à devenir agressif, j’ai haussé la voie en regardant autour de moi. J’espérais que quelqu’un comprendrais mes signales de détresse et appellerait le contrôleur avant que cela ne dégénère.
    Puis il s’est assis à côté de moi, de force. Là j’ai commencé à parler extrêmement fort en lui demandant de partir, de me laisser tranquille, de le repousser sans lui faire de mal. Je lui ai demandé de me lâcher, il me faisait extrêmement mal au bras. -J’en garderais plusieurs jours après la marque.-
    Il a passé son autre main autour de ma taille pour m’attirer à lui. Cette fois, je le repoussais sec, et méchamment. J’étais coincée entre la vitre et lui et je hurlais. Je me levais, lui aussi mais pour passer sa main à d’autres endroits.
    Non d’autres endroit, c’est trop pudique : quitte à raconter cela autant le dire clairement, qu’il s’est saisit de mon arrière train et remontais méchamment le long de ma taille. Je mettais des coups de coudes et de genoux en hurlant. J’insiste sur le terme hurler car à ce moment-là, je me souviens m’être moi-même entendu et terrifiée. J’entendais ma voie crier et seul son souffle dans mon oreille et mon cou m’ont répondue.
    Je me rappelle avoir regardé les gens autour, d’un regard suppliant, leur avoir demandé de me venir en aide. J’ai crié très clairement à l’aide. Je me souviens de chacune de leur tête : ce monsieur avec le journal, qui a brièvement croisé mon regard avant de replonger dedans, ce couple qui regardaient avec grande insistance la fenêtre en se tenant la main, le jeune homme au fond, avec ses écouteurs et son ipod, et la dame au smartphone.
    Ils étaient cinq dans le wagon, très probablement cinq à m’avoir entendue, et aucun n’ont réagis pendant que l’homme soupirait dans mon oreille comme un gros dégueulasse. J’ai cru que ça se finirait ainsi : qu’il me déshabillerait et me violerais sans qu’aucun ne lève le pouce pour m’aider. J’étais à un fauteuil d’eux et ils n’allaient rien faire ?!

    Finalement, le contrôleur est entré, une petite mamie sur leurs talons. Elle non plus, jamais je ne l’oublierai. Elle avait entendu mes cris depuis l’autre wagon, les avais prévenus. Ils sont intervenus. Il n’y a pas eu de bagarre, pas de problème. Il y avait juste besoin de quelqu’un qui intervienne. Il a interpellé l’homme qui dérechef m’a lâché en plaidant l’innocence. L’innocence?! J’étais en pleure, tremblante, je peinais à respirer. Je ne me souviens pas exactement d’ailleurs de la suite, qui fut très flou dans mon état second. On m’a emmenée dans un wagon où la petite dame est restée avec moi, puis on m’a posée un tas de questions.

    Oui, il n’y avait pas eu réellement d’agression sexuelle, sans doute que cela n’équivaut pas à 18mois de prison pour l’auteur de ce texte : je n’ai pas été pénétrée, je n’ai pas été déshabillée, je n’ai pas été tabassée. Mais en écrivant cela, je tremble comme une feuille et pleure encore. Je sais que depuis mes 19ans, plus aucun homme ne m’a touchée sans que je ne ressente au fond de moi une profonde crainte voire un profond dégoût. D’ailleurs peu d’homme m’ont touchée car mon naturel très sociable n’est plus. J’ai depuis cet incident terriblement peur des gens. Il m’a fallu bien plus de 18mois pour m’en remettre. Rare sont ceux de ma famille -aucuns de mes amis- qui ont entendu cette histoire. Mes parents sont venus me chercher, j’ai décidé de ne pas porter plainte pour que jamais ne subsiste aucune trace de cet épisode. J’ai bientôt 22ans et c’est la première fois que je parle de cet épisode à quelqu’un qui n’est pas de mon entourage proche. Et il me faudra encore une longue série de 18 mois pour m’en remettre.


    1. Avatar de Léonidas Durandal
      Léonidas Durandal

      Arrêtez de cultiver le mélodrame. Si vous ne voulez pas avancer, c’est de votre faute. Vous vous enfoncez dans votre malheur en continuant à jouer les victimes. Vous allez remuer les mains dans la merde combien de temps exactement ? Je ne vais pas vous plaindre car avec votre attitude, vous vous faîtes complice de votre agresseur. Je vais vous dire pourquoi vous n’en avez pas parlé plus librement à votre entourage : vous êtes terrifiée d’entendre que peut-être, ce n’était pas si grave que cela, et qu’il faut passer à autre chose. Continuez comme cela, vous êtes faites pour le malheur. Ah, et une dernière chose : comment avez-vous pu vivre jusqu’à 19 ans en ignorant votre fragilité physique de femme ? Il est grand temps de grandir. Le monde est merveilleux quand on sait l’affronter.


  4. Avatar de Hahaha
    Hahaha

    Mais où va le monde?! Franchement, si on peut plus agresser tranquillement les filles dans le métro,  en violer quelques unes (elles l’ont bien cherché avec leur minijupe!)… Pis certaines étaient bourrées, hein, alors on a bien le droit d’en profiter! D’ailleurs, en tant qu’homme je trouverais ça normal si un autre homme venait me violer alors que je suis trop saoul pour savoir ce qu’il se passe, ça serait bien normal, pas d’quoi faire un drame.  Ah et puis elles sont vraiment irrespectueuses, on agit face à un acte illégal, et elles ne nous baisent même pas les pieds en signe de gratitude!Ce qui est triste, c’est que je n’ai vraiment pas l’impression d’exagérer beaucoup par rapport à ce qui est dit dans les commentaires et l’article.Si la plupart des choses sont si affligeantes que ça ne vaut pas le coup de les contredire, je voulais juste faire une remarque concernant l’idée « c’est mal vu d’aider celles qui se font emmerder ». Si vous le fait uniquement dans le but d’obtenir autre chose en échange, c’est malsain et malhonnête,  et a en effet peu de chances d’aboutir, parce qu’une personne qui vient de se faire agresser n’a pas vraiment envie de se jeter dans les bras du premier venu. Par contre, si on a peur (ce qui est compréhensible) mais qu’on aimerait bien aider, parce que ce qui se passe devant nous est, en plus d’être dérangeant, ILLEGAL, il y a pleins de solutions possibles présentées sur internet (parfois sur des sites FEMINISTES (aaaah, au secours!)). Exemple: http://france.ihollaback.org/je-suis-avec-toi/


  5. Avatar de Mustekala
    Mustekala

    J’ai envie de vomir, ce texte me remue les tripes, je peine à rester calme.Un témoignage anonyme pour défendre la lâcheté, je dois dire que c’est du grandiose. Encore si on en restait là, mais justifier le viol et l’agression sexuelle, sous couvert d’une pseudo analyse de notre société actuelle (complètement biaisée, paranoïaque et sordide, soit dit en passant), c’est carrément à pleurer. On est à deux pas de dire qu’elle l’avait cherché quand même. C’est pathétique. C’est lâche. Je ne vais pas dire que j’aurais été héroïque si j’avais été présente, je ne vais pas m’inventer des exploits hypothétiques, avoir la trouille, ne pas avoir de « couilles », ça arrive à tout le monde, tout le temps. Par contre, s’en vanter, voilà autre chose! Allant même jusqu’à dire que ça aurait « empirer les choses », qu’il y aurait pu avoir des blessés etc… et qu’une jeune femme manque de se faire violer, voire pire, ce n’est pas tout aussi « pire »? Bien sûr, non, là, on pourra toujours justifier cela sur le compte d’une société de féministes castratrices qui émasculent les hommes, les vrais. Pitoyable.Ce qu’il y a véritablement de malheureux dans l’affaire, c’est que ça n’a rien à voir avec une histoire de genre, car le problème n’est pas de savoir si les courageux bons hommes doivent défendre les demoiselles en détresse, le problème de fond c’est la justification de la non-action. Car, intervenir face aux violences quotidiennes, ne serait-ce qu’appeler la police ou autres forces de l’ordre, ne serait-ce que faire savoir qu’on s’oppose aux agressions gratuites, ce n’est pas faire justice soi-même, c’est faire son devoir de citoyen. Comme je l’ai dit, le stress, la peur, l’égoïsme… il arrive à tout le monde de se cacher, de ne rien faire, parfois on n’y peut rien, et je n’étais pas là, je ne vais pas donner de leçon de conduite, ce que je condamne par contre, c’est qu’on ose se vanter voire revendiquer sa lâcheté en public (anonymement tout de même, courageux jusqu’au bout). Qu’on en vienne alors à dire des horreurs sur les femmes, qu’on en vienne à justifier les actes de barbarie, la violence, le viol, les agressions… S’il y en a de plus en plus, c’est peut-être justement parce que personne ne fait rien. Encore une fois, je vais vomir. 


  6. Avatar de Iphirst
    Iphirst

    Cet article et certains commentaires semblent déborder d’une haine envers les femmes. Comme s’il y avait un besoin de regrouper les êtres humains en deux catégories: les femmes mauvaises, accusatrices d’un côté et les hommes de l’autre. Ca me semble trop simpliste. Je suis une femme et quand quelqu’un m’aide, quelque soit la situation dans laquelle je suis, que la personne qui m’aide soit un homme ou une femme, je lui en suis reconnaissante. Et si je pense pouvoir m’en sortir seule je le leur signifie en les remerciant de leur intention.Je n’étais pas dans ce métro. Je ne peux pas savoir comment j’aurai réagi. Mais la manière de décrire cette femme qu’a l’auteur, non ça, je ne supporte pas. Parce qu’elle semble intéressée uniquement par sa gueule, elle mérite de rester seule dans sa détresse? Ou n’est-ce pas plutôt un moyen pour l’auteur de se conforter dans sa passivité?


  7. Avatar de Outré
    Outré

    Votre témoignage est tout simplement une honte, un scandal ! Alors quoi? Nous devrions laisser les personnes seules, sans aucune solidarité ?Tu n’avais pas envie de l’aider ? Et si cette femme était ta mère, tu l’aurais laisser se faire agresser, ou violer ? Avec une certaine satisfaction car « les femmes payent leurs indépendance ? »Vous n’avez rien compris, vous ne comprenais pas l’humain et c’est bien triste, votre vie doit être bien exécrable pour avoir une vision si basse des choses.Ce témoignage n’est juste qu’une énorme merde, vous devriez avoir honte.


  8. Avatar de Unepersonne
    Unepersonne

    Désolant… Ce témoignage est vraiment désolant. C’est bien mignon de dire que c’est de la faute de la société, ou de cette jeune femme, hein puisque c’est sure et certain qu’elle l’avait méritée n’est-ce pas ? (Ironie), mais c’est justement en ne réagissant pas que la société n’avance pas. Quand je vois tout les commentaires sur cet article, ça me fait encore plus rire. Oui les femmes ont réclamé le droit à l’égalité homme/femme et leur indépendance (merci capitaine évidence), et donc vu qu’elles ont voulu leur indépendance les hommes ne doivent plus les aider si nécessaire ? C’est un peu un raisonnement de parfait connard non ? La jeune femme qui s’est fait agressé dans le métro, ne mérite franchement pas ce genre de commentaires, ou l’on voit majoritairement des réponses réductrices, ou les gens trouvent (encore) le moyen de se plaindre, ou encore tout simplement des réponses de beaufs typiques. Heureusement, que la France ne se résume pas qu’à ça. Pour finir celui qui a écrit ce témoignage doit avoir une belle mentalité (encore une fois c’est de l’ironie). Pas vraiment cordialement, Quelqu’un.


  9. Avatar de DancingShemale
    DancingShemale

    Si un homme se faisait agresser, est-ce que vous l’auriez aidé ? Pourquoi avez vousdû considérer votre acte avant d’agir, pourquoi n’avez vous simplement pas agi parsolidarité humaine ? Si quelqu’un de plus fort physiquement que vous était venu vous agresser dans la rue et toucher vos parties génitales, je pense que vous auriez aimé que quelqu’un bouge le petit doigt. Forcer une personne à un acte sexuel peu importe son âge/sexe est quelque chose de vivement condamnable. Je pensais que les gens disaient qu’ils n’avaient plus besoin des religions qui leur disaient « d’aider leur prochain  » ,  je me trompe ? Si une femme avait aidé un homme dans ce genre de situation, seriez vous vraiment obligés de le voir comme  » Une femme faible qui aide un homme censé être fort  » ? Pourquoi ne pouvez vous pas le voir comme  » Un humain qui en aide un autre  » ? Pourquoi lorsqu’un religieux fait un acte de charité, les gens se sentent obligés de mentionner ses origines/sa religion ? Oui les femmes demandent l’égalité morale, l’égalité des salaires, et la chute des double-standards. Est-ce un crime ?  » J’ai regardé avec plaisir cette fille se faire punir pour toutes les mauvaises actions de ses sœurs   » Vous êtes vous même en train de dire que vous ne voulez pas être blâmé à cause de vos frères qui ont défendu le fait d’être un Gentleman ! Pourquoi tant d’égoïsme ? Maintenant, faudrait agresser le premier émigré venu parce qu’un certain Mohammed a braqué une banque aussi ? La moindre des choses serait de se sentir coupable. Hommes ou femmes, nos mères nous ont tous portés 9 mois. Nous sommes tous nés de la même manière, nous mangeons les mêmes aliments, et nous foulons la même terre, à mon avis ce sont des raisons suffisantes pour porter assistance à une personne en danger. 


  10. Avatar de Guillaume
    Guillaume

    Dans cette société, il y a bien des horreurs, bien des censures, bien des incompréhensions. Mais il y a aussi des immondes ordures comme cette personne qui a rédigé ce torchon, à qui je souhaite bien des sales choses.Pourquoi une femme devrait souffrir dans l’ignorance totale et même une certaine complaisance de la part des spectateurs de cette triste scène, parce que vous, monsieur le « viril », vous avez souffert d’un divorce ? N’est-ce pas bien égoïste ? Chaque personne est unique, que ce soit un homme ou une femme. Votre réaction, ça sonne un peu comme un bon vieux frontiste du terroir qui s’exclame : « un noir m’a volé mon téléphone, eh bien qu’ils crèvent tous, ces sous-races ! », ce genre d’opinion de fin de repas familial à vomir. Cette personne qui vous a insulté parce que vous l’avez sauvée, c’est peut-être assez sogrenu comme situation certes, mais à part s’appeler Monsieur Scoumoune, je doute que cela serait arrivé une deuxième fois. Je doute que cette femme a apprécié se faire peloter par un ivrogne. Mais bon, ça ne vous gêne pas, vous allez sûrement faire pareil un jour, et vous allez en jouir salement, de l’ignorance de vos spectateurs, et de la peur, de la solitude, de la résignation de votre victime, parce que les femmes c’est des putes, c’est toutes les mêmes à faire du mal à leur mari. Eh bien votre souffrance, vous l’avez particulièrement mérité.Et puis bordel, comment vouloir excuser les pervers de la sorte, avoir de l’empathie pour eux, en 2014 ? Peu importe que l’on soit dépressif, alcoolique ou quoi, ce n’est pas une raison pour s’en prendre au premier inconnu et le traumatiser peut-être à vie. Ben tiens moi je vais faire pareil que vous, je me fais appeler « PD » ou « gothique » dans ma banlieue par une bande de gamins à moitié mineurs parce que j’écoute du hardcore et que je m’habille en noir et en vêtements serrés, alors je vais me torcher la gueule et je vais aller massacrer sauvagement un arabe au hasard dans le métro parce que j’ai souffert de ma différence et que je veux qu’il souffre pareil, c’est tous les mêmes ces bougnoules après tout hein ? Ça ressemble à ça aussi, votre jugeotte.Vous vous êtes retrouvé dans ce personnage alcoolisé hein ? Ce sale type qui inflige une punition à cette pauvre maman isolée, cette maman vous a évoqué celle qui vous a largué hein ? Vous avez aimé voir votre ex souffrir, se faire salir ? J’espère que votre haine vous fait bouffer vos doigts jusqu’aux os, et que vos enfants auront honte de vous si ce témoignage leur arrive sous leurs yeux.Les gens comme vous, qui écrivent tout joliment leurs pensées, en détournant leur opinion aussi sale que leur perversité, en utilisant des idéaux politico-sociaux bancaux, pour soulager leur conscience, ils méritent tout simplement de vivre une souffrance égale à celle de cette femme, laissée à la merci d’un type qui profite des faiblesses d’un égoïsme et d’une lâcheté générale dramatique, un peu comme vous. Vous faites l’éloge de la virilité ? En se plaignant avec un pavé aussi risible, vous passez surtout pour une belle tapette. Je me demande ou sont parties vos couilles avec ce genre de réaction.


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