Il était une fois une fille-mère de 64 ans et son engeance de 28 ans qui vivaient dans le pays Basque. Elles étaient de gôache. Autant vous dire qu’elles n’aimaient pas Vladimir Poutine et sa manière de conduire les chars. Des Françaises tout à fait normales et intégrées à notre société, vous me ferez remarquer. Rien de particulier… Pas tout à fait. Vous vous fourrez le test anal covidesque jusqu’au fond du trou de nez. Je vais développer. Si vous êtes patient.
Bien que vivant sans homme à un âge avancé, elles n’étaient pas en colère contre tous les phallus de cette planète. Loin s’en faut. Pour se donner bonne conscience, et ne pas être perçues comme d’affreuses misandres dégénérées, elles vouaient un amour inconditionnel aux mâles en provenance de l’étranger, des pays matriarcaux surtout, où l’homme blanc de plus de 50 ans avait reflué. Qui sait, il y avait peut-être des hommes biens là-bas ! Bon, elles ne les connaissaient pas. Elles en avaient surtout rencontré à la boucherie halal, mais ils leur paraissaient si sympathiques les bonhommes, surtout quand ils leur criaient sans qu’elles ne comprissent vraiment la blague : « Et pour les mademoiselles, une saucisse à la volaille ? ».
Un jour, pleines de leurs certitudes, avides d’avancer dans leur existence, elles se dirent : « Nous on est pas des hypocrites. On va vivre en accord avec nos idées. Surtout qu’on a une carte au NPA, qu’on se paye notre abonnement netflix, qu’on est des femmes fortes en somme. » En conséquence, pour sauver un pauvre clandestin, pardon, une pauvre victime de la décolonisation d’il y a 60 ans « la valise ou le cercueil », et pour vivre en accord avec ces idées qui leur étaient chères, elles décidèrent d’accueillir chez elles, un de ceux dont notre justice avait ordonné qu’ils fussent reconduits à la frontière, avec bien des raisons mais sans effet. Mouloud, nous allons l’appeler comme ça puisque les journalistes ne veulent pas nous donner son nom fut donc accueilli dans leur beau château où il commença à construire une relation des plus profondes et saines, avec elles.
Seulement Mouloud ne comprenait pas une chose : pourquoi la fille de 28 ans était célibataire alors qu’elle approchait de l’âge de la stérilité ? Lui Mouloud, pouvait lui rendre le plus grand des services : s’offrir en mariage afin de sauver la belle. Bon en même temps, il aurait des papiers tout beau tout frais di la France. Fallait pas cracher dans le potage non plus. Et puis comme Mouloud baisait la fille et la mère, il s’était dit que ça resterait en famille, qu’il fallait faire les choses sérieusement, qu’il ne pouvait pas continuer à profiter de leur hospitalité sans contre-partie. Sinon, ben sinon, elles seraient considérées comme des putes le restant de leur vie par la société française ! Déjà qu’il n’y avait pas d’homme dans le logement ! Les pauvres, comment feraient-elles si un jour l’état réduisait le nombre de fonctionnaires, ou coupait les subventions ? Elles devraient revenir chez leur père, la queue entre les jambes, la honte en bandoulière, et qui sait, se prendre une raclée monumentale qui les ferait pencher à droite. Enfin, c’est ce que Mouloud pensait en son for intérieur.
Seulement notre pauvre étranger racisé n’avait pas compris une chose : qu’il côtoyait des femmes françaises, en France. Et en France, pour les femmes françaises, passer pour une pute n’était pas du tout un souci. Je dirais même au contraire, si je voulais être méchant. La faute aux hommes français paraît-il. Je ne suis pas loin de le croire. Donc notre pauvre Mouloud, plein de ses erreurs sur la France, bandé comme un roc, sûr de ses plus grandes assurances, miséricordieux par la grâce des enseignements de son aimable prophète, alla voir la mère de la belle pour lui demander la main de sa fille.
Une première réaction aurait dû l’avertir : celle-ci fut pour le moins étonnée. Elle rougit un peu en disant qu’il fallait en parler d’abord à sa fille. Mouloud se dit que c’était une coutume locale basque, que les enfants pouvaient décider à la place des parents, ou plutôt faisaient semblant de leur donner la parole. Il n’en tint pas rigueur à la mère. Il demanda simplement combien de temps il devrait attendre pour avoir une réponse. La mère le convoqua dès le soir dans le salon, avec sa fille. Et là, elles lui expliquèrent, avec le plus de tact et de gentillesse possible, les mêmes qu’elles avaient déployés pour qu’il se sente bien chez elles, qu’il n’y aurait pas de mariage, que la fille n’était pas « amoureuse ».
C’est là que Mouloud péta un plomb, car si elle n’était pas amoureuse, c’était tout de même une sacrée baiseuse, qui donnait bien le change. Et le pauvre petit Mouloud, avec son coeur de papillon, s’était attaché, à force de va et vient. Apparemment, cet attachement n’était pas réciproque. La fille désirait rejouer la partition de la mère… la SA LO PE ! Du coup, Mouloud, ce pauvre hère, s’en alla du château, le coeur contrit, l‘âme en peine. Il tomba par hasard sur ce couteau qu’il acheta à l’épicerie halal du coin et le retourna retourna retourna dans la plaie de ses pensées, avant de revenir au château pour le mettre ce couteau, directement dans la tronche de ces femmes perfides, sans réfléchir à ce qu’il faisait, drame passionnel s’il en est. Elles avaient abusé de leur visage et de leurs cuisses. Du coup, Mouloud les défigura et par pure charité mohamétane, ne s’occupa pas des cuisses. Beau geste de retenue que l’on doit à la religion.
Le pauvre Mouloud a été arrêté depuis. Notre état raciste qui n’a pas daigné dépenser l’argent pour le reconduire à la frontière, est désormais prêt à payer ses frais de logement à centrale, pas la grande école. Passons… En tout état de cause, je demande sa libération immédiate. Ces femmes ont abusé de Mouloud et de sa gentillesse. Elles se sont servies de lui comme faire valoir, bonne conscience, et esclave sexuel, comptant bien profiter plus tard des impôts de son travail. De racistes provocatrices qui ont eu ce qu’elles attendaient au plus profond d’elles : un homme de l’orient fantastique, qui les remette d’équerre. L’opération s’est soldée par une dissymétrie évidente de leur visage malgré les bonnes intentions de Mouloud. Mais Mouloud a fait ce qu’il a pu avec ce qu’il avait entre les mains. Il était pas chirurgien Mouloud. Et puis il avait pas les codes pour traduire son amour déçu tel que l’aurait fait un bon Français, en opinant du chef. Il faut lui pardonner ce fossé culturel qu’il n’a pas eu le temps de combler en si peu de temps et dans le pire des environnements familiaux, même pour un Français.
Car peut-on reprocher à Mouloud d’avoir voulu s’intégrer à la société française en se mariant avec l’une de nos concitoyennes ? Certes non, notre pays des droits de la femme n’est-il pas le plus beau, le plus en avance en matière de civilisation, et les autres ne doivent-ils pas nous jalouser de vivre dans un tel environnement ? Si tel est le cas, si nous vivons vraiment dans un tel pays, alors il faut libérer Mouloud, coupable d’avoir cru, plus que nous-mêmes, en notre si beau modèle. Car aucun homme français n’en a voulu de ces donzelles. Elles n’ont su en conserver aucun dans leur doux foyer, signe que Mouloud voulait réussir où nous, pauvres compatriotes dégénérés, avions affreusement baissé les bras.
J’irai même plus loin : il faut immédiatement lui donner la nationalité française et le décorer, car Mouloud est un héros, injustement sanctionné par la barbarie raciste d’un système post-colonial oppressif, dominé par des femelles blanches de plus et de moins de 50 ans. Avec des Moulouds, avec beaucoup de Moulouds, avec le plus de Moulouds possible, notre pays ne pourra que se porter mieux et mettre ainsi fin à l’hystérie colonialiste qui le tient. Libérons Mouloud. Accueillons-le dignement dans notre pays, enfin, dans un environnement sain, et il se comportera bien. Mettons-y les moyens surtout, en lui payant une formation de chirurgien esthétique afin de faire fructifier ses talents cachés, et contrer ainsi tous les racistes d’estrême droate xénophobes et racistes, mince je l’ai déjà dit, qui pensent qu’un Mouloud ça sert surtout à faire baisser les salaires des travailleurs pauvres. Vive Mouloud, vive notre beau pays des droits vaginaux, et vive l’Algérie française !
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