Laura Doyle a tiré de son expérience d’épouse un livre dans lequel elle explique comment elle a failli saccager son mariage en jouant les capitaines fendus. Voilà un témoignage qui concerne les femmes. Or cette conception de la soumission n’est ni celle de toutes les femmes, et encore moins celle des hommes.
Dernièrement, un père de famille est intervenu sur le blog pour affirmer qu’il avait une relation assertive avec sa femme, et que donc, il n’avait jamais été question de soumission entre elle et lui, sauf dans les débuts où elle croyait devoir jouer ce jeu là (sic).
Je ne crois pas qu’il puisse être déduit de l’assertivité d’une femme, sa non-soumission. Ici, elle lui avait seulement donné une teinte collaborative, comme l’attendait d’ailleurs son mari, mari qui ne voyait pas dans l’attitude de sa femme, le reflet de ses propres attentes. En somme, elle avait tâté le terrain jusqu’à comprendre comment ils pourraient fonctionner ensemble, et lui n’y avait vu que du feu. Même après plusieurs décennies de vie de couple.
Les hommes occidentaux croient souvent que soumission rime avec domination et même abus de pouvoir. Il est réellement difficile de leur faire comprendre qu’une soumission peut permettre une domination dans les relations personnelles. Ils ont l’image de la soumission dans le domaine public, et cet enchevêtrement de vassaux et de suzerains, ils ont du mal à s’en départir. Or dans le domaine du religieux ou des sentiments, il n’en est pas ainsi.
Songez seulement au terme « musulman » dont les mohamétans affirment qu’il signifie « soumis », soumis à Dieu. Personnellement, en tant que catholique, il m’est interdit de dire que des pratiquants de l’islam, seraient soumis à Dieu. Cela irait contre la vérité en laquelle je crois. Je les appelle donc des disciples de Mohammed, et donc des mohamétans. Qui d’ailleurs est vraiment soumis à Dieu ? Qui croit faire sa volonté en respectant à la lettre un simple texte ? C’est d’une prétention et d’un orgueil sans bornes. Jamais je n’oserais me dire soumis à Dieu. Je dirais plutôt de moi que j’essaie de m’y soumettre, et encore, quand le péché ne me fait pas chuter, c’est à dire tout le temps.
Si vous transposez cette petite aparté spirituelle dans les sentiments humains, il vous sera aisé de comprendre combien la soumission élève. Comme tout croyant, la femme qui investit sa famille, se grandit en s’y soumettant. Elle doit se soumettre à toutes les obligations qui feront d’elle une mère, aux attentes de ses enfants et de son mari. A cette condition seule, elle fera fructifier ce capital humain dont elle est la principale responsable. Car à l’évidence, cette responsabilité lui échoit. Vous n’avez qu’à regarder autour de vous, la médiocrité absolue des hommes modernes. Ceux-là ne peuvent certainement pas concurrencer leur femme sur ce terrain alors qu’ils n’arrivent même pas à en percevoir la dynamique. Ce serait un comble que la nature leur permette d’endosser ce rôle.
Notez d’ailleurs combien toutes ces femmes qui mettent en avant leur soumission, estiment aussi devoir « résister à la tentation de critiquer, rabaisser, ou rejeter votre mari ». Comme si leur mari en relief, était si faible qu’il fut incapable de résister à leur pression. Tel est pourtant bien le cas. Qu’une femme se soumette ou qu’elle ne se soumette pas, vous serez incapable de résister à votre femme dans les rapports intimes. En tant qu’homme, il vaut donc mieux que vous commenciez à l’admettre : vous allez devoir faire avec une femme soumise. Et si elle ne l’est pas, non seulement vous lui serez supérieur, mais en plus, vous serez malheureux.
Car la non soumission d’une femme, et votre propre supériorité morale, est la pire chose qui puisse vous arriver dans la vie. Une femme insoumise, une femme indépendante, c’est une femme stérile, une femme qui fait le malheur des siens, qui vit de relations familiales médiocres et limitées, qui vit aux dépends de ses enfants, enfermée, et qui a le pouvoir de faire perdre la tête à son mari. En ce sens, la non soumission d’une femme comporte bien des stades de dépravation. Et cette femme possède de nos jours un pouvoir social que vous n’imaginez même pas.
Pour revenir à l’exemple de mon commentateur de mari, celui-ci n’avait même pas intégré que sa femme aurait pu l’exclure socialement, juridiquement, tout en conservant le bénéfice d’une vie confortable. Il ne savait pas pourquoi elle l’avait gardé auprès d’elle finalement. Il n’avait pas compris qu’il devait tout à sa soumission qui était pour elle, la marque ultime de son amour. Les hommes devraient en prendre conscience pour ne pas transmettre à leurs filles et à leurs garçons, bien des mensonges sur la vie. Et leur faire apprécier ce qui est beau et vrai.
Car de nos jours, le mensonge fait florès et l’insoumission des femmes s’étend avec les effets que nous constatons autour de nous : ruptures, pauvreté, baisse du niveau scolaire, diminution des relations sexuelles, augmentation de la pornographie, relations sexuelles déviées.
Chez une femme, il y a ce stade de l’insoumission que Laura Doyle a dû assez bien décrire, c’est à dire une femme qui veut faire le bonheur de sa famille, mais qui exerce un contrôle étouffant, totalitaire et maternant. De celui-là, il me semble facile de revenir. Mais il existe des formes d’insoumissions bien pires, comme rabaisser le père de ses enfants, l’ignorer ou le manipuler.
Tout d’abord, le père de vos enfants aura beau être la plus belle crevure qui soit, la mère ne devra pas l’enfoncer dans son rôle de père. Ce genre de pères s’enfoncent d’ailleurs très bien tous seuls. Au contraire, cette mère devra savoir faire preuve de miséricorde à son égard quand bien même elle aurait dû s’en séparer. Ainsi, la mère devra être soumise à l’image de père, quand bien même le père réel serait défaillant. Voilà qui est identique lorsqu’une personne a eu des parents maltraitants. Il ne faut jamais dire que ces parents là ont fait de belles choses, s’ils en ont fait d’horribles. Toutefois, il faut conserver une image positive en soi de ce rôle, en allant le prendre ailleurs et en demandant à Dieu de nous le faire connaître. Voilà comment s’entend la parole : « Tu honoreras ton père et ta mère. » Tu n’honoreras certainement pas des crevures, et leurs péchés, mais ce rôle qui était le leur et qu’ils n’ont pas su remplir à cause de leurs choix et de leur histoire personnelle. « Tu seras miséricordieux pour ton père et ta mère, car tu auras besoin de cette miséricorde envers toi dans ta propre vie de parent. »
Ignorer le père de ses enfants, c’est priver sa progéniture de bras. Le manipuler, je m’entends, il y a une manipulation positive parce que les hommes sont souvent incapables d’accepter les réalités sentimentales, mais le manipuler pour le détruire, le faire boire, le pousser à l’agressivité, au cancer, à la maladie en général, n’est pas digne d’une mère qui entend devenir une noble femme soumise.
Avoir des enfants avec n’importe qui est aussi une forme d’insoumission. Tous les prétendants se valent alors. Dans ce cas, la femme n’est soumise à aucun de ceux-là spécifiquement. Idem pour la tromperie.
Etre jaloux de ses enfants est une forme d’insoumission, ou encore être jaloux de son mari. Au contraire, une femme doit se réjouir de voir ses filles devenir plus heureuses qu’elle. Et un mari doit se réjouir de voir ses fils devenir plus forts que lui. Il/Elle n’a pas à soumettre ses enfants pour dominer, mais à être soumis à ce qu’ils sont. Ils doivent d’ailleurs les punir sévèrement quand eux-mêmes font preuve d’insoumission. Car une bonne éducation consiste pour partie à apprendre la soumission à Dieu. Il n’y a pas d’êtres violents qui n’aient d’abord été soumis. Notre société et ses êtres apathiques nous montrent tous les jours les dangers d’une éducation non violente. Je préfère encore un peu d’excès en la matière, qui permet le rebond, qui permet la réaction, que cette attitude de veaux qui est un frein absolu aux progrès de l’humanité.
Que dire encore de la working girl qui préfère se soumettre à son patron plutôt qu’à son mari, si ce n’est qu’elle est dans les pires ratées qui soient. Que lui devra l’humanité, qu’un homme n’ait pas pu faire en mieux ? Tandis que dans sa famille, elle aurait pu donner beaucoup de fruits, uniques ? Qu’est-ce que cette femme qui ne sera jamais ni femme ni homme ? Qu’est-ce que cette privée d’utérus, châtrée ou peut-être plus précisément chattée ?
Si la soumission est si connotée négativement de nos jours, c’est parce que nous sommes un peuple d’orgueilleux, qui croit pouvoir faire plier le monde, la nature, et les circonstances, tandis qu’il a subi une ablation du sexe. Il faut les entendre ces « insoumis » de la Nupes, ces politicards racoleurs qui prospèrent sur les complexes des petites gens fonctionnaires. Il faut les entendre ces transhumanistes qui veulent vivre éternellement tandis qu’ils n’arrivent même pas à organiser la cuisson du poulet pour leurs enfants :
(mais où est sa bonne femme à celui-là?)
Il faut les voir ces travailleurs du dimanche parce qu’il n’y a pas assez de la semaine, ou encore ces autres fainéants qui n’iront pas jusqu’à l’Église, car quoi, un être humain a-t-il le besoin de réfléchir à ce genre de choses pour avoir des pattes au beurre dans son assiette ? Tous ridicules dans leur insoumission, et d’autant plus ridicules qu’ils sont insoumis, tout comme ces femmes indépendantes, qui doivent tout aux autres (subventions, logements, innovations, médecine, science…) sans jamais rien faire pour les leurs.
Oui, la soumission d’une femme fait le bonheur de sa famille, et indirectement celui de toute la société. Et la soumission d’une femme précède celle d’un homme, car oui, tel est le rôle particulier d’une épouse. La raison en est simple : cette femme dans la famille a un rôle plus central que celui de l’homme, qu’elle est le phénomène de gravitation grâce à laquelle les planètes tournent correctement, l’esprit saint qui doit guider sa famille à bon port en adulant le capitaine homme qui est à la barre, tout en attendant qu’il ait un peu grandi.
Enfin, loin d’être une faible, la femme soumise est immensément plus forte que la femme insoumise ou indépendante. Les femmes faibles sont incapables d’accueillir un homme tel qu’il est, quand elles ne sont pas incapables d’accueillir leurs enfants, ou qu’il leur faille faire pour cela, des efforts incommensurables. Elles crient, elles éructent, elles se soulagent sur leur environnement familial et même professionnel, usant de tous les avantages d’être une femme dans nos sociétés naïves. Ce sont des oies émotives, qui n’ont jamais appris à se dominer, et qui croient être fortes parce qu’elles imposent leur diktat. Seulement, elles sont incapables d’agir autrement, et de faire des choix qui les rendront heureuses. Leurs sentiments les dominent. Les imbéciles appellent cela « avoir du caractère ». Seule la femme soumise est dotée d’un vrai caractère.
Car la femme soumise est dotée d’une force morale peu commune, qui l’empêche de se croire inférieure parce qu’elle n’userait pas de son pouvoir totalitaire. Une femme soumise a un objectif de vie difficile à atteindre : la réussite de sa famille. Elle est donc capable de souplesse pour y arriver. Elle ne détruit pas tout, pour rien, parce qu’une idée saugrenue lui a traversé la tête. Pour elle, la vérité se situe ailleurs, dans la force morale de se dominer tout en apparaissant cachée aux yeux du monde. Son sacrifice n’est jamais vain. Elle est par essence, catholique.
Les hommes ne sont pas en reste dans cette histoire. Ils ont un rôle à jouer : être à la hauteur de la soumission de leur femme. Un homme doit réussir à être légitime aux yeux de sa femme. Sans miséricorde, ce n’est pas une mince affaire. L’homme doit donc faire des efforts constants pour s’élever moralement. S’il a misé sur le matériel, qu’il ne s’étonne pas d’être dépassé en tout par sa femme, et d’avoir à en subir les conséquences : tromperie, abandon, mépris. Beaucoup d’hommes de nos jours voudraient avoir une place dans leur famille, simplement en suivant mémère, ou par intérêt. Les premiers n’apportent rien à leur famille, tandis que les seconds ne sont que des animaux qui finiront immanquablement par être méprisés par leur entourage. Tout comme la femme doit être une noble épouse soumise à son mari, l’homme doit apprendre à évoluer dans ce monde des sentiments où il est si peu à l’aise. Il doit donc être capable de s’affirmer, sans abuser, trouver ce juste équilibre. Car il est le garant de ce qui est vrai. Lui-aussi ne progressera donc qu’en devenant catholique, chaque jour que Dieu fait.
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