La haute autorité de la santé en France (HAS) a publié en mars 2014 son rapport sur la prévention du risque du cancer du sein. Pour un organisme pro-féministe, il y apparaît plusieurs résultats surprenants.
Dans ce tableau, j’ai grisé tous les facteurs sur lesquels un individu n’a pas de maîtrise : qu’importe de savoir que l’âge augmente les risques du cancer du sein puisqu’on ne peut s’empêcher de vieillir. De même, on ne peut s’empêcher de naître en occident ou pas, d’avoir des antécédents familiaux de cancer, d’avoir été irradié pour soigner une maladie, ou encore de souffrir du diabète (dans sa forme génétique). J’ai également grisé tous les facteurs non significatifs et je me suis concentré uniquement sur les facteurs sur lesquelles les femmes pouvaient agir. En rouge, les facteurs aggravant les risques de cancer. En vert les facteurs les diminuant. Or très vite, il apparaît que les facteurs sur lesquels peuvent jouer une femme pour éviter un cancer du sein, sont principalement liés à un refus d’adopter des comportements issus de la libération sexuelle. Si la prise de graisses animales, d’antibiotiques ou de poids après la ménopause n’ont qu’un rapport lointain avec la libération sexuelle et favorisent pourtant cette maladie, la prise d’hormones (la pilule contraceptive), la sédentarisation, la prise d’alcool, l’absence de grossesse, le retard de l’âge de la première grossesse, un niveau de revenu plus élevé de la femme, l’urbanisation sont eux des facteurs aggravants. A noter également qu’avec la prise de calcium, de vitamine D, et de poids avant la ménopause, l’allaitement diminue les risques de cancer du sein. En somme si une femme voulait diminuer les risques d’avoir un cancer du sein, elle ne devrait pas travailler de manière salariée, ne pas prendre la pilule contraceptive et allaiter.
D’autres résultats antiféministes minorés par les positions politiques de la HAS.
A chaque fois, en France, il est difficile de faire confiance à nos scientifiques à cause de leur manque d’indépendance par rapport à l’Etat.
Tel est le cas sur la question des infanticides par avortement et du travail de nuit. Ici, non seulement ceux-là se sont acharnés à démontrer qu’il n’y avait pas de lien entre le cancer du sein et avortement/travail de nuit, mais ils ont minoré les résultats de certaines études internationales quand ils ne les ont pas passé sous silence. Ainsi :
– Pour l’avortement : le rapport de l’HAS p41 volet 1 précise (3) : La revue de la littérature référencée par le travail australien (14) rapporte que de récentes études n’ont montré aucune association entre la fin prématurée de grossesse et le risque de cancer du sein (124-127).
Or en matière de « récentes études », la plus récente des publications mentionnée par le rapport HAS date de 2007 ! tandis que des études réellement plus récentes (juin 2014 pour celle du Pr. Yubei Huang du Département d’Epidémiologie et de Biostatistiques de l’Hôpital Universitaire sur le Cancer, situé dans la ville de Tianjin en Chine) montrent elles une incidence bien réelle des avortements sur l’augmentation du cancer du sein (2). Qui croire ? Ici, le procédé mensonger/manipulatoire, l’omission plus ou moins volontaire, ou la sélection d’informations à dessein n’incitent pas tellement à faire confiance à nos institutions. Surtout quand on connaît le parti pris de notre Etat en matière de sélection des enfants par avortement. D’ailleurs d’autres éléments statistiques de l’étude de la HAS viennent étayer le lien entre avortement et cancer du sein : la nulliparité, ou le fait de ne pas avoir mené de grossesse à terme, augmente le risque de cancer du sein dans leur propre tableau. Or pourquoi le fait d’avoir des enfants diminuerait les risques de cancer du sein de 5 à 10% par grossesse (p39) sans que l’arrêt de ces grossesses ne fasse apparaître une augmentation de ce risque chez les femmes infanticides. En somme, l’échantillon de femmes qui a avorté devrait nécessairement faire apparaître une augmentation du nombre de cancer du sein à nombre de grossesses égales… Certes pour pouvoir définitivement conclure, il faudrait connaître le nombre d’enfants moyen par femme d’une personne qui a effectué un avortement par rapport à une autre qui n’en a pas effectué. Cependant, il est à imaginer qu’une femme qui a avorté doit avoir eu au cours de sa vie moins d’enfant qu’une autre, ne serait-ce qu’à cause des risques de stérilité encourus à la suite de ce genre de pratique.
– Pour le travail de nuit. Là encore, les conclusions de la HAS sont étonnantes. Les personnels féminins travaillant dans des avions auraient des risques supérieurs aux autres, mais pas les autres travailleuses décalées dans leurs horaires… Quid des études contradictoires à celles que présentent la HAS ? Eh bien elles auraient pu être entachées de biais liés à d’autres facteurs environnementaux (p48-49)… même si elles concorderaient toutes. Là encore, cette conclusion semble assez surprenante, pour ne pas dire « politiquement correct ». Dans les colonnes du Figaro en 2012, le professeur Guénel de l’Inserm confirmait pourtant le lien entre travail de nuit et cancer du sein (4). Mais bon, en semant le doute, la HAS a peut-être voulu faire preuve d’une forme de sagesse statistique ? Mouaih.
– Pour l’âge des premières règles : le rapport ne note pas que l’hypersexualisation des petites filles qui a suivi mai 1968 a participé à faire baisser l’âge de la puberté (5) (6). Or la baisse de l’âge de la puberté est corrélée à une augmentation des risques de cancer du sein…
Conclusion pour rester en bonne santé :
Soyez grosses avant la ménopause, maigres après, jetez la pilule contraceptive, faites l’amour à votre mari, et de nombreux enfants, protégez-les de ce monde de pédophiles, allaitez-les, limitez votre consommation de viandes, et d’antibiotiques, profitez du soleil, en somme devenez antiféministes et vous aurez moins de risques de mourir et d’ennui, et de stress et d’un bon cancer du sein.
1 « Dépistage du cancer du sein : identification des femmes à haut risque et modalités de dépistage », introduction mars 2014.
2 « Avortement et cancer du sein : la double peine. », médiapress info de décembre 2013.
3 « Dépistage du cancer du sein : identification des femmes à haut risque et modalités de dépistage », introduction mars 2014.
4 « Y-a-t-il un lien entre travail de nuit et cancer du sein ? », Figaro du 08/10/2012.
5 Inserm 2007, « l’âge de la puberté. »
6 « L’inquiétante évolution de la puberté », fortune.fdsouche.com mars 2014.
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