A 16 ans, des journalistes lui avaient demandé des détails sur sa sexualité (1). Ian Thorpe, le grand champion de natation, leur avait répondu avec raison “qu’il était inapproprié de poser une telle question à un enfant et qu’il était (d’ailleurs) inapproprié de poser cette question à qui que ce soit. “
Oser poser cela à un enfant en pleine construction identitaire qui doutait de son orientation… C’était vraiment moche, à la limite du détournement de mineur. Le petit avait été un peu plus intelligent qu’eux. Cependant la question insidieuse était restée chez lui en forme de mensonge inavoué. Et elle lui a pesé jusqu’à ce qu’il lui devienne finalement impossible de taire la réponse. A 31 ans, il y a quelques jours, il a donc décidé de répliquer à ces journalistes, non pas qu’il avait des pulsions homosexuelles, mais qu’il n’était pas hétérosexuel. Là encore, 15 ans après, il a choisi la mesure, l’homosexualité et l’hétérosexualité n’étant que des concepts inventés par des dégénérés afin de nous faire croire qu’un enfant pourrait ne pas naître d’un homme et d’une femme. Mais les journalistes modernes habitués à mentir, n’en ont fait ni une ni deux, et ont tous repris en coeur qu’il était “homosexuel”.
Ces journalistes “professionnels” avides de connaître la sexualité des gens, de l’exposer en public et d’en faire un combat pour l’indifférenciation, poussent toujours plus loin leurs commentaires à ras les pâquerettes. Il faut que les stars qui servent d’exemple aux autres et en particulier aux enfants (2, Ellen Page Juno coming out) , disent quels types de pratique sexuelle les concerne, surtout si ces pratiques sont déviantes. Et ces journalistes avides de scoops, exposent alors publiquement leurs réponses pour normaliser ces pratiques, parce qu’elles sont à la mode et qu’ils veulent en faire la promotion (aujourd’hui c’est le cas de la sexualité vers l’identique). Avec cette espèce “d’intellectuels”, la pénétration d’une femme sera bientôt jugée homophobe voire illégale (définition de la féministe Andréa Dworkin de la pénétration comme un viol patriarcal…).
Allant toujours plus loin dans les détails, avec des enfants toujours plus jeunes, ils ne s’aperçoivent même pas qu’ils adoptent et vulgarisent les comportements et les questionnements propres aux pédophiles, qu’ils sexualisent de manière précoce de jeunes êtres qui ne leur demandent rien et dont la tâche principale devrait consister justement à intégrer de la pudeur (3) ainsi que la différence homme-femme.
En réponse à cette vulgarité insignifiante mais dangereuse, l’humour est peut-être la seule arme :
Explication de texte :
la cuve de vin et le choix de la position magnifient le goût pour la tradition. Le noir et blanc renforcent cette impression. Le coming-out d’une femme qui cache sa tête dans un trou, à l’image d’une autruche qui ne voudrait pas participer à ce débat (même si elle veut bien participer à cet ébat) montre bien la tension qui se joue entre modernité, prétentieuse, et choix de préserver l’intégrité de son identité sexuelle, positive. Cette pratique de toujours banale mais délicieuse s’oppose au “coming-out” annoncé dans le titre, concept faussement original mais réellement vulgaire. A noter que celle qui fait son coming-out, la femme de Durandal (relation chaste sous le sceau du mariage voulue comme corrosive), dont on ne connaîtra jamais l’identité, se fait chevaucher fougueusement par son mari viril et bodybuildé, éloge post post moderne de l’artiste à la libération sexuelle et au réalisme sociétique. On comprendra ici que le créateur s’est mis en scène pour remettre à sa place le monde dans une position qu’il juge idéale : mariage et complémentarité homme-femme. L’engagement politique en faveur de la différenciation sexuelle est certain, les cris de la dame étant amplifiés par la cuve comme à l’intérieur d’une chambre d’échos. Chaque secousse de Durandal lui apporte donc un plaisir décuplé. A l’opposé, si la dame peut exprimer librement son plaisir de se faire ensemencer à l’intérieur de la cuve, on pourra en déduire qu’elle ne peut assumer ce qu’elle ressent profondément dans un monde qui ne sait pas écouter les femmes et qui désire que les vrais plaisirs de celles-ci restent cachés. Image libératrice de la femme sans tête du 21ème siècle, “la cuve de Durandal” parle encore et toujours à notre époque.
1 LCI TF1du 13/07/2014, “Ian Thorpe : je ne suis pas hétérosexuel”.
2 “Manipulation publicitaire envers les filles”, Aimeles du 17/03/2014. Article complet.
3 “En tenue d’Eve : féminin pudeur et judaïsme”, Grasset 2013.
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