La méchante femelle qui a accédé au monde salarié pense régler tous ses problèmes de femme active par un coup de baguette magique. Quand elle était encore dans son foyer, au lieu de restreindre ses dépenses, elle n’avait qu’une idée en tête : reporter le poids de tous ses échecs sur son mari. Oh, s’il avait eu une place meilleure. Il aurait gagné plus le monsieur. Que n’eut-elle la chance d’en épouser un autre, plus chanceux, qui aurait ramené plus d’argent à la maison ! Elle se sentait damnée cependant qu’elle était un diable. Car au lieu de se retrousser les manches et d’agir selon ses moyens, elle se servait de son mari comme d’un exutoire à ses propres frustrations.
Désormais, cette femelle ayant accédé à un statut social, diantre, ne voit pas pourquoi elle ne continuerait pas à penser de la sorte. Son nouveau mari dans le monde salarié, est parfois un chef d’entreprise, grand malheur pour elle. Car qu’est-ce qu’un chef d’entreprise si ce n’est un petit parvenu méprisable ? Non, il y a beaucoup mieux, beaucoup plus fort, beaucoup plus puissant, beaucoup plus riche et respectable pour ce genre de femelle : l’état. L’état est grand. L’état est fort. L’état est puissant. L’état peut tout sur tous. Voilà de quoi en imposer au moindre mari, et au moindre chef d’entreprise. Voilà une entité à la mesure de l’égo de cette femelle, qui d’habitude intraitable, va se proposer d’obéir au doigt et à l’oeil d’une entité abstraite et inconnue.
Elle pour qui l’état masculin travaillait, va s’approprier l’état, être état, puis devenir maître et serviteur à la fois. Heureusement vient le temps des désillusions. L’état est un ogre qui mange les mâles, mais il digère les femelles. Avec bien des maux d’estomac. Pour ainsi dire, ils se digèrent l’un l’autre, puisque l’état, hors régalien, de nature femelle va vouloir profiter de l’employée femelle. Or il est difficile de profiter d’une femme qui veut elle-même profiter de l’état, l’un et l’autre possédant de grands pouvoirs. Du coup, l’état va déchoir à mesure qu’il va grossir, et il va grossir d’autant plus qu’il aura des prétentions de mère contrôlante sur ses administrés.
Demander à l’état de faire un régime, quand les femelles sont juges et partie, c’est donner les clefs de la cave à vin à une alcoolique. En temps normal, l’état est déjà rempli d’individus qui croient s’y connaître en matière d’efficience tout en utilisant l’argent des autres. Quand, dans le pire des cas, ils ne s’en servent pas pour nourrir une avidité enfantine à la limite de la maladie mentale. Mais lorsque des femelles l’investissent, la démesure n’a plus de limite. Ca donne Anne Hidalgo. Ca donne Johanna Rolland. Ca donne Virginia Raggi. Parce que la femme est l’avenir de l’homme. Toutes démultipliant à l’infini la bêtise de l’état.
Car la femelle arrive au pouvoir avec une certitude d’autant plus forte et bête qu’elle est unique. Et cette certitude se résume en une seule phrase qu’elle exprime sans détours : “il faut plus de moyens”. Quand, après avoir noyé son administration sous les dettes, comme jamais cela ne s’était fait auparavant, elle constate quelque retard dans ses plans, elle reste sur ses positions : “il faut plus de moyens”. Quand le bateau prend l’eau de toutes parts, que les rues de la ville ne sont même plus entretenues, que les rats courent dans les rues, que les poubelles sont mal ramassées, que les transports publics n’ont jamais autant mal fonctionné pour si peu de résultats, quand l’argent dépensé n’aura jamais été aussi important, elle se dira, telle la mauvaise épouse matérialiste : “il faut plus de moyens”.
Celle-ci n’a jamais cessé d’être une mauvaise épouse en fait. Elle était femme avant sa prise de fonction, elle est femme en tant que politique, et elle sera à jamais femme malgré toutes les théories délirantes de notre gauche moderne. Et dans l’esprit d’une femme, il y a toujours caché, tel un petit diable, l’idée que son mari pourrait lui apporter plus d’argent, et que ça résoudrait tous les problèmes de la vie. Le mari doit seulement trimer un peu plus, qu’il se débrouille, dorénavant comme contribuable.
Ce mouvement est général, parce que les hommes anciens ont pensé pouvoir accéder au sexe, par l’argent, par leur travail, déjà soumis. Ils ont pris l’habitude de trimer, tous, pour assurer son cul de grosse fainéante. Ces anciens mâles, jamais hommes, se transforment progressivement en esclaves dévolus à satisfaire tous les petits délires de madame la princesse. Même les derniers sceptiques doutent : « Allons, la catastrophe n’arrive pas. Toute cette consommation a débouché sur plus de richesse ! » Hommes déchristianisés, « la religion c’est un truc de bonnes femmes », ils ont uniquement appris à juger sur la richesse produite. Ils aperçoivent trop tard que les termites ont rongé tout l’édifice. Il ne suffisait pas de travailler. Ni de gagner de l’argent. Au contraire.
Pascal : SDF et anti-communiste. Il a tout compris.
Jamais nous ne touchons le fond, car pour cela, il faudrait une prise de conscience. Et le marasme s’étend à mesure que les hommes renoncent à être des hommes. Car si vous croyez que les Johanna Roland ou les Anne Hidalgo sont notre seul problème de femelle dans une société du fonctionnariat/salariat féminin, vous vous trompez lourdement. Le pire, se situe à petite échelle, chez le petit fonctionnaire femelle modèle qui, par son nombre, façonne le pays, et donne le “la” dans le milieu du travail. Si tout va mal pour lui, pour elle, c’est pas à cause de son incompétence, mais parce “qu’elle manque de moyens”. Enfin pas elle personnellement, car ce serait déjà pointer du doigt ses responsabilités, mais “son administration manque de moyens”. L’hôpital manque de moyens. L’éducation manque de moyens. Bref, tous les milieux qu’elle a corrompus.
Pour elle, si tout va de plus en plus mal, si les milieux qui se féminisent finissent immanquablement par déchoir, ce n’est pas à cause de sa femellité de mauvaise épouse qui devrait apprendre à gérer un foyer avant d’avoir des prétentions sociales, ce n’est pas à cause de son individualisme non plus, ni à cause de sa manière de faire corps égoïstement, mais parce que “nous manquons de moyens”, parce que malgré des milliards de milliards dépensés, “il faut plus de moyens”.
Cette phrase prononcée par de grosses mémères regrettant leur obésité morale tout en s’empiffrant de leur propre incompétence, est la phrase qui me fait le plus horreur à entendre. Peut-être aussi parce qu’elle me remémore les pires défauts de certaines femmes de ma famille.
Une de mes grands-mères, femme au foyer à regret, maugréait contre son mari qui l’avait laissée soit disant sans le sous, tandis qu’elle refusait de porter un pull ou de se bouger en hiver, et dépensait des fortunes en électricité pour chauffer une pièce jamais aérée. Une de mes cousines dans l’éducation nationale, est sortie dégoûtée de son métier, comme elles en sortent presque toutes d’ailleurs, mais sans faire le lien avec ses idées de gauche. La névrose. Elle-aussi, trouvait le bon nègre/le gentil bougnoule sympa, jusqu’à ce qu’il s’intègre à notre société socialiste et devienne aussi con qu’un blanc. Elle aussi n’avait qu’une phrase à la bouche : “il faut plus de moyens”. Faut-il rappeler qu’elle appartenait à l’administration la plus dépensière d’un état déjà dépensier. Mais névrose oblige, elle ne faisait pas le lien.
Je crois que je pourrais passer toutes les femmes de la famille au peigne fin et montrer en quoi l’unique problématique de leur existence fut : “il faut plus de moyens” tandis qu’elles soufraient surtout d’un état de faillite morale avancée. Au vu du fonctionnement de notre société, j’ai bien peur que ce travers soit une sorte d’universel. Car cette phrase, je ne cesse de l’entendre autour de moi, à la télévision, à la radio, à la télé. Et elle m’écorche d’autant plus les oreilles lorsqu’un homme femellisé la prononce. Cet ancien mâle alpha qui devrait se poser la question de la compétence de son milieu, en est venu à préférer défendre, au nom de la sacro-sainte solidarité masculine au travail, ses trop gentilles consoeurs.
Je ne dis pas qu’il ne faut pas de moyens. Certes, il en faut un minimum pour réussir dans la vie (et encore…). Ces cinéastes de la nouvelle vague ont pu profiter du pécule de leur grand-mère. Ces entrepreneurs à la Musk ou à la Trump, de l’entreprise de leur père. Chacun fait ce qu’il peut avec ce qu’il a. Je crois surtout que dans une société comme la nôtre, qui croule sous l’argent, jusqu’à dépenser l’argent des générations futures par la dette, le problème des “moyens” ne se pose pas ainsi. La question centrale n’est même pas celle de l’investissement, mais celle de la responsabilité.
La femme salariée, tout comme le fonctionnaire, penchent vers l’irresponsabilité parce que l’argent qui leur est donné ne leur appartient pas vraiment. La femme pense qu’elle le mérite par son travail et son obéissance. Le fonctionnaire y conçoit en plus une sorte de pouvoir personnel. Or l’argent ne se mérite pas par le travail. Il se crée par la rentabilité. Il est encore moins une manière d’exercer un pouvoir personnel, car dans ce cas, il tend vers le monopole, la corruption et l’autocratie. L’argent encore, naît de hautes qualités morales, d’engagement, de régularité, de curiosité, de prise de risque, de sacrifice, d’absence de jalousie (même s’il peut se dépenser par jalousie) que le fonctionnaire ne peut cultiver.
Si notre société s’appauvrit actuellement, c’est parce qu’elle n’est plus animée, par de hautes valeurs morales. Elle est devenue une société de fonctionnaires, sans croyances. Nous pillons les pays moins forts, ou les générations futures, pour consommer, en pensant nous enrichir, tandis qu’en vérité, nous n’avons plus que l’apparence de la richesse. Nous ne sommes plus au temps des chasseurs, mais un fond de culture nous pousse toujours à exploiter l’autre, au lieu de nous retrousser les manches. Tout comme ces fonctionnaires qui disent “manquer de moyens”, alors qu’ils vivent dans un système généralisé de gaspillage.
Nous ne manquons pas de moyens. Nous manquons de générosité, d’esprit de sacrifice, d’abnégation, d’humilité, de courage face aux épreuves. Nous souffrons de nombreuses lâchetés morales que tout cet argent a favorisé. En somme, nous dépensons de l’argent en croyant devenir humains, notamment grâce à un système de solidarité social, alors que nous manquons d’humanité à un niveau personnel, d’autant plus que nous comptons sur ce système social. Et nous nous appauvrissons chaque jour qui passe, ce système de solidarité social nous éloignant toujours plus de rapports humains sains et productif.
A ce point que le travail moderne, pourtant facile par rapport à celui de nos ancêtres, n’est même plus perçu comme un moyen de réalisation personnel. Combien fuient ce milieu qu’ils devraient pourtant envier et respecter ? Mais n’ont-ils pas raison, au vu de ce qu’il est devenu ? Si vous voulez l’améliorer, je vous en conjure, tant que vous aurez de quoi manger et un toit pour vous abriter, ne prononcez plus jamais cette phrase : “y-a un manque de moyens”. Laissez cette phrase aux riches socialistes qui poussent les crédules à la guerre et vers la pauvreté. Et commencez à dénoncer le vrai tyran, celui de l’incompétence étatique qui cherche à tout contrôler, soit-disant pour que le monde se porte mieux, alors qu’il est incapable de remplir ses fonctions régaliennes.
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