« Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous libérera. » Jean 8, 32
Cette tendance est extrêmement inquiétante et explique bien des choix sociaux ahurissants de notre époque. Les analystes de gauche accusent le pouvoir des grandes entreprises qui lobotomiseraient des masses de citoyens devenus consommateurs. Les analystes de droite pointent du doigt un état adipeux et obèse incapable de se mouvoir qui empêcherait une vraie création de richesse. Seulement au-delà des débats officiels et de spécialistes, regardons ce que les uns et les autres pratiquent au quotidien, quelles sont leurs revendications et à quoi aboutissent-elles pratiquement dans notre société.
La gauche qui a monopolisé les esprits chez nous, défend les mesures sanitaires avec vigueur, et en toute bonne foi. Raison pour laquelle elles se sont d’ailleurs imposées dans toute la population sans heurts notables. Pour nos socialistes, la société irait mieux si l’individu se conformait aux desideratas du groupe. Ainsi, chaque individu socialiste est prêt à renoncer à son libre choix, soit disant pour préserver le collectif.
Pour nous, opposants aux mesures autoritaires, il est très étonnant de voir un groupe vouloir nous imposer des mesures incohérentes, inefficaces et non scientifiques, et ceci au nom de la « liberté, égalité, fraternité ». Le masque ne sert à rien, voire son port est contre-productif, mais une immense majorité l’adoube. Avec lui, son lot d’infections, d’allergies, de rougeurs au visage, d’essouflements, de buée aux lunettes chez des personnes âgées mal équilibrées et de contaminations, comme j’ai pu le constater autour de moi. Rien n’y fait, les gens le portent et y sont mêmes attachés comme à un objet fétiche.
La vaccination est expérimentale, la population entière a été transformée en souris de laboratoire, mais les campagnes d’injection sont perçues comme légitimes (je ne m’intéresse pas ici aux conflits d’intérêts et à la corruption ambiante, mais à l’attitude des personnes qui ont le droit de vote, et qui détournent pudiquement le regard quand il leur est fait mention d’une possible corruption de nos dirigeants). Suite aux injections, vous pouvez constater nombre d’effets indésirables jusque dans votre entourage, mais la population socialiste valide le viol des corps et des consciences.
Les traitements, dont la dangerosité est quasi nulle, sont écartés, et les patients sont renvoyés chez eux avec la consigne de ne rien faire, quand les personnes âgées ne sont pas éliminées dans les maisons de retraite à coup de rivotril.
Ce qui devrait donc être jugé comme d’une forme de délire, est devenu la norme. En fait, pour le socialiste, foin de folie, il n’y a rien de plus logique dans ces décisions politiques. Car pour lui, la guérison ne s’obtiendra pas à coup de thèses validées par la science, mais parce que nous nous serons conformés aux ordres. Dans son esprit, le manque d’ordre explique la maladie et les contaminations. Le groupe, tel un dieu obscur, réussira à le soigner, car le groupe est fort, et que l’individu, lui est faible et isolé. Tout le monde doit donc obéir aux ordres. Et ceux qui ne le font pas, doivent être sacrifiés.
Bien entendu, il vous parlera de chiffres scientifiques. Mais en même temps, il oubliera la foultitude de ses erreurs passées ou les minorera. Il ne prendra en compte aucun de vos arguments. Il passera sur tous les mensonges grossiers qui ont été utilisés par nos dirigeants (étude du lancet bidonnée, affirmation d’une absence totale de risque puis risque exagéré, mensonges scientifiques sur le port du masque, sur l’absence de variants, sur la dangerosité des variants, sur les prévisions qui ne se sont jamais réalisées etc etc… la liste n’en finirait pas et certains en ont déjà fait des livres entiers sur le sujet), et inventera de nouveaux mensonges pour vous occuper l’esprit au présent (de nos jours, il soutient encore l’efficacité des vaccins : ceux qui étaient efficaces à 90% en deux doses nécessitent pourtant une 3ème injection pour être efficaces, quand ils ne sont pas tout bonnement interdits à cause des dangers qu’ils représentent, et j’en passe et j’en passe).
Sa mémoire de poisson rouge valide son idée de population imbécile. Dans une fausse humilité, il se veut sot et accepte donc de se priver de liberté parce que tout seul, il se voit faible. Par contre, derrière le chef, combien est-il fort ! En outre, il ne voit pas pourquoi tous les orgueilleux du monde ne seraient pas privés de liberté comme lui. Dans son esprit, le sacrifice de quelques uns n’est pas malheureux, il est nécessaire et inévitable. La population socialiste n’ignore pas que des personnes âgées ont été éliminées dans les maisons de retraite, elle n’ignore pas que des personnes ont été privées de ressources alimentaires parce qu’elles ne voulaient pas se faire vacciner, pas plus qu’elle ignore que de nombreuses personnes sont mortes suite aux injections de vaccins, ou en subissent les conséquences à vie. Au contraire a-t-elle souhaité la mort et la souffrance, parce que ces brebis galeuses refusaient d’être aux ordres.
Pour le socialiste, le tribal, le païen, la violence est expurgée du groupe par le sacrifice de quelques-uns. Depuis la Révélation christique, ce socialiste ne peut agir à motifs découverts alors se donne-t-il bonne conscience en parlant « d’intérêt général ». Mais le résultat est identique. De la terreur à la vaccination obligatoire, un sacrifice généralisé et qui ne règle aucun de nos problèmes objectifs, nous faisant même sombrer dans la superstition (« notre chef va nous guérir, nous lui devons la vie »).
Pour le socialiste, le virus a bousculé l’ordre du monde. Et il ne faut pas y répondre par le soin, mais par l’ordre. Le désordre n’est pas envisagé comme ayant des causes, mais pour lui-même, comme ayant une autonomie personnelle d’agir. Le désordre est un dieu chtonien auquel la population doit sacrifier par ses pénitences et ses victimes (port du masque, injections expérimentales), afin que l’ordre soit rétabli. Du bon côté de la barrière, il s’imaginera bénéficiaire de cet ordre pour l’ordre, refusant de se concevoir en future victime de ses choix corruptifs.
Malheureusement, cette attitude tribale/régressive ne se retrouve pas qu’à gauche. De manière encore plus évidente, et plus inquiétante, la droite aspire à l’ordre pour l’ordre, et reprend ce mode de pensée. J’en suis même venu à penser qu’il n’y avait qu’une question de moyens entre notre population de gauche et de droite en France, pas une question de fins.
Ainsi l’électeur de droite veut-il « rétablir l’ordre dans les banlieues », « rétablir la peine de mort » (sic), il veut aussi un « chef fort » sans se poser la question des mesures qu’imposera ce chef fort, car pour lui, il rétablira l’autorité, et ça suffira à faire notre bonheur collectif. Quand une femme se fait violer devant son compagnon dans la rue, il ne se pose pas la question de la responsabilité dudit compagnon, mais de la police qui devrait faire son travail. Quand un banlieusard tape sur un petit blanc, même réaction, il ne se demandera pas pourquoi ce blanc est devenu lâche et faible. Il trouvera souhaitable que l’état soit l’unique détenteur de la violence légitime. Il condamnera les rixes telle une maman protectrice de ses enfants, dénonçant évidemment « toute violence », sans se préoccuper de la dégénérescence morale des individus de ce pays. Il soutiendra « la police », dans son action, et le cas échéant, balayant d’un revers de main les dérapages policiers. D’ailleurs sera-t-il étonné lorsque le pouvoir socialiste usera de la police pour taper sur les petits blancs, lui qui pensait que la police était là pour défendre les bons citoyens. Et puis, ne se posant aucune question quant à la médiocrité de sa race ou de la culture à laquelle il appartient, il préférera toujours une fille dévoyée à un voisin intelligent et moral. Ainsi en luttant contre les valeurs de l’Islam et non contre l’Islam tout court, il validera la lutte islamique, devenue grâce à lui plus civilisée.
Comme pour le socialiste de gauche, son erreur intrinsèque est de croire en l’ordre pour l’ordre. Il n’est pas étonnant de le voir glorifier des Napoléon et des Louis XIV lorsque ceux-ci ont laissé leur pays exsangue, parce que durant pas mal d’années, ces chefs ont donné à leur époque ce qu’il attend plus que tout : de l’ordre. Il ne concevra pas que les banlieusards puissent détruire leur environnement pour être maître de leur destin, pour devenir enfin adultes et acteurs de leur monde. Il y verra des germes inacceptables d’anarchie. Il cherchera à les soumettre pour les soumettre, ne comprenant pas que les gauchistes ont exactement agi ainsi en essayant de les corrompre par de l’argent public. Ce même droitard déplorera la disparition de l’autorité du père dans les familles quand il ne supportera pas l’exercice de la force brute dans la rue. Sur quoi est assis l’autorité du père si ce n’est d’abord sur l’exercice d’un force physique supérieure ? En somme, comme un bon gauchiste, il chargera entièrement « l’autre » de toutes les fautes pour éviter d’avoir à prendre conscience de ses désordres. Le gauchiste accusera le fasciste. Le droitard l’Islam ou l’étranger. Tous en bons socialistes dégénérés, ils ne manqueront pas de se faire remplacer parce qu’ils ne sont plus rien, parce qu’ils ne sont plus capables d’introspection.
Dans les manifestations
Comme d’habitude, la présence des gouines dans les cortèges protestataires, ici contre les laisser-passer sanitaires, m’a un peu surpris. Et puis j’ai réfléchi. Derrière la contestation de l’autorité pour l’autorité, n’y-aurait-il pas une demande légitime d’autorité légitime ? Pour elles, je le sens bien, l’obligation vaccinale est vécue de manière crue comme un viol des consciences et des corps, pas seulement comme un refus du père. Et puis, cette autorité patriarcale qu’elles dénoncent plus généralement, n’ont-elles pas raison de s’y opposer lorsque celle-ci autorise tous les abus ? En d’autres termes, le père n’est-il pas tenu d’user de raisons particulièrement légitimes pour imposer l’ordre ?
Ce débat qui est le mien est le même qui se joue à l’intérieur des familles et de toute la société. D’un côté, nous avons des gauchistes qui refusent le père ou plutôt qui permettent à la société de se substituer à lui. Et de l’autre, nous avons des droitards qui ne veulent pas se poser la question de la légitimité de l’autorité, et qui veulent identifier la société à un père indéboulonnable. Comportement mimétique, tous dans un extrémisme qui ne dit pas son nom.
Le plus inquiétant, est de voir une très grande majorité de nos contemporains sombrer dans cette fausse dichotomie. Même à l’intérieur des cortèges contestataires, l’ambiance est au sauvetage de notre civilisation par les moyens qui l’ont fait échouer. Ici, je n’entends parler que de république, là, de respect de l’état de droit ou de recours judiciaires, alors que nos institutions sont objectivement corrompues de part en part.
Chez tous ceux-là, il n’y aurait pas de lois supérieures à celles de la république, au groupe donc. Mais qui décide de ces lois changeantes, valables un jour et fausses le lendemain ? Qui définit cet idéal si ce n’est un groupe qui cherche à mettre les individus sur des croix ? Plus encore, quel est ce groupe qui pourrait imposer ses lois sans broyer quelques personnes au passage alors que ce collectif devrait nous permettre de prospérer individuellement ?
Loin d’avoir identifié les causes de notre échec, nous en sommes qu’aux début d’une prise de conscience qui nous fait peur. Alors nous nous enfonçons. Cette autorité paternelle légitime n’est plus endossée, et elle est de plus en plus détestée ou transcendée à un niveau étatique par le moyen d’une religion désincarnée. En réaction, des droitards veulent la rétablir de force et dans n’importe quelle condition en se cherchant un sauveur. En marge, une petite partie de la population a compris qu’une autorité illégitime n’avait pas de sens. Et une partie encore plus restreinte de la population cherche une autorité qui serait légitime. Les cortèges de gilets jaunes refusaient de se donner des chefs. Les opposants au laisser-passer sanitaire ne sont pas loin de cette attitude. L’image du bon père s’en est allée. Les populations se défient de toute autorité. Notre société fait du surplace en votant au petit bonheur la chance. Le poulet a perdu sa tête mais il court toujours.
Cette image positive de père bienveillant, seule apte à faire progresser la société, elle se trouve chez le Père. Lorsque les mâles ont abandonné la religion catholique, abandon dont il me faudra faire un jour l’histoire, leur destin était de revenir à l’état tribal et de se comporter tels des enfants fascinés par leur sainte mère, gaïa, la société, le chef, et donc de redevenir prisonniers du groupe. La libération christique est en marche mais elle prendra d’autant plus de temps que notre société l’a rejetée. En attendant, écartons nous du ridicule d’adouber le groupe pour le groupe ou bien le chef de tribu parce qu’il est chef, et tournons-nous vers la Vérité qui permet seule, la liberté.
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