Dans les constantes inversions de la réalité que nous devons subir et qui nous sont vendues, l’une qui me saute aux yeux, c’est la prétendu force de la femme moderne/indépendante, qui aurait surpassé, de plusieurs têtes, le pouvoir de la femme traditionnelle. Il faut que ce genre de mensonge perdure pour avaliser la croyance selon laquelle le féminisme servirait l’intérêt des femmes.
Premièrement et sans partir des situations objectives des unes et des autres, regardons ce que cette femme moderne est devenue. Elle couche avec qui elle peut, selon ses propres critères, tentant de se rassurer quant à ses capacités à susciter l’amour et à trouver un bon parti. Quand elle est rassurée, cette volonté de séduire est devenue une drogue qui la pousse à multiplier les aventures, jusqu’au jour où elle trouvera son merle blanc. En attendant, elle dévore des fictions qui la maintiennent dans l’illusion de sa toute puissance, qui la font patienter, et ont pour but, là-aussi, de relever son ego, tout en maintenant son espoir dans la société en un avenir radieux. Comme toute femme, elle finira par croiser le chemin d’un homme qui l’aimera. L’horloge biologique se rapprochant de l’heure fatidique de la stérilité, elle se convaincra que celui qu’elle fréquente à ce moment là, c’est la bon. Mais plus vieille que ses ancêtres à l’âge de l’engagement, elle aura beaucoup moins d’enfants, et elle aura pris des habitudes de vie incompatibles avec la vie de couple. De là, elle tentera de gérer de front, son mari, ses enfants, son travail, cette charge mentale dénoncée par les féministes et qui n’est que la conséquence de leur politique.
Pour l’aider, il lui faudra l’appui de ses parents ou des parents de son mari. Sans cela, elle n’aura plus de temps à elle, et comme elle a été nourrie d’égocentrisme, qu’elle aura perdu sa jeunesse et son énergie devant des séries télévisées, cette situation lui sera particulièrement difficile à vivre. Même avec l’appui de ses parents, après un déménagement lourd de conséquences sociales et financières pour se rapprocher d’eux, elle n’aura plus de temps à elle. Redevenir une femme au foyer sera exclu en ce qui la concerne, tant elle aura construit sa vie sur une vision matérialiste de l’existence, se choisissant un mari selon ses appétits, et d’ailleurs, ayant perdu toute cette culture féminine sans laquelle la vie au foyer peut se transformer en un véritable enfer. Jalouse des hommes, les singeant, mais pourtant femme, elle recherchera toujours à rester au centre de la vie familiale, à construire son petit nid douillet. Finalement, elle ne se sera accomplie ni dans sa famille, ni dans son travail, ni dans une association, et elle transmettra tout juste la vie, si aucun accident de la vie n’est survenu entre temps. Voilà dans le meilleur des cas. Car il y a ces femmes modernes qui délaissent leurs enfants, ou qui connaissent le deuil/la maladie, et qui échoueront alors sans ambages.
L’écueil féministe est essentiellement d’origine matérialiste. Aucune société ne survit très longtemps à ce genre de conception assise sur l’argent. Pour le comprendre, voyons cette femme moderne au départ et comparons la à la femme traditionnelle.
Le promesse centrale du féminisme est celle-ci : grâce à votre insertion sociale, vous aurez de l’argent, du pouvoir, et vous contrôlerez mieux votre environnement, notamment votre famille. Vous obtiendrez la sécurité que vous convoitez tant, comme femme. C’est bête de le dire comme ça, pourtant le féminisme (comme le marxisme) est assis sur l’idée infantile que l’argent réglerait toutes les questions existentielles.
Si l’argent supprime les contraintes, il ne fait pas le bonheur comme l’énonce l’adage populaire. Pire, si l’argent est placé en premier comme nous préviennent les Evangiles, vous mourrez. Voilà exactement ce qui arrive à notre civilisation et à toutes ces familles qui se reproduisent bien mal en occident. L’idéologie féministe est la tête de pont intime de cette fausse croyance en mammon, le marxisme étant son envers social.
Pratiquement, seules quelques personnes très fortunées peuvent s’asseoir sur leurs revenus pour profiter d’un tel système. Et encore, leurs enfants sont instruits par l’école, éduqués par des nounous, nourris par des bonniches. En somme, ne font-ils rien pour eux, et ne sont-ils rien pour eux, que des pourvoyeurs de fonds. Il n’y a pas d’amour, il n’y a que des preuves d’amour. Le riche doit constamment veiller à ne pas devenir un fainéant s’il veut perpétuer sa race dans de bonnes conditions. Ce travail moral est si difficile que, malgré de très grandes fortunes, la plupart des familles de riches disparaît inexorablement. Les familles de parvenus les remplacent.
Or depuis quelques décennies, grâce à la richesse permise par l’économie entrepreneuriale, la promesse d’aisance financière s’est étendue à toute la société. L’éradication de la pauvreté, et donc l’avènement de l’idéologie du tout-richesse, s’est confondue avec une généralisation des comportements stérilisants associés traditionnellement aux riches. Pour le dire autrement, la classe moyenne et même prolétaire, s’est mise à se comporter en riche, jusqu’à la stérilité.
Il faut bien comprendre qu’un pauvre dans nos sociétés, vit mieux que n’importe quel milliardaire des sociétés anciennes. Il a un orchestre à disposition. Il vit dans un environnement toujours mieux chauffé qu’un château. Il parcourt des distances monumentales en 1000 fois moins de temps qu’un riche du passé. Il est évidemment beaucoup mieux nourri, en quantité tout au moins, et en qualité si l’on intègre les conditions d’hygiène. Il est soigné, vit plus longtemps etc.. Et tout cela sans avoir à faire beaucoup d’efforts. Et pourtant il se suicide démographiquement, comme si la richesse lui avait été, comme aux autres, insupportable.
Cette richesse l’est bien, insupportable, lorsqu’elle devient une religion. Car en devenant plus riche, sans une vraie foi attachée à nos vies, nous devenons misérables. Ainsi la femme, loin de s’être donnée plus de temps pour sa famille, pour ses passions, s’est mise à courir après la queue du mickey de l’intégration sociale. Et elle a tout perdu, sa famille, ses enfants, sa culture. En ce moment, elle est en train de perdre ses dernières prérogatives sociales de mère, puisque le vice a été poussé à un tel point, qu’il est mal vu d’avoir des enfants chez les riches et donc dans une société de riches.
Bien entendu, personne ne le dira ainsi, mais combien de témoignages de mères ai-je recueillis et qui allaient tous dans le même sens : de la mère de famille nombreuse méprisée par des remarques déplacées à l’employée enceinte mal vue de sa hiérarchie (à juste titre), l’enfant est l’objet d’une ambivalence dramatique dans notre société : du fantasme pédékiraste à son rejet, voire à sa torture, il n’y a qu’un pas, l’envers d’une même pièce. L’enfant rare, devenu objet de consommation dans une société où l’indigence pousse à consommer, n’est plus à sa place d’enfant. Il est mangé, détruit, sacrifié, reclus, masqué, cette maltraitance étant comprise instinctivement par beaucoup de mères qui voudraient l’empêcher tandis que leurs choix de vie parlent en leur défaveur.
Celles-là sont prises entre deux feux : la société avec laquelle elles se confondent, et leurs enfants avec qui elles se confondent. L’homme chargé de mettre chacun à sa place s’est effacé lui-aussi. La richesse aura été l’occasion de jeter à bas toute forme de transmission, tandis que la vie est essentiellement transmission. L’image du père a donc été honnie à proportion que la religion du dieu mammon progressait, en vérité au fur et à mesure que le diable reprenait du pouvoir dans nos sociétés.
Sur le papier, la femme au foyer ne part pas avec un avantage sur la femme moderne. Elle dépend de tout et de tous : des siens, de son mari, de la société. Elle semble fréquenter essentiellement un milieu restreint, celui de sa famille. Elle ne rapporte pas d’argent, quand bien même elle en ferait économiser beaucoup. Elle n’a pas de pouvoir de décision sur les institutions. En somme, elle est fragile.
Or à y regarder de plus près, voilà comment une femme se réalise. Dépendante, elle entretient des liens affectifs (donc de pouvoir) avec tous. Plus que respectée, elle est aimée. Proche de vraies personnes dans des relations de l’ordre de l’intime, elle est en contact avec le monde entier, au lieu d’avoir à régler des problèmes matériels pour des problèmes matériels. Il est vrai que la femme au foyer vit au milieu des questions matérielles, mais qui ont un sens éminemment humain, pour faciliter la vie de ses proches. Elle est reconnue pour elle-même parce qu’elle vit pour les autres. Enfin, dans un pays sain, toutes les institutions l’écoutent, car toutes les institutions savent que sans mères, il n’y aurait plus d’humains dans le pays. La femme traditionnelle fragile est forte.
Je ne veux pas dresser là un tableau idyllique. La femme au foyer est soumise aux mêmes tentations du diable que la femme moderne, en matière d’avidité, de vie par procuration à travers ses enfants/son mari, de manipulation de son entourage, de jalousie. Peut-être un peu plus puisque sa vie familiale et la vie professionnelle de son mari, sont tout pour elle. Mais sa position est plus sûre.
Il est vrai qu’apparemment, elle pourrait souffrir de sa dépendance à son mari et à la société. Or cette situation signifie aussi qu’elle a le désir de vivre dans une société pacifique et prospère, et qu’elle a le devoir de se choisir un mari viable, et donc de faire le deuil de la perfection.
Mais qui ne doit pas en passer par là en vérité ? Le divorce facilité pour la femme moderne, ne signifie pas qu’elle va mieux le vivre émotionnellement parlant, ni même financièrement, puisqu’elle connaîtra une baisse effective de son niveau de vie, aura encore moins de temps pour ses enfants, et devra composer avec son ex-mari (tant que la société n’aura pas entièrement mis les pères répudiés en servage), et surtout si elle veut que ses enfants grandissent de manière équilibrée.
Sur ce point, je note qu’il est bon que la justice tape sur les hommes injustement en cas de divorce, même sur ceux qui ont été répudiés, pour leur rappeler l’importance de l’indissolubilité du mariage, et les obliger à l’imposer socialement, quoi que puissent en penser les femmes. Bien des sociétés ont tenté de mettre en place des systèmes alternatifs. Aucun n’a mieux fonctionné que celui-là. De nos jours, nous voudrions que les individus, indifférenciés socialement, sexuellement, puissent se quitter sans conséquences. Or nous sommes fermement ancrés dans une identité, sociale, familiale, affective, ce que le divorce vient briser, et viendra toujours briser. Les divorces se passent mal. Et ceci, aucune loi n’y pourra rien changer.
De même, ce que la femme moderne a gagné en argent, en contraintes légales sur les hommes, elle l’a perdu en aura affective et en protection communautaire. Avant elle était fragile. Elle est devenue faible. A ce point qu’il devient difficile de fréquenter des mères épanouies, et je dirais plus largement des individus joyeux et épanouis en France, ceci expliquant peut-être cela. Une famille ne se construit pas hors sol, ainsi que toute cette mauvaise nourriture vendue actuellement et qui nous fera regretter bientôt, les diarrhées des temps de misère, si encore nous y avons accès. Ou comment nous avons réussi à gagner en richesse et à perdre en sécurité. Là où la fragilité de la femme traditionnelle nous rendait plus forts, la faiblesse de la femme moderne/indépendante est en train de nous emporter.
(on entend plus personne siffler et chanter dans la rue)
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