Les enfants meurent dans l’eau et ils sont repêchés à coup de photos et jetés sur nos écrans en guise de réflexion
. Alors les personnes propres sur elles crient que c’est pas bien et de là en découle une vague d’émotion très en faveur de l’immigrationisme. Il paraît que twitter est d’accord. Pourtant il n’y a pas d’autres responsables à cet assassinat que ces perruches qui étaient pro-guerre en Syrie/Libye il y a quelques mois de cela.
Ceci expliquant cela, je ne crois pas qu’elles aient vraiment oublié. De plus en plus coupables, parce qu’elles font l’opinion publique en démocratie, elles vont d’erreurs en erreurs, comme un joueur au casino qui insiste pour se refaire. Elles veulent sauver les cadavres qu’elles ont jetés sur nos côtes et pour ce faire, les voilà qui avancent souriantes, pleines de bonnes intentions, vraiment souriantes, belles à en crever. Elles nous rassurent quand elles sont bêtes.
Ce ne sont plus ces femmes dominatrices de nos quotidiens. Ce sont ces folles irresponsables qui ont besoin de notre argent pour faire n’importe quoi dans la société. Les hommes deviennent plus compréhensifs quand ils se sentent en position de supériorité. Peut-être qu’on pourra rattraper leurs conneries cette fois et qu’on servira à quelque chose… Les autres, les femmes éduquées, savent où est le vrai pouvoir, entre les mains des cruches qui votent, ou qui sont professeurs, qui pensent avec leur coeur et qui empêchent la masse des adolescents pré-pubères sous leur contrôle d’accéder à une forme minimale de réflexion.
Tous, hommes lâches, femmes émotives, adolescents excités, se retrouvent en majorité pour se contrôler les uns les autres, et ne pas réfléchir, surtout pas. Il faut avoir raison devant l’évidence d’un cadavre sur une plage. Leur politique tue les gens en justifiant de guerres inutiles au nom des droits de l’homme et de plus en plus au nom du droit des femmes. Leur politique noie les enfants en leur faisant croire à des chimères. Les pauvres vont passer de la Libye à nos banlieues pour le pire, alors que les banlieues ne meurent déjà pas assez vite pour que notre administration française puisse cacher son forfait. Mais c’est encore la faute au dictateur (1). Le méchant c’est pas nous, qui sommes la démocratie des gentils. Les humains sont tellement prêts à se raconter n’importe quoi pour ne pas admettre leurs erreurs. Et dans ce cas, c’est toujours la faute au monstre, malgré une réalité qui crève les yeux.
Nous nous mentons de plus en plus. Ne serait-ce que le politique quand il truque les chiffres, de la délinquance, des violences conjugales, du chômage, pour satisfaire un électorat attaché plus que tout à son mensonge. Car la vérité est pressentie. Mais elle est enfouie sous des tonnes de procrastination. Ce mot n’est pas revenu à la mode par hasard. Il est un des modes de fonctionnement essentiel de nos sociétés « modernes ».
Encore plus riches que jamais, nous pouvons remettre à demain la prise en compte du réel. Les photos de cadavres, loin de nous confronter à la réalité, nous enfoncent encore plus dans notre délire. Et ce dernier se base sur le déni objectif de notre condition de mortels. Les internautes sont suspendus aux lèvres du patron de Google quand il parle d’immortalité grâce à la technologie. La génération encore valide ne veut pas voir ses aïeux mourir impotents dans des maisons de retraite vides d’amour. Eux, ils ne le connaîtront pas parce qu’ils ont été rassurés sur ce point : le problème essentiel de l’humanité, c’est de vivre plus longtemps, et un jour, la technologie nous soulagera de ce poids. Ils ne songent pas à améliorer leurs conditions de vie réelles aujourd’hui en développant l’amour et l’attention dans les maisons de retraite. Si l’argent peut pensionner les vieux, dans un futur proche, il pourra aussi payer l’immortalité. Ils ne voient pas que leur but est vain, qu’il n’a aucun sens. Bien plus lucides, les résidents de la maison de retraite en état semi-végétatif à qui j’en ai parlé ont bien rigolé. L’absence de finitude, en particulier dans la solitude, ils savent ce que ça veut dire eux. C’est l’enfer. Le jour où les gens n’auront plus d’horizon temporel parce qu’ils auront acquis l’éternité, ils perdront toute espérance et se suicideront en masse. Car nous nous serons exténués à acquérir un bien dont le prix était nul. Ou bien sommes-nous déjà devenus des robots stagnants comme certains le soutiennent, et éternels, nous n’aurons alors progressé qu’au prix d’une dilution de nos existences.
L’image de la mort permet au téléspectateur moderne de se dire que le principal, c’est de vivre, dans n’importe quelle condition, que le confort est primordial dans une existence digne de ce nom. Elle lui permet de sombrer dans une contestation ridicule emprunte d’un activisme contre-productif. Car pour toute révolte, il transmet l’image de la révolte. Il demande aux autres de s’offusquer (2). Pour rien si ce n’est pour les divertir de faits réels. Le monde meurt alors de son ironie. En voulant rejoindre des pauvres, des riches en humanité coulent en mer méditerranée, et ils sont pleurés par ceux qui les ont assassinés. Car même quand ils arrivent jusqu’à nous, en pleine crise économique, nous avons l’ambition d’intégrer des personnes dont nous avons fourvoyé les prédécesseurs en pleine période de croissance. Croissance qui elle-même n’en a eu que le nom puisqu’elle s’est construite sur un individualisme destructeur des familles. Pour le coup, les capitalistes se sont tenus la main avec les communistes pour user de l’immigration comme d’un palliatif à notre dégénérescence.
Mais les hommes ne se remplacent pas ainsi. Depuis plusieurs générations l’immigration italienne garde mémoire de sa provenance. Elle n’est pas encore pleinement intégrée tandis qu’elle le désirait plus que tout. Que va-t-il se passer désormais qu’une masse de personnes désirant perpétuer sa culture et venant d’ailleurs, va rencontrer une masse d’humains déstructurés occidentaux ? La réponse, nous l’avons déjà, car cette expérience a déjà eu lieu dans nos banlieues. Les blancs ont fui, ou ils se sont intégrés à cette société qui venait d’ailleurs, ou bien ils ont perdu toute assise culturelle et se sont comportés de la manière la plus misérable qui soit. Nous ne pourrons pas fuir, sauf les plus diplômés qui forment déjà une cohorte de prostitués stériles et acculturés prête à se vendre à n’importe qui. Les autres ne pourront pas ce payer ce luxe. Pour aller où d’ailleurs ? Quant au communautarisme, il convient tellement peu à notre mentalité héritée du catholicisme que je n’y crois pas une seule seconde. Nous devrons donc nous intégrer aux autres et perdre tout espoir de perpétuer notre culture, notre modèle économique et social, nos croyances religieuses.
Alors pourquoi ?
Si aujourd’hui, nous restons cois face à l’invasion migratoire, il n’y a rien de surprenant à cela. Nous avons cultivé l’impuissance depuis des années. Nous avons refusé de dire « non » à nos enfants parce que leurs mères nous l’interdisaient. Nous avons refusé de dire « non » à nos femmes parce que nous misions sur leur toute puissance. Nous avons refusé de dire « non » aux hommes lâches et immatures parce qu’ils ne nous dérangeaient pas dans notre intimité. Alors tous ensemble, ces enfants, ces femmes, ces adolescents attardés ont pris le pouvoir, et se sont mis à penser qu’ils pouvaient dire oui, à tout, à tous, au n’importe quoi en particulier. Il suffit d’aimer. Il suffit que l’État paye. Il suffit de dire « je veux » pour que mes souhaits se réalisent. Or cette pensée magique n’est assise que sur l’exploitation d’hommes réellement productifs qui ont de plus en plus de peine à répondre aux délires de tous. Et encore, cette crise n’est qu’un avant goût de celle qui nous attend quand le prix des biens de première nécessité augmentera dans le panier de la ménagère à cause des prix de l’énergie. Mais chaque chose en son temps. Aujourd’hui, notre France se risque à la pauvreté, non encore à la famine. Et ce marasme complet peut encore être évité si l’Allemagne se réveille de sa merkélisation. Quant à nous, je ne vois pas comment notre peuple acceptera un « non » sauf rebond de violence soudain et structuré. Seules ce genre d’action a été capable de faire reculer nos gouvernants dernièrement. Encore faudra-t-il le vouloir pour autre chose que des intérêts à court terme, nous qui avons appris à vivre de manière individualiste.
1 « Tahar Ben Jelloun : cet enfant c’est l’humanité échouée », Le Point du 03/09/2015.
2 « L’humanité échouée : la photo qui indigne le monde », NouvelObs du 03/09/2015.
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