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La misère sexuelle masculine

Un homme dans un lit avec une femme. Et puis la panne. Il n’arrive pas à bander ou bande mou. En général, la femme lui dit « C’est pas grave ». Elle tente de le consoler sans être trop intrusive.

Si vous n’êtes pas tombé sur une perverse, voilà comment s’est exactement déroulée cette scène pour vous. Et pour cause. Le plupart des hommes connaissent des pannes. Et la plupart des femmes ont compris qu’il ne fallait pas en rajouter. D’instinct, elles savent qu’elles risquent de tuer tout désir sexuel chez leur partenaire. Et voilà ce qu’elles abhorrent plus que tout. Alors, elles nous consolent, parfois en rigolant intérieurement de leur pouvoir. Parfois inquiètes de ne plus être désirées (« s’il m’aime, il doit bander », réaction assez commune chez la gente féminine, mais pas du tout naturelle pour un homme). Car qu’est-ce qu’un homme qui ne bande pas ? Un impuissant, incapable même de se reproduire, de féconder une femme. Beaucoup dépend de son érection, une érection si fragile…

Depuis que son rôle a été compris pour la reproduction de l’espèce, l’inconscient collectif des peuples a tendu à valoriser la force de l’homme, l’érection du phallus, pour mieux cacher sa fragilité. En réponse, la culture a remis du vrai dans cette relation à la reproduction. Par exemple avec la sagesse populaire gauloise qui l’aborde à travers cette formule grivoise : « Il est plus facile de bader de la goule que de tendre le bras ».

Oui, la passivité de la femme durant l’acte sexuel (et ailleurs) lui donne une supériorité certaine, une facilité à contrôler la relation. De son côté, l’homme doit faire acte de puissance et de volonté. Voilà qui est plus rare, et plus difficile. Encore faut-il qu’il soit motivé. Et comment le serait-il si au moment de l’acte, il prenait conscience de sa faiblesse ? Alors, la plupart des femmes se taisent, ou minorent les pannes des hommes, même si cela les inquiète (un homme fort est un homme qui bande pour elles, et plus encore, capable de bander tout court). Elles ne veulent ni les castrer, ni affaiblir leur désir, ni transformer ce dernier en pulsion de viol. Elles ont besoin qu’ils bandent pour elles, qu’ils se croient fort, et restent à leur service. Elles ont besoin d’entretenir l’idée de leur force pour qu’ils puissent se battre pour elles. Pour ce faire, leur homme doit avoir confiance en lui.

Or la confiance des hommes en eux est fragile, en particulier dans une société féminisée… Un seul mot de la femme en cet instant et la plupart des hommes ne s’en remettront pas. Il leur faudra trouver une autre infirmière qui veuille bien guérir leur nouvel handicap en prenant beaucoup de temps pour eux. Ils n’en seront que plus soumis.

Malgré leur sexualité fragile, souvent dépendante du regard féminin, la plupart des hommes sont prêts à tout et n’importe quoi pour obtenir un peu de ce sexe avec une femme. En tout cas, ils ont cette tentation en eux. Dans l’actualité récente, un pauvre type, comme nous le sommes tous, vient d’illustrer parfaitement, et à lui seul, le côté pitoyable du désir masculin. Celui-ci a voulu s’offrir un peu de sexe, en proposant des séances de body painting à de jeunes femmes, ou bien, en leur demandant de leur prêter leur douche, puisqu’il serait dans le besoin.

(Notez que l’homme fait le paon, que cette stratégie ridicule n’est pas inhérente à notre espèce humaine, mais qu’elle concerne tout mâle dans son animalité lorsqu’il ne se conçoit pas comme un individu autonome)

Il s’est même offert de leur donner son sperme voilà quelques années de cela, manière pour le moins maladroite de nouer une relation. Le désir est là, mais il n’est pas éduqué, il n’a pas été passé par le tamis de l’engagement. Alors ce type s’imagine que son offre de sperme gratuit va directement rejoindre une forte demande féminine, de femmes qui veulent faire des enfants toutes seules, et qui auraient elles-aussi sombré, mais pour d’autres raisons. A cette fin, il publie une annonce qui va être vue en quantité, en espérant que sur la masse, une se fasse attraper : sur un malentendu, ça peut marcher.

Si jamais une femme a jamais répondu à une de ses offres, elle ne l’a pas fait pour bénéficier de ses services, mais plutôt parce que son côté pitoyable la rassurait. Mais je suppose que ce genre de profil masculin n’en a que cure. Il retiendra que son stratagème a été très efficace, il se félicitera de son intelligence, et il passera à jamais à côté de cette relation. Il sera ce chiot pitoyable qu’une femme garde auprès d’elle pour obtenir un peu d’affection, si cet imbécile ne change pas de monture, poussé par son vice. 

Si vous lisez en profondeur l’actualité, vous trouverez plein d’autres cas de cette espère. Dominé par sa misère sexuelle, un homme accumule les maladresses jusqu’à parfois, terminer en prison.  

Pour lutter contre cette tendance chez lui et gagner en force, un homme doit prendre conscience de la misère sexuelle masculine intrinsèque et cultiver ses vrais désirs. Sans cela, il sera le jouet de n’importe quelle femme. Voilà également pourquoi les féministes ont été vent debout contre ce concept de misère masculine, dès le début. Alors qu’elles ont été les premières à inviter les hommes à « explorer leur féminité », elles n’ont pas supporté le raisonnement mimétique des masculinistes sur le sujet. Pour éviter que les hommes n’explorent ce concept de misère masculine, trop proche de leur propre démagogie victimaire, elle l’ont tout de suite assimilé à une forme de culture du viol. Les hommes se seraient plaints du manque de relation sexuelle, de l’inassouvissement de leurs besoins, pour mieux légitimer les agressions sexuelles envers les femmes. Voilà en tout cas, comment elles ont compris « misère masculine ».

(Le concept de misère sexuelle masculine selon mon IA)

 

Ce besoin de sexe particulier aux hommes et à leurs hormones mâles, n’existerait pas. Difficile d’être plus dans l’ignorance ou la mauvaise foi. Les hommes ont des besoins particuliers. Les nier, c’est nier l’impératif humain de se reproduire, de vivre en couple et en société, et c’est calquer une sexualité féminine sur une sexualité masculine, alors que la femme trouvera toujours une partenaire sexuel, à l’inverse de la plupart des hommes. Enième manière des féministes de pousser les hommes au viol, ici, en humiliant leur particularité. 

Il est vrai que ce besoin ne peut justifier le viol. Par contre, il pourrait justifier bien des lois sociales pour protéger les hommes, par exemple celle d’un impératif conjugal en matière de sexualité. En abolissant le devoir conjugal dans la loi, et en introduisant le concept de viol conjugal, les féministes ont étendu le pouvoir des femmes de manière totalitaire dans l’intimité en jouant sur ce besoin de sexe que les hommes contiennent plus mal, au point qu’actuellement, la moindre relation sexuelle consentie peut être décrite comme non consentie et amener un mari en prison.

En effet, si le contrôle du désir masculin n’est plus assez efficace, ou si elle s’est lassée de son partenaire, une femme peut le briser à tout moment, et satisfaire, soit sa pulsion, soit sa rancoeur, soit ses légitimes attentes, en jouant directement sur le pouvoir qu’elle exerce sur un homme, ou sur le pouvoir que la société lui confère en la victimisant. Or comme tous les individus équilibrés le pressentent, le pouvoir absolu mène à la corruption absolue. Ajouter du contrôle social, au contrôle que les femmes exerçaient dans l’intime, c’était faire pencher la balance d’un unique côté. Les accusations mensongères, jamais démontrées, jamais sanctionnées, ont fait florès en occident dans ce cadre. Une femme qui ne veut pas de sexe avec son mari, doit le quitter. Mais elle ne peut pas lui reprocher d’avoir du désir pour elle. Ils se sont justement mariés ensemble sur la base de ce désir. Le dénoncer est criminel.

La moindre conscience masculine sur le sujet et c’est une atteinte grave qui serait portée à la toute puissance féminine. Voilà pourquoi les féministes caricaturent à souhait la position masculiniste. Et ces masculinistes, jamais en reste d’un manque de réflexion, leur donnent bien du grain à moudre. En effet, loin de dénoncer la véritable misère masculine qui est celle de la position de faiblesse naturelle de l’homme à l’égard de la femme, au contraire, ils véhiculent l’image d’hommes en chien, toujours prêts à bander, toujours prêts à désirer la femme, image en décalée par rapport à la réalité des couples, ou désir savamment entretenu par les femmes. Ils participent ainsi à la vénération des femmes et à une augmentation du désir à leur égard qui favorisent leur pouvoir. Ils livrent ainsi leurs frères pieds et poings liés à ces dames et feraient mieux d’apprendre aux hommes à contrôler ce désir, à le maîtriser, plutôt qu’à vouloir l’assouvir à tout prix. 

Tous les autres mouvements d’hommes échouent actuellement à envisager la misère sexuelle masculine. D’un côté nous avons des mouvements d’hommes prêts à se passer des femmes, appelés mgtow. D’un autre côté, nous avons des mouvements d’hommes qui veulent aborder la part sombre féminine ou des rapports hommes femmes, de type pilule rouge. Nous avons également les pick up artists qui veulent apprendre aux hommes à rencontrer des femmes. Or ces hommes qui cherchent à réorienter le désir masculin n’affrontent jamais la question centrale du pouvoir irrépressible des femmes dans la relation, et la subordination des hommes (sauf en rejetant carrément la relation comme pour les mgtow). De ce fait, plus ou moins à leur insu, leurs leaders profitent, comme des femmes, de cette misère sexuelle masculine, en faisant courir leur auditoire derrière des chimères.

L’un des meilleurs exemple de personnalité qui joue sur la misère sexuelle des hommes, tout en la combattant, personne n’est à l’abri d’une contradiction fondamentale, s’appelle Léo des philogynes. Au milieu de raisonnements très intéressants qui tendent à renvoyer aux hommes, l’image de leur propre comportement, et donc leur permettre de s’améliorer en termes de désir et de sincérité, il joue sur leurs manques pour leur vendre ses formations. Même sa manière d’aider les hommes, ressemble parfois à des techniques de manipulation des femmes, car il ne part pas de cette base qu’une femme saine a besoin d’une relation surtout sincère avec un homme qu’elle sait faible. Au jeu du plus malin, les femmes sont toujours gagnantes, sauf avec les pervers. Et j’espère bien que son but n’est pas de former des pervers… Il serait plutôt important que les hommes s’assument, et donc assument leurs faiblesses, pas qu’ils entretiennent un jeu de dupes basé sur la séduction, et qui se révèle perdant, même pour les femmes.

Finalement, la seule question à laquelle devrait répondre un homme lorsqu’il rencontre une femme est : « est-ce que je veux passer le restant de ma vie avec elle ? » Tout autre questionnement n’est que mensonge ou si vous le voulez, sexualité pour la sexualité, masturbation. Le reste n’est « qu’images » et jeu de miroir, besoin d’attention pour les femmes, et besoin de conquête pour les hommes. Nous le voyons dans cette vidéo prise au hasard où ce vidéaste dénonce le cas d’hommes ayant reculé devant la relation sexuelle qui leur était offerte, comme s’ils n’en avaient pas le droit, comme si ces hommes n’avaient pas eu raison de reculer face à une relation animale qui les eusse livrés pieds et poings liés à une femme en recherche de contrôle et non de civilisation.

Le désordre actuel dans les rencontres ne justifie pas que des techniques soient données aux uns et aux autres, sans se pencher plus avant sur leur finalité. Ou quand le philosophe est le plus mal pourvu en matière philosophique. Et pour cause, cette compréhension n’est accessible qu’à des des catholiques qui auraient perçu la fragilité intrinsèque des hommes, mais aussi des femmes, qui l’accepteraient et l’assumeraient. Voilà la vrai force.

La vraie force n’est pas dans la culture d’une image acceptable pour séduire une femme dont nous ne percevrions aussi que l’image, miroir aux alouettes entre hommes et femmes. La vraie force assume l’idée que la femme est souvent en position de force dans la relation, qu’il faut accepter au préalable le rejet en tant qu’homme, et plus souvent encore lorsque nous sommes attirants, de rejeter une femme que nous ne désirons pas, pas tant parce que notre image ne serait pas la bonne, mais parce que nous n’avons pas été assez sincère avec ce que nous étions, ou que définitivement, et pour de nombreuses raisons, la relation n’était pas viable. A l’inverse si nous nous comportons devant une femme, comme un gamin avide d’avoir sa part de gâteau, nous faisons plus partie du problème civilisationnel moderne que de sa résolution. Car dans ce cas, nous participons à une société du tout sexuel qui empêche les relations viables sur le long terme.

L’homme est fragile et misérable dans la relation, en particulier sexuelle. La moindre remarque d’une femme peut atteindre les tréfonds de sa psyché et le réduire à néant, même physiquement. Lorsqu’un homme n’a pas senti toute sa fragilité, il est un comme un oiseau en face d’un chat, il ne peut jamais discuter en vérité avec une femme. Il en sera alors, son éternel jouet, votant par exemple des lois qui renforceront son pouvoir déjà grand. Grand bien lui fasse si ces femmes se satisfont de sa puérilité. Peut-être aura-t-il la chance de présenter un intérêt sur le long terme pour l’une de celles-là… Elles lui diront alors qu’il est merveilleux lorsqu’elles voudront user de ses services. Mais ce même homme sera qualifié de « nul » lorsqu’elles voudront s’en débarrasser. Dans la société, les féministes lui diront qu’il n’est pas assez féminin pour mieux l’asservir. Mais il ne sera pas assez masculin quand elles auront besoin de protection (féminisme de droite). Ou bien joueront-elles à énerver cet homme juste pour maintenir éveiller son désir, un désir si dépendant d’elles en fait…

(Un exemple talentueux de validation du masculin par les femmes)

Jamais ce genre d’homme ne saura prendre des décisions d’homme, éclairées, sur la base de La vérité christique. Toutes ses constructions seront assises sur du sable et s’écrouleront à la première tempête. Les hommes ont l’impératif de se construire une culture et un désir, en dehors du regard et du jugement des femmes, s’ils veulent se tenir un peu debout. Voilà tout ce qu’ils ne sont pas/plus dans notre société occidentale moderne et voilà pourquoi, entre autre, notre civilisation s’effondre. 

Léonidas Durandal

Antiféministe français, j'étudie les rapports hommes femmes à travers l'actualité et l'histoire de notre civilisation.

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