Au début, mère et enfant ont l’impression qu’ils vivront ensemble jusqu’au restant de leurs jours. Préparer un enfant à quitter sa mère, c’est un des rôles du père. Or nos pères déconsidérés ou qui ne savent même plus quel est leur mission, n’ont plus loisir d’agir en ce sens. Quand l’enfant partait du foyer maternel dès l’âge de 10 ans dans les familles pauvres d’il y a plus de 50 ans, c’était de petit adultes qui étaient envoyés dans la société. De nos jours, à un âge plus avancé, l’enfant croit encore qu’il va pouvoir vivre avec sa maman pour le restant de sa vie. Je ne dis pas qu’il ne va pas y réussir dans notre société d’enfermés, mais dans la plupart des cas, l’attitude de sa mère va connaître un renversement étonnant. Tout comme dans le film « Tanguy », celle-ci va oeuvrer pour que son enfant se remue subitement (2), mais plus encore, pour que son petit s’insère professionnellement. Cette situation plus répandue que le quidam ne se l’imagine s’explique pourtant rationnellement. Les femmes sont terrorisées par l’absence d’insertion sociale des hommes de leur famille car leur entretien directe et indirecte en dépend.
Intimer le travail salarié
Tandis que nombre d’hommes accepteraient facilement de vivre auprès de maman, ou même de vivre d’amour et d’eau fraîche tout court, avec « juste de quoi vivre », sans se préoccuper de leur avenir, comme me le faisait remarquer un Corse croisé au cours d’un de mes voyages, les femmes qui font maillage familial autour d’eux tentent de leur instiller de l’ambition par tous les moyens. Le père de leurs enfants ne jouant plus le rôle d’exemple intégrateur, elles doivent se charger de cette tache de plus en plus directement.
De nombreux exemples me viennent en tête, le premier de celui-là décrit pas Platon lui même dans la République (1). Ici le changement de régime politique en timocratie (société de l’honneur) est expliqué par le changement de mentalité des hommes d’une société, lui-même expliqué par l’influence des mères sur leurs garçons. Je pense encore à ce documentaire sur les hommes (3, 4) où le plus jeune d’entre eux explique comment son père a très bien supporté d’arrêter le travail tandis qu’il avait subi l’influence de sa mère et trouvait cela inadmissible. Comme d’habitude, je vous invite aussi à regarder tout autour de vous, pour comprendre qu’au delà des apparences, ce sont souvent les mères qui mettent la pression sur leurs enfants pour obtenir d’eux qu’ils se comportent comme cela les arrange. D’abord par une affection qui paraît sans borne, puis une mise à distance plutôt brutale, elles vont agir pour que leur progéniture mâle prenne un travail quand bien même cette dernière resterait à la maison.
L’ambition des mères pour leurs mâles, transférée de l’intimité au domaine public
Pour ma part, j’aimerais étudier ce phénomène de manière un peu plus conséquente au travers des décisions de justice rendues contre les pères, et contre les hommes en général, par des femmes. Aujourd’hui, nous sommes loin de l’équité entre hommes et femmes quand il s’agit de tribunaux. Les rendus y sont très sexués et à la grande faveur de celles-ci. Comme dans l’affaire Jacqueline Sauvage (5), des hommes peuvent être assassinés en toute impunité. A l’inverse, l’homme qui touche à la moindre femme, sans même parler de la tuer, est impitoyablement sanctionné. Ce qui est reconnu comme violence conjugale si c’est un homme qui la commet, ne l’est pas du tout quand il s’agit d’une femme. Des avocates trouvent ici normal de défendre une femme en remettant en cause un droit qui est déjà très clément à leur égard, ou un président de la République opposé à la mesure de gracier l’assassin (8). Une forme d’esprit sexué concourt donc à imposer des décisions de justice de manière distordue, parfois même en allant plus loin que l’institution, et certainement depuis plus longtemps qu’il n’y paraît (9). Si celles-là peuvent paraître surprenantes au niveau du droit, il faut les comprendre eu égard au désir de chaque femme devenue juge/avocate/procureur de remettre le monde en bon ordre. Dans ce cadre, le travail rémunéré des hommes prend une place particulière. Pour m’expliquer, je vais prendre appui sur un compte rendu d’audience du Point et qui me semble intéressant tandis que la journaliste ne peut vraiment pas être soupçonnée de parti pris antiféministe (« « Mon client relève plus de la psychiatrie que de la justice » Le Point du 12/02/2016).
Là encore, pour bien comprendre la différence de traitement, je veux le mettre en parallèle avec un autre cas médiatique, celui de cette jeune femme qui a laissé mourir son enfant et qui a été placée en hôpital psychiatrique parce qu’elle était « en état de détresse » (6). De manière plus générale, je renvoie aussi mes lecteurs aux 130 liens mis en commentaires de cet article regroupés en 4 ans, et qui révèlent l’impunité totale dont jouissent les femmes de notre pays.
« « Mon client relève plus de la psychiatrie que de la justice »
Voilà donc l’histoire d’un déséquilibré mental qui se masturbe devant sa voisine. Il prend 6 mois de prison avec sursis la première fois. Le système judiciaire estime qu’une sanction pénale va régler le problème. Pas question de soin pour cet ancien professeur devenu sans profession, asocial et vivant sur le dos de sa mère. Il est évident qu’il ne peut être malade et que la prison lui fera le plus grand bien. Manque de bol, la peine de prison ne refrène en rien ses appétits. Il récidive. Mais la justice a horreur d’avoir tort. Elle le condamne donc une seconde fois en augmentant la peine à 8 mois ferme et 3 ans de sursis. Or comme les faits sont têtus, le voilà une 3ème fois à 52 ans devant le tribunal. Comment va réagir madame le Juge. Se remettre en question ? Imaginer une autre solution ? Qui sait, en lui appuyant plus fort une troisième fois sur la tête pour des faits mineurs, il pourrait peut-être guérir ?
Le débat
Tout d’abord la procureuse veut tenter de contrôler ses dépassements par une nouvelle punition. Des soins psychiatriques, pourquoi pas, mais surtout avec l’épée de Damoclès d’une peine de prison. Cela n’a pas fonctionné deux fois, mais qui sait, cela pourrait donner des résultats au bout de la vingtième fois ? Madame la jugesse retient la proposition de 3 mois de sursis. Mais elle veut aller plus loin : pensant que l’amélioration de son état psychiatrique passe par une réhabilitation sociale, elle reprend à son compte la proposition de Madame l’avocate du prévenu et l’élargit en collant à notre zigue 240 heures de travaux d’intérêt général. Le fils à sa maman va devoir se guérir en travaillant pour les autres. Lui qui n’est même pas capable de s’occuper de lui…
La rédemption par le travail
A aucun moment il n’est envisagé que cet homme ne soit fou et donc, imperméable à la sanction. Mettre en prison des exhibitionnistes volontaires comme les fémens, cela fonctionnerait très certainement, mais un pauvre bougre qui n’a plus sa raison…
Dans notre monde, ce sont pourtant les fémens qui courent toujours, ou des femmes assassins dont le profil de tueuse est psychiatrisé (déni de grossesse ou autres). Question de politique. Notre malade mental doit lui être converti de force par la jugesse. Durant les débats, sa peur latente de magistrate transparaît de partout :
- « Votre dépression doit beaucoup à votre inactivité. Puisque vous n’avez pas besoin d’argent pour vivre, pourquoi n’allez-vous pas distribuer la soupe populaire ? Occupez-vous ! Rendez-vous utile ! » lui conseille la juge
La jugesse ne maîtrise plus ses sentiments qui prennent le dessus sous forme d’injonctions puériles. Elle se fait experte psychiatrique. La folie de son prévenu serait dû à l’inactivité ! Explication toute faite d’une personne dépassée pour qui la compassion n’existe plus face à un homme qui n’a plus le statut d’homme, parce qu’il ne travaille pas, mais surtout parce qu’il ne veut pas travailler.
Devant cette attitude incompréhensible de la part d’une personne plus haut placée que lui dans la hiérarchie sociale, et qui devrait pourtant comprendre la situation, le prévenu se défend mal :
- « Ce n’est pas dans mon caractère de ne pas travailler… », concède l’homme, visiblement gêné.
L’homme « gêné » cherche surtout à être soigné, la femme moralisatrice cherche surtout à le faire travailler… pour se guérir de ses peurs. Le fou comprend mieux la présente scène de justice que la professionnelle. Le quiproquo est complet.
Incohérence de la décision de justice
Les travaux d’intérêt général ne régleront en rien le problème de cet homme. La volonté totalitaire de légiférer sur tout, et en particulier de sanctionner le moindre manquement des hommes, amène notre société à des situations ubuesques, féminisation totalitaire oblige. Il est significatif que ce déséquilibré ait travaillé jusqu’à la mort de sa mère, et qu’après, héritant de celle-ci, il n’ait plus rien fait. Son père qui n’est jamais mentionné dans les débats a été absent, tout au moins symboliquement. Sous la pression de sa mère, le prévenu s’est inséré dans un milieu professionnel assez élevé, mais il n’a jamais compris le sens de ce qu’il faisait. Il n’y avait pas été introduit par son père. L’âge avançant, quand il a constaté qu’il ne saurait fonder famille, il a rapidement repris son existence infantile, arrêtant le travail, se masturbant publiquement, fantasmant de loin une vie qu’il ne savait faire sienne. Vouloir régler ce cas, ce serait remonter dans le temps, à l’époque où une femme avait toute emprise sur lui et lui mentait. Ce serait réintroduire le père, surtout pas par une sanction bête d’emprisonnement à un âge où il n’y a plus rien à faire, mais par l’amour que celle là aurait dû lui porter. Ceci étant impossible, notre société devra comprendre combien elle a traumatisé des générations d’hommes en favorisant les séparations. Désormais, elle devrait accepter ses fous, tels qu’ils sont, en vivant avec eux autant que possible, en acceptant qu’ils se masturbent par exemple devant ces dames s’ils ne sont capables de rien d’autre. Car la société perd beaucoup d’énergie pour rien à vouloir rééduquer des hommes qu’elle s’est faite un dessein de détruire. La prison est utile quand l’enfant délinquant cherche encore le père. Elle n’a plus de conséquences éducatives quand l’idée de père a elle-même disparu. Elle devient alors un moindre mal, pour permettre à la société de se protéger d’elle-même.
Ceci n’est pas un tribunal
Devant le juge aux affaires familiales, certes, des mamans sont privées de leurs enfants injustement, mais pas mises à la rue, jamais, ni en prison. Ce n’est pas le cas des hommes. Les jugesses n’hésitent pas à sanctionner les pères qui n’auraient pas de travail en arguant de la notion « d’organisation d’insolvabilité ». Un homme est censé travailler, même s’il a perdu sa femme, même s’il a perdu ses enfants. Et s’il ne tient pas le coup, il est soupçonné d’en avoir décidé volontairement. Quand il n’a pas les moyens de payer une pension alimentaire, il est pourtant exigé de lui qu’il se débrouille pour en payer une. Ce genre de décision est prise en forme de sanction pour inciter l’impénitent à reprendre le travail. Et s’il ne le peut pas, il devra aller en prison car il a failli dans l’idée que ces dames se faisaient d’un homme respectable. Ces décisions féminisées avaient un semblant de légitimité quand elles étaient prises par des hommes. Mais aujourd’hui que presque toutes les juges aux affaires familiales sont des femmes, elles ressemblent plus à des mesures ségrégationnistes qu’à de réelles décisions de droit.
S’interroger
Dans nos familles, devant notre justice, nos femmes sont, la plupart du temps, impitoyables pour les hommes qui ne comprennent pas l’intérêt de s’insérer socialement. Elles agissent ainsi parce qu’elles sont terrifiées à l’idée qu’un homme puisse être lascif. Leur survie historique en dépendant. Cependant, dans un monde où elles prennent toute la place, elles devraient réfléchir un peu à leur attitude concernant le sujet. Certes, il n’est pas possible de réprimer sa nature, et pour moi, une juge femme ou un juge homme féminisé, aura beaucoup plus tendance à rendre le système complètement incohérent. Cependant peut-être qu’en prenant conscience du problème qui est le leur, pourront-elles réprimer leur nature au nom des circonstances exceptionnelles que nous connaissons depuis quelques décennies dans notre civilisation, en particulier à cause de l’introduction en masse des femmes dans les milieux de pouvoir, et de la croyance absurde que cela devrait donner de bons résultats.
1 « Manipulation de femme en 400 av JC », Aimeles du 02/04/2014.
2 « Mère humiliant son garçon », Aimeles du 21/08/2012.
3 « Hommes en chemin », Aimeles du 14/04/2012.
4 « Domination féminine », Aimeles du 20/04/2012.
5 Commentaires de l’article « Permis de Tuer » », Aimeles du 02/02/2016
6 « Charente : nouveau-né mort de froid, une jeune femme interpellée », Sud-Ouest du 28/12/2015
7 Commentaires de « L’impunité des saintes innocentes », Aimeles du 11/09/2012.
8 « Affaire Sauvage : Hollande et les féministes sapent le droit et la grâce », RITV du 01/02/2016.
9 « Les avortements en France depuis 1556 », Aimeles du 30/05/2013.
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