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« La tête haute », docufiction sur le quart monde français

Malory est un blanco né d’une poule pondeuse du quart monde français. Sa mère cherche un « homme ». Qu’importe l’espèce, tant qu’il comble son besoin de sexe. Les inséminateurs passent au gré des vents, et n’ont pour fonction que de combler ses manques affectifs. Tout tourne autour d’elle, raison pour laquelle elle rate tout. Ses enfants l’intéressent quand ils lui apportent un peu d’affection. Dès qu’ils demandent de l’amour, elle les laisse tomber. La maltraitance, inceste symbolique et donc absence de père, que Malory subit, le conduisent sur le chemin de l’abandon scolaire, des comportements anti-sociaux et de la délinquance. Il va rencontrer Mme Le Juge des enfants et un éducateur qui vont essayer de l’aider à donner sens à sa vie.

Côté réussite documentaire :

– le climat incestueux des familles monoparentales.

Rod Paradot recruté dans un lycée technique pour jouer le cas social : vibrant de réalisme.

– La violence sociale qu’elles génèrent.

– L’égocentrisme de la fille-mère.

– Les blessures infligées aux enfants qui manquent d’attention maternelle.

– Les éducateurs brisés.

– Le système scolaire fuyant.

– Le portrait d’un enfant maltraité par sa mère et donc sans possibilité de recevoir une quelconque éducation.

– Le portrait d’un enfant du quart monde français.

– L’omniprésence des femmes dans le système de contrôle social.

– Le laxisme de la justice envers les femmes et en particulier les mères.

– Le désir d’aider de certains adultes cassés.

Côté ratés documentaire :

– Le côté implacable et inhumain de la machine judiciaire est masqué par l’apparente bienveillance du juge et l’idéalisme suicidaire de l’éducateur.

Caroline Forestier, la fille-mère frivole à souhait

– La violence raciale est abordée de manière soft.

Côté réussite de la fiction :

– Les personnages sont crédibles dans leurs rôles (Caroline Forestier est excellente en fille-mère, Rod Paradot incarne son personnage), même si on perçoit de l’auto-censure de la part des seconds rôles éducateurs dans leur manière d’exprimer la violence qu’ils donnent et reçoivent au quotidien.

Côté raté de la fiction :

– La volonté de délivrer un message d’espérance irréel.

J’ai dû établir cette horrible liste indigeste pour une raison qui tient au film mais aussi à la forme qui a été choisie par la réalisatrice. Est-il possible de faire un bon documentaire tout en voulant y insérer une narration personnelle ? Le côté bâtard du docufiction, mélange de faits réels généraux et d’histoires particulières, le stérilise. Peut-être un cinéaste de génie réussira-t-il un jour à accoupler les deux en dehors de la simple reconstitution, mais j’en doute. Les faits généraux, implacables, auraient dû nous montrer une machine judiciaire blasée de voir tant et tant de petits délinquants avec des profils identiques. Une machine judiciaire corrompue moralement et sans espérance parce qu’incapable d’affronter le mal en elle et dans la société. C’est l’état de notre système judiciaire. Or pour les besoins de la fiction, la réalisatrice devait introduire des personnages sympathiques sauveurs de Malory qui ont gâché cette fresque sociale. Ils lui ont donné l’apparence de la complaisance.

Par exemple, quand les sauveurs viennent en aide au petit, cette aide est vue avec sympathie mais jamais son côté avilissant n’est exploré. Ainsi ce monde se donne-t-il toujours raison sans comprendre son échec politique et spirituel. Dans la réalité, ce genre de gamin a besoin d’être aimé, pas aidé. Et il ne peut l’être par des fonctionnaires, qui comme il le dit, ne sont pas son père et sa mère. La volonté de délivrer un message positif alors que dans la réalité, ce genre de situation aboutit à des drames sans fin, tue, et la fiction, et le documentaire. A la fin, grâce aussi à sa petite amie, Malory endosse son rôle de père qui contrairement au sien a abandonné sa fonction, et l’avenir lui est ouvert. L’éducateur et l’enfant sauvés par la juge, vont réussir à s’en sortir.

En résumé, devant la déconfiture, les femmes pensent être capables de recoller les morceaux. Tout le long du film, elles sont la mère de substitution, la bienveillance incarnée du système, la compréhension, la tolérance et la rédemption. Ces femmes qui cherchent une issue au monde sans pitié qu’elles ont créé ne voient même pas qu’elles sont la cause de ces désordres, pas seulement les mères comme celle de Malory mais aussi cette justice qui est le bras armé des femmes, ou encore ce genre de film utopiste.

Trop beau pour jouer les éducateurs brisés. Les filles se sont faites plaisir.

Au début, j’ai trouvé très surprenant que « La tête haute » fasse l’ouverture du festival de Cannes cette année. Je ne voyais pas pourquoi un événement qui alimente la corruption des moeurs acceptait maintenant d’en montrer les conséquences. Puis j’ai compris qu’à l’identique de ces films qui nous vendent les familles déséquilibrées de lesbiennes par exemple, cette production avait pour ambition de trouver une issue aux problèmes que nos progressistes avaient créés. Or c’est bien beau de croire qu’un joli exemple pourrait changer le monde, que si les hommes prenaient en charge leurs responsabilités, celui-ci serait sauvé et qu’il suffirait pour cela que nos enfants perdus rencontrent une femme qui les ouvre aux sentiments pour qu’ils soient sauvés. Dans la réalité, les cas sociaux se reproduisent de femme à femme pour finir dans la misère. Et le pire pour eux, a été , est toujours, et sera toujours d’être réduit à des assistés. L’assistanat des femmes avilit l’humanité au-delà de toute mesure. Parce qu’à un niveau social, l’homme se grandit tout à l’inverse : en prenant des responsabilités. L’intervention des femmes dans le champ social c’est la confusion entre prise en charge affective et irresponsabilité sociale. Les petits Malory ont besoin d’être aimés dans leur famille. Ils ont besoin d’être assistés par leur père et leur mère. Mais dans le champ social, les petits Malory ont besoin d’être responsabilisés, et surtout pas assistés.

Or que voit-on dans le film : quand l’éducateur craque avec l’enfant et lui en colle une bonne, Madame le juge est prête à lui faire perdre son emploi : on laisse à l’enfant le choix de décider du sort de l’adulte. Ainsi en fait-on un représentant de l’autorité déchu et de toutes les manières un père de substitution raté. La juge répète en substance « Personne n’a le droit de taper un autre être humain ». Sa position est soutenue par les réalisatrices.

Les femmes entre elles dans le bureau de Mme Le Juge avant la déconfiture

Devant l’atteinte au corps, le désir sentimental d’exercer la justice laisse place à la rigidité. Typiquement féminin. Pourtant, il est des fois où la violence en réponse à la violence peut faire comprendre à un enfant, mais aussi à un adulte, que son comportement est inapproprié. Laisser un enfant avoir le dessus quand il tape, c’est encourager les comportements monstrueux. Certes, chaque enfant a besoin d’amour, de l’amour d’une femme. Mais il a aussi besoin de règles justes appuyées par la force de la loi d’un homme. Cette question dont les hommes ont été dépossédés par les femmes, nous a conduit à l’impasse actuelle : les hommes ne savent plus gérer la violence de leurs enfants, ni leur propre violence, et la société excédée par son échec règle les débordements de chacun en emprisonnant des gamins ou des adultes féminisés au choix. Tandis que la violence appuyait la règle, elle appuie aujourd’hui des caprices d’être immatures contrôlés par leurs femmes. Evidemment, cet usage inapproprié de la violence est condamné par les femmes qui jugent alors toute forme de violence comme illégitime. Il n’y a rien de plus faux. Si le père est identifié à un impuissant, et continue à l’être dans un futur proche, la justice devra d’autant plus intervenir pour pallier cette carence sociale en sanctionnant toujours plus d’enfants devenus de petits monstres. Cependant elle ne remplacera jamais le père juste et fort dont un enfant a besoin.

Notez que ce débat est celui qui oppose actuellement notre garde des Sceaux à une bonne partie de la population française et du reste du gouvernement. Il y a d’ailleurs quiproquos entre les parties. Madame Taubira voudrait faire de la justice un instrument d’amour, tandis que ses opposants pensent que la justice est le dernier rempart face à la barbarie. Or tous ont tort et raison en même temps. La justice ne peut intervenir que lorsque l’amour dans les familles a failli (amour que notre ministre a attaqué par exemple en autorisant les unions de duos homosexuels). Mais effectivement, la justice peut aggraver le mal en sanctionnant des enfants privés d’amour. De même, il est complètement contre-productif de sanctionner un garçon qui n’a reçu l’éducation que d’une mère incestueuse ou qui n’a pas été aimé d’elle.

Alors comment mettre un frein à la barbarie des filles-mères ? En vérité, si la justice doit être beaucoup moins laxiste, elle devrait l’être envers les parents. En sanctionnant des enfants, on fait comme si les vrais responsables de cette mascarade n’étaient pas les premiers éducateurs de l’enfant. Et pour cause, au lieu de soutenir les parents, l’État a décidé de s’y substituer. Or il ne viendra jamais à l’esprit pour un Etat de se sanctionner lui-même. Cqfd. L’État rechigne à sanctionner des parents auxquels il a enlevé toutes prérogatives, en particulier masculines. Revenir à des sanctions envers les parents, ce serait de facto rétablir l’autorité du pater familias contre l’État, autorité paternelle que des mères dépassées et risquant la prison ou tout autre sanction efficace, s’empresseraient de légitimer à nouveau. Cette issue, notre Etat féminisé et omnipotent n’en veut point. Il veut continuer à « aimer », à « libérer les femmes », et face à son échec, envoyer qui de droit en prison, de manière impitoyable. Le comble de l’utopie.

« La tête haute » est une tentative progressiste mais qui n’est plus matérialiste. La misère sociale provoquée par la gauche n’est plus dénoncée telle quelle comme aux temps d’Emile Zola, surtout parce qu’elle vient maintenant de la gauche et qu’il n’y a plus de patron à haïr quand la République organise l’assistance. Les scénaristes ne peuvent plus se contenter d’un style réaliste, dénonciation du patron capitaliste et tout le toutim, alors elles vont piocher du côté du culte à la déesse mère pour nous offrir des perspectives de résurrection. La vierge Marie semble être revenue. Et elle est en charge de sauver un modèle corrompu de partout qui n’a plus de figure paternelle à rejeter. La juge menace l’éducateur quand il outrepasse les règles des femmes, puis elle le console devant son échec. Le pompier pyromane. Ici, les hommes sont toujours maintenus à l’état d’enfants citoyens par l’État, mais on attend d’eux des comportements adultes, de pères responsables.

J’ai peur que la déconfiture ne soit au rendez-vous.

Léonidas Durandal

Antiféministe français, j'étudie les rapports hommes femmes à travers l'actualité et l'histoire de notre civilisation.

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  • "En plein cours des lycéens filment leur agression d'un prof handicapé", L'Express du 23/06/2015.

    Voilà ce qui se passe quand l'autorité du père n'existe plus dans une société : la barbarie resurgit. D'un autre côté, ils s'affrontent à une autre barbarie. Celle des Charlie cons. Car donner à des enfants des professeurs handicapés, c'est leur soumettre en exemple une image de médiocre. De surcroît, le handicap physique renvoie les enfants les plus fragiles à leurs propres peurs d'être incomplets ou privés d'un membre. Le handicap mental les déstabilise psychiquement. Faire cela, c'est risquer l'émeute dans chaque groupe ou au moins quelques enfants vont se sentir indisposés par l'adulte qu'on leur donne en référence. Les professeurs obèses de manière maladive par exemple, sont systématiquement maltraités. Les enfants veulent grandir en force. Ils sont plein de vie. Et leur mettre en pleine tronche un mi-mec c'est les encourager à la révolte. Celui qui a intérêt à la tolérance, ne peut leur apprendre la tolérance. L'administration est devenue complètement folle avec son utopie crasse, plan ABCD égalité et autres conneries. Les enfants ont besoin d'hommes, et d'hommes forts pour grandir et leur apprendre la tolérance. C'est comme ça, car le monde a tout autant besoin de mi-mecs que de personnes qui présentent une apparence de sociabilité parfaite (même si elle est fausse) et de performance. Chacun sa place !

    • En fait on ne veut pas expliquer aux enfants la différence, la médiocrité, les adultes ont peur de la réaction très franche des enfants ou adolescents.

      Quand je travaillais j'avais un gamin qui venait d'un milieu misérable, il avait de très gros problème d'élocution personne ne voulait jouer avec lui, alors il devenait un peu violent (pas méchamment), il venait tout le temps se plaindre. Un jour avec une collègue nous avons demandé aux enfants pourquoi ils ne voulaient pas jouer avec lui, ils nous on répondu "on veut pas parce qu'il parle anglais" :)

      Dans l'école et le collège ou j'étais il y 'avait des classes de CLIS et de SEGPA, d'un côté on ostracise les enfants en les mettant entre eux dans la même classe mais dans une école normale sauf que dans la cour ils se retrouvent tous mélangés et voilà chaque instit défend plus ou moins "ses" élèves mais on sent bien qu'on ne peut pas mettre en cause certaines choses. Ils sont "limités" pour diverses raisons donc ils sont toujours victimes.

      Au moment où j'étais encore au collège il y avait un garçon trisomique, qui attrapait les filles par leur sexe il mimait la masturbation, et à chaque fois que les filles allaient se plaindre elles se faisaient remonter les bretelles!!! J'avais une peur bleue de le croiser dans la cour, heureusement il n'est pas resté longtemps.

      Pour conclure j'ai une petite phrase d'une prof pendant un cour au CDI qui m'est toujours restée dans la tête : "l'intelligence est donnée à tout le monde pareil, c'est la façon dont on s'en sert qui compte..."

       

       

       

       

      • Je suis d'accord à 90 % avec votre prof Manuela, quand je regarde autour de moi, je n'ai pas l'impression que l'intelligence soit donné à tout le monde pareil :)

    • Vous semblez vous opposez à ce qu'un handicapé soit prof. Mais quelle est leur place ? Ca m'attriste ce que vous dites, j'aime penser que ce qui fait le bon édicateur, ce sont les qualités humaines et intellectuelles qu'un handicapé moteur peut aussi avoir

      • C'est comme cela. Les enfants ont besoin de personnes modèles ayant leur intégrité physique pour se construire, une belle image de corps qui va avec l'esprit. Il ne faut pas essayer de plaquer nos désirs d'adultes sur les enfants. Il y a bien d'autres manière de leur faire découvrir l'altérité, le handicap et la fragilité, mais jamais en la leur donnant comme un exemple à suivre. Nous avons des fragilités pour les dépasser, pas pour nous y complaire mollement. Le corps d'un enfant est fait pour vivre pleinement, courir, jouer, grandir et c'est un grand malheur quand ce n'est pas le cas. L'enfant croit en son professeur comme en son propre père. Il faut lui offrir le meilleur, quand on peut.

  • les éducateurs sont très souvent plus névrosés que les personnes qu'ils sont censés aider...

     

     

     

    • C'est vrai, mais je vais être un peu cynique : personne d'autre, ou presque, ne voudrait s'occuper de ces enfants...

      • votre réponse me déchire le cœur, vous pensez qu'une personne équilibrée ne peut pas travailler dans le social c'est ça ? j'ai mal compris peut-être, en même temps ces personnes ne choisissent pas cette voie professionnelle par hasard.

        • On veut se guérir en guérissant les autres. Les personnes bien dans leur peau ne se posent pas des questions de ce genre : elles accomplissent leur vocation profonde. Maintenant, s'ils n'y avait pas des être brisés pour en aider d'autres, je me demande où le monde irait.... Il irait peut-être mieux qui sait... ou plus mal... Par contre, je sais que les Saints ont une grande force d'amour pour aider le monde. Ils ne guérissent pas leurs blessures. Ils aiment. A mon avis, il faut une grande force d'amour pour aider les autres, et non un grand creux narcissique. Voilà ça, c'est seulement le fruit de mon expérience. Je ne sais pas tout sur ce sujet là. Mais j'ai tellement vu d'éducateurs qui ne survivaient dans ce milieu que parce qu'ils avaient une vie encore plus brisée dont ils s'échappaient. Je ne crois pas que ce soit la solution. Il faut des Saints qui aiment pour sauver le monde, pas des fonctionnaires qui devraient s'occuper d'eux avant de s'occuper des autres. Vous connaissez Guy Gilbert ? C'est une espèce de bienheureux. Il est éducateur et a réussi dans son métier. Vous devriez lire un de ses livres. S'il y a une solution à ce merdier, c'est de ce côté.

  • Léonidas: Ce film n'est qu'un des multiples aspects du déferlement de propagande féministe que nous subissons depuis plus de 50 ans. Il s'agit de masquer les conséquences catastrophiques inéluctables des lois actuelles. Ainsi, l'état de la fertilité à Singapour illustre bien que sans droits réels au sein de la Femmille, les hommes se refusent, logiquement, à procréer, quels que soient les avantages financiers que les Etats Féministes leur concèdent. La réussite économique de ces Etats est donc sans avenir.

    http://video.lefigaro.fr/figaro/video/singapour-l-etat-qui-ne-sait-plus-faire-des-bebes/4301817386001/

    • Le marasme, le malthusianisme poussé à son bout : on stérilise les populations puis quand on a besoin d'enfants, on croit qu'on va pouvoir obtenir ce qu'on veut des gens avec de la propagande alors que toutes les structures sociales ont été détruites. Cela nous soulagerait un temps que les responsables de cette catastrophe mondiale soient passés à la guillotine.

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