Juste avant que nous changions d’établissement, deux anciens de l’école étaient revenus nous faire une blague. Avec force détails, ils nous avaient décrit les cours d’éducation sexuelle du collège où nous devrions déshabiller une fille et l’ausculter. Devant toute la classe.
A l’âge de 10 ans, ce récit m’avait terrifié et excité à la fois. J’allais enfin entrer dans le monde pour ainsi dire. Ces deux imbéciles ne lésinaient pas sur les détails pour nous mener par le bout du nez. « Non, ce n’est pas possible ! » je leur répétais à chaque fois qu’ils en rajoutaient, tout en ayant envie de les croire.
J’imaginais une blonde au cheveux longs et raides, bien pourvue, étendue sur une table d’opération, en juste au corps, tout autant terrifiée et excitée que moi, que nous. Mais nous ne pouvions pas reculer. Pour la gloire de la science, nous avions le devoir de poursuivre la longue marche de l’humanité en inspectant notre proie. Pas question donc de se défier.
A travers les brumes d’un corps féminin dont je ne connaissais rien, j’imaginais mon avenir. L’aventure allait enfin débuter. Un monde de conquête, d’apprentissage et de force, ici virile.
Arrivant au collège, je ne fus pas déçu que mes rêves aient été trompés. J’en fus presque rassuré. Je n’étais pas prêt à vivre ce genre d’expérience, surtout que j’étais particulièrement malhabile à mettre en adéquation mon corps et mes sentiments, le fantasme et la réalité. Pourtant la force de cette évocation m’est restée en mémoire. J’ai passé des heures à subir des apprentissages dont rien ne me revient. Par contre, le récit de mes deux olibrius, qui n’a duré que quelques minutes, je m’en souviens comme si c’était hier.
L’évocation sexuelle marque, si elle ne perturbe pas pour rien. Avec l’âge, nous apprenons combien ce désir peut nous amener à fréquenter des personnes qui ne nous conviennent pas, pour le satisfaire coûte que coûte. Dernièrement plusieurs personnes dans mon entourage m’en ont fait la remarque. Elles sont toutes aussi agacées que moi par ce perpétuel appel à la sexualité dont notre société. Avec l’âge, nous avons appris que nous devions nous en défier pour vivre de vraies relations. Or comme pour nous infantiliser, des ministres du gouvernement, des scénaristes, des publicités ou des chanteurs, la promeuvent. Ils ressemblent à mes deux amis du collège qui se jouaient de nous, pour capter notre attention et nous manipuler. A cette différence près qu’ils vont beaucoup plus loin.
De nos jours, la perméabilité au sexe, le bain sexuel, s’est étendu aux pratiques déviantes. Et pour cause, la déviation n’a pu s’imposer chez la personne abusée que par une normalisation de cette idée dans son environnement familial. Ainsi les associations homosexualistes cherchent-elles à répandre ce qui leur apparaît comme normal, et que la société essaie désormais de faire passer pour normal au nom de la tolérance. Dès lors, s’adresser à un public d’enfant pour évoquer la sodomie n’est plus reconnu comme une atteinte à la pudeur ou un détournement de mineur. Celles et ceux qui se définissent par leur pulsion, de surcroît déviée, pensent ainsi se légitimer. Ils perpétuent l’abus.
Les enfants ne sont pas ignorants des questions sexuelles. A l’inverse, peuvent-elles prendre trop de place dans leur esprit. Quand un enfant a été abusé, il ne peut plus se sortir de l’esprit ces images. Et plus les limites n’ont pas été respectées, plus ces images s’imposent dans sa vie. Un enfant ne doit pas être protégé des images pornographiques parce qu’il ne pourrait pas les supporter, mais pour qu’il puisse vivre sa vie sans être perpétuellement obsédé par elles. L’évocation sexuelle est trop forte pour de jeunes esprits et les ramène invariablement à l’état d’animal. Or un animal n’est pas capable de prospérer en société, et surtout au sein d’une famille.
En ce moment, la personnalité qui incarne le plus cet abus commis sur des enfants, s’appelle Corine Masiéro (captitaine Marlo). Avec son groupe punk, elle chante l’ambiguïté de l’inceste. Elle a volontairement refusé d’avoir des enfants. Emprunte de son passé et déviée de sa propre vie, elle n’a pu se réaliser sur un plan familial. Avec ses copines féministes, dans son festival féministe, elle déverse son trauma au milieu d’une salle de concert de personnes ayant vécu pas mal de traumas (puisque féministes). Mélange détonnant, elle crée le trauma en essayant de le vaincre auprès de personnes trop fragiles pour supporter cette énième effraction dans leur intimité.
Ce mouvement semble assez large dans notre société. Les expos de peinture douteuses, voir carrément pédo-pornographiques fleurissent. Le bain sexuel, a encouragé le manque de retenu, puis l’abus. Désormais, les résultats de ce choix social s’imposent largement. Difficile d’y échapper, de ne plus y penser, et de se retenir. Les victimes participent elles-mêmes à la banalisation du tout sexuel, phénomène largement connu des psychologues (victime-bourreau-sauveur). La victime endosse le rôle de bourreau pour reprendre contenance.
Pour comprendre les origines de ce mouvement moderne, pour notre seule société, il faut en revenir aux années 50 et à la dénonciation de l’hypocrisie bourgeoise. Des auteurs comme Alfred Kinsey ont largement contribué à asseoir l’idée que les pratiques déviantes étaient largement plus répandues que nous ne le pensions, et qu’il fallait en finir avec le mensonge. Ainsi, la libéralité sexuelle a-t-elle pu gagner en force, à cause d’un désir puritain d’en finir définitivement avec l’hypocrisie. A partir de là, puisque les pratiques marginales ne pouvaient être réduites à zéro, nous devions les accepter, raisonnement cautionné par beaucoup d’entre nous. Ce tout ou rien nous a conduit à encourager la mutilation sexuelle des enfants. Et nous ne savons toujours pas jusqu’où ce mouvement s’étendra. Jusqu’à la disparition pleine et entière de notre race probablement. Ou comment la sexualité peut être un frein évident à la reproduction, lorsqu’elle est déviée de son but final, ce que savent peut-être ceux qui la promeuvent.
Oui, j’en suis à me demander quelle est la part de déviance ou de calcul chez notre élite. Que celle-ci tente de légitimer ses propres pratiques, c’est certain. Mais qu’elle renforce le bain sexuel des enfants suite à de sombres réflexions malthusiennes n’est pas à exclure non plus. La simultanéité, dans les pays occidentaux, de campagnes de propagande concernant, au choix, la transexualité ou le réchauffement climatique, a de quoi interroger. Les modalités de mise en oeuvre aussi. La précocité sexuelle crée de l’instabilité et du désordre, et de la stérilité. Et ce ne serait pas la première fois que nos élites verraient la fécondité du peuple comme d’une menace, et utiliseraient la peur pour régner. Ces élites complètement déconnectées, s’imaginent que l’humain de demain devra leur ressembler et que les personnes à capacités cognitives limitées seront naturellement éliminées, au moment même où nous avons jamais eu autant besoin de bras, et que l’intelligence artificielle menace eux, de les remplacer.
La crétinerie n’a pas de limites chez ceux là. Ils sont à ce point insignifiants et ont une vision si limitée de l’intelligence, que leur idéologie n’aurait aucun impact sur le réel s’ils n’étaient pas aux manettes et ne prenaient pas des décisions qui affectent le petit peuple.
Ce genre de profils pullule de nos jours. Il n’y a qu’à jeter un œil dans les rues de nos métropoles. En voulant se protéger, elles participent au drame occidental moderne. Les féministes ne sont que des personnes fragiles peu aptes à supporter la réalité, c’est à dire l’altérité. Elles croient s’émanciper là où elles dévient de leur fonction sociale et biologique.
Plusieurs profils sont issus de ce tout-sexuel. Les réactions sont diverses selon l’intensité de l’exposition et la perméabilité des êtres. Il y a ceux qui sont poussés à sombrer dans la maladie mentale, soit l’incapacité la plus complète d’avoir des relations humaines suivies. Perversion du viol, phobie envers les mâles, incapacité à distinguer son corps de son environnement, beaucoup de personnes ont failli à cause d’un environnement hypersexualisé dans leur enfance, mais surtout malsain. Plus généralement, l’exposition à un bain pornographique précoce forme des êtres qui réussissent souvent à contenir tant bien que mal leurs pulsions désordonnées, mais qui se retrouvent inaptes à former un couple stable. L’arbre de la maladie mentale cache souvent la forêt de l’inadaptation familiale et du divorce. La prégnance d’images mentales pornographiques empêche la rencontre vraie, détourne les énergie, notamment dans la masturbation. Et il faut dire qu’il est tentant pour une mère de soumettre les hommes aux femmes en encourageant les appétits sexuels du petit garçon dès l’enfance. Ce n’est pas un hasard non plus si la plupart des artistes de ces expositions déviantes sont des femmes ou des personnes à pulsions homosexuelles.
De même, la pornographie est ambivalente pour une femme. Elle détourne l’homme des besoins humains d’une femme, mais elle le soumet pieds et poings liés à son corps. Voilà pourquoi les féministes hésitent sur le sujet. Cette hésitation concerne leurs intérêts, non le respect de la femme dont elles se contrefichent. Sur ce chemin, elles creusent. Qu’est-ce qui leur rapportera le plus ? Jouer la bimbo et magnifier le girl power ? Ou prendre la place des hommes sur le marché du travail, ou en politique ? Ou encore vivre de la culpabilisation des hommes, en étant subventionnées ? Sur le marché de l’asservissement des hommes, il y a de la place pour tout le monde finissent-elles souvent par se dire. La ruche n’aime pas se faire concurrence à elle-même, surtout sur le terrain social.
Pour le moins, la relation fusionnelle du petit garçon d’avec sa mère, devrait rester dans le cadre familial, avant 5 ans. Le bain sexuel social permanent auquel nous sommes exposés en tant qu’hommes, nous rabaisse et nous asservit au-delà de toute limite raisonnable. Au lieu d’être attirés par une femme, nous en venons à être attirés par toutes les femmes, et devenons soit de vils reproducteurs, soit de vils pourvoyeurs, participant à la régression matriarcale/tribale.
Nous ne nous soignerons pas en affichant la déviance et la perversion. Ce que je qualifie d’art psychologique devrait là-aussi, rester dans les alcôves qui lui sont dédiées. Ici le cabinet médical. Toutes ces femmes qui produisent des œuvres dénonçant la maltraitance sexuelle des enfants, l’encouragent en l’illustrant. L’image a ce pouvoir de concrétiser une réalité.
Au lieu de créer toute une fantasmatique aliénante pour le garçon, une société saine ne devrait pas jouer sur ses fragilités, et notamment son rapport au sexe. Il y a un juste équilibre à trouver entre la burka et le string dans nos rues et sur nos écrans. Hier, le féminisme promouvait la libération de la femme seins nus, vers la jouissance pour toutes. Désormais, ces images sexualisées les dérangent, et il semble qu’il n’y ait plus de place pour ce qu’elles appellent désormais “les stéréotypes de genre”., ou dit autrement “la féminité”. Cette féminité qui s’exhibe les complexe d’autant qu’elles ne l’assument pas. Ces femmes malades/fragiles/féministes ne veulent plus être ramenées à un sexe avec lequel elles sont mal à l’aise, soit à cause d’un trauma, soit à cause d’une éducation déviante, soit à cause d’une haine des hommes (ambivalente).
Du coup, à force de puritanisme, l’hypocrisie est revenue en force : d’un côté, des images sociales de plus en plus aseptisées et un habillement dans les rues qui tend à devenir plus décent (le féminisme et l’islamisme travaillant ici main dans la main). De l’autre, de la pornographie dans l’intimité, et les relations humaines. Ou encore de la mutilation sexuelle et des contes transgenres pour les enfants. Cocktail assez explosif qui fracture la société catholique de toutes parts.
Au milieu de cette guerre, l’homme devient inapte à réaliser sa vocation de père, et les femmes, leur vocation de mère. L’homme, même parfois en charge de famille, reste garçon toute son existence. La femme, même mère de plusieurs enfants, une petite fille. Voilà aussi comment, la stérilité gagne en occident. Derrière les apparences de familles prolixes, se cache de plus en plus les blessures, les incapacités, la perméabilité au côté sombre de notre nature animale. Les humains sont en train de perdre cette lutte chez nous. Toujours plus repliés sur eux, et ouverts à tous les vents, ils ne sont plus capables d’aimer.
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