En dehors de toute question pour savoir qui a tort et qui a raison, aucun de mes proches n’est capable d’assumer socialement son opposition aux unions de duos homosexuels, ni son vote FN, ni son antiféminisme, ni son appartenance à égalité et réconciliation, ou sa circonspection face à la religion de la shoah. Pour l’instant le politiquement correct est encore de mise. Ce contrôle des esprits nous indique encore ce que nous avons le droit de penser de ce qui nous est interdit.
L’instinct de survie.
Les gens qui m’entourent savent d’instinct qu’ils seront sanctionnés socialement s’ils défendent des idées anti-immigration de masse, écologistes (différence sexuée pour l’espèce humaine), identitaires ou anti-victimaires. Ils sont en position minoritaire, ils le savent et même s’ils pensent avoir raison, que les faits leur démontrent chaque jour que le chemin que nous suivons est le mauvais, même si nous sommes officiellement en démocratie, ils ont peur de la réaction majoritaire qui ne manquerait pas de les ramener à la raison par quelque remarque pleine d’assurance appuyant le politiquement correct, par quelque mise au placard ou harcèlement de toutes sortes, juridiques ou autres. L’exclusion sociale est devenue la meilleure arme de contrôle des populations en démocratie.
Le bouc émissaire
La meute se mobilise vite en ce cas, trop avide de se soulager de ses propres tensions en abattant quelqu’un. Ceux qui ne le comprennent pas tout de suite, en font l’amère constat au fur et à mesure qu’ils se font taper sur les doigts. Le rouleau compresseur est impressionnant. Les personnes inexpérimentées dans le combat croient que seule une minorité décide dans ce cas. Elles pensent aussi que les moyens de rétorsion sont petits quand un être a décidé d’être indépendant intellectuellement du système. Immanquablement et à force d’expériences, dans l’occurrence où celles-ci réussissent à en engranger assez pour pouvoir le constater, elles payent un prix élevé et doivent en déduire combien elles eurent tort dans leur orgueil. M Soral, Dieudonné ou Reynouard qui ont cru pouvoir s’exempter de ce genre de règles, l’ont appris à leurs dépens. Ce n’est pas seulement des personnes isolées qui les ont combattus mais un système sûr de regrouper derrière lui une majorité, majorité qui a cautionné le mensonge et les exactions.
Le contrôle intime
Souvent même, l’esprit critique est ostracisé dans son entourage. Voilà d’ailleurs où le contrôle est le plus efficace. La divergence d’opinion sert à briser des familles déjà fragilisées par une volonté de contrôle étatique intrusive. Les esprits qui se savent majoritaires, représentants de l’Etat dit “Républicain”, n’hésitent pas à attaquer violemment les contestataires durant les réunions de famille. Et les contestataires qui veulent mettre en pratique leur idées pacifiques pour la société, sont obligés de reculer. Pour permettre l’altérité des points de vue, il faudrait pouvoir discuter, mais l’empêchement à l’altérité tue le débat. Les personnes de bonne volonté sont coincées. Je ne parle ici que des réunions de famille. Mais tout un tas d’autres formes de contrôles existent également. Je ne ferai pas l’offense d’expliquer aux pères militants comment ils se retrouvent en marge de la société, et parfois même en marge de leur propre famille, sans l’avoir vu venir. La ruche féminine sait y faire dans ces cas-là.
Une majorité consciente qui vote pour son propre intérêt
L’excuse du manque d’information de la majorité est de peu de valeur quand un aussi grand nombre de sources sont désormais disponibles, quand cette majorité a si peur d’un changement de majorité à la tête de ses institutions. A la vérité, le citoyen majoritaire est au moins coupable de laisser-aller si ce n’est d’une complaisance de bon aloi quand on songe à toutes ces informations contradictoires qu’il reçoit mais auxquelles il ne prend jamais le temps de donner un autre sens que celui du politiquement correct. Ou à sa manière de voter quand il demande le changement sans l’exiger.
Un militantisme entravé
La peur gagne ainsi. La majorité s’auto-engendre et ne nous permet pas de réformer notre société. Nous sommes contraints au silence dans nos existences sociales. Si nous sommes militants, nous devons prendre des pseudos pour combattre, héberger nos propres sites basés parfois à l’étranger, respecter des lois sur la liberté d’expression de plus en plus privatives de liberté, transmettre des informations discordantes seulement indirectement, nous n’avons pas accès pleinement aux réseaux sociaux, et parfois nous sommes contraints à mentir pour sauver notre peau. Ce combat est important. Il permet de créer une culture alternative, de gagner à l’esprit-critique. Mais il ne sera pas suffisant.
Espérance
Dans les années qui viennent, j’espère que nous trouverons la force, et je m’inclus également, de mener ce combat de face, d’assumer notre opposition. Quand je dis « nous », je ne parle pas de toutes les têtes brûlées complètement inconscientes de la situation dans laquelle nous sommes, qui s’exposent inconsciemment à toutes les sanctions, et qui invitent les autres à les suivre. Ou celles qui sont immanquablement manipulées tant elles ont peu réfléchies aux implications de leur combat. Je parle de vous, personnes honnêtes moralement, qui cherchez la vérité mais sans naïveté. Vous l’honnête citoyen. Vous le bon père de famille. Vous l’homme droit, intègre et intégré, usant déjà d’un double langage entre votre intériorité et ce que vous devez dire socialement. Vladimir Poutine n’a pas réussi par des démonstrations de force, mais en menant un long travail de sous-marin au sein des institutions. Pensez à lui si vous vous découragez. Les parades sont faites pour les paons pas pour les vrais combattants.
Nécessité de la force
Je ne sais pas bien comment cette sortie pourra se produire, mais je suis certain qu’il faudra une prise de conscience suivie d’une volonté farouche et assumée d’opposition pour que nous sortions de cette machine à échouer. Je suis certain qu’il nous faudra cultiver jusque là des valeurs morales de courage et de virilité, et nous préparer en attendant une quelconque opportunité. Les gens sont plus intelligents que vous ne leur donnez crédit. Ils savent aussi bien que vous où est le bien où est le mal. Mais ils savent aussi qu’admettre la vérité ne changera rien à la situation présente. Ils ne sont pas bêtes, ils ont peur d’être écrasés. Notre époque ne manque pas de vérité, elle manque de force. Cultivons petitement mais patiemment cette force en nous. Elle grandira jusqu’au jour où elle donnera ses fruits, collectivement. L’époque des éternelles compromissions est peut-être terminée. Si c’est le cas, pensons le changement, mais aussi donnons-nous la force morale de pouvoir l’accomplir.
Meilleurs voeux à tous.
Laisser un commentaire