D’accord, les croyances païennes étaient prises au sérieux malgré leur ridicule. Elles étaient même jugées plus crédibles que celles des prêtres qui ont pourtant relevé l’Angleterre de l’époque. Et puis, il y avait aussi des femmes qui n’étaient pas à leur place, comme d’habitude. Mais diantre, en refusant de voir une hystérique hallucinée l’arme à la main, dans une telle production, je me privais de donner sa chance à celle-là ou à n’importe quelle autre. J’ai aussi supporté avec probité, le thème des violences conjugales, introduit aux forceps, mal traité et incongru comme une crotte de nez dans la soupe. Par habitude. Oui, car je n’ai pas encore renoncé à prêter l’oreille aux récits falsifiés de notre époque pour peu qu’ils me promettent de voyager un peu. J’étais même prêt à accepter le discours multiracial plaqué sur la nécessité de s’entendre entre différentes tribus saxonnes, danoises, et autres, afin de construire une grande nation !
Car en l’occurrence, les débuts étaient plutôt prometteurs. La falsification était légère. Pour un Français en pays perdu, séculier, le progressisme américain/anglais, vibrait en moi comme d’un progrès réactionnaire. De la bonne castagne en veux-tu en voilà. De vrais mecs non confondus avec des fiottasses. Un langage d’homme. De la grandeur, de la bassesse, de la religion, de la nation. De la bâtardise, et de la filiation. Bref, je retrouvais un peu de ce qui a fait la grandeur de mes ancêtres et leur insécurité durant cette époque trouble en Angleterre, tout comme dans le reste de l’Europe. J’étais donc prêt à passer sur beaucoup d’anachronismes, de visions ridicules des relations hommes-femmes, de mensonges en matière d’humanité, juste pour voir Uhtred fils d’Uhtred, coléreux et inexpérimenté, découper ses frères Danois et défendre, les armes à la main, la grande idée de royaume chrétien du roi Alfred, ou encore, grandir humainement et tenter de reconquérir le fief de son père (tout un symbole) à force de coups d’épées tranchantes.
Et puis voilà, ce que je craignais est arrivé, comme dans toute série qui connaît un tant soi peu de succès. Le saupoudrage féministe est devenu règle d’action, détruisant au passage toute cohérence, toute crédibilité, toute vraisemblance au récit. Toutefois, là où le processus de putréfaction était d’habitude long et douloureux comme dans Game of Thrones, il s’est ici produit en un seul épisode, le 6ème de la 4ème saison qui a été un véritable feu d’artifice si bien que je n’ai pas pu en regarder la moitié, et qu’il est hors de question que j’aille plus loin.
Les prémices d’un épisode d’anthologie
Pour protéger les pauvres petits n’enfants, les femmes s’opposent aux hommes pour le meilleur. Ainsi grâce à elles, une juste bataille décisive va être gagnée, les armes à la main !
Tout d’un coup, juste avant ce 6ème épisode (SE04), les femmes sont devenues magiquement positives, toutes. Une loi a dû être votée au parlement britannique pour ça. C’est à se poser sérieusement la question puisqu’en France désormais, chaque image négative concernant le sexe faible est proscrite par le CSA.
Les femmes, mais aussi les filles et leurs rôles deviennent invraisemblables. Ainsi, le consentement catholique, seul a protéger les femmes par le passé, largement écorné par la série, n’existe plus quand il s’agit maintenant de marier deux royaumes. La limite de 14-15 ans non plus. Ici, la très très jeune promise de « Mercie »semble être sortie tout droit d’une société traditionnelle mahométane. Allez savoir pourquoi…
Si par le passé, des femmes ont été mariées un peu prématurément chez nous, les restrictions à ces abus ont été le fait de notre Sainte Eglise. Mais voilà-t-il pas que dans cette série, les mères s’érigent brusquement seules contre cette pratique, parce que tout d’un coup leurs intérêts ne coïncideraient plus avec ceux de leur clan. Ainsi, la reine de Mercie ne veut pas que sa fille soit mariée sans son consentement à elle (tout un symbole), alors qu’elle aurait tout intérêt que cette petite bâtarde, qu’elle a eu avec un Danois, le soit (la série a été beaucoup plus réaliste par le passé).
A ce stade, l’anachronisme n’est plus un détail, il est devenu le centre de l’intrigue pour nous faire adhérer au rôle historique mythifié et falsifié des femmes dans le passé.
Le début d’un épisode d’anthologie (SE04 EP06)
Je me suis arrêté alors que l’épisode n’en était pas à la moitié. A cet instant, toutes les séquences de cet épisode étaient à reprendre tant elles étaient mauvaises. Ce magnifique naufrage a été organisé par des idéologues qui se sont chargés de récupérer une série virile qui « marchait », pour la transformer en propagande féministe. Et je rajouterais, comme d’habitude. A chaque fois qu’il y a réussite, et ce n’est pas propre aux films, nos socialistes se disent que l’occasion est trop bonne d’instiller leurs saines valeurs aux abrutis que nous sommes. Eux, ils ont compris que la vérité n’existait pas, qu’elle était relative et que notre époque leur commandait de servir le féminisme, ou plus généralement, le progressisme, leurs chevaux de bataille actuels.
Lorsque les abrutis antiféministes comme moi ont cédé à l’espérance de passer au bon moment, les producteurs socialistes leur placent un bon coup derrière la nuque, judicieusement placé, le plus tard possible. Les téléspectateurs féministes, eux, ne sentent rien, si ce n’est que l’intérêt de la série a diminué. Entre temps, les grands sentiments, ont disparu. Le courage, l’abnégation, le sacrifice, la force ? Des mensonges liés à l’oppression des hommes sur les femmes. Et ainsi de suite. L’attachement des téléspectateurs pour les personnages, ou la série, est sali. Il est temps d’oublier et de passer à autre chose, une autre série (idem pour Downtown Abbey).
Dans un tel cadre, l’émergence d’une production artistique féministe de qualité restera à jamais impossible, malgré tout le talent du monde. Ces productions sont intéressantes à chaque fois qu’elles s’éloignent de l’idéologie féministe qui est laide par essence. Et elles sombrent quand le féminisme les a entièrement investies, paganisme ou pas. C’est mécanique. Nos producteurs/scénaristes socialistes auront beau chercher une échappatoire à leur folie, et multiplier les tentatives, à coup de milliards, la folie reste la folie. Jusque là, ils n’ont jamais produit que des oeuvres mineures. Et à mon avis, leur manière de récupérer les réussites des autres, les laissera à jamais prisonniers de leur statut de perdants, car leur travail n’est que parasitage, notamment de notre illustre passé. Parasitage jamais vrai, jamais conséquent.
Comme la vérité n’existe pas pour nos socialistes, l’Histoire non plus. Elle doit donc être manipulée au gré des désirs présents, sans vergogne. Ce faisant, ils pourrissent tout ce qu’ils touchent, à l’image de ces femmes compétentes qui cherchent à se réaliser dans des professions d’hommes.
Ici, la société netflix n’a pas lésiné en matière de massacre, et je ne parle pas des barbares passés par le fil de l’épée dans cette production. En récupérant la série à partir de la 3ème saison, cette franchise a réussi à la saborder au milieu de la 4ème. Incisif. Ne reculant devant aucune démarche politicienne, sachant avoir besoin du soutien de l’état profond, cette entreprise privée qui vit pourtant des abonnements de ses téléspectateurs, a participé, avec d’autres géants de la communication, à une journée blanche, ou noire si l’on veut, contre le racisme. Payer pour se voir priver de service et se faire endoctriner, le comble du raffinement en matière socialiste.
Comme je l’affirmais dans un de mes précédents articles, il est de plus en plus difficile de se nourrir culturellement, sans se plonger dans des oeuvres passées ou étrangères, tant ce système endogamique a étendu son influence en Occident. Et il n’est même plus certain que nous puissions conserver ces productions intactes, alors que l’idéologie progresssite a désormais pour ambition de réviser les manuscrits anciens ou bien de les ignorer. En sommes-nous revenus au stade où nous allons devoir protéger les documents du passé, afin de les soustraire aux démolitions des barbares ? En tout cas, le socialisme de ces tribus du 9ème siècle fait écho à celui d’aujourd’hui, avec les mêmes causes et les mêmes conséquences, les mêmes renoncements et les mêmes lâchetés face à la décadence. Sauf qu’à l’époque, les barbares, bien conscients de la supériorité catholique, s’étaient convertis en masse pour progresser un peu. Leur intuition les conduisit plus haut que jamais. Nos barbares socialistes actuels veulent eux, nous imposer leur barbarie. Un comble pour ces sans-culture, qui voient toujours en l’autre une race supérieure à la leur.
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