Comment sortir de la haine ? Thomas Boulgrour a été leader d’un groupuscule gauchiste black bloc féministo intersectionnel multiracial non sexiste et non binaire. Aujourd’hui, fondateur de l’association Equilibrate life, il décrypte les mécanismes de radicalisation et alerte sur la montée d’un « gauchisme délirant ».
Thomas Boulgrour a été un des leaders du mouvement Black bloc One feet under, groupuscule gauchiste de centre Auvergne, avant de s’en éloigner dans les années 80’. Il a aujourd’hui fondé l’association Equilibrate life pour alerter sur les mécanismes du discours de haine qu’il connaît parfaitement : c’est lui qui gérait la ligne téléphonique Auvergne liberty net, qui permettait à des gauchistes d’être mis en contact avec leurs comparses. A l’heure où cette idéologie est aujourd’hui considérée comme une menace par Europol ou le FBI aux Etats-Unis, il décrypte les mécanismes de radicalisation des Black blocs forever.
La société entière semble plier sous les attaques gauchistes. Assassinats en série dans le ventre des femmes. Mutilations génitales de changement de sexe financées par la sécurité sociale. Fabrication d’enfants artificiels à la demande et racialement safes. Tiersmondisation des institutions. Stérilisation des populations intégrées. Que révèle ce mouvement ?
Il me fait penser à ce que j’ai vécu au milieu de mon groupe de gauchistes. Personne n’était jamais assez radical pour ne pas être suspect. La surenchère était permanente et définissait qui avait autorité sur les autres. Il fallait montrer patte blanche ou plutôt patte noire. Car personne n’était jamais assez bien surtout s’il ne cochait pas au moins 3 cases dans le « tableau victimaire » : négro, pédé, bougnoule, trans, homo, femme, migrant, asexuel etc… et comme dans le groupe nous étions tous des mâles blancs hétérosexuels fils de bourgeois, je ne vous raconte pas l’ambiance. Jamais nous ne nous posions la question de notre efficacité, ou de notre situation réelle, mais toujours nous nous perdions dans des revendications personnelles sans queue ni tête, et identitaires.
Peut-on vraiment parler de revendication identitaire chez les gauchistes ?
Nous étions persuadés que nous allions créer l’homme nouveau. Pour « libérer l’individu de ses chaînes », nous mettions les uns et les autres dans des cases, parfois biologiques, parfois culturelles. Qu’importe en vérité. Nous ne cessions de multiplier les identités nouvelles pour donner un cadre à notre délire collectif, et justifier nos attaques contre les identités anciennes sur lesquelles pourtant, nous définissions nos revendications. Sans identités, je crois que nous aurions perdu pieds. C’était une sorte de nazisme mais avec une nouvelle carapace en forme de tolérance pour tous. Mêmes effets, mêmes causes, et d’ailleurs mêmes revendications eugénistes, d’exclusion des mal pensant, de désocialisation de la dissidence. De l’étouffement à la mort. En un sens, nous étions plus efficaces que les génocidaires d’avant, car notre crime n’avait rien d’évident, même à nos propres yeux, surtout à nos propres yeux.
Comment avez-vous réussi à vous en sortir ?
Cela n’a pas été sans mal. Quand je suis parti, j’ai été blacklisté de partout. J’ai perdu mon travail, mes relations, mes amis. Ils m’ont tous tourné le dos du jour au lendemain. Même au pôle emploi, j’ai dû cacher mon pedigree sous peine de finir à la rue. Heureusement, il me restait encore un peu de famille réac qui était prête à m’accueillir, loin de mes « anciens amis ». Nombre de personnes qui restent dans le mouvement, le font d’ailleurs par peur, parce qu’ils n’ont aucun soutien à l’extérieur. Ils ne peuvent pas se permettre de tout quitter au risque de devenir SDF. La magie du socialisme.
Quel a été le déclic qui vous a permis de tourner le dos à ce mouvement ?
Je ne parlerai pas de déclic intellectuel. Le discours, tout ça, ça me convenait encore. J’étais un fervent croyant au service de la cause commune, contre l’oligachie. Je ne comprenais pas en quoi je la soutenais d’ailleurs. Je me voyais comme un vrai rebelle, surtout pas un kapo du système. Sauf qu’un jour, j’ai compris que notre groupe fonctionnait sur l’hypocrisie : avidité, goût pour le pouvoir, démesure, haine, colère, domination. Tout ce que nous reprochions à nos adversaires. Le gauchiste a tendance à critiquer tout ce qu’il pratique. Le jour où j’ai perçu cette évidence, je me suis senti sur le mauvais chemin. J’ai commencé à remettre en question mes engagements. De bonnes lectures capitalistes, antiféministes, et écologiques, ont fini par me remettre sur la bonne voie.
Et donc très rapidement, vous avez monté votre association pour réinsérer les gauchistes repentants comme vous ?
Oui, c’est vite devenu une évidence. Bien entendu, comme je n’étais plus gauchiste, je n’ai pas eu le droit au soutien de l’état. Pas de subventions, pas de local, pas de relais politiques ni médiatiques. Je m’y attendais. Je savais désormais contre qui je luttais. Ce qui m’a surpris, c’est l’absence de soutien de mon nouveau camp. Les droitards n’ont même pas compris l’intérêt de ma démarche. Personne ne voulait débourser un sou pour la cause.
Comment l’expliquez vous ?
La plupart des contestataires de droite sont aussi socialistes. Ils sont incapables de penser en dehors de l’état. Certains d’entre eux sont mes ennemis, peut-être plus que la masse gauchiste, parce qu’ils détournent les contestations légitimes.
Cela ne vous a pas empêché de réussir.
On ne me chie pas dans les bottes aussi facilement. J’ai persisté. Et à force, j’ai réussi à créer ma structure d’accueil psychologique.
Cette démarche de soutien psychologique, ne tend-elle pas à psychiatriser le débat ?
Si le gauchisme n’est pas une question psychiatrique, expliquez moi comment des personnes qui disent combattre l’état, le défendent, et en sont soutenus en même temps. Expliquez-moi aussi pourquoi le gauchiste est si mal dans sa peau, pourquoi il milite pour le suicide assisté d’ailleurs. Enfin, dîtes moi comment des femmes ont pu vouloir devenir des hommes, puis ont nié toute influence du biologique dans la reproduction, avant d’encourager la stérilisation des populations blanches qui connaissaient déjà des difficultés pour se reproduire ?
D’ailleurs, l’expérience nous prouve que les gauchistes repentis que nous accueillons ont besoin de repenser par eux-mêmes, et qu’il existe chez eux des barrières psychologiques à ça. Comment je pourrais vous expliquer clairement ce phénomène ? C’est comme un chien à qui vous auriez donné des récompenses à chaque fois qu’il se mutilait. Il prend du plaisir à se faire mal. Pour le soigner, il lui faut une thérapie de choc. Certains gauchistes doivent d’ailleurs être mortifiés à chaque fois qu’ils retombent dans leurs travers.
Mortifiés ??? Que voulez-vous dire exactement ?
Ce que je vous dis. Il faut parfois les battre jusqu’au sang, jusqu’à ce qu’ils acceptent de revenir à une forme de pensée cohérente où ils cherchent leur propre gratification. C’est très dur pour un ancien gauchiste de se séparer de la pensée collective. Et c’est leur faire miséricorde que d’agir ainsi. Si vous êtes un bon chrétien, vous devez en passer par là. Car en revenir à une forme de sanction primaire, c’est les autoriser à penser de nouveau leur bonheur individuel, un préalable à toute pensée autonome. Ils en ont besoin, tant ils ont été molestés idéologiquement, tant ils assimilent la pensée de groupe à une sorte de surmoi. J’ai travaillé de longues années sur ces pratiques, et mon taux de réussite avoisine les 95%.
Et pour les 5% restants ?
Quand on fait une omelette, il faut savoir casser des œufs.
Pour en terminer, comment vous voyez l’avenir en France ?
J’ai l’impression que nous sommes mal barrés. La pomme pourrie du socialisme a contaminé tout le panier de la société française. Cependant, je crois encore en la liberté humaine qui nous vient directement de Dieu, en la rédemption et en la résurrection des morts. Et je crois donc à une prise de conscience générale et bienfaitrice parmi les individus de mon pays. Il est vrai que si je n’étais pas croyant, j’aurais certainement sombré dans le défaitisme…
Merci pour cette note finale d’espérance en direction de mes lecteurs.
Tant qu’il y aura un seul Français debout, il y a aura de l’espoir. Et tant que Dieu existera, les croyants auront la certitude d’être sauvés dans l’espérance. Le combat n’est pas perdu. Personnellement, je le considère même déjà vainqueur.
Interview de Thomas Boulgrour réalisée par Léonidas Durandal le 14/01/2020.
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