Celui qui contrôle l’écriture imprime les esprits. Si les phrases sont tournées d’une certaine manière pour relater des faits objectifs et que sous la plume de tous vos journaux, l’apparente neutralité est trahie par un style orienté, vous saurez de quel côté penche les puissants. Vous saurez à quel point, le journaliste même ignore ce qu’il écrit. Vous saurez qu’il a tellement intégré la doxa, qu’il est bien incapable de s’apercevoir du manque complet d’objectivité de sa publication, qu’il en est si inconscient qu’il a écrit sans réfléchir deux énormités l’une à côté de l’autre, et que le rédacteur en chef ne l’a même pas remarqué lui non plus. Vous saurez alors à quel point les esprits publics sont formatés. Et si vous-aussi, vous ne vous apercevez de rien, que vous prenez l’habitude de lire ces nouvelles en gobant les mouches, c’est que votre esprit a subi le même lessivage et qu’il va falloir me lire longtemps avant de pouvoir vous en sortir :
Comprenez-vous ce qui est écrit dans ces deux articles du journal « métro » (04/04/2011) ?
Oui, vous savez lire, mais pour en être certain, je vais quand même faire mes commentaires :
_ Article n°1 : la mère a tué sa fille « par accident ». L’enquête commence tout juste, mais la mère est déjà dédouanée de toute volonté criminelle, ou même de négligence. « L’accident » sous-entend que ce crime était involontaire mais encore, inévitable. Avant toute enquête, avant tout jugement, il est sous-entendu que la mère est autant victime que l’enfant… c’est là le nœud du « drame ».
_ Article n°2 : la femme ne poignarde pas son mari, elle poignarde son mari « violent ». Celui qui a été tué est donc déjà désigné dans le titre de l’article comme bourreau de sa compagne et non comme victime ! Il est déjà sous-entendu que cette femme a, au minimum des circonstances atténuantes, au mieux et au regard de nos pratiques, qu’elle est innocente. Dois-je rappeler que dans le cas inverse, le tribunal retiendrait des circonstances aggravantes à l’égard du mari ? (violence dans le cadre conjugal). Ici, l’homme est déjà jugé avant d’être enterré : la femme aurait « réagi à des coups portés par son conjoint », en état, comment dire, de légitime défense… Quand il s’agit de femmes victimes, les féministes ne veulent surtout pas savoir de qui provient la dispute (et vu que dans la très grande majorité des cas, ce sont les femmes qui déclenchent les premiers coups, il ne faut pas, effectivement, se pencher sur les circonstances de ces violences conjugales…) mais quand un homme est victime du couteau de sa femme, il faut, tout de suite, et sans savoir, l’accuser d’avoir déclenché les premiers coups, et donc d’avoir incité sa femme à le tuer ! En somme, il l’a bien mérité !
Cela confirme notre théorie : les crimes des femmes sont ignorés dans notre société, et quand ils deviennent trop nombreux et trop présents comme dans le cas de l’avortement, on les légalise. Les hommes, eux, sont consciencieusement dénigrés et écrasés. Ici : http://www.sudouest.fr/2011/04/07/le-bebe-a-ete-enleve-par-une-fugueuse-de-15-ans-et-demi-364820-1179.php le crime de cette jeune fille a été requalifié d’enlèvement en soustraction d’enfant pour lui permettre d’échapper à ses responsabilités. Pauvre adolescente qui cherche des limites et qui ne les trouvera nulle part dans notre société. Pauvres enfants martyrisés dont on ne veut comprendre quel est leur vécu familial et quels sont les abandons qu’ils ont subis, alors que pudiquement on emploie pour eux les termes de « démuni de repères familiaux » sans se pencher plus en avant sur ces manques de repères.
Dans l’affaire Matthias Sheppard (http://www.lavenir.net/channel/index.aspx?channelid=199), cet homme qui s’est suicidé après avoir fait disparaître ses deux petites filles, les journalistes n’ont cessé de marteler le terme de « père », le père des deux petites jumelles, le père qui s’est suicidé, le père qui a disparu, comme si dans son crime, ce « père » avait fini par retrouver son statut que la justice lui avait volé… belle ironie. Les journaux éberlués, redécouvrent l’image du « père » qu’ils avaient depuis si longtemps, contribué à saborder, mais c’est l’image d’un monstre dont ils se gargarisent. Oh ils ne parleront pas autant de Michel Liénéré : http://www.bloggez.fr/justicefrance16/article-73102.htm , ce papa qui se bat dans une situation dramatique pour rester un père exemplaire. L’image des pères n’en serait que trop réévaluée.
On dit communément que les hommes ont le pouvoir dans le monde entier, alors je voudrais vous poser une question :
où sont ces hommes dans nos journaux ? Est-ce cela notre pouvoir, d’apparaître aux yeux de tous comme des monstres, tandis que les femmes sont largement mises en valeur et innocentées en cas de crime ?
Désormais, c’est à vous de voir, c’est à vous d’ouvrir les yeux sur ce qui vous entoure. Lisez vos journaux comme il faut les lire, comme une domination totale, éhontée et injuste de la part des féministes sur l’ensemble de la société. N’ouvrez, ne serait-ce qu’un journal pris au hasard, et vous trouverez.
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