Le féminisme a accouché des matriciens

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Mat 13 4-7

Voici, disait-il, que le semeur est sorti

pour semer. Et comme il semait, …

des grains sont tombés sur les épines,

et les épines ont monté et les ont étouffés.

 

J’ai été très surpris quand j’ai rencontré ces idées pour la première fois sur internet (1). Comme tout ce qui est neuf, les idées de ce mouvement stimulaient ma réflexion. J’ai bien pris le temps d’appréhender les idées de ce réseau pour me forger une opinion juste, ne pas juger à la hâte sur le seul fait que cela me serait étranger, et donc mauvais.

 

Au fil de cette découverte, j’ai pu croiser des gens motivés, qui avaient parfois un peu de culture, ou tout au moins qui étaient dans une quête réfléchie. Mais une réflexion plus poussée sur leurs idées, et sur l’éthique qu’ils suivaient a fini par me convaincre qu’ils suivaient non seulement un chemin dangereux, mais néfaste.

 

 

Les idées de ce mouvement.

 

Tous nos problèmes de société viendraient d’un patriarcat pervers. Il faudrait revenir à un matriarcat familial tel que nous l’avons connu dans certaines sociétés ou tel qu’il subsiste dans quelques rares sociétés à travers le monde. Pour eux, la filiation patriarcale serait un système oppressif pour chacun. Les hommes prisonniers du mariage monogame, ne pourraient satisfaire leur avidité sexuelle. Cette frustration déboucherait nécessairement sur la prostitution, la pédophilie et l’inceste. Dans ce patriarcat, les femmes négligeraient leur vraie nature de mère, de guerrière protectrice du foyer. Les enfants éduqués au milieu de deux personnes seulement (père et mère) perdraient tous les bénéfices à être éduqués par une communauté élargie (composée d’oncle maternels et de plusieurs femmes).

 

Sur le papier c’est très beau. Mais comme de nombreuses utopies, la réalité se révèle à l’exact opposé du désir premier suivi par les adhérents de ce genre de mouvement.

 

 

La réalité :

 

A subordonner l’enfant à la famille maternelle exclusivement, ce mouvement légitime, en fait, les pratiques incestueuses : l’enfant ne sort jamais de rapports maternels. L’homme incapable de maîtriser ses pulsions sexuelles, ne doit voir que par elles et s’y adonner entièrement, quitte à perdre toute forme de culture. Sa culture d’homme, c’est baiser, comme un animal. Seule la femme accède à une forme de culture par le biais de la maternité, de la défense de son foyer et de sa gestion. On le comprend, ce genre de mouvement ne défend pas une forme d’élévation mais un laisser-aller généralisé et séducteur. Il flatte les tendances de chacun tout en leur donnant un rêve impossible à réaliser.

 

Pour ce mouvement, la déviance proviendrait de la règle. En supprimant la règle, on supprimerait la déviance. Et l’homme naturellement bon pourrait exprimer sa vraie sexualité, une sexualité saine et dénuée de perversions.

 

Or dans la réalité, c’est tout l’inverse qui se produit.

Quand le père ne pose pas de légitimes règles, le laisser-aller aboutit nécessairement à l’inceste au viol et à la pédophilie. Par contre, dans une relation évoluée, le père écarte les enfants de la mère incestueuse, ou de la relation fusionnelle mère-enfant, ce qui revient au même. Est-ce à dire que les adhérents de ces mouvements, encore jeunes, refusent la séparation de leur mère symbolique ? Oui, voilà pourquoi je crois que ce chemin est très dangereux. Il appelle à la régression les garçons qui le suivraient. Ces enfants ne pensent pas par eux-mêmes, mais au travers des femmes et même, au travers des mères, cible quasi-exclusive de leurs réflexions. Ils parlent peu des désirs des hommes, sauf sexuels, et ne se préoccupent souvent que du « bien » des femmes.  Leurs pensées sont basses car ils n’ont pas intégré les interdits structurants du père. Les membres de ce mouvement semblent avoir une vision dévoyée du père. Ayant certainement reçu dans leur vie personnelle, leurs règles de vie de leurs mères, ils voudraient que toute règle provienne de la mère. Cette règle, naturelle, forcément bonne devrait s’imposer à tous. En somme les matriciens connaissent leur mère. Elle a été bonne pour eux et cela devrait suffire pour que le monde entier vive heureux à leur exemple. Ignorant l’altérité, les difficultés, le monde, ils ignorent la force des hommes, et leur grande capacité à éduquer leurs enfants et à leur transmettre des règles fortes si elles sont saines, ils ignorent que si les hommes ne sont pas forts et présents, l’amour et la force des femmes ne servent à rien. Ayant souffert de la souffrance de ce manque, ils veulent être d’éternels enfants guérisseurs. Ils veulent rester enfant et au pire, ne vivre qu’à travers leur compagne . L’homme pour eux, c’est seulement le frère de la mère. Si ce n’est cet oncle maternel, l’absence des hommes peut être palliée par une vie communautaire dont ils ignorent qu’elle est plus difficile que la vie à deux, dont ils ignorent les échecs dans les années 70. Ils pensent qu’en multipliant les personnes, on multiplie les solutions tandis qu’on multiplie souvent les problèmes. Jeunes, ils jugent que la vie se limite à leurs pulsions sexuelles, fortes.Ils n’imaginent pas que la maîtrise de cette pulsion sexuelle se situe entre le laisser-aller généralisé qu’ils prônent et la domination totale dont ils ont peur. Cette juste mesure leur échappe. Ayant peur de la domination, ils lui préfèrent le laisser-aller, perdant toute nuance, et s’écartant de toute pensée profonde.

 

Progressivement , j’ai vu ce mouvement utiliser de plus en plus de mensonges pour justifier sa cause. Je les ai vus refuser la discussion de plus en plus souvent, et refuser toute altérité. Et quand nous refusions leurs arguments en en posant de nouveaux, quand la discussion devenait trop complexe, je les ai vus composer avec la vérité, voire la rejeter en affichant des articles et des réponses préparées à l’avance, sans tenir compte de la remise en question qui leur était posée. Il est vrai, il est difficile de créer un nouveau mouvement, idéologique, j’en sais quelque chose. On s’affronte à tous un tas de poncifs et de présupposés, qui, bien que faux, sont fortement ancrés dans les têtes. Pourtant les mois permettent de séparer le bon grain de l’ivraie. Et après avoir attendu quels fruits cet arbre unisexe allait porter, je vois ces gens entrer dans une dérive sectaire inquiétante, un marketing justifié par le marketing, une absence de remise en question et de prise en compte de notre modernité. Quand on veut créer un mouvement positif, il faut que celui-ci soit assis sur une recherche de vérité. A défaut d’être illuminé subitement par une vérité révélée, ce serait la moindre des choses, mais c’est de moins en moins le cas pour les matriciens. Ainsi, ces « penseurs » qui dévoient la pensée, en arrivent pratiquement à adopter des manipulations totalitaires pour arriver à leurs fins. C’était prévisible. Le père ouvre au monde. L’absence de père ne peut déboucher que sur une dérive sectaire et la recherche de gourous pour pallier à cette absence symbolique. Et en effet, chez eux, le marketing a fini par empiéter sur la pensée, tandis que le marketing devrait toujours servir la pensée : ils publient ainsi des articles où ils accusent le patriarcat de tous les maux sans même réfléchir à ce qu’ils avancent, utilisant des mots chocs sans que le fond ne soit au rendez-vous :

 

http://matricien.org/2012/07/13/les-joies-du-patriarcat-viols-inceste-et-zoophilie-au-sein-dune-famille-a-lyon/

 

Et tandis qu’ils devraient conclure que ce père a été absent dans la famille qu’ils décrivent, qu’il n’a pas su fixer de règles, et qu’il s’est laissé aller à ses pulsions, par un renversement rhétorique, les matriciens imaginent qu’il était frustré parce qu’il était marié et que sa frustration a abouti à un laisser-aller. En somme ils concluent que ce père incestueux et pédophile s’est laisser-aller parce qu’il ne se serait pas laisser-aller… on comprend la perversité d’un tel raisonnement qui aboutit nécessairement à provoquer ce qu’il condamne : la pédophilie et l’inceste.

 

Prôner un laisser-aller, c’est nécessairement aboutir à la pédophilie, à l’inceste et à la zoophilie. La frustration quand elle est acceptée, devient constructive. L’absence de frustration et les frustrations trop fortes aboutissent au même résultat : au dépassement pervers de la limite. L’homme n’est pas naturellement bon, et celui qui se laisse aller à tout, n’a pas une sexualité épanouie, mais dévoyée. Il essaie constamment de repousser des limites qu’il ne trouve pas, les cherchant de plus en plus loin dans des pratiques qui le satisferont de moins en moins. Regardez un marquis de Sade qui a cherché à effacer les limites, et plus proche de nous même si c’est dans une moindre mesure, M Strauss Kahn. Quand on étudie la vie de ces gens on constate bien le désir d’abattre toute limite, la recherche de plaisir envers et contre l’autre, sans parler d’autres cas qui peuvent aboutir à des viols. La frustration totale est aussi dangereuse que le laisser-aller total. Ces deux tendances ne sont que l’envers d’une même pièce. Les matriciens sont du côté du laisser-aller, et ils n’en sont pas moins du côté de l’inceste et de la pédophilie que ceux qui n’arrivent pas à assumer la morale qui leur a été léguée.

 

En fait, les matriciens sont des libertins soumis aux femmes et qui ne s’assument pas. Ils ne trouveront jamais les femmes qu’ils cherchent pour construire leur société. Ils fantasment un monde qui n’existera jamais sauf ailleurs. Les matriciens pensent que les limites sont naturellement fixées dans les sociétés de femmes et qu’elles correspondent à une forme de libération sexuelle. Idéalement, ils imaginent ces sociétés matriarcales comme des paradis préservés, dénués de limites ou dont les limites seraient naturelles, où le tabou serait familial et jamais social, où ces deux notions seraient antagonistes. Ils perçoivent les limites sociales comme des contraintes perverses qui empêcheraient l’homme naturellement bon de s’épanouir (sexuellement) dans ses relations interpersonnelles naturelles et libérées. Dans ce qu’ils nomment les patriarcats qu’ils confondent avec la monogamie, la sexualité des hommes serait perverse car frustrée et le mariage ou la reconnaissance de paternité comme des aliénations sociales signant l’emprisonnement des hommes et des femmes dans des rapports dévoyés.

Comme les rôles d’hommes et de femmes que se sont donnés l’occident depuis des millénaires ont abouti à l’échec actuel, ils désireraient revenir à un état antérieur où ces rôles étaient très marqués. Dans ce schéma les femmes dirigeraient la famille, les hommes seraient des géniteurs ou des éducateurs à titre secondaire, contrôlés par la mère de l’enfant. Or il n’y a pas de tabou naturel, ni de règles naturelles, ni dans les sociétés dîtes matriarcales, ni dans ce qu’ils nomment patriarcat. Les tabous sont des limites artificielles que les sociétés ont construit au fur et à mesure qu’elles progressaient et qu’elles prenaient conscience des implications sociales de leurs choix. Les tabous naissent d’une complexification sociale, qui tendent à faire mouvoir le bien et le mal, le sacré et le profane, le cru et le cuit. Supprimer le tabou, ou le croire naturel, ou revenir à une conception basique du tabou, matriarcale, ce serait régresser de nombreux millénaires en arrière, à des conceptions simplistes voire incestueuses des rapports humains (telle est la misère de notre époque). Car les limites sociales préviennent les hommes de leur propre folie. De nombreuses limites sociales et familiales sont un effort moral pour permettre à l’homme de concevoir la perversion et ainsi de le faire sortir de la fange dans laquelle ses appétits naturels tendent à le laisser. Les limites sociales et familiales marchent souvent main dans la main, le père étant chargé de faire le lien entre les deux. La perversion c’est le dépassement de certaines limites ou quand les tabous sociaux et familiaux ne correspondent plus. Le père permet à l’enfant d’entrer dans cette compréhension, car naturellement il prend plus de distance face à ses enfants que la mère. La mère peut le faire, mais il est plus naturel et plus efficace que le père le fasse. Plus le père est évolué, plus l’enfant sera socialement évolué. Voilà pourquoi les sociétés où l’homme a une vraie place dans la famille seront toujours supérieures aux sociétés matriarcales que les matriciens sacralisent pourtant. Les matriciens en n’intégrant pas le tabou de la monogamie confondent les femmes des autres et leur promise. Là encore en supprimant la règle du mariage, le tabou de l’infidélité, ils pensent pouvoir supprimer la frustration, et par là-même, la perversion. En fait ils produisent une perversion qui se fonde plutôt sur l’absence de tabou plutôt que sur sa présence, et qui dans ce cas précis, ferait de chaque femme, une femme appropriable et disponible. Ils veulent ignorer que les désirs individuels sont exceptionnellement non contradictoires. Ainsi les femmes ne sont pas naturellement disponibles quand elles ne sont pas contraintes, bien au contraire comme nous allons le voir, et l’homme qui voudrait jouir sans entrave ne serait qu’un violeur. Car la relation est dissymétrique entre hommes et femmes. L’homme pénètre et la femme est pénétrée. Cette évidence que nous avons oubliée dans notre société féministe, nous a fait oublié également que le désir d’un homme n’est pas identique à celui d’une femme, et qu’un homme qui désire, et qui veut assouvir son désir, le peut, tandis qu’une femme ne le peut pas directement. Ainsi les matriciens en croyant rendre les femmes disponibles en supprimant le mariage, suppriment tout simplement le tabou du viol, car ils ne supprimeront pas l’absence de désirs contradictoires entre hommes et femmes. Dans des sociétés plus primitives, cet élan prenait la forme de rapt de femmes. Les matriciens qui ne connaissent pas assez leur histoire matriarcale, oublient que le désir des hommes est forcément frustré s’ils respectent les femmes de leur société, que sinon, il y a viol, que ce viol est proscrit par toutes les sociétés de la terre car il braquerait les femmes contre la société, et que le mariage est la meilleure idée qui ait été inventée pour avoir des relations sexuelles régulières et échapper ainsi à la frustration. Le jouir sans entrave des années 60 n’est donc qu’un désir primitif et inconscient des féministes d’être violées. Et comme elles ne peuvent assumer ce désir, ce jouir sans entrave, loin de faire cesser la frustration en 1968, a fini par l’augmenter. D’ailleurs si de nos jours, le nombres de partenaires a bien augmenté dans la vie d’un homme et d’une femme, il m’est d’avis que le nombre de rapports sexuels a lui, fortement chuté. Il n’y a qu’à voir la vie d’un célibataire du 21ème siècle pour s’en convaincre et la comparer à celle d’un homme marié. Paradoxalement la frustration est devenue perverse à cause du jouir sans entrave et qui n’est qu’un contrôle de la sexualité par les femmes, contrôle stricte et totalitaire pour les hommes les plus faibles et qui a abouti à la pédophilie. Ainsi, si les matriciens rêvent de sexe sans entrave, pratiquement, ils se retrouveraient limités par les désirs de femmes qu’ils devraient violer ou dont ils devraient accepter la frustration avant de revenir à un matriarcat primitif sans mariage monogame et avec peu de relations sexuelles (tout en ayant un peu plus de partenaires, il est vrai).

 

Car les matriciens oublient un point fondamental de leurs théorie : les désirs féminins. Ceux-là qui sont dissymétrique comme nous l’avons déjà précisé, ne sont pas fondés sur la multiplication de partenaires, mais anthropologiquement sur un nombre de partenaires restreint dans des relations de qualité. L’accès à la contraception n’y a rien changé et la conception sociale de la relation de qualité est en train de revenir en force face à l’inefficacité du jouir sans entrave dans le domaine familial. Peu rassurée pour des questions anthropologiques, les femmes seront toujours moins enclines à partager du sexe comme les hommes l’entendront. Elles maintiendront toujours une relation fidèle pour se permettre tout un tas de relations infidèles, ce qui, anthropologiquement ne conviendra jamais à des hommes entiers qui préféreront toujours que leurs enfants soient les leurs. Ainsi l’homme doit entrer dans le mariage s’il veut des relations sexuelles régulières et surtout s’il veut s’équilibrer psychiquement sans courir après les chimères de la recherche d’un corps alterne parfait, chimères qui avec l’âge, finissent comme le corps, par se décomposer. Et s’il veut éduquer ses propres enfants, et transmettre son savoir directement sans la censure d’une sœur, il a intérêt à surveiller la fidélité de sa femme. La femme doit entrer dans le mariage si elle veut profiter d’une deuxième source de revenus (remarquez aujourd’hui que l’homme est contraint de lâcher ses billes même après la séparation d’une femme avec qui il n’était pas marié) et garder un partenaire de qualité pour l’éducation de ses enfants, un partenaire qui puisse ouvrir ses enfants sur le monde et la détacher d’une relation fusionnelle et emprisonnante avec eux. Les matriciens se trompent donc sur toute la ligne : les femmes ne voudront jamais du jouir sans entrave car, dès qu’elles voudront des enfants, elles voudront une relation sérieuse et libre avec un homme en particulier (tout en allant voir ailleurs quand cela leur chantera). Et de toute façon, elles n’accepteront pas d’être violées. Les hommes n’ont aucun intérêt au jouir sans entrave car ils ne trouveront jamais les femmes qu’ils fantasment, ils n’auront pas de relations sexuelles régulières, et s’ils veulent des relations sexuelles régulières avec une femme, ils préféreront que celle-ci leur soit fidèle pour avoir des enfants qui leur ressembleront ou pour éviter d’attraper des maladies vénériennes (entre autre). Le mariage est donc plus stable que n’importe quelle autre institution familiale, pour tous et en toutes circonstances. Tout cela, si basique aux yeux des anciens, doit être répété de nos jours. Les féministes qui ont dévoyé l’histoire, nous ont fait oublier ces évidences. Le niveau est tombé bien bas, et la discussion gagnerait en qualité si nos ennemis avaient de plus grandes idées. Malheureusement, au lieu de construire, elles ont décidé de déconstruire, et nous devons les suivre pour comprendre et expliquer leur bassesse.

 

 

Loin d’améliorer le sort des garçons dans la société, et sans parler d’utopies qui n’existeront jamais, on peut constater, aujourd’hui, que les matriarcats sont à la source de l’horreur familiale moderne. Quand l’homme perd sa place dans la famille, les enfants issus de ces unions monstrueuses adoptent des comportements plus ou moins déviants. Ceux-là naissent dans des matriarcats et nourrissent la légion des repris de justice, des schizophrènes, des suicidaires et des dépressifs. Les exemples masculins de l’oncle maternel ne semblent pas suffire. Historiquement, le mariage d’un homme et d’une femme est la structure familiale la plus protectrice pour l’enfant et la plus évoluée qui ait été créée. On le voit, elle est la seule qui ait su résister aux nombreuses épreuves du temps. Par une bizarrerie historique elle est aussi la plus remise en question à notre époque où l’on se sent régresser. Quant à la présence généralisée de familles élargies dans le monde, elle ne contredit en rien la prédominance du couple dans l’histoire. La famille élargie se surajoutait au couple et la disparition de la famille élargie n’était que la première attaque portée contre un couple qui allait en subir bien d’autres (indistinction des hommes et des femmes dans le droit par exemple). La dernière de ces attaques est celle des matriciens. Toutes les limites sociales se disloquent actuellement. Loin de le constater, les matriciens fantasment un monde où les limites patriarcales seraient fortes et où il faudrait les abattre. Ainsi participent-ils à un mouvement général dont ils croient être les opposants.

 

Les matriciens ne sont que les enfants du féminisme, enfants rejetés par leurs mères d’ailleurs. Ils voudraient supprimer toute filiation paternelle mais les féministes, voyant bien qu’elles perdraient de grands avantages à pousser leur idée jusqu’au bout, sont effrayées devant leur démarche. Ce sont elles qui ont attaqué les premières la filiation paternelle (et qui continuent à le faire via la théorie du genre, forme d’inceste idéologique) mais si elles veulent continuer à détruire cette filiation paternelle, elles veulent la détruire progressivement tant qu’elles auront encore besoin des hommes. Les matriciens, eux, ont bien compris que la filiation proposée par les féministes n’avaient plus aucun intérêt. Ils en tirent des conséquences pratiques et désirent accomplir objectivement ce que les féministes ont provoqué subrepticement : vivre dans une société sans père, et au crochet de leurs mères, éternellement. En tuant le père, les féministes ne devaient-elles pas s’attendre à devoir assumer seules leurs rejetons ? Les matriciens sont leurs rejetons idéologiques mais elles n’en veulent pas. Ces parasites leur font horreur. Pourtant elles ne devraient pas leur porter une telle haine. Il était logique qu’à exiger des hommes soumis à leurs femmes, ces hommes redevenus enfants ne voudraient plus assumer leurs obligations filiales, qu’ils n’auraient plus aucun avantage à entrer dans un mode de filiation qui ferait d’eux des êtres adultes mais soumis aux femmes. Logiquement, il faut qu’un être soit libre et adulte ou esclave et parasite, mais il ne peut pas être adulte et esclave à la fois sans être incohérent. Les matriciens, enfants de l’incohérence féministe, ont choisi d’être libres et parasites au grand damne des féministes. Lisez les réactions qu’ils provoquent chez les féministes, eux qui veulent tant aider les femmes et leur redonner une place qui leur manquerait :

 

 

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Ou encore ici (2). Dans ce dialogue surréaliste où des enfants demandent à leur mère (et aux hommes qui les soutiennent) de les assumer éternellement, les matriciens tancent la logique féministe : « vous semblez posséder une nature indépendante, vous nous avez contrôlé enfants, vous avez faits de nos pères des eunuques, vous êtes surpuissantes, alors prenez la place qui est la vôtre, telle est votre nature profonde, devenez officiellement la chef du foyer, gardez-nous éternellement auprès de vous, mais servez-vous d’autres garçons pour vous reproduire et laissez-nous assouvir nos pulsions sexuelles à l’extérieur… ». A cela, les féministes répondent que ce n’est pas ce qu’elles désiraient : « vous êtes d’affreux masculinistes mal éduqués, vous voulez nous maintenir au foyer. Pourquoi ne comprenez vous pas que les pères sont importants pour nous ? ».

 

Les enfants auraient mal interprété le langage de leurs mères ?

 

En fait, les matriciens n’ont pas compris le double langage des féministes. Ils ne savaient pas que les féministes voulaient contrôler le monde mais sans en assumer les conséquences en se servant de la présence des hommes. Les enfants féministes ont cru leurs mères cohérentes tandis qu’elles ne l’étaient pas. Il est vrai que les revendications féministes étaient obscures voire contradictoires et qu’elles le sont toujours. Elles veulent des enfants éduqués sans autorité masculine ( « l’homoparentalité lesbienne » en est le summum) mais des enfants responsables, elles veulent un travail confortable mais à salaire égal et sans travailler autant que les hommes, être recrutées jeunes dans des secteurs rémunérateurs tout en ayant le temps de construire une famille, des hommes qui seraient de secondes mères mais qui sauraient rester viriles. C’est la femme des années 80 si bien décrite dans la chanson de Michel Sardou, une femme issue du féminisme post 68ard et qui se réveille avec la gueule de bois naturopathe dans les années 2000.

 

En restant dans des rapports infantiles avec les femmes, les matriciens n’ont pas encore compris qu’il n’y avait rien de sincère chez les féministes et que si les féministes voulaient continuer à contrôler la famille, elles voulaient également pouvoir continuer à dominer les hommes et continuer à s’en servir comme de petits esclaves domestiques. A la duperie, les matriciens ont répondu de manière sincère par une fuite en avant dangereuse et généralisatrice. Quant au féminisme, comme à son habitude, il n’a pas voulu reconnaître les petits monstres qu’il avait engendrés.

 

L’utopie matricienne n’est pas qu’une utopie malheureusement. Elle n’est pas à venir. Elle est là. Elle est le résultat pratique d’une société féministe. Elle est le cauchemar des familles sans père que nous connaissons. Des banlieues à la tête de l’Etat, les femmes nourrissent leurs enfants seules ou au sein de communautés de femmes d’où les hommes sont transparents, après qu’elles se soient faites engrossées par le meilleur parti qu’elles eurent trouvé dans leur entourage. Les mères modernes sont subventionnées pour le faire et ne se posent aucune question morale quelque mal qu’elles puissent faire subir aux enfants de notre société, et Dieu sait que les souffrances de ceux-là augmentent et qu’elles sont grandes en ce moment, malgré tous les dénis des féministes.

 

 

Matriciens, abandonnez cette cause dévoyée et qui s’imposera sans vous dans une énorme régression. Rejoignez le mouvement antiféministe, commencez à devenir des hommes, commencez à vouloir assumer votre virilité, votre position face à des femmes qui peuvent être déséquilibrées et/ou manipulatrices. Il n’y a pas de femmes naturellement bonnes, ni d’hommes d’ailleurs. Comme tous les êtres humains, les femmes peuvent choisir entre le bien et le mal et elles ne choisissent pas forcément le bien quelles que soient les bonnes conditions qu’on puisse leur offrir. Elles ne sont pas toujours les bonnes mères que vous avez eues. Au lieu de vouloir faire grandir les femmes, préoccupez-vous plutôt de grandir vous-même en devenant responsables et antiféministes assumés, non pas pour changer des femmes qui vous surpassent en tout point à ce jour, mais pour vous élever.

 

 

1 Site internet Matricien.org

 

2 « Connaissez-vous le mouvement des matriciens ? », Aufeminin.com

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