Ah nos charmantes campagnes de France, si coutumières à en représenter l’âme et l’essence ! Et ce brave guerrier gascon si viril, ce n’est pas que d’Artagnan, c’est également Cyrano et son nez à ce point énorme qu’il en fait une tirade à rallonge où l’humour et le mensonge poétique sont au service de la vérité humaine. Désormais, le nez de notre cadet de Gascogne préféré ne pointe plus vers l’auto-dérision, il renifle du côté des quelques subsides dont la gay pride voudra bien le nourrir. Le gars du Gers est devenu le gay du Gers.
Le Gascon contemporain n’est plus si grand depuis qu’il est devenu intéressé. La transformation est confondante. Notre beau Gers s’est vendu pour un plat de lentilles :
http://www.sudouest.fr/2011/08/26/completement-g-ers-friendly-483243-4720.php
Pour montrer, qu’à la campagne, on a le corps et l’esprit aussi ouvert qu’à Paris, le comité départemental de tourisme du Gers (CDT) a signé une charte « Gay friendly » (vous noterez l’abandon même de la langue française à cette occasion).
Depuis Cantona, Eddy Mitchel et lapin, nous le savons bien, le bonheur et l’amour sont dans le pré, alors pourquoi ne pas en faire un paradis pour l’accueil des homosexuels ? La Grèce a Mykonos, La France aura son Gers, son Armagnac et sa Folle Blanche, son Gai musette, ses campings interdits aux hommes. Car vous le savez bien, pour les homosexuelles, les hommes, cette sous-espèce à l’appendice proéminent (quelle horreur!) ne sont pas toujours les bienvenus… Dans ces nouveaux ghettos, où la différence est sacrifiée sur l’autel de nos appétences, les locaux vont pouvoir faire leur beurre, puisqu’il n’y a plus que cela qui compte, sur le dos des homosexuels. Le CDT n’a pas trouvé une seule voix pour protester contre l’édification d’une région entière en ghetto touristique.
Personne n’a osé s’opposer au politiquement correct. Les quelques récriminations furent bien vite calmées au nom de « l’accueil, la tolérance et l’ouverture d’esprit », rien que ça. Il y a bien eu « quelques remous » et on le comprend bien, mais pas un Gascon pour interjeter contre les puissants de notre société. Personne pour dire que l’identité française était hétérosexuelle (mais d’ailleurs l’est-elle encore ?) et que l’organisation d’une telle campagne marketing frisait la cupidité et la concupiscence pour les uns et le déni identitaire pour les autres (à moins que ce ne soit l’inverse). Ah si! Il y a eu l’association « Coeurs et jardins » pour refuser l’accueil de Gai musette cet été, mais mince, c’était en Ardèche. La Halde est déjà saisie de l’affaire et il y a fort à parier que les présomptueux se retrouveront condamnés. Le Gers quant à lui, semble marcher comme un seul homme derrière l’arc en ciel.
A encourager les ghettos homosexuels, peut-on parler d’accueil, de tolérance et ouverture d’esprit ? Par voie de conséquence, si les homos vivent dans leur ghetto, les hétéros également. Et cette dernière espèce se fait si rare en France que j’en arrive même à penser, qu’il va falloir parquer les derniers d’entre nous, derrière des barbelés et nous jeter des cacahuètes comme dans « La soupe aux choux », pour bien nous signifier que nous appartenons à une autre époque.
Le Gers abandonne la France. Notre ruralité a du plomb dans l’aile et une plume dans le cul. Nous voulons tous être tout. Nous voulons tous être open-minded, bien pensants et châtier un langage qui n’a plus de saveur. Et nous ne sommes donc plus rien. Qui sont ces derniers dinosaures à désirer encore une femme avec leur queue ?
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