La preuve la plus évidente de cette affirmation se retrouve dans l’histoire des arts. Les plus grands mouvements d’œuvres d’art en occident ont été créés par des hommes pour décrire l’amour qu’ils ressentaient envers des femmes dont ils faisaient le portrait élogieux et pour lesquelles ils étaient prêts à tous les sacrifices (Romans de Chevalerie, Amour et femme à la Renaissance, Romantisme), alors que l’inverse n’a jamais été vrai. Les femmes ont eu pourtant l’occasion de s’exprimer, elles ont eu de grands auteurs, elles savent s’exprimer quand il ne le faut pas, mais jamais elles n’ont saisi ces occasions pour exprimer l’amour des hommes parce qu’ils étaient hommes, dans une masculinité transcendée et admirée. Le mieux qu’on retrouve dans la littérature occidentale en la matière, c’est la collection Harlequin. Sans parler de sa valeur littéraire intrinsèque, Harlequin cela ne parle pas vraiment des hommes, mais plutôt des hésitations des femmes. Les hommes y sont des objets prompts à satisfaire les fantasmes de ces dames, non de vrais hommes. Dans cette collection, les femmes n’aiment pas les hommes tel qu’ils sont, mais tel qu’ils leur conviendraient ou tel qu’ils pourraient leur servir pour arriver à leur réalisation personnelle. Ces hommes ne sont que le fantasme de leur propre miroir. Ils les sauvent de leur narcissisme, de leur côté coincé, de leur envies débordantes ou de leur manque d’argent (et tout cela selon les époques et les caractères) mais ils ne sont en rien faits de chair. Ils ne sont pas réellement aimés.
Le manque d’exemples est éloquent.
Montrez-moi une seule femme qui ait fait un portrait merveilleux d’homme ! Peut-être trouverez de ci de là, une fille attachée à son papa, ou une Camille Claudel, mais pour une femme de cet acabit, il faudra compter plusieurs milliers d’hommes dans l’histoire. Le nombre l’emporte et écrase le moindre doute que nous pourrions avoir sur le sujet. Soit, du passé faisons table rase puisqu’il était soit disant celui de la « domination masculine » ! Mais aujourd’hui, quelles sont ces femmes libérées qui pourraient s’allier et nous faire la description haute en couleur, merveilleuse et amoureuse des hommes et de leurs relations épiques à eux au travers d’un mouvement artistique d’envergure ? Est-ce qu’une seule femme a été capable de se sortir une seule fois dans l’existence entière de toute notre humanité de son narcissisme pour aspirer à un tel travail ? Je n’en ai pas connaissance. Des femmes isolées, peut-être… Par contre combien de portraits de femmes avons-nous produit en tant qu’hommes, combien de tonnes d’écrits, d’huile gâchée, de cordes de guitare usées, d’encres diluées, de mouvements divers et variés pour rendre grâce à la beauté de la femme, aux merveilleux sentiments qu’elles éveillent en nous, à leur caractère et parfois même à leur inconséquence. Tout cela donne un florilège exhaustif de la femme, des femmes, de certaines femmes. Quant au florilège des hommes fait par les femmes, on le cherche encore.
En vérité, les femmes n’aiment pas les hommes, elles s’en servent.
Elles n’aiment qu’elles-mêmes, et tout cela parce que nous avons été beaucoup trop laxistes en tant qu’hommes. Oui, nous avons toléré que des femmes puissent nous mépriser et nous n’avons rien attendu d’elles en retour. Il va falloir être plus exigeant dans les années à venir si nous voulons apprendre à nous respecter un peu plus. Il est bien beau d’aimer, mais il est aussi important de vérifier que nous le sommes. Exigeons d’avoir auprès de nous, uniquement des femmes qui nous aiment, non des femmes jalouses de leur image et qui ne cessent de vouloir nous monter dessus, non des tigresses inconséquentes et qu’il faudrait fouetter jour et nuit pour obtenir quoi que ce soit, non pas de fausses saintes aux regards mièvres, mais des femmes amoureuses qui seront capables d’écrire des tonnes d’idylles à notre sujet, qui fascinées par notre autorité, nous obéiront au doigt et à l’oeil. Oui, car pour savoir si une femme vous aime, il faut avoir constaté sa totale obéissance. Au moindre caprice que vous châtiez, si celle-ci se rebelle, vous savez qu’elle ne vous aime pas, qu’elle est encore dans son enfermement. Soit vous avez la patience de refaire son éducation, soit il vous faudra vous en séparer. Ne comptez pas que vos enfants soient les vôtres si vous la laissez faire. Ne comptez pas obtenir de la reconnaissance par votre gentillesse, vous êtes seulement un esclave qui s’ignore. Jamais vous n’obtiendrez de celle-là un portrait élogieux de vous.
Les hommes sont discriminés.
Le peu d’oeuvres d’art exécutées par des femmes à l’adresse des hommes témoigne du manquement que nous avons subi au cours des âges, de l’affreuse discrimination. C’est le signe évident du manque de considération à notre égard. Il est temps que les femmes se mettent au travail et prennent les pinceaux désormais qu’elles sont libres. Montrez-nous que vous nous aimez. Car Mesdames, nous attendons depuis 40 ans, et nous ne voyons rien venir. Bien au contraire. Depuis votre libération, vous donnez l’image de plus en plus déplorable d’hystériques qui s’effondrent sur elles-mêmes plutôt que de femmes qui progressent. Si je voulais être méchant, je dirais que ces femmes du passé qui enfantaient et donnaient le fruit de leur amour à leur mari ont fait bien plus que vous pour l’humanité. Les loisirs créatifs ont leur limite. Allez, encore un effort mes belles.
Encore un homme qui rend grâce aux femmes…
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