Les intouchables ou l’hystérie en guise de séduction

Comme elles n’ont plus rien de valeureux à donner, les femmes de notre pays sont de plus en plus tentées de développer des méthodes de séduction déviantes. L’une de celle-là consiste à paraître le plus intouchable possible, le plus éloigné des hommes pour aiguiser leur avidité. Ce qui est rare est cher. L’homme qui voit une femme habillée pour plaire aux hommes mais qui ne peut la conquérir est entretenu dans sa frustration. Une envie monte en lui jusqu’à le soumettre à la première femme venue qui acceptera d’être un peu plus avenante. Ce phénomène est bien connu. Il permet de contrôler les hommes. Les femmes habillées de manière salace pourront vous répondre qu’elles ne le font pas pour séduire les hommes. Mais cette même affirmation jouera aussi un rôle dans l’excitation de l’homme. Elle lui fera envisager celle-là comme d’autant plus intouchable, et donc d’autant plus désirable.

Le système de castes indiennes qui fait des intouchables, la pire des castes, ne dit pas qu’en arrière plan, ceux-là servent de victimes émissaires tel que le définit René Girard, et qu’ils sont donc sacrés parce que sacrifiés. Ainsi sont-ils aussi appelés « enfants de Dieu » dans une Inde de plus en plus perméable à l’idée chrétienne de la spiritualité. En miroir, l’intouchable est aussi la caste des prêtres qui ne peut tout toucher sans se rendre impur. L’histoire de la femme hémorragique dans les Evangiles nous rappelle qu’à l’origine de notre religion, les Rabbins ne pouvaient être abordés par n’importe qui, n’importe comment. La distance crée le respect.

Aujourd’hui certaines femmes continuent à se déifier elles-mêmes par cette méthode. Mais en plus de certaines formes d’habillement outrageantes, elles développent en parallèle d’autres concepts déviants pour attirer les hommes. « L’agression sexuelle » est l’un de ceux-là. J’ai déjà montré ailleurs comment les lois qui punissaient ce genre de crime n’avaient aucune base cohérente quand elles concernaient deux adultes. Dans ce présent article, je voudrais souligner combien la chasse à l’agresseur sexuel crée en fait un environnement favorable à la convoitise des femmes.

Mais revenons d’abord un peu plus haut, quand l’homme empli de désir contemple sa dulcinée, de loin. Celle-là joue le jeu du corps que toute parole viendrait à démythifier. Les mots tuent si souvent le fantasme. L’homme le sait mais comment rompre la distance ? Il tente un geste maladroit, la femme se récrimine… ou pas.

Si elle se sent rebutée par l’avance et qu’elle s’exprime, l’affaire est entendue. La situation est claire. L’homme recule, la femme est déçue de ne plus être désirée.

Si elle n’exprime pas clairement son refus, peut-être l’homme continuera à la courtiser. Elle entretient alors une ambiguïté. De l’humiliation de l’homme naîtra certainement un souhait de satisfaire toujours plus la psychée de ses fantasmes.

Enfin dans le pire cas, elle sera totalement incapable d’assumer la situation, ses désirs, ses attentes. Elle cherchera à aguicher sans vouloir poser des limites. Elle accusera l’homme de ne pas avoir lu ses intentions cachées, et le fera condamner pénalement de par sa propre faiblesse. Le geste sera déplacé, la blague jugée sexiste, la proposition indécente une forme de harcèlement.

Dès lors, ces affaires de fausses agressions sexuelles médiatisées (Affaires Baupin, Sapin, Strauss Kahn, Tronc…) ou de fausses violences conjugales (Affaire Raoult) deviennent l’occasion de consécrations géantes du corps de la femme, de sa sacralisation non en ce qu’il est chair, mais dans ce qu’il serait signe d’absolu et de divin. Grâce à des pétitions, des actions en justice parfois perdues d’avance, et des enquêtes « préliminaires » surtout contre des hommes de pouvoir, le corps social entier se lève dans un mouvement puissant (effet ruche) pour écraser un homme et en faire la victime émissaire de notre médiocrité. L’être humain ainsi broyé est vilipendé alors même qu’il est identifié à un puissant, rappellera à tous quelle est la valeur des femmes, d’autant plus gigantesque dans la société qu’elle sera nulle à un niveau individuel. Car ce mécanisme déviant permettra surtout aux femmes d’échapper à leurs responsabilités et d’en faire des êtres inférieurs mais sacrés, tout comme les intouchables. A travers ce mécanisme, les femmes bénéficieront d’une aura qu’elles ne mériteront pas et qui les entraînera dans un laxisme morbide. La déification de la femme est l’envers de la femme qui jamais n’incarnera son existence, sera toujours « à côté de la plaque ».

Les comportements parfois hystériques de celles-là remplissent le même rôle. L’autre est ramené à l’état d’objet et seul le quant à soi compte. L’homme fasciné par la femme qui se regarde, vénérera sa propre impuissance. La déesse aura toute emprise sur lui. Il ne la verra plus en tant qu’humain et s’oubliera. Le jeu mimétique qui était social auparavant, comme pour le phénomène des fausses agressions sexuelles médiatisées ou pas, prendra un tour individuel. La femme deviendra d’autant plus puissante dans son couple, qu’elle sera loin de son homme, dans cette relation déviante. A l’extrême limite l’intouchable ne fera plus l’amour à son mari mais se donnera à tout autre, et celui-ci en sera parfaitement satisfait, même si son ego le vit mal. L’hystérie de ce genre de femme peut entrer en résonance avec celle d’un homme.

Le phénomène médiatique des fémens, ces femmes qui se dépoitraillent en public pour combattre l’Église, les puissants, la chasteté etc., est à ce point intéressant qu’il combine une forme d’hystérie individuelle et de manipulation sociale. La fémen incarne tout à la fois la femme malade dans son être que dans ses relations sociales. Personne ne peut toucher sa poitrine, tout le monde la voit. Elle crie, éructe, attaque les soi-disant puissants sans argumenter. Elle est loin de tout. Elle veut tout. Elle n’obtient que la destruction, à l’intérieur même de son mouvement.

Léonidas Durandal

Antiféministe français, j'étudie les rapports hommes femmes à travers l'actualité et l'histoire de notre civilisation.

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