Les pères n’ont jamais voulu les séparations, on leur impose le statut de beau-parent

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La prochaine loi sur l’autorité parentale et l’intérêt de l’enfant (1) résume toutes les contradictions de notre société : d’un côté nous voudrions renforcer la place du père, de l’autre nous mettons en place le statut du beau-parent qui va rentrer en opposition directe avec lui.

 

Le renforcement du statut du beau-parent (article 9, 10, 11, 12, 13)

 

Un mal pour l’enfant.

 

Après avoir pris une bonne part dans la destruction des familles, l’Etat a l’ambition d’organiser les suites du massacre, de rattraper au coup par coup toutes les erreurs qui ont été commises, et tout cela au nom de « l’intérêt de l’enfant ». Or, c’est une triste rigolade quand on sait que l’intérêt de l’enfant, c’est principalement de voir ses parents s’entendre et rester ensemble. Désormais au nom de « l’intérêt de l’enfant », l’enfant se verra reconnaître d’autres parents, des beaux-parents dont il ne veut pas , qu’il n’a pas choisi, les nouveaux conjoints de papa ou de maman, qui seront reconnus progressivement par la loi, à l’égal du père et de la mère. Tout cela ne fera que le perturber, rendre encore plus complexe des situations de vie qui le sont déjà trop pour lui. Mais l’Etat ne voit que par les adultes qui veulent s’approprier les enfants, et appelle cela « intérêt de l’enfant ». La famille élargie à n’importe qui est en marche. Le vers est enfoncé si profondément dans le fruit que les adultes ne s’aperçoivent même plus que « l’intérêt de l’enfant », c’est d’abord leur intérêt. Ils confondent d’ailleurs cet intérêt avec l’intérêt des duos homosexuels. Car à n’en pas douter, le statut des beaux-parents est surtout une mesure pour favoriser les recompositions de duos de sexe identique autour d’enfants qui auront été achetés à l’étranger. Il permettra de contourner ce dont toute une société ne veut pas : l’achat d’enfants ;

 

 

L’arbre des beaux-parents qui cache la forêt homosexualiste.

 

Les beaux-parents avaient déjà une délégation d’autorité parentale qui était bien suffisante. Pourquoi dès lors vouloir renforcer ce statut ? On ne peut comprendre le bourrage de crâne médiatique organisé dernièrement sur le sujet, la dramatisation à l’extrême et le jeu sur l’émotionnel absurde pour faire passer ce renforcement inutile, sans comprendre l’action du lobby LGBT qui se joue en arrière plan. Dernièrement, les juges se sont prononcés en défaveur de la reconnaissance des enfants achetés à l’étranger par une PMA ou par une GPA (2), mais le lobby homosexuel ne l’accepte pas. Malgré tout, le statut des beaux-parents leur permettra d’accomplir ce qu’on leur refuse : reconnaître légalement des personnes dans le statut de parents qui ne sont pas des parents.

Le reste de la loi sur l’autorité parentale et l’intérêt de l’enfant : que de bonnes intentions ?

 

  • Rappeler les droits et devoirs d’un parent lors de la reconnaissance d’un enfant (article 1, article 2), c’est beau et ça mène à quoi exactement ? C’est un peu comme ces professeurs qui pensent qu’en expliquant aux enfants les règles de vie, cela suffira à ce qu’ils les respectent.
  • Rappeler que les parents doivent prendre les décisions en commun concernant l’enfant (article 3, article 4) : qui le leur imposera puisque la loi ne prévoit aucune sanction en cas de manquement ?
  • Sanctionner les non représentations d’enfants par une amende (article 5) risque de ne pas changer grand chose : avant les mères risquaient de la prison, et les juges ne voulaient pas les condamner. Désormais, ces mêmes juges voudront-ils les amender alors que ce sont de pauvres femmes en difficulté, principalement financière ? J’en doute. Mais qui sait ? L’argent est souvent une motivation plus conséquente que l’intérêt de l’enfant seul…
  • En renforçant les pouvoirs des services à l’enfance et en leur donnant une autorité parentale réelle sur les enfants qu’on aura retirés de leur famille (article 15), l’Etat se substituera encore plus aux parents. Au lieu de renforcer les sanctions sur les comportements inadaptés de parents, l’Etat se positionnera en garant du bien, rôle qui fera de lui toujours plus une institution totalitaire.
  • La médiation est une très bonne chose (articles 16,17, 18, 19). Cependant, là encore, je pense qu’il faudrait prévoir des sanctions concernant les parents qui ne joueraient pas le jeu.
  • Enfin l’article 7 me semble très important, fixant la résidence alternée et égale comme base lors des séparations. Cependant, à n’en pas douter, ce sont toujours les femmes qui en profiteront, car elles ont su organiser leur vie autour des enfants, et ce, malgré leur insertion professionnelle, en profitant des mi-temps ou en faisant pression pour obtenir des avantages particuliers dans les secteurs qu’elles investissaient (fonctionnariat).

 

Qu’a-t-on oublié ?

 

C’est vrai, les pères qui se battent pour leurs enfants seront contents. La loi va dans le bon sens pour eux. Ils pourront jouer le rôle qu’ils désirent, rétablir un peu de leur autorité si tant est que le statut du beau-parent ne la leur enlève pas. Cependant n’a-t-on pas oublié la majorité des pères qui ne veulent pas s’occuper de leurs enfants après une séparation ? N’a-t-on pas oublié les enfants mêmes ? Ceux-là forment une majorité silencieuse qui n’intéresse personne.

 

Des personnes qu’on ne veut pas écouter.

 

Les pères qui ne veulent pas s’occuper de leurs enfants après une séparation ne suscitent aujourd’hui que l’indignation. Quant aux enfants, comme dans toutes les sociétés maltraitantes, on leur ordonne de se confronter aux désirs des adultes, alors qu’ils n’ont pas encore grandi. C’est ceux-là que je voudrais défendre. Ces enfants comme ces pères démissionnaires, n’ont pas choisi la séparation. Ils voulaient fonder famille et en ont été privés dans 80% des cas, par une femme inconstante et lubrique. Ils n’ont pas signé pour des relations futiles et volatiles. Après la séparation, on leur a demandé d’assumer des responsabilités dont ils ne voulaient plus alors que les règles du jeu s’étaient modifiées entre temps à leur détriment. En leur redonnant un peu de poids, peut-être décideront-ils de s’impliquer à nouveau ? Cependant j’en doute. Peu d’hommes seront capables de continuer à jouer leur rôle professionnel, celui qui les motive principalement, tout en s’impliquant à égalité dans leur foyer. Ils ne se résigneront pas à faire mal et l’un, et l’autre tout en ayant des rôles de plus en plus indifférenciés avec leur ex-compagne. Ils auront également peur de perdre leur masculinité en étant entraînés dans un jeu de dupe. Les pères depuis toujours n’ont pas voulu des séparations en masse. Ils trouvent ce système absurde. Tant qu’ils resteront des hommes « moyens », ces puissants freins psychologiques resteront en eux. Et probablement qu’ils continueront à avoir raison contre toute une société féminisée qui s’enfonce dans des mesures de rattrapage dont seule la richesse a pu nous empêcher de constater l’inefficience.

PMARetrouvez le blog de M Sani ici.

Ce que veulent les hommes, les pères.

Ils veulent des femmes constantes et fidèles. Ils veulent des femmes qui s’occupent de leur foyer, qui ne se comportent pas comme des hommes, qui ne leur fassent pas concurrence. Ils ne veulent pas que leur statut d’époux et de père auprès de leurs enfants soit dissocié. Un être complet est celui qui est père et époux. L’un sans l’autre perd de son sens. L’enfant ne légitime pas son père si ce dernier n’est pas l’époux de sa mère. Et inversement, la légitimité de la mère célibataire est totale tant que l’enfant est en fusion avec elle, tout en étant nulle à chaque fois que l’enfant réussit à se séparer d’elle. C’est un rapport totalement inapproprié sans la présence d’un père et d’un époux. Plus encore, le père est d’abord l’époux de sa femme car dans le cas contraire, il devient comme la mère, et risque d’entretenir une relation fusionnelle avec ses enfants, perdant dès lors, tout ce qui fait sa spécificité de père. Un père sain aime d’abord sa femme, une adulte qu’il a choisie, avant les enfants qui sont issus de cette union. L’inverse est malsain. Or ce sont ces situations qui sont désormais privilégiées dans les séparations. Ceci explique pourquoi les enfants de divorcés ont beaucoup plus de difficultés dans la vie que les autres, et pourquoi notre société vit une régression profonde en parlant de « progrès ». Chez nous, les enfants sont torturés tandis que les adultes leur expliquent qu’ils veulent leur bonheur. Quant au rôle qu’on attribue aux pères, il est de plus en plus contre-nature. Personne ne comprend qu’ils ne veulent pas se comporter en mères. Tandis que tout le monde essaie de les rassurer, ils sentent trop, et souvent les femmes le leur font sentir aussi, combien en perdant leurs fonctions, ils perdent leur identité.

Quand les lâcheurs ont raison dans le fond.

Une société ne se fabrique pas à coup de tyrannie idéologique. Les croyances maçonniques qu’on tente de nous imposer étant plus pauvres que les croyances catholiques qui les ont précédées, la société résiste. Elle ne veut pas de cette régression qu’on lui présente comme un progrès. Les hommes qui se désinvestissent de leur famille, les enfants qui refusent la séparation de leurs parents, les femmes qui veulent garder leurs prérogatives de mères, ont donc probablement raison tandis qu’on veut les convaincre du contraire. Tous ceux qui font de l’obstruction veulent une société d’amour et se refusent inconsciemment à vivre cet individualisme qu’un contrat social pauvre tente de nous imposer. S’ils se choisissent des moyens égoïstes qui ne changeront rien à la société, leur volonté doit être entendue comme une obligation de changement de notre part. Non, un changement qui serait un laisser-aller féminisé, mais un changement viril qui rétablirait réellement le père dans ses fonctions, après des années d’errance.

 

1 Proposition de loi n°1856 relative à l’autorité parentale et l’intérêt de l’enfant.

 

2 « La cours de cassation contre Taubira », Le Point du 24/03/2014.

36 réponses à “Les pères n’ont jamais voulu les séparations, on leur impose le statut de beau-parent”


  1. Avatar de Léonidas Durandal
    Léonidas Durandal

  2. Avatar de Léonidas Durandal
    Léonidas Durandal

    Le gouvernement prend du temps pour envisager de nouvelles réformes sur la famille en arguant des dépôts d’amendements de l’UMP. On ne peut que l’en féliciter. C’était du n’importe quoi et tout le monde commençait à s’en apercevoir :

    Figaro du 21/05/2014

    Un début d’analyse correct de la fracture idéologique qui s’est propagée en France et qui a obligé le gouvernement à reporter la loi :

    Loi famille : pourquoi la fracture sociétale n’est pas refermée; Figaro du 21/05/2014


  3. Avatar de Léonidas Durandal
    Léonidas Durandal

    Voilà où nous en sommes arrivés force de répondre à des demandes communautaristes : à la foire d’empoigne :

    On n’attaque pas la famille impunément.


  4. Avatar de Léonidas Durandal
    Léonidas Durandal

    Ils sont en train de mener une révolution au niveau familial, et ils ne s’aperçoivent ni des conséquences, ni de l’importance de ce qu’ils veulent faire. Quand bien même ils auraient conscience de savoir où ils veulent aller. La vidéo est tout simplement glaçante : on a pris une pauvre famille à qui on a fait dire n’importe quoi sans même faire parler le père des enfants…

    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/05/18/01016-20140518ARTFIG00152-loi-famille-la-guerre-du-divorce-relancee.php


  5. Avatar de Léonidas Durandal
    Léonidas Durandal

    Le statut de beau-parent fait une entrée pleine de bonnes intentions à l’Assemblée Nationale :Figaro du 06/05/2014


  6. Avatar de ALLINE
    ALLINE

    Ouahhoohhh !!! Bon je vais relire tranquillement. Plusieurs fois sûrement. Merci d’avoir pris le temps de me répondre.


  7. Avatar de ALLINE
    ALLINE

    Oui pour la dernière phrase : Le MATER-ialisme nous dévorant, annhililant toute forme d’éthique au profit d’un consumérisme humainement destructeur. En revanche, je ne vois pas ce que vous voulez dire avec l’économie libérale en conséquence du Christianisme ? Je ressens plutôt le Chtistianisme comme allié d’une économie dirigiste et anti-matérialiste.


    1. Avatar de Demonanar
      Demonanar

      Oui. Il ne faudrait pas confondre deux notions du libéralisme : le libéralisme économique, et le libéralisme philosophique. Nous vivons aujourd’hui dans un monde matérialiste sécularisé à travers lequel toute la philosophie libérale de la marchandise s’est substituée aux valeurs morales ancestrales et civilisationnelles affirmées en occident par la civilisation chrétienne. Cette philosophie s’est insinuée réellement à travers les révolutions idéologiques de Mai 68 en promouvant le concept du cynisme rétrograde par l’assujettissement de l’être humain à ses bas instincts. Dés lors, le sexe et le corps avaient perdu leur notion sacré, ils étaient devenus de simples marchandises monnayables dans lesquelles les interactions humaines s’inscrivaient dans des rapports individuels et synthétiques. Cette philosophie est entrée dans son point de fusion le jour où elle a commencé à se confronter aux enfants.Au contraire, l’économie actuelle est l’anthitèse même du libéralisme. Il s’agit d’une oligarchie formée à partir du processus de dialectique Hégélienne, une synthèse dans laquelle l’État est l’Absolu et prévaut sur la liberté de l’individu qui ne peut trouver son épanouissement que dans l’obéissance aveugle à l’État. Le salariat, mode d’organisation du travail consubstantiel au capitalisme et né de la révolution industrielle, s’affaire à entraver tout mécanisme d’émancipation de l’individu et confine le travailleur productif dans la servitude et l’obédiance à l’état, alimentée par le chantage salarial. L’Etat use de violence pour préserver sa domination, l’individu est un esclave.Ce paradoxe impliquant deux notions antinomiques comme éléments structurants de la société, est en fait né d’une même vocation et participent chacunes à l’inhibition de l’Être, transparaissant dans sa finalité. La philosophie libérale pose les fondations de l’économie anti-libérale esclavagiste en prédisposant l’Être à l’édification d’une idiocratie théorisée par un darwinisme social dépréciatif.Les marxistes, quant à eux, tendent à nous imposer un système alternatif au capitalisme qui représenterait en réalité la combinaison des deux facettes du libéralisme incarnées dans ses versants philosophiques et économiques, mais sous un nom différent et présenté comme antithèse du libéralisme. Une fausse opposition au système, en somme. Pour confronter la thèse à l’antithèse en vue de maitriser la synthèse, on créer des dispositifs de consolidation du pouvoir en place, comme le marxisme, les différents courants socialistes, léninistes, anarchistes, et j’en passe… destinés à ne jamais voir le jour, et à supplanter tout mouvement contestataire légitime. Des modèles de société tous issus de la même école, depuis toujours financés par le système, et qui possèdent la même terminologie. En excluant toute vision sacrée du monde et en validant le dogme de la lutte des classes, on fait partie du problème.


      1. Avatar de Léonidas Durandal
        Léonidas Durandal

        Tout à fait.


    2. Avatar de Léonidas Durandal
      Léonidas Durandal

      Si l’Eglise catholique tente la promotion actuellement d’une économie dirigée et anti-matérialiste, l’esprit libéral vient bien lui d’une liberté de conscience unique dans l’histoire du monde. Il y a d’abord l’innovation qui est permise par le droit à l’erreur (rôle de la confession), il y a aussi l’esprit marchand protestant lui-même lié à la religion juive. L’esprit catholique donne la science comme on la conçoit à l’ère moderne. L’esprit protestant-juif favorise les échanges. Sans parler du contenu universel qui lui permet de concevoir le monde de manière globale avec ce qu’il y a de pire et de meilleur. Le problème est pour ainsi dire, contenu dans la solution… à moins d’un retour aux traditions pures, un retour fantasmatique à mon avis, il ne reste plus que des solutions inspirées et travaillées à travers le dogme.


  8. Avatar de ALLINE
    ALLINE

    Bien sûr que je suis inquiet par l’androgynisation de notre société. Elisabeth Badinter s’en inquiétait en 1987… Et la victimisation féminine culpabilisant l’homme, détruisant la fonctionpaternelle et empêchant la construction du garçon m’insupporte.Le souci, Kasimar, c’est qu’il a tout de même des minorités « biologiques » de naissance (Hermaphrodisme), depuis toujours d’où cette appellation correspondant bà une divinité grecque. Physiologiquement, il y a des hommes frêles ou fluets et des « camionneuses ». C’est ainsi. La dérive actuelle serait à mon sens qu’au prétexte de respect de ces minorités – il y en a bien d’autres – ils deviennent la norme. Je crois que c’est ce que Léonidas dénonce entre autre. Et je le comprends. Il n’en demeure pas moins que nous ne reviendrons pas en arrière économiquement, la morale est toujours conditionnée par l’économie, la(es) religions comme moyen de dispenser la bonne parole. Demain – aujourd’hui déjà – la question de savoir qui doit conduire un camion ne se posera pas, il sera radio-télécommandé….


    1. Avatar de Léonidas Durandal
      Léonidas Durandal

      Nous sommes façonnés par la technique peut-être plus que nous ne la façonnons. Cependant pour l’économie libérale, elle, elle vient plutôt de notre conception des rapports sociaux, et elle nous vient du christianisme. En vérité, il faut se battre pour que le chaos ne s’impose pas comme norme. Nous pouvons être emportés par le matérialisme.


  9. Avatar de kasimar
    kasimar

    « Lutter à la fois contre une féminisation accrue, car bien souvent l’homme qui veut s’épanouir dans sa virilité est souvent qualifié par des épithètes renvoyant au profondeur de l’Histoire. » … et contre la lutte des sexes impulsé par le féminisme victimaire 


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