Article initial sur « Patriotisme de clocher ». Je crois que je n’ai pas l’archive complète et le blog a été malheureusement supprimé : la suite pouvait être lue ici
En cette « Journée internationale contre les violences faites aux femmes », François Hollande a annoncé un « plan global » pour les femmes victimes de violences. Lutter contre la violence illégitime est un noble combat. Mais le gouvernement n’est-il pas en train d’ignorer la souffrance d’une partie importante des victimes de violences ?
Une enquête réalisée en 1980 sur la violence au sein des foyers américains (Behind Closed Doors: Violence in the American Family [disponible en librairie] de Murray Arnold Straus, Richard J. Gelles, Suzanne Steinmetz) révèle que les femmes commettent près de la moitié des violences physiques. Suzanne Steinmetz, l’un des auteurs de cette enquête, a remarqué que « [le] crime le plus sous-estimé n’est pas la femme battue, mais le mari battu ».
Dans la majorité des cas, les violences étaient commises simultanément par les deux conjoints. Néanmoins, l’étude a aussi révélé que dans 27% des cas, le mari était le seul coupable de violence physique et que dans 24% des cas, la femme était la seule coupable de violence physique. Les auteurs démontrent aussi que 4,6% des hommes mariés seraient battus par leur épouse, une proportion qui suggérerait la présence de « plus de 2 millions d’épouses très violentes » rien qu’aux États-Unis. Alors que 47% des maris violents avaient battu gravement leur femme au moins 3 fois au cours de l’année étudiée, 53% des femmes violentes avaient battu gravement leur mari au moins 3 fois au cours de l’année étudiée.
« Comme le montre la gravure du XVIIe siècle illustrant cet article, la violence commise par des femmes contre leur époux n’est pas une nouveauté. Dans son article Les hommes : victimes inacceptables de la violence maritale (en anglais), le docteur Malcolm George explique que même si ce type de violence illégitime a été exposé dans des livres depuis les années 1950, les premières références à des « hommes battus » dans des travaux universitaires n’ont été faites qu’en 1977 par Suzanne Steinmetz. »
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