Les morts ne parlent pas

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Jean 11 21-22

« Marthe dit donc à Jésus:  

« Seigneur, si vous aviez été ici, mon frère ne serait pas mort.

Mais maintenant encore, je sais que tout ce que vous demanderez à Dieu,

Dieu vous l’accordera. » »

 

Dans ce magasin fourre tout, un duo de lesbienne avec enfant traînait ses guêtres comme moi. Imaginez, la petite fille de 7 ans, tout ce qu’il y a de plus gentil, un peu boulotte avec de grosses lunettes ovales et naïves. Elle s’approche des livres. Je suis en face. Sa « maman », pleine de bonnes intentions, l’encourage à lire l’album qu’elle a choisi. Elle est très contente de la lecture à haute voix de sa fille, très contente de montrer au monde qu’elle sait si bien lire. Deux lesbiennes, ça donne assez d’amour aux enfants ! La petite fille continue : « et le papa retourna chez lui en apportant la bonne nouvelle. Tous étaient très contents à la maison… ». Elle me regarde du haut de ses lunettes, vérifie que je l’écoute toujours. Le cœur ému de paroles chargées, elle tente de poursuivre sa lecture. Mais la « maman » sent la honte monter en elle, stoppe gentiment les progrès de sa fille, referme le livre tout en lui demandant de le reposer sur le tas. Il leur faut aller ailleurs, s’échapper. Elle la presse de rejoindre sa compagne. Avant de partir, elle jette un coup d’oeil de biais, dans ma direction. C’est instinctif chez les femmes. Elle sait que même si je n’en avais pas l’air, j’ai été attentif à la scène. J’aurais dû être son faire-valoir. Je suis l’observateur passif de sa déconvenue. J’évite surtout de la fixer, triturant un objet quelconque entre les mains, en colère, figé. Je reste impassible face à la petite fille. Le désespoir monte en moi. J’aurais pu lui lancer un regard d’amour et d’espoir juste pour lui dire : « belle lecture petite, ton papa serait fier de toi. », mais je suis resté tétanisé par les convenances sociales.

 

 

Il n’est pas trop tard pour parler.

 

 

Halte aux mensonges : le coeur aussi peut dire la vérité.

 

Les enfants ont, caché en eux, un désir profond de grandir. Déjà au stade de foetus, ils provoquent de manière hormonale les contractions au moment de l’accouchement. Il faut beaucoup d’application, beaucoup d’acharnement pour casser en eux ce désir, et les enfermer à jamais dans des rapports maternels.

Dans cette solderie, le livre en question ne valait pas plus de quelques centimes d’euros. Malgré le désir évident de son enfant, cette « mère » ne le lui acheta pas, elle ne voulut même pas qu’elle continue à le lire, seule ou en silence. Elle n’agit pas ainsi par manque de temps ou par manque de moyens, mais parce que le désir de père de sa fille, n’entrait pas dans des considérations admissibles pour elle. Et il ne pouvait en être autrement. Pour qu’elle n’eut pas honte, il eut fallu qu’elle acceptât le désir de père de son enfant, pourtant élevée au milieu de deux femmes. Les quelques justifications sur l’égalité ou sur l’inutilité d’un patriarche qu’elles s’étaient données pour préserver leur conscience, n’eussent plus suffi. Il leur eût fallu renoncer à leur croyance. Mieux valait mentir à une enfant… car que représente le besoin d’altérité pour une femme qui s’est laissée aller à des pulsions lesbiennes ?

Cette mère aurait-elle pu lui acheter le livre en lui disant : « Puisque l’histoire te plaît, je te l’achète. ». Non, car cette histoire et le désir de son enfant allaient à l’encontre de toutes ses convictions.

Quand bien même elle la lui aurait achetée, aurait-elle été capable de la lui lire ?

Et quand bien même elle aurait été capable de la lui lire, lui aurait-il été possible de la lire avec conviction ?

Pour bien faire, il lui aurait pourtant suffi d’acheter ce livre, et qu’elle la laissât lire, qu’elle puisse se construire toute seule à défaut d’avoir le bon exemple. Mais cela, cette mère ne le pouvait pas. Cette histoire de papa formidable, ne vivait que dans l’esprit d’une petite fille qui désirait ardemment grandir, pas dans le cerveau d’une femme qui s’était construite dans le déni des hommes. Devant les évidences, devant un homme et le désir de sa fille de briller face à lui, il était un peu tard. L’enfant vivait, ses désirs aussi. Il fallait faire avec, même en assumant son égoïsme, quitte à imposer à la chair de sa chair, une situation contre nature à chaque fois qu’elle ouvrirait la bouche sur ce sujet.

 

 

L’enfermement s’éduque.

 

Si cette mère a bien intégré le discours dominant, elle se dira : « encore une littérature patriarcale qui tente de subvertir nos enfants ». La situation se reproduira de nombreuses fois avant que l’enfant ne renonce.  La mère se donnera bonne conscience, à chaque fois, persuadée que cela lui passera, honteuse, gênée sans raison apparente. Et cela lui passera. Si elle résiste au vécu de ses « mères », si elle garde le souvenir de ses besoins et de sa souffrance, devenue plus grande, il faudra encore qu’elle s’affronte aux hommes. Sans repère avec eux et rejetée, quelle chance aura-t-elle de fonder famille stable dans de bonnes conditions ? Dans la plupart des cas, elle finira par accepter l’idée que les enfants n’ont pas besoin de papa, que pour se reproduire, à la limite il suffit de se faire engrosser en Belgique ou en France puisque nous aurons bientôt cédé au bon sens, que les enfants doivent être rééduqués à l’enfermement pour ne pas souffrir, qu’il n’y a rien en dehors de pulsions sexuelles individuelles qui permettent, seules, de se reproduire de manière saine, tout le discours habituel. Jamais la technologie n’est autant allée de pair avec notre part d’animalité. Obligatoirement loyale envers celles qui l’auront éduquées, il lui faudra acquiescer si ce n’est à faire une crise d’adolescence qui la plongera dans une dépression profonde. Il lui sera presqu’impossible de s’affronter à tout ce qui a fondé son éducation. Elle aura ainsi crevé à la parole et à l’amour comme tant d’autres dans notre société avant elle, dans un silence social coupable.

 

 

Les autres morts ne parlent pas non plus

 

Il n’y a pas que les enfants, qui ont pour modèle des parents à pulsions lesbiennes, qui sont poussés au silence. Les enfants de divorcés ont, eux-aussi, bien assez à faire avec leur vécu personnel. S’ils arrivent à accepter le mal qu’on leur a fait, défaits psychologiquement, ils devront user de toute leur énergie pour s’en sortir individuellement et socialement. S’ils s’en sortent, ils se retrouveront minoritaires, au milieu de personnes formatées qui considéreront qu’il faut bien casser quelques œufs pour faire une omelette. En plus de leur fragilité, s’ils veulent militer, il leur faudra donc trouver la forcer d’affronter ces préjugés.

Toutes les Nations détestent leurs anciens combattants, vainqueurs ou pas. Ceux-là leur rappellent trop la dette incommensurable qu’elles ont envers eux. Les gens intégrés ne veulent pas entendre parler des souffrances des enfants de divorcés. Cela leur remémore combien ils se sont endettés à leur égard : « Tout le monde ne peut-il pas guérir de tout ? Ne sommes-nous pas tout-puissants ? » Les enfants de divorcés sentent bien ce discours. Ils finiront souvent par se taire, par se dire qu’ils s’en sont « assez bien » sortis, ceci afin de rassurer leur auditoire déjà convaincu des bienfaits du divorce. Si leur histoire n’est pas assez dure pour leur faire intégrer le déni, la société s’en chargera, s’ils n’échouent pas familialement entre temps.

 

 

Le silence des pères.

 

En plus des enfants loyaux à des modèles destructeurs, il y a aussi les pères détruits psychologiquement par la séparation qui suivront ce chemin de déni. Impuissants, ils fuiront leur vie plutôt que de l’affronter. Combattant tous les préjugés dans leur entourage, bien souvent, ils s’épuiseront et n’auront plus la force de se battre si ce n’est pour leur situation personnelle. S’ils comprennent après des années qu’il s’agit d’un combat politique, minoritaires, ils seront considérés comme de vieux rétrogrades incapables d’accepter les évolutions nécessaires de ce monde. En petit nombre et isolés, ils finiront par se taire, vieux et faibles. Leur donnera-t-on la parole d’ailleurs ? Et quand ils la prendront, sera-t-on bienveillant à leur égard ? Certainement pas dans une société qui fonctionne comme si le père était inutile à la famille et qui pousse des hauts cris si on lui démontre l’inverse, qui parle tout de suite de « domination patriarcale ». Franchement, si elle n’a jamais existé, la domination patriarcale a une sale tronche en France de nos jours.

 

 

Le soutien de djeuns, gardiens du discours flatteur de leurs aînés laxistes.

 

Les fous s’appuient aujourd’hui sur la génération montante pour imposer au reste de la société, des comportements immatures. Le jeune est, par nature, optimiste. Il pense pouvoir faire sa place à force de volonté, for heureusement. Il pense aussi naturellement qu’un être vierge d’histoire, comme il est exalté dans notre modernité, peut se construire à sa guise, qu’il n’y a pas de conflits d’intérêts, de personnes ou de modèles inamovibles dans un monde où tous les citoyens seraient tolérants. Il veut construire ce monde. Il croit tout pouvoir. Il a l’énergie de sa jeunesse, et les croyances de son énergie, et il n’a que ça dans un monde qui ne lui laisse aucun héritage culturel, alors il s’y accroche désespérément.

Il ne peut concevoir que le monde de la tolérance universelle qu’il fantasme a un ennemi : ceux et celles qui haïssent les différences, ou qui, tout simplement, sont incapables de les concevoir, quelle qu’en soit la raison. Il faut bien du temps à ce jeune pour intégrer que le vécu de chaque individu s’inscrit dans une histoire personnelle et qu’il possède un passé lourd de conséquences. Bien de l’eau aura coulé sous les ponts avant qu’il ne le comprenne entièrement, s’il le comprend un jour. Chaque être doit faire des efforts incommensurables pour comprendre la différence dans la tolérance, et il y a des personnes qui se mettent dans des situations où cette tolérance devient progressivement impossible. Il y a des choix, qui, à la base, tuent toute altérité, car il y a des limites à tout. Une société ne devrait pas encourager des comportements qui tuent la différence afin de pouvoir continuer à sacraliser la tolérance en toutes circonstances. Le vote des jeunes en faveur des unions de duos homosexuels est une forme d’immaturité bien compréhensible à un âge où on fantasme que tout est possible dans n’importe qu’elle condition. Par contre les adultes irresponsables qui se sont appuyés sur eux pour faire passer ce genre de lois, ne devraient pas s’en gargariser. Ils leur ont menti, ils ont été lâches à leur égard, et les ont abandonnés à de tristes croyances. Quand ils échoueront dans leur vie personnelle, comme les autres, la culpabilité sera telle qu’elle les empêchera de devenir des militants réactionnaires.

 

 

Levez-vous les morts.

 

Enfants de divorcés, n’acceptez plus les mensonges de ce monde. Révoltez vous contre ces menteurs et ces hypocrites. Pères détruits, trouvez la force de combattre encore, sans concession, contre cette idéologie qui tentera de vous récupérer. Enfants élevés au milieu de parents à pulsions homosexuelles, il vous faudra crier contre votre mère, votre père, les affronter, enfin. Les morts doivent se lever, contre toute attente, malgré les souffrances et les difficultés de toute nature. Ils doivent témoigner, devenir conscients, et ne pas laisser dire n’importe quoi, surtout ne pas se rendre complices d’un système qui les abâtardit. Jeunes êtres détruits par des adultes irresponsables, levez-vous.

 

 

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3 réponses à “Les morts ne parlent pas”


  1. Avatar de Léonidas Durandal
    Léonidas Durandal

    Un couple d’homosexuels présenté comme un modèle de charité, viole leurs enfants adoptifs. Mais bizarrement la presse française et américaine ne veulent pas en parler. Imaginerait-on le même traitement médiatique si un prêtre avait commis les mêmes faits :


    NDF du 23/05/2013


  2. Avatar de Léonidas Durandal
    Léonidas Durandal

    10 ans de suspension de travail pour un juge qui avait ordonné une expertise psychologique pour deux lesbiennes qui voulaient supprimer la filiation paternelle de leur enfant :

     

    NDF du 23/04/2013


  3. Avatar de Léonidas Durandal
    Léonidas Durandal

    Pour retrouver leur place, beaucoup de pères sombrent dans une déviance inconsciente (il se comportent comme des mères ou bien de manière narcissique) :

    Figaro 13/09/2013

     


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