Il est vrai que les pensées qui nous sont désignées comme bonnes actuellement, sont mauvaises, et inversement. Le progressisme, le wokisme, l’écologisme, l’athéisme, le féminisme sont autant d’erreurs grossières de la pensée, alors qu’elles se revendiquent d’une forme de scientisme.
Non seulement les erreurs grossières de la pensée moderne nous trompent, mais elles se trompent dans les objectifs qu’elles se donnent et aboutissent à l’exact opposé de ce qu’elles étaient sensées défendre. Le progressisme qui devait élever le niveau de conscience de notre civilisation, nous ramène progressivement à des rapports archaïques. Dans ces « nouvelles » tribus créées autour de la croyance matérialiste, l’important est de penser comme le groupe, sans pouvoir déroger à la règle qu’il se donne. Les différences entre individus ont été d’abord niées (antiracisme de la première époque) avant d’être exaltées (oppression blanche, promotion des racisés). Le point commun entre ces deux époques qui semblent en totale contradiction, a été l’interdiction qui a été faite aux individus de penser, oui de penser tout court, alors qu’il leur aurait fallu intégrer dans leurs raisonnements des nuances entre les races, tout en les pondérant, des nuances entre les sexes, tout en envisageant leurs limites. Le progressisme qui s’est construit autour du progrès s’est donc caractérisé par une régression de la pensée, par absence de nuance ou par des distinctions sans fin, abaissement qui s’est vite répandu dans nos universités de sciences humaines, et indirectement dans les sciences dures, lorsque l’idéologie scientiste s’est imposée dans les rapports humains.
Les personnalités qui nous sont présentées comme des chefs à suivre, sont d’autant plus mauvaises qu’elles sont promues par cette société. Incapables d’autonomie dans la pensée, elles suivent une idéologie du bien et du mal conceptualisée par le groupe. En haut de la pyramide, quelques faux penseurs se chargent de donner corps à la pensée tribale que finalement, la base impose. Voilà donc le retour des guerres entre tribus/quartiers/communautés, les ostracisations, les sacrifices d’avortement, le vol et la rapine comme mode de survie jusqu’aux plus hauts sommets de l’état, la ségrégation entre vaccinés ou non vaccinés, le port de la muselière comme signe de reconnaissance sociale et d’acceptation du pouvoir du groupe. Alors que des plans de lutte contre le harcèlement, et que la pensée inclusive, n’ont jamais autant été promus, le retour du harcèlement scolaire ou numérique n’a jamais été aussi fort, l’exclusion par le chômage ou l’ostracisation sociale connaît des records. Cette société semble lutter contre des phénomènes qu’elle encourage. Chez elle, le bien est non seulement le mal, mais le bien semble aussi devoir masquer le mal qu’elle commet en le désignant par son inverse.
Chaque fois qu’un concept sorti tout droit d’un think tank arrive jusqu’à vous, comme « inclusion » ou « mutualisation », vous pouvez être certain que l’exclusion sera totale et que l’égoïsme sera promu. Cette « inclusion » ou cette « mutualisation » tentent de répondre à des problèmes créés par ces concepts, par ce mode de pensée. Car comment inclure sans ségréguer alors que la communion à Dieu n’existe plus ? Comment mutualiser sans permettre aux chefs de clans d’imposer leurs vues grégaires sur leur environnement proche ? L’invitation à l’inclusion, appelle à l’ostracisation directement, car il est la traduction d’un concept matérialiste d’exclusion par le rapport de force. La mutualisation consiste en un rappel de la prédominance du groupe sur l’individu. Le féminisme qui appelle à la défense du droit des femmes, devient oppression généralisée sur les hommes, en les désignant comme cette altérité qui empêche les femmes de « se libérer ». L’antiracisme devient non seulement oppression des blancs, mais aussi barrière d’intégration pour les étrangers qui sont rappelés à l’exaltation d’une société dont ils sont issus et qui n’a pas été capable de les intégrer. En étant flattés par le discours ambiant de respect des cultures, des races, ils oublient pourquoi leurs ancêtres sont venus sur notre sol : pour trouver la liberté que la société chrétienne blanche a promue en son sein et donnée au monde, en inventant par exemple, le droit de propriété, ou en limitant ce droit de propriété sur les personnes (lutte contre l’esclavage).
En ces temps d’inversion, Jésus Christ est donc envisagé avec scepticisme. Et toutes les personnes qui le suivent en vérité, aussi. Les superstitieux, les corrompus, les ésotériques, les avides par contre, trouvent mieux leur place. Quand je dis « avides », je ne dis surtout par « avides » de progresser par la remise en question, mais avides de profiter de leur situation dans la société sans justement avoir à se remettre en question, une avidité sans transcendance en quelque sorte. Rien n’est transcendé chez ces personnes là, et la marche du monde s’impose à eux et à nous, malgré eux, malgré nous, parce qu’ils valident en masse cette marche du monde. Dans une société moderne fière de son pouvoir, « on n’y peut rien » semble être leur principal leitmotiv. Progressivement, ils se fondent dans le groupe, jusqu’à ne plus lui devenir distinct. Et chaque élément qui est repéré comme n’appartenant pas au groupe, est jalousé, sanctionné, amendé.
La personne qui ne veut pas isoler sa maison tel que l’entend le groupe est presque devenue un criminel climatique de nos jours. Elle est accusée de porter tort à pacha mama, déesse mère archaïque s’il en est, la sanction doit être pour elle la perte progressive de son droit de propriété, donc de sa liberté, par exemple en l’obligeant à la dépense, en dévalorisant son actif, ou en l’empêchant de louer son bien et bientôt de le vendre. Or pour mettre son logement aux normes, il faut parfois dénaturer l’ancien, mais aussi être assez intégré socialement pour pouvoir payer la facture. Ou comment la lutte pour l’écologie devient ostracisation des pauvres et de la tradition (comment isoler un château tout en respectant le bâti par exemple). Ne doit rester que les propriétaires assez riches pour suivre les desideratas du groupe, ce qui prive d’autonomie de plus en plus de citoyens. « Vous ne posséderez rien et vous serez heureux »! Le communisme a si bien fonctionné par le passé, en particulier dans l’allocation des ressources écologiques…
Plus généralement, les dangers encourus par le locataire ne président plus à la définition de salubrité du bien. En france, le diagnostic énergétique est la nouvelle base de cette discrimination assise sur un constat scientiste : le réchauffement climatique serait dû à l’humain, et il serait spécialement dangereux. Nous voyons tous les jours les effets positifs de ce réchauffement climatique sur notre facture de chauffage. Mais qu’importe la baisse de notre consommation énergétique entraînée par ce réchauffement, ou encore la pollution gigantesque entraînée par cette « transition énergétique » à coup d’éoliennes et de panneaux solaires, il faut transitionner. Transitionner, c’est bizarrement le terme aussi employé pour la promotion des changements de sexe chez nos contemporains qui ont des troubles de l’identité sexuelle. Soit aller du bien, vers le mal, tout en affirmant qu’il s’agit là de faire le bonheur des peuples et des individus.
Le matérialisme inverse notre perception du monde parce qu’ontologiquement, le matérialisme est inversion. Le calcul scientifique absolu n’existe pas et n’existera jamais. Le fait scientifique est toujours relatif, à une époque, aux connaissances qui sont les nôtres, à notre préhension de la complexité de ce monde. Faire de la science notre guide s’appelle « scientisme » et consiste à décréter que la science pourrait répondre à nos questionnements matériels. Or l’état relatif de nos connaissances nous est inconnu. Nous ne savons jamais à quel point la science sera incapable de nous aider, parce que par définition, nous ne connaissons pas ce qui nous ignorons encore. Le champ de nos connaissances, nous apporte une illusion de savoir absolu, déterminé par la certitude de savoir ce que nous pouvons prouver. Or ce qui nous échappe semble avoir été jusque là, beaucoup plus grand que ce que nous avons appris. Dès lors, en nous basant sur la science seule pour prendre une décision politique, nous omettons forcément d’intégrer les variables principales qui nous sont inconnues. Et nous nous trompons forcément. Le matérialisme est ontologiquement une erreur.
L’expérience et la sagesse humaine, couplées forcément à la science, semblent beaucoup plus aptes à nous gouverner que la science seule. Prendre une décision sur une base matérialiste est voué à l’échec. A l’extrême, la Foi seule, est meilleure conseillère. Combien de fois j’ai constaté autour de moi, une personne délirante, ou perclus d’ésotérisme, être beaucoup plus proche de la vérité que bien des gens dits « raisonnables ». Dernièrement, les scientifiques de plateau, qui sont intervenus durant la pseudo pandémie mondiale de covi, nous ont donné à voir une faillite matérialiste mémorable. Et ils ont été suivis par une majorité dans nos sociétés démocratiques athées, exception faite de la Suède. A l’intérieur de ces sociétés, les personnes qui ont analysé la corruption ambiante comme d’un complot visant à les tuer, y voyaient bien plus clair que les autres remplies de confiance dans nos institutions, lorsque ces premières affirmaient par exemple que les mesures mises en place par l’état étaient complètement inefficaces voire nocives. Dit autrement, les sociétés tribales autocratiques, avec leurs préjugés, ont connu moins de morts que nous. Cette faillite de l’intelligence est très triste. Et elle est due à l’absence de religion qui seule peut ordonner ce qui doit appartenir à la science, à la foi, au politique, et nous permettre de mieux évaluer les risques que nous encourrons au regard de nos fautes morales.
A l’inverse, le matérialisme obtient souvent un résultat inverse recherché ou le résultat inverse par rapport à la vérité, parce que non seulement il généralise son raisonnement sur ce qui lui est inconnu, mais aussi parce qu’il va chercher à le valider mordicus au nom de ce qu’il sait, et qui est partiel. Ce faisant, il insistera sur ce qu’il sait au détriment des observations qui ne concordent pas avec ses préjugés, jusqu’à s’opposer au matériel, au réel. Ainsi le matérialisme devient-il toujours un anti-matérialisme.
Voilà d’ailleurs comment le féminisme est passé d’une revendication de droits électoraux, à une confusion généralisée entre les sexes. Et il fallait qu’il en soit ainsi. La dialectique suivie par le féminise était, dès le départ, que les femmes pouvaient agir, prendre des décisions, travailler comme les hommes. En poursuivant ce raisonnement, il devait forcément en arriver à une confusion généralisée dans la biologie même des sexes. Le communisme est devenu lui, une religion en urss, ou chez ses adeptes en occident. Le simple fait de prier le blé en pays communiste réussissait à le faire pousser ! Des termes comme « paradis communiste », « petit père de la patrie » étaient à l’opposé d’un matérialisme stricte. Et en effet, il fallait y croire pour qu’il advienne, car à l’observation, ce n’était pas évident.
Les exemples en la matière sont légion. Tout matérialisme finit par se transformer en religion comme l’écologisme actuel et s’opposer au réel. Ce simple fait historique devrait réellement interroger tout matérialiste, s’il n’était pas perclus d’anti-matérialisme en définitive, et s’il n’honnissait pas les conditions matérielles d’existence basées sur la loi naturelle, création de Dieu. Le « donné » finit immanquablement par devenir insupportable au matérialiste, car il s’oppose à sa religion du matériel ou du raisonnement. Serait-ce que le « donné » possède en lui une part qui nous échappera toujours ? Je le pense de plus en plus. Et si les miracles avaient leur place en ce monde ?
Pour le sujet qui m’intéresse plus particulièrement, voilà comment le féminisme en vient à détruire le statut de mère, ou de femme, en faisant la promotion d’individus dits féminins qui sont en vérité, des hommes dans leur biologie, comment il appauvrit les femmes en les rendant indépendantes de leurs hommes, mais toujours plus dépendantes d’une entité abstraite et inhumaine qui s’appelle « état », comment il les stérilise en disant leur donner le choix de procréer ou pas, comment il leur fait perdre leur pouvoir historique pour le remplacer par un pseudo girl power et un empowerment ridicules, comment il fait l’exaltation des femmes tout en les détruisant dans leur féminité en ne valorisant que les points forts masculins (comme l’intégration sociale) puis en les détruisant à force de féminisation.
Face à la dialectique matérialiste, il s’agit là pour l’homme de bien, de se convertir. Il n’est pas possible de continuer à dénoncer les effets de tels raisonnements modernes sans s’en remettre à la sainte foi catholique. Celui qui ne se convertit pas, continue à participer au marasme, quand bien même il aurait senti le mal agir en ce monde. Les progrès immenses accomplis par certaines sociétés chrétiennes ne l’ont été qu’au prix de conversions individuelles seules et faites dans le secret des coeurs, parfois de quelques coeurs isolés. L’unique progrès est chrétien. Et quand il est catholique, c’est encore mieux.
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