Une folle à lier, en situation illégale sur le territoire français, a étranglé une jeune autochtone de 12 ans, et voilà qui provoque une immense levée de bouclier de la part des opposants à l’immigration. Ceux-là même qui dénonçaient l’instrumentalisation de la mort du petit Aylan étendu sur une plage, noyé après être tombé de l’embarcation de son père passeur d’immigrants illégaux, veulent partir en croisade et soulever l’opinion publique en utilisant l’image de cette jeune fille.
Voilà quelle est l’exacte médiocrité de notre pays : penser que la gouvernance publique puisse s’exercer à coups d’opérations sentimentales. Dans une démocratie faite par et pour les femmes, il faut dire que la principale manière d’orienter les opinions publiques s’opère par manipulations, non par argumentation. Seulement, participer à ce genre de mascarade, n’est pas digne d’un homme. Récupérer ce fait divers pour appuyer ses convictions politiques n’est qu’une basse soumission à l’esprit femelle de notre temps. Laisser l’excès de sentimentalité nous gouverner est encore pire.
Certes, ce fait divers est significatif d’une immigration devenue folle. Mais l’utiliser et s’en servir comme d’un levier pour s’épancher ou manipuler les votants indécis relève de la farce politique en pays décadent.
Oui les gauchistes nous abreuvent d’images larmoyantes de négros insérés qui vont sauver les retraites des boomers, de bougnoules victimes de leurs conditions précaires dans les banlieues, d’immigrés futurs convertis au laïcisme, de youpins sujet à l’affreuse shoanana qui perdure dans notre société etc. Etait-ce une raison pour céder au mimétisme et opposer à cette propagande sentimentaliste, l’image d’une autochtone victime, et se mettre en rang ordonné, tous derrière son cadavre ? Ce faisant, la droite s’est décrédibilisée comme jamais. Elle a prouvé une nouvelle fois, son incapacité à se penser en dehors de la gauche, singeant celle qu’elle dit combattre. Finalement, la droite en France, c’est quoi si ce n’est une gauche réactionnaire ?
Au sein des mouvements de droite, seule l’institution dite d’extrême droite, le rassemblement national, a réussi à faire pire en termes de soumission à la gauche. Elle a d’abord annoncé qu’elle participerait aux manifestations de soutien à la « petite » Lola. Puis elle s’est rétractée face aux pressions médiatiques. Une telle tergiversation ajoutait au sentimentalisme ambiant de droite, la servilité la plus ignoble. Il fallait le faire. Ce parti, grand vainqueur des dernières élections, n’en est pas à son coup d’essai. Et vu qu’il a réussi à s’imposer comme une force alternative face à la corruption française ambiante, alors même qu’il ne se différencie pas idéologiquement du parti socialiste, il est à déplorer que ce genre d’aplaventrisme devienne la règle pour lui, et pour nous, qui sommes pris en otage par cette fausse opposition.
Où sont les hommes, aurais-je envie de poser comme question. Où est cet esprit mâle seul capable de nous sortir de nos cycles de violences mimétiques ? Où est Jésus dans le débat politique ? Nulle part. Au lieu d’agir, au lieu de réfléchir, nous voilà, à droite, à nous rouler dans la fange de l’émotion rose bonbon. Il aura suffit pour cela de la mort atroce d’une jeune fille prépubère, image d’une innocence fantasmée, mais aussi d’une immaturité à laquelle nous nous identifions, pour révéler toute la candeur de notre camp, sa propension à sauter sur le premier fait divers venu pour enfin espérer retrouver une place en ce monde, à travers ce rôle de chevalier maman de ces dames qui nous tient tant à coeur, cette fonction puérile que nous aimons à nous octroyer en tant qu’hommes pour nous donner une raison d’exister, et d’agir.
Ici, l’écho de la femelle manipulatrice qui cherche à être protégée par tous les moyens, répond à l’aveuglement du petit garçon encore perméable à sa mère. Tous les deux, ces immatures, ont intérêt à exploiter ce fait divers, surtout pour des raisons psychologiques, et ils ne s’en privent pas.
Dois-je préciser que la gauche n’est pas en reste, elle qui ferme les yeux sur le désordre qu’elle a généré ? Dois-je aussi préciser que ce fait divers m’horrifie personnellement ? Oui, je suis tenu de le faire dans ce monde femellisé. Or en vérité, qui n’est pas horrifié au déroulé d’un tel crime ? Quel bougnoule mohamétan équilibré dira que c’était bien fait pour la petite Lola ? Aucun. Quel gauchiste cautionnera le crime ? Aucun là encore. Mais tous, à droite comme à gauche, se serviront de ce genre de pleurniche comme d’un argument dans le débat public. Aussi atroce soit-il, légiférer à partir de faits divers est la pire manière qui soit de faire de la politique. C’est nous préparer des lendemains qui déchantent.
Pourquoi une telle démarche est vaine
Notre camp a beau jeu de dénoncer la propagande larmoyante, en ce moment otanienne/ukrainienne, les faux viols de l’armée russe, les fausses tortures et les fausses frappes de civils, si dans le même temps, elle alimente la machine à pleurniche qu’elle combat par ailleurs. La politique ne se décide pas à coups d’opinions intimes qui devraient orienter la nation entière. Céder à cette manière de voir, c’est laisser prise aux manipulations futures d’esprits démoniaques qui n’hésiteront pas à utiliser cette manière dévoyée d’exercer le pouvoir, pour le détourner à leurs propres fins. Car à ce jeu de la pleurniche, qui gagne à la fin si ce n’est celui qui ment le plus, celui qui exagère le plus, celui qui exalte les sentiments les plus ardents ? Si nous restons dans une dialectique non seulement intime, mais aussi victimaire, il nous sera toujours opposé des victimes plus victimes que les autres par le camp socialiste. Et comme nous ne contrôlons pas les médias, nous aurons perdu notre temps, et le combat lui-même.
Plus encore, même si nous contrôlions les médias, si au lieu d’agir et de penser comme des femelles en politique, nous rétablissions l’esprit mâle ? Si nous parlions vraiment de politique, d’immigration, de souveraineté, de liberté et donc de droit de propriété ? La France est devenue si corrompue à cause de cette manière sentimentale d’exercer le pouvoir qu’elle n’envisage même plus le débat sous cette forme. Dès lors, nous ne pouvons décider objectivement de notre avenir. Au gré des fantasmes des uns et des autres, et je le répète encore, des manipulations, nous ne sommes plus maîtres de nos destins. Notre opposition qui devrait pondérer cet écueil, a une grave responsabilité quand elle alimente la machine à décider sur des coups de tête.
Si la jalousie doit gagner, si la folie sentimentale doit s’imposer, si la colère aveugle devient l’agir, notre pays continuera dans son impasse, dans ses cycles de violences dont elle ne sort pas depuis 1789. En tant qu’hommes, au milieu de cette médiocrité ambiante de femelles totalitaires, vous avez le devoir d’opposer la voix de la raison, puis d’agir en conséquence, fermement. Il ne s’agit pas ici de faire régner l’ordre dans une famille, mais bien dans une nation. Hommes, avez-vous oublié jusqu’à votre fonction réelle, celle d’organiser la société ? Alors ne plaquez pas des visions de femmes et intimes sur le débat publique et commencez à assumer une vraie force, celle qui est la vôtre, celle de la raison et de l’argument. Ne réagissez pas en garçons de tribu qui voudraient défendre mémère par victimes interposées. Agissez en hommes, et refusez de céder aux moyens de pays féminisé/totalitaire. Remettez le sentiment à sa place et apprenez à vous contenir un peu pour prendre des décisions éclairées au nom du groupe, quand cela vous sera demandé. Et enfin, essayez de vous élever un peu au-dessus de cette médiocrité ambiante. Si vous avez crû changer le monde en exploitant un tel fait divers, vous êtes très, très, loin du compte.
Laisser un commentaire