On m’a fait croire que j’étais père

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Je me suis battu durant des années. Et j’y croyais fermement. J’étais persuadé que je devais être responsable. Je lui avais fait cet enfant, je devais assumer. C’était le rôle d’un homme, celui qu’on attendait de moi. Et puis toute la société m’avait dit qu’elle attendait fiévreusement des pères responsables. D’une seule et même voix, j’entendais tout autour de moi : « un père est nécessaire, c’est important pour un enfant ». Et puis moi, j’avais toujours attendu cela. C’était mon rêve. Depuis tout petit, je rêvais d’avoir une famille, et surtout des enfants. J’ai toujours aimé les enfants. Je ne sais pas pourquoi, peut-être leur sincérité féroce qui m’a toujours rappelé qu’un être peut être fait du pire et du meilleur tout à la fois. Enfin une femme est venue dans ma vie, et elle a brisé mon rêve, for heureusement.

Père

Femmes idéales.

J’étais plein de bonnes intentions mais je rêvais. J’idéalisais les femmes. J’imaginais qu’il suffisait que je sois un bon père pour être un homme, et surtout quelqu’un de gentil. Les femmes autour de moi me répétaient pour faire mon éducation : « les femmes aiment les hommes gentils. » Elles n’avaient que ça à la bouche, la gentillesse. Alors je suis devenu quelqu’un de gentil. Dans mon esprit, il suffisait que je réussisse à devenir cela pour réussir ma vie de couple. Les femmes de mon entourage qui m’avaient éduqué comme tel, profitaient de ma gentillesse. Elles étaient mes mères et mes grands-mères, mes tantes et mes cousines. Toutes agissaient d’un seul est même mouvement pour que je sois serviable avec elles. Elles en profitaient, mais elles ne me rendaient pas service.

J’aurais eu le bon exemple…

Manque de bol, je n’ai pas eu le bon exemple. Mon père avait choisi la mauvaise femme pour lui, pour nous. Et il était trop loin de ma mère pour me donner un bon exemple de relation saine entre hommes et femmes. Il n’y avait presque que des femmes dans mon entourage, et je ne vivais que par leur désir sans avoir la possibilité de m’affirmer en tant qu’homme. Les utopistes disent que l’individu est libre de faire ses choix. Il est surtout libre quand il a reçu beaucoup d’amour, et donc, un bon exemple. Il ne s’agit ici pas de me victimiser en tant qu’adulte. Par contre, j’exige qu’on écoute l’enfant que j’étais. Un enfant n’est pas responsable. En ce sens, il est toujours la victime des erreurs des adultes. Bien plus tard j’ai enfin compris que ce n’étaient pas les femmes qui étaient notre problème à mon père et à moi que c’est nous qui avions une vision faussée des femmes. Tous les deux, nous vivions encore dans le sein de nos mères, incapables de concevoir nos existences parce qu’emprisonnés derrière les barreaux suaves d’un amour perverti, basé sur le lien indéfectible entre une mère et la chair de sa chair, amour liberticide d’une femme quand il n’est pas tourné vers le père. Les femmes de mon entourage ont ainsi pu profiter de moi. Elles ont abusé de leurs prérogatives de mères et d’éducatrices, le plus naturellement du monde. Et quand ce fut temps pour moi de choisir la « femme de ma vie », je me suis naturellement tourné vers une profiteuse.

Le mauvais exemple.

Ce monde des familles sans père, est le monde des profiteuses, de celles qui vivent sur le dos de leurs enfants. Elles se nourrissent de l’affection de leurs enfants, vivent financièrement de leurs enfants, remplacent leur mari par leurs enfants. Tout est fondamentalement incestueux dans la famille monoparentale ou décomposée. Rien ne peut être à sa place. Les mères ont besoin d’affection et les enfants sont prêts à tout pour leur mère. Ils comblent naturellement ce manque en elles. En attendant, ces enfants ne sont jamais des enfants. Un enfant ne devrait jamais avoir à donner de l’affection. Cette responsabilité est bien trop grande pour lui. C’est le rôle d’un adulte de maîtriser tout ça, ce qui peut être donné ou pas, le rôle d’un homme d’ordonner ce monde tumultueux des sentiments.

Fragilité.

J’étais prêt moi, mais je n’étais pas avec une femme qui l’était. J’ai compris ma fragilité ce jour là. J’ai compris que la force ne me viendrait pas tout seul, et que je ne pourrais pas assumer pour deux. Il y a des personnes qui ont reçu tant d’affection qu’elles peuvent assumer pour deux, même si c’est reculer pour mieux sauter. Car à la génération suivante, n’ayant eu qu’un seul exemple de parent viable, leurs enfants se plantent immanquablement. Non, il faut choisir la bonne personne, dès le départ, une personne qui est prête, et qui respecte le monde. Je ne respectais pas le monde, je vivais dans le péché en me servant du corps de ma compagne pour satisfaire mes pulsions. Elle s’est servie de mon corps comme je me suis servi du sien. Et un enfant est né de ces désirs mal contrôlés, pour le pire. J’ai tenté d’offrir le mieux à cet enfant. Je n’ai pu, ni lui offrir un père et une mère unie, ni influencer de quelque manière que ce fut, sa mère. D’aucune manière la justice n’est venue au secours de cet enfant. Elle a légitimé la place totalitaire de la mère. Dans le même filon, elle et mon ex-compagne ont décidé de me transformer, il n’y a pas d’autres mots pour le dire, en portefeuille sur couilles. Et elles ont cru qu’un homme encore digne de ce nom, pourrait l’accepter. Elles ont voulu me traiter comme elles ont traité tous les autres depuis des années. Et certainement que dans leur esprit, un père doit se résumer à payer une pension alimentaire s’il n’est pas en accord avec la mère de ses enfants. Alors ils étaient prêts à me mettre à la rue et en prison pour m’y obliger. J’en connais d’autres qui y sont allés. Les moyens sociaux de contrôle des pères sont sans commune mesure avec ce que les gens imaginent. Les « abandons de famille », « organisation d’insolvabilité » sont sanctionnés par des allers-retours en prison et des saisies d’huissier, que le père puisse réellement payer ou pas. Le père qui ne voit pas ses enfants, qui est au chômage, doit quand même pouvoir trouver de quoi payer la pension alimentaire si le juge décide que les demandes de la mère sont légitimes. La plupart des hommes lâchent le morceau avant, s’en vont à la rue, partent à l’étranger ou acceptent leur sous-statut d’esclave, ou bien encore tentent de reconstruire leur vie auprès d’une autre femme qui pourra les protéger du juge et de son ex-compagne, parce qu’elle est femme. Quand je vois les féministes faire voter leurs lois pour renforcer les moyens de contrôle sur les paiements de pensions alimentaires, et que ces lois sont votées dans un déni complet de la situation actuelle des pères, je suis certain qu’une partie des citoyens de ce pays souffre le joug d’une autre. Une partie de la population, majoritairement des hommes, paye des impôts ou des pensions alimentaires pour pourvoir à l’éducation des enfants des autres, ces autres étant majoritairement des femmes qui exercent un chantage à la maternité sur l’ensemble de la société.

Douceurs de femmes.

Quand j’entends des femmes me dirent que « les choses ont changé», qu’ « on fait plus de place aux pères dans notre société », « que les problèmes des pères ont été résolus par telle ou telle loi », je sais à quel point tout cela est faux. Ces phrases qui sont dans l’air du temps le sont depuis 30 ans et la situation se dégrade pourtant toujours, au point que notre société s’est imaginée pouvoir nous remplacer par des femmes dans les familles, sans que cela n’y change rien pour les enfants. L’absence d’un père change la vie d’un enfant. Une famille composée de deux adultes femmes qui ont privé de père leur enfant, n’est qu’une forme de famille maltraitante.

Elle a fini par gagner, j’ai fini par changer.

La société et mon ex m’ont usé jusqu’à la corde. Les enquêtes sociales pipeautées de bout en bout, les rencontres avec les juges, hommes ou femmes, remplis de préjugés, ne désirant pas bouleverser l’ordre matriarcal, les dossiers de plusieurs centaines de pages, les services sociaux complices des femmes, les milliers d’euros dépensés en procédures, tout cela, j’ai compris que ça ne servirait à rien. Elle a fini par obtenir ce qu’elle voulait, tout ce qu’elle désirait, surtout de pouvoir s’accaparer notre enfant. Les femmes de ma famille m’ont dit de ne pas m’inquiéter, que je la reverrai quand elle serait plus grande. Je n’ai jamais pu la garder une seule journée de toute son existence. Je ne l’ai jamais revue.

Depuis, j’ai bien réfléchi. Une femme saine, devrait supplier le père de son enfant de s’occuper de sa progéniture, et je ne parle absolument pas d’argent ici, bien entendu. En tant qu’hommes, nous nous épuisons pour rien dans ces luttes juridiques idiotes. Si une femme ne veut pas d’un père pour son enfant, si la société accepte cela, et l’encourage même par tout un tas de subventions, de lois, de décisions juridiques, tout un système social, nous devrions envisager nos luttes d’une tout autre manière. Nous devrions nous attaquer au fond du problème : comment en sommes nous arrivés collectivement à tolérer la folie de certaines mères ? Comment toute une société peut-elle légitimer cela ? Cette société ne veut pas de pères, ou elle veut des pères assez féminisés pour suivre leurs femmes comme des caniches. Devrions-nous accepter cette amputation au nom du progrès ? Le progrès de qui, pour quoi ?

Je croyais être père, je ne l’ai jamais été.

Avant, je croyais être père, je me suis battu pour cela. Aujourd’hui, je sais qu’on m’a menti. On a voulu m’y faire croire pour que je remplisse mon rôle, que je sois gentil, que je paye, et que je me taise. Objectivement, je n’ai jamais été père, et si je l’avais été, je ne l’aurais été qu’avec la caution de la société, non de mon propre fait. D’autres que moi ont réussi à se faire une place auprès de leurs enfants, même après une séparation, mais la plupart du temps, avec la bénédiction de la mère. Au final, je ne crois pas qu’ils soient mieux lotis que je ne le suis. Ils sont seulement tolérés.

Si à l’avenir, l’âge, la maturité et les circonstances amoureuses me donnent l’opportunité d’être père enfin, j’attendrai au préalable qu’on me supplie de l’être. Ce n’est pas moi qui ait besoin de père. C’est cette société, tous ces enfants qui en ont besoin. Le monde a besoin de pères qu’il en ait conscience ou pas. Et avant de m’impliquer, de donner de moi, j’attendrai que ce monde en ait pleinement conscience et je le laisserai s’effondrer avant de daigner remplir mon rôle. En tout état de cause, il faudra qu’on me le demande très très poliment.

Bien entendu, il faudrait que je puisse me choisir une femme équilibrée.

Je sais qu’il y a des femmes honnêtes qui existent, je les ai vues, mais je suis incapable de les aimer. J’aime les femmes qu’on m’a appris à aimer, comme n’importe quel enfant l’apprend. Et je crois comprendre que nous sommes de plus en plus nombreux à vivre ce que j’ai vécu. La société refuse de voir la souffrance de ses enfants, elle ne veut plus les protéger légalement. Elle tolère que des femmes puissent transgresser toutes les lois de la terre parce qu’elles sont mères. Leurs enfants imaginent alors que c’est normal. Et ils reproduisent majoritairement ce schéma malsain à la génération suivante en tombant amoureux de femmes déséquilibrées s’ils sont garçons ou en devenant ces femmes déséquilibrées s’ils sont filles. Oui, la société harcèle pour violences parfois même de complets innocents parce qu’ils sont hommes, mais elle laisse des mères détruire psychologiquement leurs enfants, en masse, pour mieux les enfermer de générations en générations. Je ne suis pas le seul à avoir subi cette mécanique. Je suis juste un peu en avance. Disons même que bientôt j’appartiendrai à une majorité puisque la société a décidé d’entretenir les décompositions familiales pour éliminer ce qu’elle appelle le « patriarcat » ou la domination masculine.

Le drôle de concept de « domination masculine ».

Je voudrais bien savoir qu’est-ce que la « domination masculine » quand il n’y a plus d’hommes dans les familles ou bien quand ces derniers en sont réduits à la portion congrue ? Cette idée de « domination masculine » est réellement ridicule. D’ailleurs il n’y a pas plus dominées que ces familles où les pères sont absents. Dominées par les circonstances, par la tyrannie maternelle et enfantine qui se répondent en écho, par l’allégeance financière à l’Etat, par manque de temps, par manque de valeurs. L’absence de père n’a pas supprimé l’oppression, elle l’a renforcée. Et puis, même quand le père est là, de quel côté est la domination ? Chaque homme qui réussit sa vie socialement ou familialement, est tout d’abord passé entre les mains d’une femme. Chacun de ceux qui croient fermement au « patriarcat » pour le dénoncer ou pour s’en glorifier, sont nés par un vagin. Et ceux là raisonnent de façon tellement immature qu’ils voudraient nous faire croire que cela ne façonne pas profondément le pouvoir de chaque homme, peut-être surtout les hommes de pouvoir. Oui, tout homme, dès sa naissance est marqué par le corps d’une femme. Nous leur devons tous la vie. Nous en avons tous eu besoin pour grandir, les idiots féministes comme les autres. Chaque homme qui naît sur terre, vient avec cette évidence inscrite en lui. Il faut avoir subi un long travail d’enfermement maternel pour ignorer ce pouvoir terrifiant, ou un long travail de construction paternel pour pouvoir le magnifier dans une masculinité accomplie.

Du rejet du père, à l’indifférenciation.

Aujourd’hui, les gens de nos sociétés ont décidé de détruire toutes ces différences qui font de nous des hommes et des femmes, des pères et des mères. Ils s’attaquent à bien plus que ce qu’ils s’imaginent. Ils croient défendre les femmes. Ils les tuent. Le mariage pour des duos homosexuels n’est-il pas l’aboutissement d’une pensée totalement féminisée qui en vient à nier la différence des sexes ? Cette négation est en train de s’attaquer aux femmes elles-mêmes en relativisant le rôle d’une mère. Il serait peut-être temps que les femmes se réveillent également.

48 réponses à “On m’a fait croire que j’étais père”


  1. Avatar de Léonidas Durandal

    (Vidéo coub) "Un pere en france" Durandal coub du 11/09/2024. 


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