Les discours sur la libération sexuelle relayaient l’idée qu’il fallait se « connaître » avant le mariage. Sinon, c’était la roulette russe. Vous risquiez de passer votre vie avec quelqu’un dont le corps vous serait indifférent, le pire cauchemar possible.
Tous ces prophètes de malheur bénéficiaient de l’ignorance de la société ancienne. Même les gens épanouis sexuellement dans leur mariage étaient à ce point pudiques qu’ils n’auraient jamais osé porter la contradiction à une telle aberration. Leur aurait-on donné la parole d’ailleurs ? Non. Les jeunes naïfs étaient prêts à croire que tout était possible, que le monde leur appartenait et que rien ne devait s’opposer à leur volonté de progrès. Remarquez qu’en ce moment, ces mêmes idiots sont passés à l’autre extrême : plus rien n’est possible, tout est dangereux, nous sommes impuissants, nous saccageons le monde etc. Du laisser-aller complet à l’interdit complet dans une recherche de maturité tout régressive.
Si vous voulez réussir votre vie, ne pas finir stérile, il ne faut jamais écouter tous ces apprentis sorciers. Ayant perdu pied, ces enfants exagéreront toujours des opinions assises sur du vent, des peurs, des sentiments de puissance ou d’impuissance, ou alors ils les minimiseront à l’excès. Parfois pour vous manipuler.
Concernant l’expérience sexuelle avant le mariage, ces menteurs flattaient nos plus bas instincts : oui nous pouvions nous laisser aller sans avoir à en supporter les conséquences. Et même mieux il fallait le faire pour être mieux préparé au mariage. Ainsi les unions seraient d’autant plus solides. Nous avons vu à quel point ! Désormais qu’ils ont vaincu, le mariage est en passe de disparaître tant ils ont eu l’œil perçant. Les tromperies se sont généralisées. Le couple est en train de devenir l’exception, achevé par les applications de rencontre. Tout comme ceux qui nous vendirent le mythe de l’enfant désiré, ils favorisèrent la stérilité de toute une civilisation à proportion que cette dernière crut à de tels mensonges. Il faut toutefois répondre à ces menteurs parce que nous sommes nombreux à nous être perdus en les écoutant, et beaucoup s’y perdront encore.
Avoir des relations sexuelles avant le mariage n’est jamais neutre. Tout d’abord vous vous attachez. Puis, dans une très large majorité des cas, vous vous rendez compte que sexe ne rime pas avec entente dans le couple. Progressivement le couple passe au second plan dans votre tête, et le plaisir éphémère devient votre seul objectif réalisable. Enfin, votre unique espérance, devient le sexe. Quand vous ne renoncez pas à tout, par dégoût.
Dans cette quête sexuelle, lorsque vous tombez sur une personne correcte, vous la trompez, car l’appel de la forêt est trop fort. Vous n’avez pas conscience du prix d’une telle relation. Le plaisir immédiat devient votre unique but, non pas que vous ne voudriez pas former couple, mais que vous en êtes devenu incapable entre temps.
En effet, les qualités nécessaires à la survie du couple sont à l’exact opposé d’une vie basée sur le sexe. Le couple demande de la constance. Le sexe du changement. Le couple exige des efforts. Le sexe est le domaine par excellence du laisser-aller. Chacun des membres du couples doit se ménager un jardin secret. Le sexe est une mise à nue. Et ainsi de suite. Quand le sexe suit un engagement, son pouvoir est possiblement contenu. Il alimente même la relation. Mais en aucun cas, il ne peut servir de guide à un individu.
Etudions maintenant ce couple de puceaux et sa relation au sexe. Nos tenants de l’asservissement sexuel affirmaient qu’ils ne s’épanouiraient jamais. Déjà, j’ai envie de faire remarquer, que cette assertion est contredite par l’expérience d’une majorité d’humains. Grand-papa l’a mise à grand-maman pour le plus grand plaisir des deux. Que cela arrange nos progressistes ou pas. Et il y a une raison à cela. Le plaisir de la personne inexpérimentée est décuplé par rapport à celui du libertin. Ce dernier court toute sa vie après ses premiers émois. Il lui faut aller toujours plus loin pour « s’épanouir », alors même qu’il se contente de moins en moins. Du côté de nos puceaux, la moindre cheville, la moindre caresse et c’est l’extase assurée. Que dire quand deux personnes qui se sont choisies l’ont fait par amour ? Qu’ils s’éclatent. Tant qu’ils croient l’un en l’autre. Mais dans notre société, vient inévitablement le moment où un des deux est tenté de franchir le Rubicon, et de renverser la table pour une partie de jambe en l’air en terrain adverse. Ainsi vont-ils régresser au stade que j’ai décrit précédemment du tout sexuel.
Voilà qui est dit. Maintenant, que penser de ces journaux féminisés qui vous font la promotion des situations de couple alambiquées : « Je vis en trouple et je m’éclate », « j’ai besoin d’un amant pour que mon mariage perdure », « j’ai découvert l’orgasme à 55 ans » et autres marronniers progressistes qui n’ont qu’un seul but : attiser votre curiosité dans une direction malsaine, vous inciter à jouer avec la ligne rouge, flatter vos plus bas instincts pour vous faire acheter du papier (et désormais vous vendre du temps d’attention de cerveau sur internet). Il n’y a pas le pendant chez les hommes, car le but est de transformer toute femme en fille à soldat, et que vous, hommes, elles le savent, vous aurez bien du mal à résister à l’appel de la chair. Je vais y revenir. Pour l’instant, voyons comment ces menteurs procèdent. Leur méthode est assez simple finalement : ils cherchent L’EXCEPTION, qui va justifier tous vos laisser-aller. Or comme dit l’adage, l’exception confirme la règle. Il y a bien des poissons volants, mais ils sont rares en l’espèce.
Ce sophisme, de prendre la petite partie pour le tout, s’assoit sur une volonté de pureté. Vous comprenez, comme il y a des femmes qui assassinent leurs enfants parce qu’elles ont été violées par leur grand-père unijambiste dans un coin de rue sombre derrière l’Église et avec la complicité du curé de la paroisse qui reluquait alors qu’elle avait 5 ans, il faut donc que toutes les femmes aient la possibilité d’assassiner des enfants, parce que vous comprenez, dans ce cas là, c’est horrible de garder l’enfant, fruit d’une telle union. Et tous les charlimoutons hochent de la tête : « Ah bah oui, c’est horrible. » Et si quelqu’un est contre, il lui est répliqué : « Si tu n’es pas d’accord qu’elle assassine son enfant, tu es un monstre. » Qu’elle l’assassine, pourquoi pas ? Mais qu’elle ne demande pas à la loi de cautionner un assassinat. Car au nom d’exceptions, tout peut devenir légitime. D’ailleurs, l’assassinat d’enfant est devenu légitime dans notre pays au nom de ce genre d’exceptions battues en neige.
Il y a donc une tendance dans l’humain à faire n’importe quoi au nom des bons sentiments, appelées « exceptions ». Une tendance plus prononcée chez les femmes. Pour compenser leur méchanceté naturelle certainement. Cependant, ne m’accusez pas de sexisme trop vite. Les hommes ne sont pas en reste. Et je vais y revenir.
Pour se recentrer sur notre sujet, si vous êtes puceau, vous avez raté votre vie, soit disant. Surtout si vous êtes homme. Et les féministes, jamais en retard d’une jalousie micro-phallique qu’elles appellent « égalité », se posent en retour la question : « pourquoi, nous aussi, n’aurions-nous pas le droit de baiser comme des outres, sans être vilipendées, et même en étant exaltées pour notre désir de conquête. » Mesdames, ne courrez pas après des chimères. Ce que vous nous enviez, n’a rien d’enviable. Soit dit en passant, telle est la nature de la jalousie : convoiter du vent.
L’homme dépucelé se sent soulagé faussement de ses chaînes. Il se croit homme parce qu’il a trempé le pingouin dans la banquise. Libéré. Délivré. De rien du tout. Plus tard, il s’apercevra que ce passage initiatique ne lui aura rien apporté, sinon une assurance dont se joueront les femmes. Car plus sûr de lui, il aura conquis le droit de convoiter des salopes qui ne lui apporteront qu’enfer et damnation. Ce crétin sera heureux quelques temps, certes, mais il sera crétin, et il le sera moins, seulement le jour où il aura compris à quel point il l’était. L’homme qui cherche à se dépuceler avant le mariage n’est donc qu’un esclave du sexe, et plus largement, des femmes. Il n’y a rien de glorieux à cela. C’est un bêta bêta. Je dirais même un bita sur lequel nombre de femmes seront trop heureuses de pouvoir s’asseoir. Même si c’est le destin d’une bonne part de l’humanité mâle ces derniers temps, vous résoudrez-vous à cela ?
A l’inverse, le puceau qui se réserve pour sa belle, sera fort. Fort dans sa famille, et peu susceptible d’être déstabilisé par quelque manipulation en provenance de douairières du sexe en fin de carrière qui iront jusqu’à vous faire élever les enfants d’un autre. Dans le cochon, tout est bon. Et aussi dans le couillon.
Mon raisonnement ne souffre d’aucune faille. Le pucelage d’un homme, c’est sa virilité. Je n’accepterai qu’une seule objection. Après le mariage, le puceau connaît un tel bonheur, qu’il va en devenir niais. Regardez le visage d’un de ces catholiques épanoui avec une femme qui prend soin de lui, et lui d’elle. Les voilà à penser que le mal, c’est de manger en dehors des heures des repas. Deux petits angelots qui flottent dans les nuages, avec le sourire béat qui leur va si bien, largement au-dessus du commun, mais sans le vouloir.
Ils ne feront pas de mal à une mouche, la vie les a trop comblés. A ceux là, il faudrait enlever le droit de vote de facto car sur la porte de leur maison au milieu des bois, il y a écrit : « Retiré du monde pour cause de bonheur. ». Oui, ils ont bien des malheurs, comme les autres, en particulier quand la blanquette de veau est ratée, ou plus sérieusement, suite à des deuils, mais ils ne comprendront jamais toute la pourriture humaine, raison sine qua non pour administrer un pays. Ils ne pourront pas la comprendre. Ils vivront en dehors d’elle. Et tout ce que je leur souhaite, c’est de continuer ainsi.
Plus généralement le couple, mais aussi la société, a tendance à rendre les hommes niais, probablement à cause du confort qu’ils procurent. Ainsi l’époux qui veut rester homme à l’intérieur de son couple, doit se défier de toute forme de laisser-aller, sachant que le but de la femme « positive » sera de leur construire un petit nid douillet. Dans un couple harmonieux, il y a souvent des frictions qui doivent se résoudre, comme le reste, en tournant son regard vers Dieu.
Pour conclure, je voudrais m’adresser spécialement à vous, jeune homme. Vous ne réussirez jamais à respecter une femme qui s’est donnée à vous facilement. Et ne comptez pas qu’en la larguant, son emprise cessera sur vous. Elle imprimera dans votre corps ses désirs, et vous perdrez foi en la femellité. Vous n’aurez jamais le beurre de la polygamie, et l’argent du mariage monogame.
Pour avoir été jeune, je sais qu’un choix s’offre à vous et que vous pouvez le faire malgré tout : vous marier avec celle que vous aimez et avec qui vous vous entendrez. Vous avez le droit de vous réserver pour une femme spéciale pour qui votre cœur battra. Vous avez droit au bonheur conjugal qui suit un engagement ferme. Qu’au moins, si vous dussiez divorcer, perdre maison et famille, vous l’ayiez entrepris avec brio et pas comme tous les autres, avec une occasion de troisième ou quatrième main minimum. Enfin, apprenez à vous défier du troupeau qui meugle qu’il faut coucher pour être épanoui ou être un homme. Laissez de telles fadaises aux journaux féministes qui vous envient à ce jour pour votre autonomie et qui vous envierons demain pour votre supériorité affective.
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"Sexualité : «L’abstinence peut être une libération»" Libération du 20/05/2020.
Si même Libération le dit.