Pour quoi la pilule contraceptive n’est pas encore interdite ?

Dernièrement vous avez peut-être entendu parler de dépôts de plainte concernant les pilules de 3ème et 4ème génération. En effet, des femmes sont mortes, d’autres ont été handicapées à vie. Au Canada, ce ne serait pas moins de 23 femmes qui seraient mortes de la prescription de cette nouvelle génération de pilules (Le Monde du 11/06/2013).

Mais l’arbre de la pilule de 3ème génération et 4ème génération cache la forêt des pilules de 1ère et 2ème génération. Les femmes qui boivent beaucoup moins d’alcool que les hommes, ont une nourriture beaucoup plus équilibrée, une physiologie plus résistante, ces femmes connaissent pourtant de nombreux accidents cardiaques, beaucoup plus que les hommes. En 2009 par exemple, 66 833 hommes sont morts d’un accident cardiaque contre 77 510 femmes (série courte Insee). Mais ce n’est pas tout. Des études insistantes montrent depuis plusieurs années l’incidence de la prise de pilule sur la santé des femmes. Elles sont pourtant encore 55,5% à la prendre tout âge fécond confondu en France (Le Monde du 16/01/2013).

 

 

Une estimation parlante pour 1999.

 

Une petite estimation très basse peut permettre à un lecteur non averti de saisir l’ampleur du phénomène, de donner un ordre de grandeur pour celui qui veut bien s’informer. En gros, si on compte 60 % de femmes en âge de procréer qui prennent la pilule contraceptive en 1999 (L’humanité 2002), si on prend les 24 680 690 femmes de plus de 15 ans en 1999 (et donc en enlevant les filles de moins de 15 ans qui n’ont presqu’aucune chance de faire un accident cardiaque) par rapport au 30 090 468 femmes au total en 1999 (série longue Insee) et en obtenant donc un ratio de 82,02% de femmes concernées par les chiffres de mortalité cardiaque par pilule, en comptant qu’il y a deux fois plus de chance pour une femme qui prend la pilule de faire un tel accident cardiaque selon cette étude internationale qui sous-estime certainement selon ses propres termes, le phénomène :

 

http://www.affection.org/sante/contraception/cardio.html

 

En incluant à tout cela, les 88 844 mortes en 1999 d’un accident cardiaque :

 

S’il y a deux fois plus de femmes qui ont eu un accident mortel en prenant la pilule (x) par rapport à celles qui ne l’ont pas prises (y), on en arrive à :

x + y = 88 844 mortes en 1999

et

2y=x

 

Soit x= 59 229

 

Si on enlève à ce nombre de femmes qui prenaient la pilule et qui ont eu un accident cardiaque, celles qui auraient eu quand même un accident cardiaque sans prendre la pilule, on arrive à un surcroît de mortalité de 29 614 femmes. Mais comme il n’y a que 60% des femmes qui prennent la pilule en 1999, on en arrive à

29 614 * 0,6 = 17 768

 

Et comme je veux retrancher les filles de moins de 15 ans qui n’ont jamais pris la pilule bien que leur probabilité d’avoir un accident cardiaque est quasi nulle :

 

17 768 * 0,8202 = 14 573 femmes en âge de procréer en 1999 sont mortes d’un accident cardiaque à cause de la pilule, estimation basse.

 

Il s’agit bien d’un scandale aussi important que celui de l’amiante pour les hommes.

 

Depuis le début des années 2000 des médications plus appropriées ont permis de réduire les chiffres (INVS 2008), et la pilule de 3ème et de 4ème génération sont venues améliorer la situation sanitaire des femmes sur ce point, et contrairement à ce qui est avancé dans nos journaux :

 

Dans ce groupe d’âge, l’incidence totale paraît être plus faible chez les utilisatrices de pilules récentes, parce qu’il y a moins de cas d’AMI dans ce groupe. (rapport international sur la contraception orale de 1999)

 

Si la pilule de 3ème ou de 4ème génération sont si décriées, c’est grâce à des malades faisant face à des maladies rares plus procéduriers qui ont fait valoir leurs droits devant la justice. Au début des années 70, les peuples occidentaux étaient bien naïfs et ils faisaient confiance à des institutions politiques et médiatiques qui les avaient trahis depuis longtemps. Ils prenaient les médicaments dont on les gavait comme autant de remèdes magiques. Désormais le peuple s’il ne sait pas toujours bien quand on se joue collectivement de lui, il ne veut pas être le dindon de la farce quand il est la victime du système. Il porte plainte, et il en parle dans les journaux, en particulier dans les médias anglo-saxons. Car en France, nous avons un très gros problème avec les féministes.

 

 

 

La France laisse crever ses femmes à cause du bourrage de crâne féministe.

 

Il y a eu une telle hystérie du planning familial autour de la pilule depuis le début des années 70 que les autorités gouvernementales n’envisagent même pas d’interdire ce moyen de contraception ultra-nocif. La France est un pays particulier au demeurant. Plus qu’ailleurs la propagande a eu des effets totalitaires. Au Danemark ou en Norvège, ou encore en Angleterre, les femmes mieux informées des risques ont cessé d’utiliser majoritairement ce moyen de contraception. Mais en France, le dogme de la femme libérée qui n’aurait reçu que des avantages de cette société nouvelle, ne doit souffrir d’aucune forme de contradiction, que ce soit scientifique ou historique. Ainsi, notre doxa féministe s’enfonce dans le déni. Loin de reconnaître le surcroît de mortalité qu’elle a provoqué, car dès les débuts (Wikipédia du 19/07/2013), on savait les incidences de la prise de tels produits, le réseau d’assassins féministes continue à couvrir la forfaiture. Aucune association féministe à ce jour n’a demandé l’interdiction de la pilule contraceptive orale. Car en féministes qui se respectent, mieux vaut pour elles, une femme morte, plutôt qu’une femme libérée de leur carcan.

 

 

Si vous croyez que j’exagère, loin de là, je n’ai traité que des mortes par accidents cardio-vasculaires. Si vous rajoutez à cela les problèmes de cancers ou d’autres effets indésirables (stérilité*…) comme vient de le révéler le professeur Joyeux dans son livre « La pilule contraceptive », qui vient juste de sortir, la contraception orale et la publicité qui en a été faite autour, est peut-être le plus gros scandale sanitaire que notre pays n’ait jamais connu.

 

 

 

 

 

 

*Sur la question de la stérilité, dans cet article, on voit comment le « journaliste » n’a pas publié les chiffres de fécondité des femmes n’ayant jamais pris la pilule ou comment il les brouille en parlant d’estimation tandis qu’il détaille avec précision la « bonne » fécondité de celles qui ont pris la pilule; il ne faut pas faire peur aux cruches que vous êtes pour de si « petites différences ».

Léonidas Durandal

Antiféministe français, j'étudie les rapports hommes femmes à travers l'actualité et l'histoire de notre civilisation.

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