Lors du montage du campement, nous aurons aussi besoin des personnes qui ne participent pas au camping, en particulier pour filmer.
Le matériel :
Une tente dépliable et repliable rapidement. 40 euros. Il faut s’entraîner une bonne douzaine de fois avant d’être opérationnel sur ce point.
Un couteau dépliable, opinel de marque française 8 euros, dans le sac de voyage et pas dans votre poche de pantalon. En cas de visite dans le bureau du gérant, une lame sur vous pourrait lui paraître agressif.
Un verre en plastique.
Un bidon de 5 litres vide (2 euros), remplissable auprès des voisins du camping, puisque le camping ne possède pas d’installation d’eau. Quand on demande quelque chose à des commerçants, il est bon de se ménager leur bonnes grâces, en leur donnant, par exemple, 1 euro symbolique. Le respect des personnes dont nous dépendons est une des moindres politesses.
Vêtements :
Peu de vêtements et résistants, en coton. Une pèlerine vu le temps d’en ce moment, cela ne serait pas du luxe, la plus légère possible, comme pour le reste. De toutes les manières, il faut de quoi se protéger de la pluie qui est le principal ennemi du campeur. Le parapluie peut être laissé en dehors de la tente et évite d’introduire de l’eau dans celle-ci. 2T-shirts, 1 polo, 1 pull-over, 1 pantalon, 1 bermuda, 3 paires de chaussettes et de sous-vêtements, permettront un roulement régulier pour rester toujours propre.
Un sac de couchage (de préférence efficace contre le froid), et un tapis de sol (un coussin gonflable pour la tête, pour le luxe).
Une petite serviette en coton, un gant, un pain de savon, de quoi se raser, dentifrice, brosse à dent sont le minimum d’une trousse de toilette prête à affronter toutes les circonstances. L’idéal est de tout pouvoir faire tenir dans la trousse de toilette.
Nourriture :
Avant de pouvoir organiser le ravitaillement, il faut un minimum, soit une bouteille d’eau, une bouteille de lait ou une bouteille de jus de fruit, quelques fruits secs, un pot de pâté fermé à vide et qu’on ouvrira qu’au moment où le campement sera installé, un fromage, du pain. Les pains suivants s’achètent près des commerçants du coin et constitueront la base de la nourriture du campement par la suite. Les sandwichs c’est facile à préparer, cela ne nécessite pas de vaisselle, ni d’installations lourdes. Dans ce cas, les repas c’est saucisson, pâtés, fromages, fruits. Eviter le chocolat qui fond par temps chaud, et les fromages à pâtes moles pour les mêmes raisons. Pourquoi tant de liquides ? On peut très bien se passer de nourriture durant plusieurs jours, mais pas d’eau.
Emplacement :
L’idéal serait de monter nos tentes à quelques centaines de mètres d’un point d’eau et d’un espace vert très large, ceci pour des questions de commodité. Il faut de l’eau courante pour faire une bonne lessive avec le pain de savon. Si on peut se déplacer, la Seine fera l’affaire. Plus l’espace sera large, plus nous aurons la possibilité de circuler.
Les étudiants :
Vous pourrez ramener vos cours plus tard, et faire vos révisions sur place, si nous réussissons à maintenir le campement. De même, vous pourrez vous rendre à certains cours durant le jour, si la situation l’exige. Le campement doit être envisagé comme un lieu de vie.
Le campement :
L’idéal serait d’attacher à la base les tentes les unes avec les autres, grâce à de petits bouts de fils électriques ou de fils de fer très souple. Cela permettrait d’éviter les coups de vent. En cas de forte tempête, il faudra se réfugier dans les tentes, et les refermer derrière nous. Même si le vent souffle fort, nous devrons montrer notre détermination. En mars, lors du dernier camping, face au mauvais temps, nous avons dû lever le camp, pensant aussi que notre présence seule permettrait de faire réfléchir le gérant du camping. Il nous en a méprisé d’autant plus. Aujourd’hui, le gérant du camping prépare l’opinion publique de notre chère cité pour nous déménager sans ménagement. Il a déjà décidé que nous n’étions pas chez nous. Et il emploiera des moyens en conséquence, n’en doutez pas. Il nous fera encore passer pour ce que nous sommes pas. Il voudra nous faire taire. Mais nous sommes chez nous, nous sommes les vrais propriétaires du camping. Les anciens gérants du camping ont perdu toute légitimité en adoptant des règles de fonctionnement iniques. Ceux-là n’ont vu et ne voient toujours que par à eux, ce sont des égoïstes qui ne pensent qu’au fric ou à celui qu’ils pourraient piquer dans la poche des autres. Dans le camping, ils créent des règles pour les personnes aussi égoïstes qu’eux, et ils croient que les gens de bien ne réagiront pas, parce que nous ne formerions plus société, tous ensemble. Ils ne comprennent même plus que des campeurs sur cette terre puissent penser à autre chose qu’à leur petit nombril.
Dès lors, nous devons accepter notre sort. Nos positions son irréconciliables. Les anciens gérants du camping et ceux qui les suivent ont choisi leur chemin et ils n’en reviendront pas. Ils pensaient pouvoir se préserver une morale en dehors de toute religion. Ils ont échoué pitoyablement. Aujourd’hui ils sont prêts à franchir une étape de plus dans l’horreur. Des années d’enfants sacrifiés ne leur pèse pas plus que ça. Ils ne s’aperçoivent même plus des conséquences de leurs décisions. La société qu’ils ont fait émergée n’est qu’un sombre cauchemar pour les plus fragiles d’entre nous, dont la parole est tue parce qu’on les a tués avant qu’ils n’aient acquis les moyens de pouvoir s’exprimer. Face à toutes ces souffrances, les gérants du camping ne veulent pas prendre leurs responsabilités. Ils attendent que nous fassions toujours plus de fric, pour que nous légitimions, toujours plus, leurs échecs. Cet argent finance désormais des rapaces, prêts à tuer leur prochain pour satisfaire à leur développement personnel. Un enfant dans le ventre de sa mère ? Un bout de chair qui peut être éliminé, étudié, vendu à des laboratoires ou à d’autres adultes, passé de mains en mains. Qu’importe l’irresponsabilité. A force d’humanisme, ils ont fini par légitimer les pires horreurs, puis ils sont morts intérieurement. Voilà à qui nous faisons face, et envers qui nous devons exprimer notre désapprobation.
Il faudra donc accepter d’aller dans leurs geôles. Il faudra accepter d’être traduits en justice et d’être traités comme des parias pour des raisons débiles. Avez-vous cru un instant que le monde avait changé ? La contestation a un prix et le monde n’évoluera pas sans notre sacrifice, hier comme aujourd’hui.
Quand nous commencerons à avoir peur. Quand dans nos tentes, la répression policière contre les enfants fera rage, ne vous laissez pas gagner par la doute. Rappelez vous que vous vous battez pour d’autres qui n’ont pas les moyens de s’exprimer. Frères, quand la crainte s’insinuera dans vos esprits, et que la défiance voudra s’attaquer votre Foi, priez les uns pour les autres, soutenez-vous dans l’épreuve. Et pensez aux enfants qui n’ont pas les moyens de s’opposer aux adultes qui les entourent. Un Autre a subi les pires humiliations et souffrances pour que nous soyons sauvés. Nous ne devons pas l’oublier au moment même où nous reprenons Son combat. Courage.
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