Vous qui avez insulté sans exception tous les pharisiens, tous les docteurs de la loi et les religieux de Votre temps
Vous qui avez dénoncé l’hypocrisie à l’oeuvre en ce monde, à l’oreille de tous ceux qui voulaient entendre,
Vous qui avez prévenu d’un nombre incalculable de pleurs et de grincements de dents pour tous ceux qui ne suivraient pas les préceptes de Dieu,
Et encore pire pour les orgueilleux qui condamneraient l’Esprit Saint,
Vous qui avez pris tout le monde à rebours,
Vous qui avez rejoint les villages les plus éloignés pour les préparer à la Bonne Nouvelle
Et qui avez demandé à vos disciples de faire de même.
Vous qui avez fait du prosélytisme jusqu’à laisser les putains vous approcher, et les pêcheurs être enseignés,
Vous qui ne leur avez pas dit de continuer sur leur chemin de damnation et qui les avez convaincus à force de paroles et d’exemple,
Vous qui teniez les femmes et les hommes dans votre pogne
Vous qui étiez franc comme un taureau
Et beau comme un espadon,
Vrai comme le tranchant de l’épée de la justice,
Vous qui avez perturbé l’ordre social jusqu’à devoir en mourir,
Vous qui n’avez rien répondu aux questions des notables
Et à tous ceux qui voulaient vous faire un procès inique
Vous qui avez traité de satan le disciple qui se fourvoyait
Vous qui corrigiez avec verve et ferveur tous les morts vivants de votre temps
Vous qui rentriez dans le temple, pour le nettoyer des impies à coups de cordes nouées
Vous qui avez amenez le glaive,
Vous qui étiez plein de zèle,
Vous qui remettiez à sa place votre mère, vos frères et sœurs, vos parents,
Vous qui buviez du vin de bon coeur jusqu’à l’ivresse, juste pour faire la fête
Vous qui péchiez les poissons et les dévoriez à pleines dents, même après votre résurrection
Vous qui étiez assez gaillard pour supporter les coups des soldats sans crever sur place,
Vous qui avez construit des charpentes sans aucun engin mécanique
Vous qui ne pleurnichiez pas dans le but de racketter votre auditoire
Vous qui étiez seul au désert, face à Vous-même et contre le démon,
Vous qui n’avez jamais demandé pardon aux hommes, mais le pardon pour eux auprès de Dieu,
Vous qui ne condamniez pas l’argent, ni les richesses mais les âmes qui se laissent guider par elles
Vous qui vous faisiez frotter les pieds avec du parfum par une prostituée,
Sans qu’il n’y ait rien de mal à condamner,
Vous qui mettiez des enfants sur vos genoux pour prévenir le monde de ne pas les abuser
Vous qui ne preniez pas de masque pour parler à vos contemporains
Vous qui vous laviez les mains par hygiène et non pour faire comme le copain
Vous qui crachiez dans la glaise pour rendre la vue et la parole aux humains,
Donnez-nous la force de suivre Votre très saint exemple,
De ne pas nous comporter en gauchiste, en socialiste, en iste
Et de servir quand nous serons en politique
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