Je me souviens d’un temps que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître, où les hommes conversaient entre eux à un bout de la table et les femmes à un autre. Et c’était beaucoup mieux. Certes, les cendriers volaient parfois au-dessus des assiettes, mais les fâcheries ne duraient pas. Nous avions même hâte de nous retrouver. Quant aux petits garçons, ils attendaient avec impatience d’avoir le droit de donner leur avis au milieu d’un tel cénacle où la politique avait vraiment de l’importance. L’exact inverse de ce qui se produit de nos jours où il faut surveiller le moindre propos qui irait trop loin par peur de l’irrémédiable clash, et où le débat politique s’est affaissé. Que s’est-il passé entre temps ?
D’abord, il a fallu intégrer ces dames à la table des maîtres, esprit du temps oblige. Puis leurs chiards se sont imposés aussi aux côtés des patriarches. Désormais une vache n’y reconnaîtrait pas son veau. Avec elles, les niainièces se sont senties obligées de donner leur avis en politique, et se sont mises à vouloir boire comme des hommes. Les mères de famille surveillent aussi la tournure des discussions pour ne pas qu’elles aillent trop loin. Dès lors, comme dans tout milieu de femmes, la violence n’est jamais expurgée. Elle prend sournoisement de l’ampleur jusqu’à la dispute définitive. Le débat politique, je l’ai déjà dit s’est affaissé. Il faut supporter des discussions sur l’alimentation carnée ou pas, sur l’attitude de tel ou tel homme politique, plutôt que sur ses idées, sur la vie professionnelle inintéressante des uns et des autres. Quand cela dérape, ce sont des attaques personnelles, qui brouillent définitivement les uns et les autres. Et puis la moindre idée iconoclaste est jugée comme d’une atteinte aux personnes. Ne parlons pas d’humour, un concept que décidément, les femmes manipulent comme un canard qui a trouvé un couteau.
Mis en minorité, dans des familles de plus en plus réduites, l’homme qui se respecte a été évacué du bout de la table et mène une guérilla larvée sur le côté. On l’appelle désormais « tonton relou », parce qu’évidemment, sa parole d’homme n’est pas crédible. Des articles développent des solutions pour répondre aux problèmes qu’il pose en famille. C’est un vieux fasciste dépassé par la jeunesse et par notre modernité dans son ensemble. Son expérience de vie ne compte plus. Interdit d’attaques frontales, il pratique l’humour sournois comme dans cet exemple lapidaire pris sur le site « vie de merde » :
_ Aujourd’hui, pendant notre Noël en famille, mon oncle m’a vu sortir en scred une appli de rencontre. Il m’a sorti un : « Ça mord ? »
Admettons que sa nièce n’ait pas sombré dans la nymphomanie. En un mot, tonton relou lui rappelait ici, ironiquement, la médiocrité des moyens qu’elle employait pour se trouver un mari, le fait qu’elle était considérée et qu’elle se considérait également, comme un morceau de viande fraîche sur un étal, et que cela ne risquait pas de donner des résultats bien probants, comme les statistiques nous le prouvent tous les jours. Comme tonton relou n’a plus le pouvoir de marier ses filles de force, et encore moins ses niainièces, il doit tolérer de voir ce genre de moyens de rencontre proliférer, au grand damne de son autorité. Ne lui reste plus que le bon mot, comme à la fin de l’ancien régime.
Ce petit exemple l’illustre aussi. Depuis que les femmes enfants/adolescentes/jeunes adultes ont été mélangées de force au monde des personnes sérieuses, elles s’emmerdent. Si elles étaient mises à part, elles dénonceraient l’affreuse discrimination. Mais intégrées au reste de la famille, elles veulent que le monde des adultes s’adapte à elles et régresse. Et comme cela ne se peut pas, l’ennui s’impose. Notez, que souvent, elles ne trouvent pas déplacé de sortir un téléphone portable au milieu du repas. Même certains hommes le font, tant ils apprécient ces repas de bonnes femmes. Sans parler des jeunes garçons non éduquées dans un milieu matriarcal.
Il faut l’avouer, les hommes ont aussi la responsabilité de cette terrible situation. Ils ont subi et accepté la lente influence des matrones qui a débouché sur le marasme de la féminisation ambiante actuelle dans les repas familiaux. Pour s’intégrer, un comble, ils ont fait des concessions de plus en plus importantes, jusqu’à ne plus bien se distinguer des femelles de leur famille. Désormais ils s’en mordent les doigts et ne savent pas bien comment faire pour s’en sortir. Suivistes, ils ne sont rien. Masculins, ils sont en guerre permanente.
Il y aurait pourtant une solution simple : organiser les repas de fête avec les hommes d’un côté, et le reste de l’autre. Avec l’avènement des plats préparés, ce ne sera pas si difficile. Et croyez en mon expérience, vous vous redécouvrirez respirant. Je suis certain qu’il en sera de même du côté des femmes. Elles pourront discuter de sujets qui les intéressent vraiment sans être gêné par le mâle regard de leur père ou de leur oncle. Elles se redécouvriront au lavoir entre bonnes femmes à s’amuser comme autrefois en battant le linge. Les hommes d’un côté, les femmes de l’autre, le plus loin possible les uns des autres, surtout.
L’essayer, c’est l’adopter. Une seule fois vous suffira à le comprendre. Vous pourrez vous torcher la gueule, aller faire une bonne sieste, apprécier la bonne bouffe entre homme, et pourquoi pas baiser votre femme le soir venu. Parce que bobonne aura eu trop peur que vous lui échappiez. Dès lors, et contrairement à son habitude, elle se fera caressante. En somme, la turlutte sera comme une cerise sur le gâteau de la non mixité, et vous y gagnerez sur tous les tableaux.
Utilisez vos derniers restes d’autorité pour faire fi des critiques des viragos de votre famille. Et coupez leur le zizi qu’elles fantasment d’avoir. Ce saint retour à la réalité (le wokisme vient de là) sera certes, un petit pas pour l’humanité, mais un grand pas pour votre famille. Et si tous les hommes de france se font pousser une paire de couilles, chacune de leur côté, qui sait, notre pays n’est peut-être pas foutu.
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