Aujourd’hui en ce 15 octobre, fête de Sainte Thérèse d’Avila, je vous propose un petit extrait des écrits de notre Sainte :
Chapitre 29 paragraphe 17 Autobiographie de Sainte Thérèse d’Avila
« Il a plu quelquefois à notre Seigneur que je vois le corps d’un ange à ma gauche.
Il était petit, d’une merveilleuse beauté, son visage étincelait de tant de lumières qu’il me paraissait un de ceux de premier ordre qui font tout embraser de l’amour de Dieu et que l’on nomme Séraphin : car ils ne me disaient point leur nom, mais j’ai bien vu qu’entre eux, il y avait une très grande différence dans le Ciel. Cet Ange avait en la main un dard qui était d’or, dont la pointe était fort large, et qui me paraissait avoir à l’extrémité un peu de feu : et il me sembla qu’il l’enfonça diverses fois dans mon cœur, et que toutes les fois qu’il l’en retirait, il m’arrachait les entrailles, et me laissait toute brûlante d’un si grand amour de Dieu que la violence de ce feu me faisait jeter des cris, mais des cris mêlés d’une si extrême joie que je ne pouvais désirer d’être délivrée d’une douleur si agréable, ni trouver de repos et de contentement qu’en Dieu seul. Cette douleur dont je parle n’est pas corporelle mais toute spirituelle, quoique le corps y ait également sa part ; et la douceur des entretiens qui se passent alors entre Dieu et l’âme est si merveilleuse, que ne pouvant l’exprimer je le prie de la faire goûter à ceux qui croiront que ce que j’en rapporte n’est qu’une imagination et une fable. »
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Cet après-midi, j’ai écouté une émission dans laquelle des couples libertins s’exprimaient (1). Les pauvres expliquaient comment ils essayaient de bricoler des relations de couple, cherchant des extases de ci de là avec des partenaires multiples, se rassurant comme ils pouvaient avec leur partenaire régulier, et méprisant parfois même les gens qui n’avaient pas le bonheur de vivre comme eux, soit dit en passant, en parasites sur le dos de leurs partenaires d’un soir.
En fait, notre époque de pseudo libération sexuelle, ne connaît rien à l’orgasme, le vrai, celui qui mêle le plaisir du corps, de l’esprit, et la spiritualité. Les libertins sont des rustres, produits d’une époque de rustres. Et tandis que Sainte Thérèse d’Avila s’offraient aux plus belles grâces de Dieu dans un 16ème siècle encore croyant, nos échangistes, proliférant dans les temps de dégénérescence que nous vivons, se côtoient en désespoir de cause, surtout enchaînés aux diktats de leurs pulsions incontrôlées, tout en croyant avoir atteint le summum du raffinement tandis qu’ils ne font plus partie de la civilisation. Impatients de jouir de plaisirs médiocres, ils ne savent qu’engouffrer la nourriture sexuelle dans leur gueule insatisfaite, tandis qu’il leur faut pousser toujours plus en avant leurs excès pour avoir toujours moins de plaisir. C’est un peu comme s’ils s’étaient habitués à bouffer tous les jours en sautant sur la première bête venue pour enfoncer leurs dents avides dans des chairs encore saignantes sans prendre le temps de la vider, de la tuer, de la laisser s’attendrir, de la faire mariner, de la cuire, puis de la présenter à table avant une dégustation délicate Les libertins sont des éjaculateurs précoces de l’âme, des impatients du plaisir. Ils croient tout pouvoir, tandis qu’ils ne sont pas grand chose. Un gourmet ne peut que finir par détester le libertinage. Et il en vient forcément à devenir catholique. Le libertin lui, n’est qu’un gourmand qui ne comprendra jamais rien à la sacralité de toute chair, sans même parler de celle du Christ.
Sainte Thérèse d’Avila, pourtant seule, sans même se toucher, a éprouvé un tel amour pour Dieu qu’elle en est arrivée à jouir de Lui. Cet orgasme n’a rien à voir avec une interprétation freudienne de la psyché humaine car il est l’accomplissement d’une vie spirituelle qui dépasse totalement Freud. 500 ans avant nos psychanalystes de pacotilles, Thérèse d’Avila a décrit comment une femme catholique pouvait s’élever au-dessus de sa condition matérielle et éprouver la transcendance à travers son corps – esprit, âme et matière- mêlés. J’espère un jour, pouvoir réaliser un film érotique catholique pour montrer au monde ce qu’est réellement une vraie jouissance. Les productions actuelles sont d’un niveau affligeant. Les relations que nous avons actuellement entre hommes et femmes ne sont pas mieux. Il serait temps que des catholiques rappellent au monde le vrai sens du mot « extase » afin d’offrir à tous, la possibilité de s’élever.
1 « Quand coucher n’est pas tromper », France Culture du 28/08/2014.
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Bien dit Durandal. L'érotisme prends sa source dans le mystère, la patience, la sublimation. En face nous avons "Osez le clito"... ah ah ah! Le vrai orgasme est spirituel, le faux est simplement mécanique -pour les hommes comme pour les femmes- et est fondamentalement insatisfaisant; l'insatisfaction chronique étant un des principaux moteur du capitalisme moderne.