Si ce n’est pas déjà le cas, bientôt vous passerez pour un réactionnaire si vous portez un costard. En ces médiocres temps, la mode masculine n’échappe pas au mouvement général de régression infantile, et nous voyons nombre d’hommes mettre des fortunes dans des vêtements pour espérer avoir l’air de gamins.
Alors que désormais, il suffirait d’un peu de goût pour s’habiller correctement et pour pas cher, nos contemporains abandonnent leur culture pour se précipiter sur des productions onéreuses et ridicules. Tout comme aux débuts de l’industrialisation, au lieu de reproduire en série les plus beaux objets artisanaux du passé, nous avons préféré simplifier le processus de production à l’extrême et obtenir des objets standardisés à bas coût vite renouvelés au gré des modes. Or il n’y a pas de mode pour un homme, ou plutôt, il ne devrait pas y en avoir.
Tout comme pour le monde des idées, le monde de l’habillement masculin est gouverné par des principes, des vérités intangibles, opposées à de vaniteuses futilités changeantes propres à émoustiller l’imagination, de vaines séductions. Je m’entends, en aucun cas cet invariant ne signifie que l’évolution de l’habillement masculin serait inenvisageable. Il a d’ailleurs changé. Mais ce progrès est régi par d’autres règles que celles qui gouvernent l’univers des femmes. A titre d’exemple, un pantalon, pour un homme, est pratique. Pour une femme, il est un moyen de mettre en valeur sa croupe.
Plus généralement, l’habillement masculin est fermement influencé par le désir d’efficacité au travail, tandis que la mode féminine tente de faire plier ce monde du travail par une sexualisation intéressée. Ici comme ailleurs, la manière de voir des hommes est directement opposée à celle des femmes.
Dans l’univers masculin, l’émergence du tout jean est une régression formidable. Le jean était une toile grossière qui permettait aux ouvriers d’avoir des habits qui ne se déchireraient pas durant des tâches laborieuses. Jamais ô grand jamais, un ouvrier n’aurait considéré un tel habit comme utilisable le dimanche, durant un jour de fête quelconque ou lorsqu’il eût dû remplir quelques obligations en ville. L’homme moderne qui porte un jean singe l’ouvrier, jusqu’à la déchirure, pour faire mine d’avoir l’air d’un honnête travailleur.
Le bourgeois en jean, socialiste, exalte l’ouvrier, ou tout au moins le croit-il, en reprenant ses codes au travail. Il veut faire peuple mais c’est un usurpateur.
Dans une sorte de mimétisme effrayant, tout le monde a d’ailleurs repris l’habit du pauvre laborieux comme pour dire « nous sommes tous égaux, indifférenciés, mettons-nous un sac de cendre sur la tête pour preuve d’humilité, et faisons société ». Cette tendance coïncide évidemment avec un reflux de l’esprit de religion catholique, qui devait justement nous permettre de nous supporter dans nos différences.
Bien d’autres variables influent sur l’habillement masculin, comme le climat, les découvertes technologiques en matière de production de vêtements, la chimie des fibres, le type de travail exalté dans une société, les valeurs de la dite société comme je l’ai évoqué avec le jean.
Mais l’objet de mon article n’est pas d’entamer une histoire de la mode, ou encore d’orienter ses évolutions. Je voudrais plutôt faire sentir à mes jeunes lecteurs la beauté des invariants masculins en leur donnant quelques repères pour s’habiller. Si votre père ne vous a pas transmis ce savoir, si votre mère vous a privé d’autonomie quant aux choix de vos vêtements, vous serez aliéné, au mieux ridicule, au pire considéré comme incompétent. En France, l’intégration de ces codes tacites vous permettra de progresser dans la hiérarchie, car la France est ainsi. Elle dit faire preuve de tolérance, mais elle ne supporte pas ce genre d’inculture et elle entend bien qu’un travailleur ait intégré les codes d’expression, de politesse, et ici, comme nous allons le voir, d’habillement pour lui faire une place pleine et entière.
Seule la régression socialiste nous a amené à travestir ces codes en un signe de reconnaissance tribal. Précédemment, ils étaient relatifs à une haute idée que nous nous faisions de l’homme au travail, et je peux vous le garantir, cette conception est loin d’être morte dans les esprits, même si elle a été sévèrement attaquée dernièrement.
L’esprit de l’habit de l’homme
Un homme doit s’habiller avec sobriété, généralement, et avec un brin de fantaisie, en particulier. L’aspect d’un habit masculin pourra donc avoir l’air terne de très loin. Cela le rendra sérieux. En hiver les teintes sombres domineront toujours, noir ou gris bleu, ce qui est la même chose. En été, les vêtements pourront devenir plus clairs, mais plutôt durant les loisirs. Car le vêtement clair exige une maîtrise de l’habillement supérieure, sans parler de l’harmonisation des couleurs.
Et il a un autre désavantage : l’habit sombre est conçu comme une soumission du travailleur à l’entreprise. Le travailleur qui s’habille avec des teintes claires risque d’apparaître comme un franc tireur, cherchant à ramener la couverture à lui. Car les couleurs individualisent.
Un chef peut rarement donner un tel exemple à ses subordonnés. Il est le serviteur par excellence, et un serviteur doit savoir se mettre en-dessous de tous les autres. Il doit renoncer à sa fantaisie individuelle pour diriger le groupe. Le rôle de chef est en cela très éloigné du fantasme communiste d’exploitation des ouvriers. Le bon chef est celui qui subit plus de contraintes sociales que l’ouvrier et qui les gère. Le bon chef est généralement moins libre que la moyenne. Grandir en responsabilités, c’est souvent renoncer à l’enfance et à son désir de toute puissance sur les êtres pour en acquérir une sur les situations.
Les mauvais chefs existent, c’est vrai, mais ceux-là ne sont que des tyrans détestés par leurs subordonnés et qui finissent généralement par faire couler leur organisation. Chez le mauvais chef, l’autre n’est pas un moyen de réaliser l’objectif de l’entreprise, il est plutôt un moyen de se soulager ou de cacher sa médiocrité.
Comme vous le voyez, la manière que vous aurez de vous habiller en dira donc long sur vous et l’esprit qui vous anime, et l’esprit qui anime votre organisation. Dans certaines organisations novatrices, chacun s’habille comme il l’entend, et se laisse même aller, car dans celles-là, les relations hiérarchiques ne sont pas très importantes (dans les débuts). Seul compte l’esprit d’invention et l’exaltation individuelle. Mais ces organisations sont rares, et dès qu’elles grandissent, se pose à elles, rapidement, la question de l’autorité, et à travers elle, la question de l’habillement. Il n’y a qu’à voir comment Google a serré les vis de ses employés dernièrement. Le « nous sommes tous copains », a laissé place à des réactions proches de la tyrannie, car les relations d’autorité n’avaient pas été clairement définies dès le début.
Sur le long terme, la culture impose donc un habillement qui pacifie les relations sociales dans l’entreprise, en assignant à chacun un rôle hiérarchique précis exempt d’hypocrisie : celui de faire du fric. L’ouvrier s’habille alors pour être à l’aise à son travail. Le chef fait des efforts d’habillement pour montrer son esprit de service et augmenter la cohésion du groupe. L’employé accepte cette règle tacite.
En résumé, en été, au bureau, des gris un peu plus clairs, du pied de poule, oui, mais pas de rose bonbon, ou alors pour pousser au comble l’humilité (pari très risqué et inutile à mon avis).
La touche de fantaisie
Un habit qui ne serait que soumission, induirait des employés bêtes et disciplinés. Il y a des milieux ou ce tout obéissance est nécessaire : l’armée. Dans ce cas, aucune fantaisie n’est permise, en dehors des signes de reconnaissance hiérarchique, ou des médailles gagnées au combat. Mais plus généralement, dans une entreprise « normale », il vous sera demandé de savoir faire preuve d’esprit d’initiative, de savoir répondre aux situations les plus inhabituelles, de savoir faire face. Dans ce cas, un brin de fantaisie dans votre habillement montrera que vous êtes près à sortir du cadre quand il le faut, pour le bien de votre organisation.
Traditionnellement, la cravate remplissait ce rôle. Colorée, elle dénotait du servile costume pour mieux mettre l’homme et son humanité en valeur. Je reviendrai plus tard aux harmonies en matière d’agencement de couleurs. Pour en revenir à la questions de la fantaisie, d’autres utilisent le nœud papillon, couplé à des bretelles, ou encore le petit mouchoir dans la poche du costume. A chacun de voir tout en sachant que vos choix en diront long sur votre personnalité, tout au moins pour un œil averti ou de manière inconsciente dans l’esprit de ceux qui vous observeront.
Pour des questions pratiques, la pince à cravate peut s’imposer, ou améliorer votre aspect général. Elle évite à votre fantaisie de se promener au gré du vent ou des mouvements de votre corps. A voir selon les situations dans lesquelles vous travaillez avec des personnes extérieures à l’entreprise ou pas, dans quelles postures.
Si vous travaillez avec des personnes extérieures à l’entreprise, vous devez avoir une veste, plutôt fermée, et dans ce cas, la pince est moins nécessaire. Oui, avec des personnes extérieures à votre entreprise, vous êtes en négociation. Evitez de la jouer ami ami, ce serait ridicule, à moins que vous ne dussiez vous rendre dans une organisation féminisée en fin de course. Là, vous devrez vous plier à des codes absurdes pour faire « proche ».
Fermer ou pas sa veste
Entre collègues, surtout de niveau hiérarchique équivalent, en dehors des réunions, il est possible de tomber la veste. Vous êtes entre gens de confiance. Etre à l’aise pour être efficace doit primer sur l’apparence. Par contre en réunion, veste obligatoire. Si vous constatez que cette pratique se relâche, vous pouvez immanquablement vous dire que l’organisation pour laquelle vous travaillez est en perte de sens. C’est très mauvais signe si, même les réunions ne sont plus considérées comme des moments importants, mais importuns, ou de « prise en compte des individus ». L’organisation est alors en train d’oublier de remplir ses objectifs : faire du fric.
En réunion avec des collègues, la veste doit être déboutonnée, pour montrer votre ouverture aux propos de chacun, notamment du chef. Selon la proximité entretenue par le chef avec ses subordonnés, mais aussi sa volonté d’apparaître ferme ou ouvert, sa veste sera boutonnée ou déboutonnée. Le chef ne quitte pas sa veste, mais les subordonnés peuvent le faire si le n+2 n’est pas là, ou s’il n’y a pas de personnes extérieures à l’entreprise. Si des personnes d’un autre service sont présentes, tout dépend du rapport que vous entretenez avec.
Avec des personnes extérieures à l’entreprise, la veste doit être boutonnée si vous intervenez debout, et déboutonnée si vous êtes assis pour éviter d’avoir l’air d’un bibendum (à moins que vous n’ayez la possibilité de vous tenir le dos légèrement en arrière, ce qui est rarement le cas de par la disposition des bureaux).
Une veste ne doit jamais être entièrement boutonnée, sauf si vous voulez apparaître comme un esprit obtus, ou très ferme (les circonstances peuvent vous y obliger). Les boutons déboutonnés varient selon les écoles. Je dirais que cela dépend de la coupe de votre costume et de votre propension à saisir les élégances. Je trouve généralement assez inélégant que le dernier bouton en bas soit fermé. Le bouton du milieu fermé, cela évite la faute de goût. Deux boutons fermés s’il fait froid, avec toujours le bouton du milieu fermé, dans tous les cas. Surtout jamais un bouton fermé en haut et en bas, avec le milieu ouvert. S’il fait vraiment froid, le pardessus s’impose, pour une réunion en extérieur ou un déplacement.
Votre taille de veste est en correspondance principalement avec la taille de vos épaules.
Les couleurs
En dehors de la cravate, jamais plus de 2 couleurs différentes. Et encore faut-il que ces deux couleurs s’accordent, qu’elles soient dans les mêmes tons. Comment expliquer les tons identiques de manière simple ? Disons qu’une couleur éclatante et pastel, ne jouent pas sur les mêmes tons. Pour moi, cette règle va même plus loin parce qu’il doit y avoir une concordance des tissus et des motifs. Pas de velours avec du lisse par exemple (veste pantalon), pas de motifs qui soient dissemblants, bref une sorte d’unité doit se dégager de votre habillement, même si des différences sont jouables.
Plus vous vous écartez d’une forme d’unité entre la veste et le pantalon, plus vous devrez faire preuve d’une connaissance poussée des harmonies de couleur et de texture. La seconde couleur proviendra généralement de la chemise qui vous permettra de jouer sur des différences entre pantalon et veste. Certaines couleurs s’accordent. D’autres pas. La chemise blanche est un grand classique indémodable. Elle passe presque partout, surtout avec un gris bleu/noir. Sinon, choisissez des couleurs sobres, c’est à dire souvent pastel pour les couleurs claires, des demi tons, pas de rouge criant par exemple, ni de jaune poussin, ni de vert fluo etc.
Plus une couleur sera sobre plus elle aura de chance de s’allier avec la couleur de votre costume. Personnellement, j’allie les tons au gré de mes humeurs, mais j’ai un côté artiste très développé, et tout le monde n’a pas l’expérience et l’intuition pour s’y risquer. Quelle importance me direz-vous ? Eh bien sachez que le langage des émotions est intimement lié au langage des couleurs, et que le jour où vous parlerez ce langage, vous serez également apte à progresser et à donner une image de vous plus cohérente, parce que votre intérieur dialoguera avec votre extérieur, et avec les autres, parce que certaines couleurs apaiseront votre colère ou chasseront votre tristesse etc. parce qu’elles engageront votre entourage à sur la même voie que vous. Cela dépasse l’objet de cet article.
La couleur de la cravate, c’est l’aboutissement de cette démarche de cohérence. Elle doit ressortir sans choquer, elle doit faire unité tout en se détachant du reste. Donc des couleurs qui vont ensemble, ou des tons identiques, mais du beau par-dessus tout. Le niveau d’excellence en matière de cravate en dira long sur le niveau d’excellence que vous aurez atteint dans vos relations aux humains, et donc sur votre capacité à faire du fric tous ensemble, pour la gloire du monde entier.
La position de la cravate
Ni trop longue, ni trop courte, le bout de la cravate doit juste cacher la fermeture de la ceinture ou le bouton de votre pantalon. Ne la fourrez surtout pas dans le pantalon. Soit dit en passant, je suis un adepte des bretelles. J’ai découvert que la ceinture enserrait l’estomac, surtout après manger, empêchait donc de réfléchir de manière sereine. Les bretelles moins pratiques, mais avec un potentiel esthétique plus fort que la ceinture (cette dernière devant être généralement noire et en cuir), sont particulièrement adaptées pour les gros. Elles leur donnent même une certaine prestance, en contribuant à masquer leur embonpoint. Attention cependant, le port de bretelles nécessite souvent des pantalons un peu plus longs pour bien tomber sur les chaussures. Faites en un avantage si vous allez dans une friperie et si vous tombez sur un exemplaire qui vous plaît mais aux jambières trop grandes.
Vous allongez la taille de votre cravate en diminuant la taille du petit pan quand vous commencez votre noeud.
Le nœud de la cravate doit faire « bouffer » la partie haute, mais pas trop. Si votre cravate n’est pas assez bouffante, au lieu de l’enrouler deux fois en la nouant, enroulez la trois, voire quatre fois autour du pan le plus mince. Attention, une cravate qui bouffe trop est la marque d’un prétentieux.
(J’ai eu du mal à trouver une cravate relativement bien nouée sur la recherche image. Et puis je suis tombé sur un site pour devenir un maestro de la cravate)
La partie haute de la cravate doit s’intégrer parfaitement avec le col, le prolonger en quelque sorte. Ni être en retrait du col, ni le « surmonter ».
Les modes en la matière ont été désastreuses. A la fin des années 80, les cravates minces prospéraient. Moult condamnés à mort par pendaison circulaient dans les rues. Aujourd’hui encore, pas mal de mariés décident de faire trop bouffer leur cravate. Le juge aux affaires familiales les rétablit parfois, et heureusement, à de plus justes prétentions.
La symbolique d’entrave de la cravate n’est pas à négliger, d’obéissance. Il faut savoir jouer avec, en ayant conscience de ce qu’elle représente. Celui qui porte correctement une cravate sait être soumis sans être esclave des règles qu’il s’impose ou que la société lui dicte. Il n’est pas une folle hystérique féministe qui veut vivre en dehors de toutes contraintes. Il est assez adulte pour anticiper sur les difficultés qui l’attendent.
Quand votre nœud de cravate est fait, pincez votre cravate avec l’outil approprié à mi hauteur, légèrement vers le bas, ou bien, insérez le petit pan arrière dans votre chemise, entre deux boutons, assez haut pour qu’il ne se voit plus. L’origine de la cravate, c’est une écharpe qui protège du froid. Avec le réchauffement climatique, son objet principal, c’est de cacher les affreux boutons de la chemise, comme pour emballer l’homme à l’intérieur de son armure, ou pour que les vis du boîtier ne se voient plus si vous voulez. Ce que nous faisons toujours plus pour les machines, pourquoi l’humanité n’y aurait pas droit ?
La veste
Une veste de costume trop courte montre une partie du cul. Une veste trop longue s’étend sur les cuisses. La bonne taille à mon avis c’est à la jonction. Vous devez être à l’aise dans votre veste. Pour cela, « étreignez-vous dans le vide» pour déterminer si cela tire derrière les épaules. Vous ne devez pas être entravé de manière excessive, ni nager dedans. Dans les débuts, demander des conseils à un vendeur expérimenté est signe d’intelligence. N’hésitez pas à en faire preuve. Les vendeurs seront ravis d’avoir en face d’eux quelqu’un qui a le désir de faire appel à leur savoir.
Au niveau des bras, la veste doit tomber sur la jonction de vos poignets lorsque vous avez les bras le long du corps, et même sur une toute petite partie de la main, sachant que lorsque vous serez en mouvement, la veste va partir en arrière et découvrir le bras, ce qui est inesthétique. Bras le long du corps, la veste doit être comme arrêtée par la base antérieure du pouce.
En matière d’évolutions, j’espère qu’à l’avenir, il ne subsistera que la poche haute et que les deux poches du bas fermées seront définitivement supprimées. Elles sont les appendices révolus de nécessités pratiques qui n’existent plus.
Les anciennes vestes longues portées sous l’ancien régime ne sont pas inintéressantes. Et ce retour ne serait pas exempt d’une certaine noblesse. Elles peuvent donner un aspect encore plus droit à l’homme, car oui, porter un costume, c’est se tenir droit dans ses bottes, dans tous les sens du terme. Ne vous rempliez surtout pas vers l’avant, honteux quand vous marchez en costume, et je dirais même plus généralement, ne le faites jamais en aucune circonstance.
Dans certains métiers, les vestes peuvent s’allonger jusqu’à devenir « par-dessus » sans veste dessous (songez aux anciens enquêteurs de police). Passé de mode actuellement, le retour de ce style ne sera pas forcément une régression, surtout en ce qui concerne le par-dessus noir en cuir, qui est aux métiers en extérieur ce que la chemise blanche est au costume. Pour ce genre de vêtement, les poches droites et gauches ouvertes trouvent leur nécessité, et donc leur esthétique.
Les vestes plus courtes sont réservées à un usage plus pratique, plus loisir, lorsque vous avez besoin d’effectuer des mouvements (sport, chasse, utilisations d’un véhicule à deux roues etc.). Elles peuvent donc avoir des poches. Elles devraient même en avoir.
Le pantalon, la chemise
Le pantalon doit légèrement tomber sur les chaussures. Il faudra faire une retouche la plupart du temps et les magasins proposent leurs services parfois gratuitement (à négocier !!!)
Si vous portez une ceinture, votre chemise doit légèrement bouffer pour éviter de marquer la césure entre le pantalon et la chemise de manière trop nette. Par contre, si vous portez des bretelles, la chemise doit être bien rentrée dans le pantalon puisque les bretelles prolongent le pantalon et unifie l’aspect masculin entre le haut et le bas du corps.
Un joli pantalon ne vous serre pas le devant des cuisses pas plus qu’il ne poche à cet endroit là. Votre taille en pantalon dépend de votre masse graisseuse autour du ventre, autrement dit de vos poignées d’amour. A force d’essayer des pantalons vous la connaîtrez par coeur, et vous serez même quand l’hiver est passé.
Même en dehors du bureau, les pantalons retournés en bas sont réservés à un usage loisir, s’il fait chaud, si vous traversez des eaux, s’ils sont trop grands et tombent de trop sur vos chaussures. Retourner un pantalon doit avoir une signification, sauf si vous désirez adhérer à ces modes stupides créant des reliquats de tissus inutiles (pat d’éléphant des 70, ou dernièrement pinrolls) . Des modes à ce point stupides (slims) qu’elles sont calquées sur la mode féminine pour mettre en valeur le corps de l’homme. Je dis bien stupides, car pour montrer son cul telle une femelle, l’homme en vient à se comprimer les couilles et à se stériliser. Plus largement, un vêtement qui entrave les mouvements, n’est pas véritablement masculin, l’homme devant rester à jamais un animal pratique et cohérent.
Même si vous êtes en mode loisir, la chemise à manche courte est particulièrement laide. Que dire alors du tee-shirt qui ne devrait être réservé qu’à un usage sportif ?
Votre taille en chemise dépend de votre cou/buste. J’en profite pour vous dire que nous avons tous une morphologie particulière. L’homme parfait de Léonard de Vinci n’existe pas. Si vous voulez vous habiller correctement, vous devrez apprendre ce genre de détails sur vous. Certains ont des bras gigantesques, d’autres des épaules de serpent avec un large torse, d’autres de longues jambes, de larges pieds, tous les panaches étant dans la nature.
Le roi de l’esprit « été et loisir », c’est le lin, qui habille son homme en le détendant. Le roi hiver à la maison, c’est la laine, le cachemire. Tous les deux sont plus chers que la moyenne. Cependant pour qui en a les moyens, ils sont indémodables et agréables depuis des siècles et des siècles. En matière de tissus, les grands progrès réalisés se poursuivront et influenceront grandement la mode dans les années à venir, je n’en doute pas, et je l’espère pour le meilleur. Les nouveaux tissus « respirants » sont une avancée extraordinaire pour le travailleur en extérieur. Progressivement, ils investissent notre garde robe et nous permettent de vivre dans des environnements plus froids sans dépenser pour autant plus d’énergie.
Chaussures de ville, de campagne
Il a été émis l’idée que les chaussures marrons devaient être mises à la campagne à cause de la boue, et les chaussure noires en ville. Je suis assez d’accord avec ce point de vue. Cependant, la qualité des chaussures est telle aujourd’hui qu’il serait dommage de se priver de cette palette de couleurs à cause de bienséances qui appartiennent à un autre temps, à d’autres modes de vie.
Idem, les velours et les tweeds appartiendraient au rural tandis que les tissus plus lisses feraient merveilles en ville. C’est vrai. Il existe encore une différence entre modes de vie urbains et ruraux, et les uns comme les autres ne doivent pas avoir honte de s’identifier ainsi à leurs lieux d’existence du moment. Cependant, déroger de temps en temps à cette règle n’est pas non plus inintéressant. Aujourd’hui beaucoup de ruraux travaillent en ville et l’urbain peut avoir des envie de campagne. Dès lors pourquoi ne pas se contenter par l’habillement ? Là encore, je dépasse un peu les ambitions que je m’étais fixé dans cet article. Pour en revenir un peu à mon sujet, sachez seulement que le velours auquel je tiens énormément est dévalué aux yeux de la plupart des observateurs, qui l’assimilent à un côté « bouseux ». Ne vous étonnez pas d’avoir beaucoup moins de succès avec un ensemble velours qu’avec n’importe quel polyamide moderne. J’espère bien que ce regard changera, surtout que je m’habille souvent ainsi, mais tel est le cas dans l’imaginaire collectif actuel. Les Français en sont arrivés à avoir honte de leurs origines. Or comme dit notre Jojo national « N’aies jamais honte du nom que tu portes ».
Bon, les chaussures, oui les chaussures. Je crois que l’essentiel, est d’avoir de bonnes et belles chaussures en cuir et d’être cohérent avec ce qu’on désire montrer de soi, de savoir les accorder avec la couleur de ses autres vêtements. Pour essayer une chaussure si vous n’avez pas l’habitude, marchez un peu avec puis accroupissez-vous sans que vos mains ne touchent le sol pour les faire plier et voir leur souplesse. Si elle vous fait un peu mal, le vendeur vous dira que votre pied se fera à la chaussure. C’est vrai mais c’est un un peu risqué, surtout avec les cuirs de moindre qualité. Mon opinion sur le sujet est qu’il faut être assez confortable dedans dès l’achat.
La chaussure noire est un passe partout du costume de travail. Harmoniser le marron est déjà plus difficile, mais plus exaltant aussi. Je n’ai jamais porté de chaussures en tissu donc j’aurais du mal à m’exprimer sur le sujet. Mes chaussures de sport ont toujours été en cuir. Mes sandales d’été sont en cuir. Je ne comprends pas tellement l’intérêt de ces chaussures en tissu. Je ne vois pas quelle est leur utilité. Je les trouve laides. Elles me semblent moins confortables et moins pratiques que le cuir. Les chaussures en nouveaux matériaux me semblent déjà avoir plus d’avenir en particulier pour les semelles, bien que le bois soit très agréable.
Il existe des cirages très haut de gamme pour maintenir un cuir en état, souple et solide à la fois. Moi, je trouve très bien le traditionnel Kiwi en boîte. Parfois, je teste mes propres mixtures. Etalez le produit avec une brosse spéciale ou un chiffon prévu à cet effet, sans forcément surcharger. Comme je suis gauche, je porte aussi des gants. Puis utilisez une deuxième brosse pour faire briller vos chaussures, ou bien un tissus doux, passés très rapidement pour « revivifier » la peau. Pas besoin de cirer ses chaussures tous les jours. Le matin, un petit coup de brosse suffit à leur redonner un aspect luisant, et lorsque des parties commencent à se déteindre, vous pouvez les traiter en urgence avec du cirage avant de vous employer à un travail plus long quand vous aurez le temps. Au début, il est important d’investir dans une boîte dans laquelle vous rangerez tous vos cirages, brosses et tissus…
Les autres fioritures
Au niveau des chaussettes, par pitié, ne vous essayez pas à de trop grandes fantaisies. Le pied, c’est la personne dans son intimité. Montrer une chaussette avec un personnage de dessin animé, c’est avouer que l’on aime se comporter comme un zozo à la maison. C’est déplacé et même gênant pour des personnes qui n’appartiennent pas à votre cercle familial. Des chaussettes noires et lisses, il n’y a rien de mieux. Pas de textures trop pelucheuses qui feraient penser à des vêtements de loisir, de sport. Que des couleurs foncées qui n’attireront pas le regard sur une partie intime de votre corps.
Il y a un habit que j’aime particulièrement, c’est le gilet sans manches. Malheureusement, il a perdu de son utilité au fur et à mesure que nous vivions dans des environnements surchauffés. Or, il est malaisé de l’enlever et de le remettre pour sortir, sans compter qu’il ne peut pas être considéré à l’égal d’une veste. Voilà presque un sous-vêtement qu’il est difficile de quitter sans gêner la pudeur de celui qui vous observe. Vous devrez donc le garder si vous choisissez de sortir avec. Il vous donnera un côté délicieusement suranné si vous savez l’assortir au reste de votre costume. Ce n’est pas un vêtement fantaisie, donc, évitez les couleurs criardes avec lui et jouez plutôt sur son côté droit et sérieux.
Certains sont fanatiques des pulls, col en V par dessus leur chemise, et par dessus la cravate, avec la petite marque qui va bien en haut à gauche. Personnellement, je trouve cela redondant, très marqué socialement petit bourgeois, cache misère, m’as-tu vu pour rien. La chemise est alors utilisée comme un sous vêtement, la cravate ne trouve son intérêt que dans le noeud, et ce gilet sert à réchauffer une personne qui évidemment n’en a pas besoin la plupart du temps, et qui bien souvent par là, cherche à économiser l’emploi d’une veste. Cependant, je dois avouer que certains assemblages ne sont pas inintéressants. Ils permettent de jouer sur la couleur de la chemise et dudit gilet. Et puis ils peuvent être pratiques dans des environnements plus froids, ou lorsqu’on prend de l’âge, ou lorsque les moeurs se relâchent dans un environnement féminisé…
Aucun homme ne devrait sortir sans un chapeau ou une casquette sur la tête. Là encore, nos environnements surprotégés nous ont rendus ce vêtement inutile. Et puis, nos contemporains jugent superflus une telle dépense. Pourtant, quelle différence d’allure entre un homme couvert et un va nu tête.
Un chapeau, une casquette ne doit pas vous serrez la tête. Comme pour les chemises, les vestes et les pantalons, les chapeaux ont des tailles. Prenez un mètre et enroulez vous le crâne du front au haut de la nuque, vous aurez une idée même si comme les chaussures, il faudra absolument essayer pour être sûr qu’il vous va. Le bord doit arriver au niveau de vos oreilles, le chapeau pourra les écraser légèrement. Un feutre noir conviendra parfaitement à toutes vos sorties citadines. Réservez le vert pour les sorties natures. La casquette est malheureusement assimilée à un côté mauvais garçon/ouvrier/canaille communiste/ réactionnaire, allez chercher la cohérence. Pourtant, nombre d’entre elles donnent du style à n’importe qui et certaines pourraient même se concevoir avec une tenue habillée si notre époque n’était pas si bourgeoise.
Si vous devez marcher en extérieur pendant une longue période pluvieuse, emportez avec vous un parapluie. Et pas un de ces petits massicots rentable en espace et pratique. Non, un bien long dont vous userez comme d’une canne en marchant s’il ne pleut pas et que vous pendrez à votre bras à l’arrêt s’il est sec. Il va de soi que mouillé, vous le laisserez à l’entrée de la pièce, normalement à l’entrée de l’établissement, même si je ne donne pas cher de votre propriété dans ce cas. Les temps étant ce qu’ils sont, essayez de le laisser à vue.
Les Anglais qui connaissent bien les intempéries en leur pays, savent s’habiller en conséquence. Il faut les honorer sur ce point. Là encore préférez un parapluie de couleur noire. Nous sommes en hiver et n’agissez pas comme si vous participiez à une gay pride. En été, votre chapeau vous protégera du soleil, pas d’excentricité non plus de ce côté là avec des parapluies blancs ou en tissus réservés à la préservation du teint délicat des femmes.
Il est particulièrement malpoli de garder des lunettes de soleil devant un interlocuteur. Les Japonais détestent d’ailleurs tout court les lunettes pour cette même raison. Mais c’est excessif. Nous devons bien nous voir pour entrer en communication. En tout cas, c’est préférable. Malheureusement, dans notre société du dédain petit bourgeois, il est de plus en plus bien vu de voiler son regard tout en parlant. Vous serez possiblement méprisé pour avoir retiré vos lunettes devant quelqu’un. Si une telle personne agit de la sorte, vous savez que vous avez affaire à un gougnafier prompt à vous duper ou à être dupé. Peut-être faut-il en profiter.
Petits conseils pratiques et d’hygiène personnelle
Si vous devez utiliser un costume tous les jours pour des raisons professionnelles et que vous n’avez pas les moyens de vous payer une femme de ménage, ou le pressing, n’hésitez pas à acheter des gilets de peau qui se nettoieront facilement quand ils seront sales, contrairement aux chemises portées à même le corps qui du coup, se saliront moins vite et qui pourront resservir après un petit passage par la penderie.
Choisissez des gilets de peau blancs à manches longues surtout si vous devez tomber la veste, que vous êtes en été (forte luminosité) et que vos chemises sont devenues transparentes à force d’être lavées. L’effet manches courtes blanches du gilet de peau + peau sombre des avant bras, est du plus mauvais effet.
Plus généralement, choisissez de laver un vêtement en le jugeant à l’aspect et à l’odeur. Au moindre défaut, il doit être envoyé au nettoyage. Les journées sont longues, vous vous voyez souvent toute la journée avec certains collègues, et la moindre négligence devient vite insupportable quand les heures s’accumulent, autant pour la personne qui en est coupable que pour celles qui en sont victimes.
Certaines personnes ne veulent pas se poser de questions en la matière, et nettoient trop souvent leurs habits. Ce sont les mêmes qui s’abîment la peau à force de la nettoyer, et qui en vérité, ne connaissent rien à l’hygiène. La bonne santé, n’a rien à voir avec l’aseptie. Pour cette même raison faîtes très attention à l’emploi de parfum quand vous devez rester longtemps avec des convives, des collègues. Testez les avant, pour savoir comment ils se marient à votre odeur corporelle (ils peuvent tourner sur certaines peaux selon leur acidité). Et si l’eau de toilettes se met sur la peau, évitez de le faire avec les parfums surtout si votre sudation est importante. Appliquez-les parcimonieusement sur des bouts de vêtements, de sous-vêtements. Personnellement, je suis plutôt d’avis d’utiliser un savon à l’odeur agréable, qui en posant les mêmes questions que le parfum (un savon doit convenir à votre peau), ne présente pas les mêmes risques.
Les cols des chemises peuvent vous irriter le cou lorsque vous les portez avec une cravate. Il existe des produits pour les assouplir à base d’amidon. Mettez de la lessive liquide directement sur vos cols de chemise juste avant de les laver s’ils commencent à jaunir (et ils ont toujours tendance à jaunir tout comme les poignées).
Je ne vous parlerai pas plus des manteaux et autres par-dessus pour lesquels mes compétences sont trop limitées.
L’habit fait-il le moine ?
Malheureusement, l’habit fait souvent le moine auprès d’une population prompte à vénérer une personne pour sa position sociale. C’est une triste réalité particulièrement marquée en France. L’obséquieux jaloux est une des plaies de notre pays, marque d’une race servile. Vous ne devez donc jamais hésiter à jouer des apparences avec de telles personnes, si vous voulez obtenir un avantage d’elles. Combien d’exemples d’employés venus de nulle part ont réussi à usurper de hautes fonctions rien que par leur attitude ? L’un s’est fait passer pour un gradé, l’autre pour un directeur d’aéroport, et leurs collègues n’y ont vu que du feu. Les guerres ont continué à se mener, et les avions à décoller. Avec prestance et modestie, ils ont fait tourner la fabrique à crétins. Difficile de leur en vouloir. Je ne connais pas véritablement les secrets de ces magiciens, mais je sais qu’ils ont la capacité de jouer sur tous ces ressorts intérieurs médiocres de personnes qui jugent sur la qualité des oripeaux.
Entendons-nous, bien s’habiller doit rester une nécessité et un plaisir. Pas question de renoncer à un tel langage culturel riche. Cependant, l’habit peut devenir aussi une arme avec ceux qui le surinvestissent, toutes ces personnes qui ne croient pas aux qualités intérieures d’une personne, ou qui les confondent strictement avec son aspect. Avec celles-là, aucune de vos raisons ne réussira à les convaincre. Elles vous jugeront selon votre force sociale, et votre habit les aidera à vous jauger.
L’inverse est aussi vrai, vous pouvez vous habiller mal pour obtenir certains avantages. Un roi qui voulait savoir ce que son peuple disait de lui, s’était revêtu d’une tenue de mendiant pour parcourir les rues de sa capitale. L’histoire ne dit pas ce qu’il apprit, et s’il a réussi dans ses fonctions, mais il sut probablement à quoi s’en tenir. Certains préfèrent continuer à vivre dans leurs illusions. D’autres en profitent.
Je croirais manquer à la prévenance la plus élémentaire, surtout sur ce site, si je ne vous donnais pas un dernier conseil en la matière : méfiez vous autant des regards que vous attirez que de ceux que vous frustrez. Ne vous habillez pas trop bien avec des collègues féminines de même niveau hiérarchique que vous, ou plus généralement avec une femme que vous ne voudriez pas séduire et dont vous dépendriez, mais que vous devrez côtoyer. Votre aura, et en même temps votre distance seront interprétées comme une forme de mépris insupportable pour son ego. Les femmes ont l’habitude de dominer, veulent dominer et ne se résolvent à obéir à un homme que pour mieux le dominer plus tard. Si un homme possède un ascendant sur l’une de celles là, mais qu’il n’a pas le pouvoir de leur opposer un refus, il sera vite dénigré sous de faux prétextes qui cacheront une envie dévorante d’être courtisées. De toutes les manières, la mixité n’est possible qu’entre des femmes sûres de leur supériorité et des hommes médiocres, l’homme plus compétent qu’elles, les renvoyant immanquablement à leurs insupportables complexes cycliques.
Vos subalternes hommes, vous admireront si vous ne faites pas de votre costume une barrière, et si vous les traitez en égaux, tout en dirigeant en chef. La politesse doit précéder la tenue. Vos collègues et vos supérieurs devraient être contents d’avoir quelqu’un de qualité à leurs côtés. Si ce n’est pas le cas, ils ont un problème, et l’entreprise aussi.
Où s’habiller
Si vous êtes assez riche pour vous payer n’importe quel vêtement, vous trouverez sans difficultés de grandes marques dans des magasins, et pourquoi pas vous essayer au sur mesure ? Dans ce cas, vous ne risquerez pas grand-chose. Entre l’information sur le web et les conseils que vous prodigueront les vendeurs, vous vous ferez rapidement une culture et progresserez selon vos propres goûts.
Dans la catégorie intermédiaire, prêt à porter, et si vous n’avez pas de temps à perdre, Burton a eu de belles collections par le passé (je ne sais plus ce qu’il en est). Leurs costumes offrent généralement un bon rapport qualité prix. Les galeries lafayette sont un peu plus chères mais de meilleure qualité. Par contre, il faut fouiller. Beaucoup trop de vêtements loisir ou mode entravent le choix d’un habit correct dans ce magasin là.
Votre recherche pour bien vous habiller, deviendra vraiment sportive si vous êtes pauvre comme moi. Cependant, il n’est absolument pas nécessaire d’être riche pour s’habiller correctement de nos jours. Je vois même pas mal de riches habillés comme des sacs, et je ne peux m’empêcher d’éprouver un peu de pitié pour eux. Car avec toutes les friperies qui ont ouvert cette dernière décennie, avec toutes les solderies, avec toutes les brocantes, ou les sites d’occasion sur internet, personne n’a d’excuses pour ne pas s’habiller correctement. Il est vrai que l’étendue de vos possibilités dépendront alors du milieu que vous fréquentez. Même les occasions lors des soldes dans les magasins d’habillement en découleront. Je me rappelle avoir cherché des vêtements dans une ville particulièrement pauvre et de n’avoir rien trouvé, sauf des horreurs usées vendues chères. Heureusement, dans mon département, il y a bien des riches qui se débarrassent souvent de leurs vêtements parce qu’ils n’ont jamais eu l’occasion de les porter, qu’ils ne leur plaisent plus, ou parce qu’ils sont morts. Du coup, je n’ai que l’embarras du choix, tant et si bien que je n’ai même pas à chercher sur internet. Je ne vais même plus tellement dans les magasins que j’affectionnais par le passé, sauf pour me faire plaisir. Il faut dire que je suis devenu une sorte d’indépendant, et que j’ai désormais beaucoup moins d’astreintes de ce genre.
Même si vous n’achetez pas, n’hésitez pas fréquenter des magasins qui vendent de beaux habits. Vous apprendrez beaucoup rien qu’en essayant les tissus ou en les touchant. Avec l’expérience vous ferez moins de fautes de goût, vous apprécierez aussi ce qui est appréciable et vous comprendrez aussi combien le bon marché, est cher. Même dans les magasins suscités, un bel habit est beaucoup plus rare qu’un vilain. Il faut donc chercher et apprendre.
Enfin, un dernier conseil, essayez les vêtements que vous achetez. Rien ne remplace les essais. Un vêtement ou une chaussure qui vous convient, vous êtes tout de suite particulièrement à l’aise avec. C’est aussi simple que ça mais c’est très important à retenir.
Est-ce pédé de faire attention à son habillement ?
La promotion de l’homme qui se néglige est simiesque, tout autant que celle de l’homme qui ne vit que par son apparence. Un homme, donc raisonnable, doit savoir se situer entre les deux et réinvestir une culture qui lui est propre, issue du travail et des relations professionnelles pour lesquels il part avec un avantage sur les femmes. A travers votre vie, préservez ce pan de la culture masculine qui est en train de disparaître sous nos yeux parce que justement, nous sombrons dans le suivisme envers la mode féminine, et qu’il n’y a même plus de marchands pour savoir parler virilement au consommateur homme. Vous ne deviendrez pas plus femme en vous habillant de manière appropriée selon les circonstances de votre vie (bureau, soirée, loisir, travail de force). Vous le deviendrez certainement en n’y réfléchissant pas un peu et en suivant le mouvement actuel de laisser-aller généralisé.
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